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Archives du Semenoir de Maryse Hache

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dimanche 11 juil 2010

cuisse-de-nymphe-émue_en écho à @katferraille




en écho à kathie durand dans son blog de minette à ferraille à cette page


Cuisse de nymphe émue_2010_07_9_IMG_4503_mh


la dernière cuisse-de-nymphe émue au jardin de juillet 
 





  

  

samedi 10 juil 2010




en écho à kathie durand dans son blog de minette à ferraille à cette page


Cuisse de nymphe émue_2010_07_9_IMG_4503_mh


la dernière cuisse-de-nymphe émue au jardin de juillet 
 





  

  

samedi 10 juil 2010

samedi 10 juil 2010

face jaune chaise variations#4




#4

Michèle Kruithof_lumière d'automne-vignette
  



 


*
masse s'impose sur gris laiteux
un peu de rouge GROSEILE dégouline
le jaune s'étale

ils attendent

un peu de présence



*
mise en scène d'une absence

demeure le bloc
pariétal
et le LAIT répandu   
 




17 juillet 2010




samedi 10 juil 2010




#4

Michèle Kruithof_lumière d'automne-vignette
  



 


*
masse s'impose sur gris laiteux
un peu de rouge GROSEILE dégouline
le jaune s'étale

ils attendent

un peu de présence



*
mise en scène d'une absence

demeure le bloc
pariétal
et le LAIT répandu   
 




17 juillet 2010




samedi 10 juil 2010

samedi 10 juil 2010

face jaune chaise variations#3



 

Michèle Kruithof_lumière d'automne-vignette
 
 
#3
 

  


greffe improbable
du rouge et
                  du gris
sur jaune

un rêve de chaise
qui s'enlise dans l'attente
avec soupçon de
                  MANDORLE



17 juillet 2009 
 



vendredi 09 juil 2010



 

Michèle Kruithof_lumière d'automne-vignette
 
 
#3
 

  


greffe improbable
du rouge et
                  du gris
sur jaune

un rêve de chaise
qui s'enlise dans l'attente
avec soupçon de
                  MANDORLE



17 juillet 2009 
 



vendredi 09 juil 2010

vendredi 09 juil 2010

elle clope / avec et en écho à fred griot


  
 


  
 
avec et en écho à fred griot conséquence tarkos

in http://www.fgriot.net/txt/book_0/p54.php



 

elle clope
 

elle clope. contre mar et cum per. elle clope. elle clope depuis briquet et transistor. elle cloped avec flamme de tempête et fractures en veux-tu. elle cloped artaud et petite folie tchou. elle clope elle se réveille. elle clope elle s'endort. elle clope elle monte un film. elle monte un film elle clope. il meurt gewurz et clopes aussi elle clope. elle cloped à la mer. elle cloped dans la garrigue stop au feu. elle cloped à la campagne. elle clope en ville. elle clope en voiture. elle clope toute seule. elle clope avec les amis. elle clope des clopes en bout doré. elle clope des clopes en paquet bleu. elle clope des clopes en paquet rouge. elle clope des fine 120. elle clope ça la strike lucky. elle  clope pall mall même beaucoup. elle cloped benson and hedges à moins que ce ne soit sa sœur. elle cloped rothmann idem. elle cloped colline dun. elle cloped des chameaux menthol. elle cloped des champs de chester. elle cloped rouge le A des craven. elle cloped pas en jaune moisson allemande 23. elle cloped pas parisiennes ou gauloises de per. cloped-elle kent in england cum Xtine. cloped-elle player john. elle clope kool c'est sûr. elle cloped pas malboro ni player's ni philip philippe si mais pas morris. elle clope rouge royale aussi menthol. elle cloped pas stuyvesant peter trop mar. elle clope semaine et week end filtre. elle clope des clopes des clopes des clopes des


les clopes font vivre

 

vendredi 11 décembre 2009


  
 

jeudi 08 juil 2010


  
 


