en écho à kathie durand dans son blog de minette à ferraille à cette page
la dernière cuisse-de-nymphe émue au jardin de juillet
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la dernière cuisse-de-nymphe émue au jardin de juillet
avec et en écho à fred griot conséquence tarkos
in http://www.fgriot.net/txt/book_0/p54.php
elle clope
elle clope. contre mar et cum per. elle clope. elle clope depuis briquet et transistor. elle cloped avec flamme de tempête et fractures en veux-tu. elle cloped artaud et petite folie tchou. elle clope elle se réveille. elle clope elle s'endort. elle clope elle monte un film. elle monte un film elle clope. il meurt gewurz et clopes aussi elle clope. elle cloped à la mer. elle cloped dans la garrigue stop au feu. elle cloped à la campagne. elle clope en ville. elle clope en voiture. elle clope toute seule. elle clope avec les amis. elle clope des clopes en bout doré. elle clope des clopes en paquet bleu. elle clope des clopes en paquet rouge. elle clope des fine 120. elle clope ça la strike lucky. elle clope pall mall même beaucoup. elle cloped benson and hedges à moins que ce ne soit sa sœur. elle cloped rothmann idem. elle cloped colline dun. elle cloped des chameaux menthol. elle cloped des champs de chester. elle cloped rouge le A des craven. elle cloped pas en jaune moisson allemande 23. elle cloped pas parisiennes ou gauloises de per. cloped-elle kent in england cum Xtine. cloped-elle player john. elle clope kool c'est sûr. elle cloped pas malboro ni player's ni philip philippe si mais pas morris. elle clope rouge royale aussi menthol. elle cloped pas stuyvesant peter trop mar. elle clope semaine et week end filtre. elle clope des clopes des clopes des clopes des
les clopes font vivre
vendredi 11 décembre 2009
avec et en écho à fred griot conséquence tarkos
in http://www.fgriot.net/txt/book_0/p54.php
elle clope
elle clope. contre mar et cum per. elle clope. elle clope depuis briquet et transistor. elle cloped avec flamme de tempête et fractures en veux-tu. elle cloped artaud et petite folie tchou. elle clope elle se réveille. elle clope elle s'endort. elle clope elle monte un film. elle monte un film elle clope. il meurt gewurz et clopes aussi elle clope. elle cloped à la mer. elle cloped dans la garrigue stop au feu. elle cloped à la campagne. elle clope en ville. elle clope en voiture. elle clope toute seule. elle clope avec les amis. elle clope des clopes en bout doré. elle clope des clopes en paquet bleu. elle clope des clopes en paquet rouge. elle clope des fine 120. elle clope ça la strike lucky. elle clope pall mall même beaucoup. elle cloped benson and hedges à moins que ce ne soit sa sœur. elle cloped rothmann idem. elle cloped colline dun. elle cloped des chameaux menthol. elle cloped des champs de chester. elle cloped rouge le A des craven. elle cloped pas en jaune moisson allemande 23. elle cloped pas parisiennes ou gauloises de per. cloped-elle kent in england cum Xtine. cloped-elle player john. elle clope kool c'est sûr. elle cloped pas malboro ni player's ni philip philippe si mais pas morris. elle clope rouge royale aussi menthol. elle cloped pas stuyvesant peter trop mar. elle clope semaine et week end filtre. elle clope des clopes des clopes des clopes des
les clopes font vivre
vendredi 11 décembre 2009
clémentine célarié a lu le texte mien passée par ici,
elle se promène aussi au semenoir
cela lui a donné envie d'une lecture publique
une lecture à deux voix
je serai la deuxième voix
ce sera samedi 17 juillet 2010, à paris, à 20h30
les détails sont dans le document à télécharger ci-dessous
(cliquer deux fois sur le lien)
Téléchargement lecture clémentine célarié_maryse hache A5 ok
clémentine célarié a lu le texte mien passée par ici,
elle se promène aussi au semenoir
cela lui a donné envie d'une lecture publique
une lecture à deux voix
je serai la deuxième voix
ce sera samedi 17 juillet 2010, à paris, à 20h30
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équihen
ou préfailles
soleil
vent
sable
vent frais d'été
bleu ciel et mer
blanc écume et nuage
vert mer
