📄 Navigation

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60 61 62

Archives du Semenoir de Maryse Hache

📄 Page 23 sur 62 (entrées 1101 à 1150 sur 3059)

jeudi 01 mar 2012

 

Mars photo wikipedia



un merleflute / feuille de calque posée sur le ciel ce matin 1°mars 6:58 / sur les arbres du bois aussi / un nuage de lait dans le thé de l'aurore / le bruit d'une voiture dans la rue derrière la maison / quelqu'un dit il est avec les chiffres des acccomodements / entrée de mars la rouge / entrée du dieu de la guerre et du printemps / donc entrée de rouge (pourvu qu'il y ait une gorge) jeunesse (pourvu qu'elle s'accorde le soleil) et poussière (pouvu qu'on y retournera un peu plus tard) / pour la guerre il y aura de la mort quelqu'un dit c'est sûr / quelqu'un dit encore qu'il se souvient avoir lu mars de fritz zorn et l'avoir vu jouer au centre culturel suisse à paris par jean-quentin châtelain / entrée de chat roux toilettage des pattes / le merle s'est tu / on entend la grue / odeur du café dans la maison / au jardin jonquilles et leur jaune verdier comme dirait martine / un petit gling chauffage / ah c'est donc 15° couloir dans le ventre du thermostat / un avion en bruit trace sur le calque encore déployé / quelqu'un dit c'est demain vendredi et qu'il n'a pas sorti de vase / une mésange à deux notes répétitives / une baleine échouée sur un bord de platine 

 


Mars dieu photo wikipedia

 

 

 

jeudi 01 mar 2012

jeudi 01 mar 2012

baleine paysage 59

 

quelqu'un dit je voudrais au poème regarder le jour droit au coeur de son arbre boire le jus de sa sève comme un thé brûlant devenir cet air bleuté qui nappe le bois là-bas au-delà des tilleuls en branches clairsemées d'élagage / il y a le bol rouge à pois blanc / il n'y a pas chat roux / on entend ses coussinets sur le plancher de chêne / le voilà / il y a son rituel salutation de chat : frottements de museau, jeux de griffes dehors-dedans ronronnements  tourne-tourne-où-est-la-meilleure-place puis coucher jeux de langues un peu sur une patte un peu sur une main ronronnement again les yeux plissent les pattes se replient et fermer les yeux ronronnement encore un peu / il y a le bruit de la grue / il y a un soleil pâle qui fait son entrée dans la pièce / on entend un avion / il y a quelqu'un qui descend l'escalier / les jonquilles au jardin d'orsay / les mésanges / on ne voit pas encore les violettes 28 février 2012 8:52 / il y a le gling noise dans les tuyaux du chauffage / une baleine échouée dans la brume au bois


mercredi 29 fév 2012

 

quelqu'un dit je voudrais au poème regarder le jour droit au coeur de son arbre boire le jus de sa sève comme un thé brûlant devenir cet air bleuté qui nappe le bois là-bas au-delà des tilleuls en branches clairsemées d'élagage / il y a le bol rouge à pois blanc / il n'y a pas chat roux / on entend ses coussinets sur le plancher de chêne / le voilà / il y a son rituel salutation de chat : frottements de museau, jeux de griffes dehors-dedans ronronnements  tourne-tourne-où-est-la-meilleure-place puis coucher jeux de langues un peu sur une patte un peu sur une main ronronnement again les yeux plissent les pattes se replient et fermer les yeux ronronnement encore un peu / il y a le bruit de la grue / il y a un soleil pâle qui fait son entrée dans la pièce / on entend un avion / il y a quelqu'un qui descend l'escalier / les jonquilles au jardin d'orsay / les mésanges / on ne voit pas encore les violettes 28 février 2012 8:52 / il y a le gling noise dans les tuyaux du chauffage / une baleine échouée dans la brume au bois


mercredi 29 fév 2012

mercredi 29 fév 2012

baleine paysage 58

 

quelquefois le temps passait sans que quiconque s'en aperçut / ce jour-là il n'y avait personne pour les tilleuls et les tire-sève que l'élagueur du jour-là avait laissés sur des dires qu'on avait jugé avisés / pour la qualité de l'air diaphane et vaporeuse un peu  autour des haies de laurier-palme, des maisons voisines et du bois / pour les mésanges / pour l'absence de chat roux / pour le klaxon de la grue / pour la fumée au-dessus de la tasse de thé rouge à pois blancs / pour le pinson / pour le passage en bruit d'avion / pour les allures de printemps apparues au jardin / pour les jonquilles sans bergougnioux / pour les hellébores blanches / pour les tuiles orange du bâtiment du fond qui laissent passer l'eau quand il pleut / c'était déjà 8: puis 9:18 le 28 février 2012 / quelqu'un dit que quelqu'un écrivait quelques lignes chaque jour et les publiait dans le web monde programmées à 7:30 / il dit aussi qu'il y avait une raison et qu'il n'en avait encore rien dit et que ce matin-là le temps était passé sans que quiconque s'en aperçut / quelqu'un d'autre dit que le webmonde était spacieux et qu'il y a encore un temps quand on dit ce jour-là que le temps est passé puisque celui qui écrit est encore dans le temps, le premier / quelqu'un dit c'est complexe de parler du temps / baleine échouée dans l'approche de l'été