  
 
avec et en écho à fred griot conséquence tarkos

in http://www.fgriot.net/txt/book_0/p54.php



 

elle clope
 

elle clope. contre mar et cum per. elle clope. elle clope depuis briquet et transistor. elle cloped avec flamme de tempête et fractures en veux-tu. elle cloped artaud et petite folie tchou. elle clope elle se réveille. elle clope elle s'endort. elle clope elle monte un film. elle monte un film elle clope. il meurt gewurz et clopes aussi elle clope. elle cloped à la mer. elle cloped dans la garrigue stop au feu. elle cloped à la campagne. elle clope en ville. elle clope en voiture. elle clope toute seule. elle clope avec les amis. elle clope des clopes en bout doré. elle clope des clopes en paquet bleu. elle clope des clopes en paquet rouge. elle clope des fine 120. elle clope ça la strike lucky. elle  clope pall mall même beaucoup. elle cloped benson and hedges à moins que ce ne soit sa sœur. elle cloped rothmann idem. elle cloped colline dun. elle cloped des chameaux menthol. elle cloped des champs de chester. elle cloped rouge le A des craven. elle cloped pas en jaune moisson allemande 23. elle cloped pas parisiennes ou gauloises de per. cloped-elle kent in england cum Xtine. cloped-elle player john. elle clope kool c'est sûr. elle cloped pas malboro ni player's ni philip philippe si mais pas morris. elle clope rouge royale aussi menthol. elle cloped pas stuyvesant peter trop mar. elle clope semaine et week end filtre. elle clope des clopes des clopes des clopes des


les clopes font vivre

 

vendredi 11 décembre 2009


  
 

jeudi 08 juil 2010

jeudi 08 juil 2010

écouter voir lire extraits de semenoir et de passée par ici


clémentine célarié a lu le texte mien passée par ici,

elle se promène aussi au semenoir

cela lui a donné envie d'une lecture publique

une lecture à deux voix

je serai la deuxième voix 
 



ce sera samedi 17 juillet 2010, à paris, à 20h30 

les détails sont dans le document à télécharger ci-dessous



(cliquer deux fois sur le lien)

Téléchargement lecture clémentine célarié_maryse hache A5 ok


  
 

jeudi 08 juil 2010


clémentine célarié a lu le texte mien passée par ici,

elle se promène aussi au semenoir

cela lui a donné envie d'une lecture publique

une lecture à deux voix

je serai la deuxième voix 
 



ce sera samedi 17 juillet 2010, à paris, à 20h30 

les détails sont dans le document à télécharger ci-dessous



(cliquer deux fois sur le lien)

Téléchargement lecture clémentine célarié_maryse hache A5 ok


  
 

jeudi 08 juil 2010

jeudi 08 juil 2010

face jaune chaise variations#2





Michèle Kruithof_lumière d'automne-vignette
 

  

#2


bout de rouge
fait sang ou
                rouge

c'est carnage
menstrues sauvages ou
                ROUGE


pan de jaune
fait blé mur ou
                 jaune

c'est moisson van Gogh
ou
                 JAUNE


une plaque de gris
fait acier ou
                GRIS

c'est menhir
guillotine bonheur
ou
                boucher forgeron



17 juillet 2009

  

jeudi 08 juil 2010





Michèle Kruithof_lumière d'automne-vignette
 

  

#2


bout de rouge
fait sang ou
                rouge

c'est carnage
menstrues sauvages ou
                ROUGE


pan de jaune
fait blé mur ou
                 jaune

c'est moisson van Gogh
ou
                 JAUNE


une plaque de gris
fait acier ou
                GRIS

c'est menhir
guillotine bonheur
ou
                boucher forgeron



17 juillet 2009

  

jeudi 08 juil 2010

jeudi 08 juil 2010

équihen ou préfailles




équihen
ou préfailles

soleil
vent
sable
vent frais d'été

bleu ciel et mer
blanc écume et nuage

vert mer
ivoire sable

pieds nus
longtemps sur le sable
pieds nus sur le sable
longtemps
loin au bout de la plage
près des rochers
et de l'odeur du goémond


au bout du sable
pieds nus
quart de tour
face à l'océan
face à l'horizon
face au chant des vagues

pieds nus sur sable mouillé
plus dur
pieds nus sur le mouillé
pieds nus dans les petites flaques

le bruit le chant l'horizon
plus près
encore plus près

bientôt en plein dans le mille
de la mer
dans la fraicheur remuante
dans le salé sur les lèvres

bientôt le bond dans la mer

pieds nus
dans la course vers
le bord blanc de la mer
vers le bruit de la mer
vers le vent salé mouillé d'embruns

le bord plus près
les pieds nus de la course plus près

bientôt le bord dans l'infini de la mer

la course
la course

le corps dans la course dans l'eau de la mer du bord


la précipitation du corps dans l'infini de l'eau
la morsure joyeuse du froid de l'eau

pieds nus sans le sable
pieds nus sur le sable
pieds nus sans le sable
pieds nus sur le sable