ivoire sable
pieds nus
longtemps sur le sable
pieds nus sur le sable
longtemps
loin au bout de la plage
près des rochers
et de l'odeur du goémond
au bout du sable
pieds nus
quart de tour
face à l'océan
face à l'horizon
face au chant des vagues
pieds nus sur sable mouillé
plus dur
pieds nus sur le mouillé
pieds nus dans les petites flaques
le bruit le chant l'horizon
plus près
encore plus près
bientôt en plein dans le mille
de la mer
dans la fraicheur remuante
dans le salé sur les lèvres
bientôt le bond dans la mer
pieds nus
dans la course vers
le bord blanc de la mer
vers le bruit de la mer
vers le vent salé mouillé d'embruns
le bord plus près
les pieds nus de la course plus près
bientôt le bord dans l'infini de la mer
la course
la course
le corps dans la course dans l'eau de la mer du bord
la précipitation du corps dans l'infini de l'eau
la morsure joyeuse du froid de l'eau
pieds nus sans le sable
pieds nus sur le sable
pieds nus sans le sable
pieds nus sur le sable
dans le liquide salé vert
à corps que veux-tu
à soleil et vent que veux-tu
à jambes que veux-tu
à cris que veux-tu
la morsure du froid de l'eau
entrée du frisson
pieds nus à nouveau sur le sable dans l'eau
pieds nus hors de la mer
pieds nus dos à la mer
pieds nus sur le sable mouillé et les petites flaques
pieds nus dans la course
éclaboussures d'eau salée
pieds nus dans la course sur sable mouillé dur
pieds nus dans la course dans sable sec et tendre
morsure sous le pied nu
un coquillage peut-être
pieds nus dans la course sur sable sec
le sable entre les orteils et sur le pied
morsure sous le pied nu
un coquillage peut-être
pieds nus dans la course stop
la dune à herbes dansantes toute proche
bientôt plus de sable de plage
regarder la morsure
rouge à grains
elle dit "j'ai marché sur une fraise"
il regarde la morsure
installe la petite fille sur ses épaules
et marche marche marche toute la longueur de sable de la plage
la morsure du fil-de-fer-barbelé-fraise
a besoin d'une piqûre anti-tétanos
6 juillet 2010
texte d'abord paru chez liminaire, en commentaire de l'atelier d'écriture sur jean-luc sarré, Les journées immobiles
équihen
ou préfailles
soleil
vent
sable
vent frais d'été
bleu ciel et mer
blanc écume et nuage
vert mer
ivoire sable
pieds nus
longtemps sur le sable
pieds nus sur le sable
longtemps
loin au bout de la plage
près des rochers
et de l'odeur du goémond
au bout du sable
pieds nus
quart de tour
face à l'océan
face à l'horizon
face au chant des vagues
pieds nus sur sable mouillé
plus dur
pieds nus sur le mouillé
pieds nus dans les petites flaques
le bruit le chant l'horizon
plus près
encore plus près
bientôt en plein dans le mille
de la mer
dans la fraicheur remuante
dans le salé sur les lèvres
bientôt le bond dans la mer
pieds nus
dans la course vers
le bord blanc de la mer
vers le bruit de la mer
vers le vent salé mouillé d'embruns
le bord plus près
les pieds nus de la course plus près
bientôt le bord dans l'infini de la mer
la course
la course
le corps dans la course dans l'eau de la mer du bord
la précipitation du corps dans l'infini de l'eau
la morsure joyeuse du froid de l'eau
pieds nus sans le sable
pieds nus sur le sable
pieds nus sans le sable
pieds nus sur le sable
dans le liquide salé vert
à corps que veux-tu
à soleil et vent que veux-tu
à jambes que veux-tu
à cris que veux-tu
la morsure du froid de l'eau
entrée du frisson
pieds nus à nouveau sur le sable dans l'eau
pieds nus hors de la mer
pieds nus dos à la mer
pieds nus sur le sable mouillé et les petites flaques
pieds nus dans la course
éclaboussures d'eau salée
pieds nus dans la course sur sable mouillé dur
pieds nus dans la course dans sable sec et tendre
morsure sous le pied nu
un coquillage peut-être
pieds nus dans la course sur sable sec
le sable entre les orteils et sur le pied
morsure sous le pied nu
un coquillage peut-être
pieds nus dans la course stop
la dune à herbes dansantes toute proche
bientôt plus de sable de plage
regarder la morsure
rouge à grains
elle dit "j'ai marché sur une fraise"
il regarde la morsure
installe la petite fille sur ses épaules
et marche marche marche toute la longueur de sable de la plage
la morsure du fil-de-fer-barbelé-fraise
a besoin d'une piqûre anti-tétanos
6 juillet 2010
texte d'abord paru chez liminaire, en commentaire de l'atelier d'écriture sur jean-luc sarré, Les journées immobiles
suite d'un travail d'écriture au plus près du jardin et du jardinage, jour après jour, saison après saison
on verra bien jusqu'à quand, jusqu'à quel âge de jardin
y reviendrai peut-être dans la terre de l'écriture
mais tenter de travailler dans le flux de ce qui vient, sans remettre à demain
tu travailles le triangle de terre pointant vers le noisetier et longeant le troène
il a déjà bien dépassé la taille d'une haie
la dite nature poursuit sa pousse inexorablement
jusqu'à tout envahir tout démolir
si la dite culture n'intervient pas
bientôt les fruits du noisetier signeront septembre
tu travailles un bout de terre qui n'a pas beaucoup vu la bêche
si
l'année dernière
la bêche y a entré son fer
pour que puisse s'y planter
un rosier rugosa à larges pétales rose incarnat
ou grenat
tu nettoies_c'est à dire tu arraches_il le faut_les dites mauvaises herbes tu tentes l'arrachage de ces grandes feuilles à hautes tiges qui ressemblent à de la rhubarbe et fleurissent en grandes ombelles blanches et dont l'odeur ne présente à ton nez aucun intérêt elles résistent alors tu coupes tu dois couper
se convaincre de l'intérêt
est-ce le mot juste
en cette circonstance et en ce lieu
d'une destruction
tu avais planté ce rugosa à côté d'un rosier madame meilland
les plantes quelque fois
presque dire obstination
ou vitalité
ou vivance
"la rose est sans pourquoi"
vivre coûte que coûte
ce madame meilland_création 1948_t'avait époustouflée, il y a deux ou trois ans alors que prise d'une frénésie de renouveau_mot de triste mémoire_peut-être pourrait presque servir à Mauricette Beaussart et à son anthoveaulogie puisqu'on n'y trouve le mot veau, mais non, il faudrait "renoue veau"_ alors que, prise d'une frénésie de renouvellement tu avais arraché, pour les supprimer, la dizaine de rosiers madame meilland qui semblaient souffreteux_ils auraient pu avoir soixante dix ans
qui les avait plantés au jardin
peut-être un homme de 55 ans
né en 1893
conseillé par son horticulteur
et approuvé par celle qui aimait tant les roses
là dans ce même carré de rosiers entouré de buis
où elles poussaient encore
et alors que tu les avais déposés dans les sacs de déchets végétaux distribués à cet effet par la municipalité et que, le lendemain, en ayant oublié un, tu en avais négligemment lancé la racine sur le triangle de terre en question et l'avait laissée, là, sans aucun soin, tu avais vu fleurir le rosier au printemps suivant et te proposer encore une fois ses boutons jaune pâle
avec la serfouette tu travailles le pied du rugosa et celui du madame meilland, tu bines pour que la terre reçoive plus aisément l'eau_au minimum un arrosoir de sept litres à chaque pied_eau de pluie recueillie dans les grandes et vieilles lessiveuses en zinc
vous femmes aux travaux domestiques
en avez-vous fait bouillir dans icelles du linge blanc
y ajoutiez-vous de la cendre comme le raconte colette
étendiez-vous les grands draps de lin sur le pré
pour que le blanc soit ensoleillé de blanc
après que tu aies arrosé d'eau de pluie, tu épands du fumier de cheval, tu mélanges à la terre, tu épands les copeaux de cacao et tu arroses encore, cette fois-ci à la pomme, pour ne pas entraîner les copeaux loin du pied
pour le reste du triangle, aujourd'hui pas assez de force
et terre trop sèche pour attaquer au fer de bêche
vocabulaire guerrier dans ce jardin si paisible
alors tu prends les cisailles, tu coupes toutes les herbes devant être coupées_delendae sunt_tu les laisses au sol pour faire un lit d'épaisseur entre la lumière et la terre et tu complètes avec l'étendage de cartons d'emballage tu cisèles dans le carton mouillé les places où s'insèrent les pieds des cistes, les pieds des violettes, les pieds des cœurs-de-marie, les pieds des coquelourdes_dernier coup d'œil pour soir si pas d'oubli ... et tu arroses encore puis dernier acte_tout provisoire_tu vas chercher brouettées de broyat de bois pour en recouvrir l'ensemble du triangle