dans le liquide salé vert
à corps que veux-tu
à soleil et vent que veux-tu
à jambes que veux-tu
à cris que veux-tu


la morsure du froid de l'eau
entrée du frisson

pieds nus à nouveau sur le sable dans l'eau
pieds nus hors de la mer
pieds nus dos à la mer
pieds nus sur le sable mouillé et les petites flaques

pieds nus dans la course
éclaboussures d'eau salée
pieds nus dans la course sur sable mouillé dur
pieds nus dans la course dans sable sec et tendre

morsure sous le pied nu
un coquillage peut-être

pieds nus dans la course sur sable sec
le sable entre les orteils et sur le pied

morsure sous le pied nu
un coquillage peut-être


pieds nus dans la course stop
la dune à herbes dansantes toute proche
bientôt plus de sable de plage


regarder la morsure
rouge à grains
elle dit "j'ai marché sur une fraise"




il regarde la morsure
installe la petite fille sur ses épaules
et marche marche marche toute la longueur de sable de la plage

la morsure du fil-de-fer-barbelé-fraise
a besoin d'une piqûre anti-tétanos




6 juillet 2010





  
texte d'abord paru chez liminaire,  en commentaire de l'atelier d'écriture sur jean-luc sarré, Les journées immobiles


  
 
 
 
 
 

mercredi 07 juil 2010




équihen
ou préfailles

soleil
vent
sable
vent frais d'été

bleu ciel et mer
blanc écume et nuage

vert mer
ivoire sable

pieds nus
longtemps sur le sable
pieds nus sur le sable
longtemps
loin au bout de la plage
près des rochers
et de l'odeur du goémond


au bout du sable
pieds nus
quart de tour
face à l'océan
face à l'horizon
face au chant des vagues

pieds nus sur sable mouillé
plus dur
pieds nus sur le mouillé
pieds nus dans les petites flaques

le bruit le chant l'horizon
plus près
encore plus près

bientôt en plein dans le mille
de la mer
dans la fraicheur remuante
dans le salé sur les lèvres

bientôt le bond dans la mer

pieds nus
dans la course vers
le bord blanc de la mer
vers le bruit de la mer
vers le vent salé mouillé d'embruns

le bord plus près
les pieds nus de la course plus près

bientôt le bord dans l'infini de la mer

la course
la course

le corps dans la course dans l'eau de la mer du bord


la précipitation du corps dans l'infini de l'eau
la morsure joyeuse du froid de l'eau

pieds nus sans le sable
pieds nus sur le sable
pieds nus sans le sable
pieds nus sur le sable

dans le liquide salé vert
à corps que veux-tu
à soleil et vent que veux-tu
à jambes que veux-tu
à cris que veux-tu


la morsure du froid de l'eau
entrée du frisson

pieds nus à nouveau sur le sable dans l'eau
pieds nus hors de la mer
pieds nus dos à la mer
pieds nus sur le sable mouillé et les petites flaques

pieds nus dans la course
éclaboussures d'eau salée
pieds nus dans la course sur sable mouillé dur
pieds nus dans la course dans sable sec et tendre

morsure sous le pied nu
un coquillage peut-être

pieds nus dans la course sur sable sec
le sable entre les orteils et sur le pied

morsure sous le pied nu
un coquillage peut-être


pieds nus dans la course stop
la dune à herbes dansantes toute proche
bientôt plus de sable de plage


regarder la morsure
rouge à grains
elle dit "j'ai marché sur une fraise"




il regarde la morsure
installe la petite fille sur ses épaules
et marche marche marche toute la longueur de sable de la plage

la morsure du fil-de-fer-barbelé-fraise
a besoin d'une piqûre anti-tétanos




6 juillet 2010





  
texte d'abord paru chez liminaire,  en commentaire de l'atelier d'écriture sur jean-luc sarré, Les journées immobiles


  
 
 
 