encore un moment où combat et beauté se côtoient
où la vie du jardin cultivé s'arrache à la mort
encore un moment arraché
à la mienne
2010_05_21
suite d'un travail d'écriture au plus près du jardin et du jardinage, jour après jour, saison après saison
on verra bien jusqu'à quand, jusqu'à quel âge de jardin
y reviendrai peut-être dans la terre de l'écriture
mais tenter de travailler dans le flux de ce qui vient, sans remettre à demain
tu travailles le triangle de terre pointant vers le noisetier et longeant le troène
il a déjà bien dépassé la taille d'une haie
la dite nature poursuit sa pousse inexorablement
jusqu'à tout envahir tout démolir
si la dite culture n'intervient pas
bientôt les fruits du noisetier signeront septembre
tu travailles un bout de terre qui n'a pas beaucoup vu la bêche
si
l'année dernière
la bêche y a entré son fer
pour que puisse s'y planter
un rosier rugosa à larges pétales rose incarnat
ou grenat
tu nettoies_c'est à dire tu arraches_il le faut_les dites mauvaises herbes tu tentes l'arrachage de ces grandes feuilles à hautes tiges qui ressemblent à de la rhubarbe et fleurissent en grandes ombelles blanches et dont l'odeur ne présente à ton nez aucun intérêt elles résistent alors tu coupes tu dois couper
se convaincre de l'intérêt
est-ce le mot juste
en cette circonstance et en ce lieu
d'une destruction
tu avais planté ce rugosa à côté d'un rosier madame meilland
les plantes quelque fois
presque dire obstination
ou vitalité
ou vivance
"la rose est sans pourquoi"
vivre coûte que coûte
ce madame meilland_création 1948_t'avait époustouflée, il y a deux ou trois ans alors que prise d'une frénésie de renouveau_mot de triste mémoire_peut-être pourrait presque servir à Mauricette Beaussart et à son anthoveaulogie puisqu'on n'y trouve le mot veau, mais non, il faudrait "renoue veau"_ alors que, prise d'une frénésie de renouvellement tu avais arraché, pour les supprimer, la dizaine de rosiers madame meilland qui semblaient souffreteux_ils auraient pu avoir soixante dix ans
qui les avait plantés au jardin
peut-être un homme de 55 ans
né en 1893
conseillé par son horticulteur
et approuvé par celle qui aimait tant les roses
là dans ce même carré de rosiers entouré de buis
où elles poussaient encore
et alors que tu les avais déposés dans les sacs de déchets végétaux distribués à cet effet par la municipalité et que, le lendemain, en ayant oublié un, tu en avais négligemment lancé la racine sur le triangle de terre en question et l'avait laissée, là, sans aucun soin, tu avais vu fleurir le rosier au printemps suivant et te proposer encore une fois ses boutons jaune pâle
avec la serfouette tu travailles le pied du rugosa et celui du madame meilland, tu bines pour que la terre reçoive plus aisément l'eau_au minimum un arrosoir de sept litres à chaque pied_eau de pluie recueillie dans les grandes et vieilles lessiveuses en zinc
vous femmes aux travaux domestiques
en avez-vous fait bouillir dans icelles du linge blanc
y ajoutiez-vous de la cendre comme le raconte colette
étendiez-vous les grands draps de lin sur le pré
pour que le blanc soit ensoleillé de blanc
après que tu aies arrosé d'eau de pluie, tu épands du fumier de cheval, tu mélanges à la terre, tu épands les copeaux de cacao et tu arroses encore, cette fois-ci à la pomme, pour ne pas entraîner les copeaux loin du pied
pour le reste du triangle, aujourd'hui pas assez de force
et terre trop sèche pour attaquer au fer de bêche
vocabulaire guerrier dans ce jardin si paisible
alors tu prends les cisailles, tu coupes toutes les herbes devant être coupées_delendae sunt_tu les laisses au sol pour faire un lit d'épaisseur entre la lumière et la terre et tu complètes avec l'étendage de cartons d'emballage tu cisèles dans le carton mouillé les places où s'insèrent les pieds des cistes, les pieds des violettes, les pieds des cœurs-de-marie, les pieds des coquelourdes_dernier coup d'œil pour soir si pas d'oubli ... et tu arroses encore puis dernier acte_tout provisoire_tu vas chercher brouettées de broyat de bois pour en recouvrir l'ensemble du triangle
encore un moment où combat et beauté se côtoient
où la vie du jardin cultivé s'arrache à la mort
encore un moment arraché
à la mienne
2010_05_21
couchés
dans les petits marteaux
de pianos à queue
des chevaux morts
tirés par des hommes
sur la plage
25 février 2010
couchés
dans les petits marteaux
de pianos à queue
des chevaux morts
tirés par des hommes
sur la plage
25 février 2010
dans des greniers habités par des anges de porcelaine
tournent des mappemondes colorées
et le goût de l'enfance
à des bureaux d'acier
la lampe penchée sur le trieur de bois
et dans ses mains un compte-fil
aujourd'hui
j'enlève des petits pansements blancs
et je cherche ses mains
dans les cendriers
25 février 2010
dans des greniers habités par des anges de porcelaine
tournent des mappemondes colorées
et le goût de l'enfance
à des bureaux d'acier
la lampe penchée sur le trieur de bois
et dans ses mains un compte-fil
aujourd'hui
j'enlève des petits pansements blancs
et je cherche ses mains
dans les cendriers
25 février 2010
dans les herbes du jardin
dans les coquilles des escargots
qu'a vidé quelque grive ou merle
dans une tête de poisson délaissée par le chat
au détour d'une allée
dans la poussière poudrée sur le bois de l'armoire
toujours déjà là
elle vient
alors
saluer des narines
le parfum du chèvrefeuille
après disparition du soleil
l'odeur bleue des lavandes
l'odeur sucrée mauve des roses veilchen
l'odeur âcre et blanche des camomilles
et
continuer
25 juin 2010
dans les herbes du jardin
dans les coquilles des escargots
qu'a vidé quelque grive ou merle
dans une tête de poisson délaissée par le chat
au détour d'une allée
dans la poussière poudrée sur le bois de l'armoire
toujours déjà là
elle vient
alors
saluer des narines
le parfum du chèvrefeuille
après disparition du soleil
l'odeur bleue des lavandes
l'odeur sucrée mauve des roses veilchen
l'odeur âcre et blanche des camomilles
et
continuer
25 juin 2010
avec aragon via fbon et tiers-livre.net
suis-je seul dans tout abîme
au-dessus des écœurements
au-dessus des scalps
des cicatrices et des implantées
suis-je seule
dans le jardin de l'inconnu
à la pointe de la nuit
au-dessus des tilleuls
sous la morsure due
et si près
plus seule que seule
et pourtant
12 mars 2010 00:51
avec aragon via fbon et tiers-livre.net
suis-je seul dans tout abîme
au-dessus des écœurements
au-dessus des scalps
des cicatrices et des implantées
suis-je seule
dans le jardin de l'inconnu
à la pointe de la nuit
au-dessus des tilleuls
sous la morsure due
et si près
plus seule que seule
et pourtant
12 mars 2010 00:51
face jaune chaise variations
du 1° au 17 juillet, en 10 séquences
mise en ligne d'un travail d'écriture avec jeux d'images
en rêverie face à une toile de michelle kruithof durant juillet 2009
michelle kruithof lumière d'automne acrylique /t 130 x 0,97 2009
#1le regard du poème
les signes de la peinture
qu'est-ce que je vois de ce qui me regarde
le poème ne sait rien
je me laisse savoir par ce qui me regarde
chute de dans du jaune d'or
_forme grise lame acier enclume
forme noire_plus petite_soudée à la première, à insert rouge
ça coule du côté droit_
naufrage
elles s'enfoncent dans le bas de la toile
à moins que ce soit couche en fusion qui monte
incision dans la toile du monde
griffes noires dans l'aléatoire du gris
griffes laiteuses plus discrètes sur le jaune
accouplement improbable avec blessure
dossier de chaise enté sur lame d'acier magma
pluie
polygone irrégulier vient cadrer le tout
traits fins du temps pour une géométrie du plan
transparence
le regard du poème regarde encore
une chaise advient
bancale
pas de perspective
pas de pied
juste assise et dossier
une chaise envahit la toile
poussant la lumière jaune d'or sur ses bords
qui l'a désertée
poème tout ensemble possible
laiteux et carnage
immolation sur quelque pierre sacrificielle
bloc dans la lumière astrale d'une explosion
vitrail aveugle
quelle mélancolie
quelle vie du poème
fracas des temps anciens
vielle chaise usée au champ de blé
nos assises archaïques
ne restent qu'elles
7 juillet 2009