 
 

mercredi 07 juil 2010

mercredi 07 juil 2010

jardin chantier #3




suite d'un travail d'écriture au plus près du jardin et du jardinage, jour après jour, saison après saison

on verra bien jusqu'à quand, jusqu'à quel âge de jardin

y reviendrai peut-être dans la terre de l'écriture

mais tenter de travailler dans le flux de ce qui vient, sans remettre à demain




tu travailles le triangle de terre pointant vers le noisetier et longeant le troène


il a déjà bien dépassé la taille d'une haie

la dite nature poursuit sa pousse inexorablement
jusqu'à tout envahir tout démolir
si la dite culture n'intervient pas

bientôt les fruits du noisetier signeront septembre

tu travailles un bout de terre qui n'a pas beaucoup vu la bêche


si
 l'année dernière
la bêche y a entré son fer
pour que puisse s'y planter
un rosier rugosa à larges pétales rose incarnat
ou grenat

tu nettoies_c'est à dire tu arraches_il le faut_les dites mauvaises herbes     tu tentes l'arrachage de ces grandes feuilles à hautes tiges qui ressemblent à de la rhubarbe et fleurissent en grandes ombelles blanches et dont l'odeur ne présente à ton nez aucun intérêt     elles résistent alors tu coupes tu dois couper


se convaincre de l'intérêt
est-ce le mot juste
en cette circonstance et en ce lieu
 d'une destruction

tu avais planté ce rugosa à côté d'un rosier madame meilland


les plantes quelque fois
presque dire
obstination
ou vitalité
ou vivance
"la rose est sans pourquoi"

vivre coûte que coûte



ce madame meilland_création 1948_t'avait époustouflée, il y a deux ou trois ans     alors que prise d'une frénésie de renouveau_mot de triste mémoire_peut-être pourrait presque servir à Mauricette Beaussart et à son anthoveaulogie puisqu'on n'y trouve le mot veau, mais non, il faudrait "renoue veau"_ alors que, prise d'une frénésie de renouvellement tu avais arraché, pour les supprimer, la dizaine de rosiers madame meilland qui semblaient souffreteux_ils auraient pu avoir soixante dix ans


qui les avait plantés au jardin
peut-être un homme de 55 ans
né en 1893
conseillé par son horticulteur
et approuvé par celle qui aimait tant les roses
là dans ce même carré de rosiers entouré de buis

où elles poussaient encore

et alors que tu les avais déposés dans les sacs de déchets végétaux distribués à cet effet par la municipalité et que, le lendemain, en ayant oublié un, tu en avais négligemment lancé la racine sur le triangle de terre en question et l'avait laissée, là, sans aucun soin, tu avais vu fleurir le rosier au printemps suivant et te proposer encore une fois ses boutons jaune pâle

 


avec la serfouette tu travailles le pied du rugosa et celui du madame meilland, tu bines pour que la terre reçoive plus aisément l'eau_au minimum un arrosoir de sept litres à chaque pied_eau de pluie recueillie dans les grandes et vieilles lessiveuses en zinc


vous femmes aux travaux domestiques
en avez-vous fait bouillir dans icelles du linge blanc
y ajoutiez-vous de la cendre comme le raconte colette
étendiez-vous les grands draps de lin sur le pré
pour que le blanc soit ensoleillé de blanc

après que tu aies arrosé d'eau de pluie, tu épands du fumier de cheval, tu mélanges à la terre, tu épands les copeaux de cacao et tu arroses encore, cette fois-ci à la pomme, pour ne pas entraîner les copeaux loin du pied

 

pour le reste du triangle, aujourd'hui pas assez de force
et terre trop sèche pour attaquer au fer de bêche
 
vocabulaire guerrier dans ce jardin si paisible

alors tu prends les cisailles, tu coupes toutes les herbes devant être coupées_delendae sunt_tu les laisses au sol pour faire un lit d'épaisseur entre la lumière et la terre et tu complètes avec l'étendage de cartons d'emballage    tu cisèles dans le carton mouillé les places où s'insèrent les pieds des cistes, les pieds des violettes, les pieds des cœurs-de-marie, les pieds des coquelourdes_dernier coup d'œil pour soir si pas d'oubli ... et tu arroses encore    puis dernier acte_tout provisoire_tu vas chercher brouettées de broyat de bois pour en recouvrir l'ensemble du triangle

 

encore un moment où combat et beauté se côtoient

où la vie du jardin cultivé s'arrache à la mort

encore un moment arraché
à la mienne


 2010_05_21
 

mardi 06 juil 2010




suite d'un travail d'écriture au plus près du jardin et du jardinage, jour après jour, saison après saison

on verra bien jusqu'à quand, jusqu'à quel âge de jardin

y reviendrai peut-être dans la terre de l'écriture

mais tenter de travailler dans le flux de ce qui vient, sans remettre à demain




tu travailles le triangle de terre pointant vers le noisetier et longeant le troène


il a déjà bien dépassé la taille d'une haie

la dite nature poursuit sa pousse inexorablement
jusqu'à tout envahir tout démolir
si la dite culture n'intervient pas

bientôt les fruits du noisetier signeront septembre

tu travailles un bout de terre qui n'a pas beaucoup vu la bêche


si
 l'année dernière
la bêche y a entré son fer
pour que puisse s'y planter
un rosier rugosa à larges pétales rose incarnat
ou grenat

tu nettoies_c'est à dire tu arraches_il le faut_les dites mauvaises herbes     tu tentes l'arrachage de ces grandes feuilles à hautes tiges qui ressemblent à de la rhubarbe et fleurissent en grandes ombelles blanches et dont l'odeur ne présente à ton nez aucun intérêt     elles résistent alors tu coupes tu dois couper


se convaincre de l'intérêt
est-ce le mot juste
en cette circonstance et en ce lieu
 d'une destruction

tu avais planté ce rugosa à côté d'un rosier madame meilland


les plantes quelque fois
presque dire
obstination
ou vitalité
ou vivance
"la rose est sans pourquoi"

vivre coûte que coûte



ce madame meilland_création 1948_t'avait époustouflée, il y a deux ou trois ans     alors que prise d'une frénésie de renouveau_mot de triste mémoire_peut-être pourrait presque servir à Mauricette Beaussart et à son anthoveaulogie puisqu'on n'y trouve le mot veau, mais non, il faudrait "renoue veau"_ alors que, prise d'une frénésie de renouvellement tu avais arraché, pour les supprimer, la dizaine de rosiers madame meilland qui semblaient souffreteux_ils auraient pu avoir soixante dix ans


qui les avait plantés au jardin
peut-être un homme de 55 ans
né en 1893
conseillé par son horticulteur
et approuvé par celle qui aimait tant les roses
là dans ce même carré de rosiers entouré de buis

où elles poussaient encore

et alors que tu les avais déposés dans les sacs de déchets végétaux distribués à cet effet par la municipalité et que, le lendemain, en ayant oublié un, tu en avais négligemment lancé la racine sur le triangle de terre en question et l'avait laissée, là, sans aucun soin, tu avais vu fleurir le rosier au printemps suivant et te proposer encore une fois ses boutons jaune pâle

 


avec la serfouette tu travailles le pied du rugosa et celui du madame meilland, tu bines pour que la terre reçoive plus aisément l'eau_au minimum un arrosoir de sept litres à chaque pied_eau de pluie recueillie dans les grandes et vieilles lessiveuses en zinc


vous femmes aux travaux domestiques
en avez-vous fait bouillir dans icelles du linge blanc
y ajoutiez-vous de la cendre comme le raconte colette
étendiez-vous les grands draps de lin sur le pré
pour que le blanc soit ensoleillé de blanc

après que tu aies arrosé d'eau de pluie, tu épands du fumier de cheval, tu mélanges à la terre, tu épands les copeaux de cacao et tu arroses encore, cette fois-ci à la pomme, pour ne pas entraîner les copeaux loin du pied

 

pour le reste du triangle, aujourd'hui pas assez de force
et terre trop sèche pour attaquer au fer de bêche
 
vocabulaire guerrier dans ce jardin si paisible

alors tu prends les cisailles, tu coupes toutes les herbes devant être coupées_delendae sunt_tu les laisses au sol pour faire un lit d'épaisseur entre la lumière et la terre et tu complètes avec l'étendage de cartons d'emballage    tu cisèles dans le carton mouillé les places où s'insèrent les pieds des cistes, les pieds des violettes, les pieds des cœurs-de-marie, les pieds des coquelourdes_dernier coup d'œil pour soir si pas d'oubli ... et tu arroses encore    puis dernier acte_tout provisoire_tu vas chercher brouettées de broyat de bois pour en recouvrir l'ensemble du triangle

 

encore un moment où combat et beauté se côtoient

où la vie du jardin cultivé s'arrache à la mort

encore un moment arraché
à la mienne


 2010_05_21
 

mardi 06 juil 2010

mardi 06 juil 2010

couchés / dans les petits marteaux




couchés
dans les petits marteaux
de pianos à queue

des chevaux morts

tirés par des hommes
sur la plage



25 février 2010



lundi 05 juil 2010




couchés
dans les petits marteaux
de pianos à queue

des chevaux morts

tirés par des hommes
sur la plage



25 février 2010



lundi 05 juil 2010

lundi 05 juil 2010

dans des greniers habités par des anges de porcelaine




dans des greniers habités par des anges de porcelaine
tournent des mappemondes colorées

et le goût de l'enfance



à des bureaux d'acier
la lampe penchée sur le trieur de bois
et dans ses mains un compte-fil



aujourd'hui
j'enlève des petits pansements blancs
et je cherche ses mains
dans les cendriers



25 février 2010




dimanche 04 juil 2010




dans des greniers habités par des anges de porcelaine
tournent des mappemondes colorées

et le goût de l'enfance



à des bureaux d'acier
la lampe penchée sur le trieur de bois
et dans ses mains un compte-fil



aujourd'hui
j'enlève des petits pansements blancs
et je cherche ses mains
dans les cendriers



25 février 2010




dimanche 04 juil 2010

dimanche 04 juil 2010

dans les herbes du jardin




dans les herbes du jardin

dans les coquilles des escargots
qu'a vidé quelque grive ou merle

dans une tête de poisson délaissée par le chat
au détour d'une allée

dans la poussière poudrée sur le bois de l'armoire

toujours déjà là
elle vient


alors

saluer des narines
le parfum du chèvrefeuille
après disparition du soleil

l'odeur bleue des lavandes

l'odeur sucrée mauve des roses veilchen

l'odeur âcre et blanche des camomilles


et
continuer


25 juin 2010


  
 

samedi 03 juil 2010




dans les herbes du jardin

dans les coquilles des escargots
qu'a vidé quelque grive ou merle

dans une tête de poisson délaissée par le chat
au détour d'une allée

dans la poussière poudrée sur le bois de l'armoire

toujours déjà là
elle vient


alors

saluer des narines
le parfum du chèvrefeuille
après disparition du soleil

l'odeur bleue des lavandes

l'odeur sucrée mauve des roses veilchen

l'odeur âcre et blanche des camomilles


et
continuer


25 juin 2010


  
 

samedi 03 juil 2010

samedi 03 juil 2010

suis-je seul dans tout abîme





avec aragon via fbon et tiers-livre.net




suis-je seul dans tout abîme
au-dessus des écœurements


au-dessus des scalps
des cicatrices et des implantées

suis-je seule
dans le jardin de l'inconnu
à la pointe de la nuit
au-dessus des tilleuls
sous la morsure due

et si près


  

plus seule que seule

et pourtant



12 mars 2010  00:51




vendredi 02 juil 2010





avec aragon via fbon et tiers-livre.net




suis-je seul dans tout abîme
au-dessus des écœurements


au-dessus des scalps
des cicatrices et des implantées

suis-je seule
dans le jardin de l'inconnu
à la pointe de la nuit
au-dessus des tilleuls
sous la morsure due

et si près


  

plus seule que seule

et pourtant



12 mars 2010  00:51




vendredi 02 juil 2010

vendredi 02 juil 2010

face jaune chaise variations#1




face jaune chaise variations


du 1° au 17 juillet, en 10 séquences
mise en ligne d'un travail d'écriture avec jeux d'images
en rêverie face à une toile de michelle kruithof durant juillet 2009


 
 

Michèle Kruithof_lumière d'automne pour semenoir
michelle kruithof   lumière d'automne  acrylique /t   130 x 0,97  2009






#1

le regard du poème
les signes de la peinture

qu'est-ce que je vois de ce qui me regarde

le poème ne sait rien

je me laisse savoir par ce qui me regarde

chute de dans du jaune d'or
_forme grise lame acier enclume
forme noire_plus petite_soudée à la première, à insert rouge

ça coule du côté droit_

naufrage

elles s'enfoncent dans le bas de la toile
à moins que ce soit couche en fusion qui monte

incision dans la toile du monde
griffes noires dans l'aléatoire du gris
griffes laiteuses plus discrètes sur le jaune

accouplement improbable avec blessure
dossier de chaise enté sur lame d'acier magma

pluie

polygone irrégulier  vient cadrer le tout
traits fins du temps pour une géométrie du plan
transparence
le regard du poème regarde encore

une chaise advient
bancale
pas de perspective
pas de pied
juste assise et dossier

une chaise envahit la toile
poussant la lumière jaune d'or sur ses bords

qui l'a désertée


poème tout ensemble possible
laiteux et carnage
immolation sur quelque pierre sacrificielle
bloc dans la lumière astrale d'une explosion
vitrail aveugle


quelle mélancolie
quelle vie du poème

fracas des temps anciens
vielle chaise usée au champ de blé

nos assises archaïques
ne restent qu'elles


7 juillet 2009 
 


 
      
  

  
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