 


mardi 28 fév 2012

 

quelquefois le temps passait sans que quiconque s'en aperçut / ce jour-là il n'y avait personne pour les tilleuls et les tire-sève que l'élagueur du jour-là avait laissés sur des dires qu'on avait jugé avisés / pour la qualité de l'air diaphane et vaporeuse un peu  autour des haies de laurier-palme, des maisons voisines et du bois / pour les mésanges / pour l'absence de chat roux / pour le klaxon de la grue / pour la fumée au-dessus de la tasse de thé rouge à pois blancs / pour le pinson / pour le passage en bruit d'avion / pour les allures de printemps apparues au jardin / pour les jonquilles sans bergougnioux / pour les hellébores blanches / pour les tuiles orange du bâtiment du fond qui laissent passer l'eau quand il pleut / c'était déjà 8: puis 9:18 le 28 février 2012 / quelqu'un dit que quelqu'un écrivait quelques lignes chaque jour et les publiait dans le web monde programmées à 7:30 / il dit aussi qu'il y avait une raison et qu'il n'en avait encore rien dit et que ce matin-là le temps était passé sans que quiconque s'en aperçut / quelqu'un d'autre dit que le webmonde était spacieux et qu'il y a encore un temps quand on dit ce jour-là que le temps est passé puisque celui qui écrit est encore dans le temps, le premier / quelqu'un dit c'est complexe de parler du temps / baleine échouée dans l'approche de l'été

 


mardi 28 fév 2012

mardi 28 fév 2012

baleine paysage 57

 

sur ordre tac tac des tuyauteries chauffagières le noir nuit céde au bleu pâle / des scintillements et clignotements traversent le rectangle d'une vitre fenêtre / on entend le grand vroum d'avions traversant le ciel de jardin / les merles merlent / les tilleuls tilleulent / un pinson pinsonne / on entend quelqu'un bouger dans la maison et faire couler de l'eau / pas là chat roux / un avion vroume le ciel / quelqu'un dit les rêves chancellent au réveil et leurs vies ne reviennent pas / on entend de l'eau chantonner buller bouillir 27 février 2012 / le bleu ciel joue mer étale au-dessus du bois et les branches de tilleul algues fines / un bateau à bruit vroum glisse à belle allure lumineuse / une mésange zinzinule / baleine échouée en bord de prés vénéneux


lundi 27 fév 2012

 

sur ordre tac tac des tuyauteries chauffagières le noir nuit céde au bleu pâle / des scintillements et clignotements traversent le rectangle d'une vitre fenêtre / on entend le grand vroum d'avions traversant le ciel de jardin / les merles merlent / les tilleuls tilleulent / un pinson pinsonne / on entend quelqu'un bouger dans la maison et faire couler de l'eau / pas là chat roux / un avion vroume le ciel / quelqu'un dit les rêves chancellent au réveil et leurs vies ne reviennent pas / on entend de l'eau chantonner buller bouillir 27 février 2012 / le bleu ciel joue mer étale au-dessus du bois et les branches de tilleul algues fines / un bateau à bruit vroum glisse à belle allure lumineuse / une mésange zinzinule / baleine échouée en bord de prés vénéneux


lundi 27 fév 2012

lundi 27 fév 2012

double exposure - asile 4 / photos tina kazakhishvili

 

23/02/2012

aux textes que je lis la langue mienne se nourrit
elle prend des mots et les exile de leur terre natale
elle les installe ailleurs
ou elle font frémir quelquechose que je tente de recueillir



 &
"Voici venir la fin du monde et nous n’avons guère plus de vêtements ni de foyer." Pasternak

et je pense à homme nu dans l'asile

homme nu dans les liens de linge 
homme nu couché sur matelas si mince
les rayures de la toile
homme nu couché tourné vers le mur
offrande du dos leçon d'anatomie
bras attaché poignet
homme nu n'a plus de jouir
homme nu à la gamelle penché
reste le vêtement du nourrir

demande :
homme nu 
tu dis oui si je te lie au poème
.
.
.
.
&
je lis chez ronald klapka
« Il y avait cette sensation indicible d’espace entre le tissu et le corps [...]
.
à nouveau
homme nu
.
oui l'espace entre tissu et corps a disparu, le corps donne à voir son tissu brut de peau, plus de vide entre eux, le vide est dehors
.
peut-être ce "vide" entrera au poème
.
.
.
.
&
je lis
"...manière d’apaiser leur âme disloquée vers l’avant par la course de chaque jour."
.
.
la course des jours en eux
la course des jours à travers eux
la cours des jours entre tesselles de leur âme
.
le courir de sandra hinège


 

dimanche 26 fév 2012

 

23/02/2012

aux textes que je lis la langue mienne se nourrit
elle prend des mots et les exile de leur terre natale
elle les installe ailleurs
ou elle font frémir quelquechose que je tente de recueillir



 &
"Voici venir la fin du monde et nous n’avons guère plus de vêtements ni de foyer." Pasternak

et je pense à homme nu dans l'asile

homme nu dans les liens de linge 
homme nu couché sur matelas si mince
les rayures de la toile
homme nu couché tourné vers le mur
offrande du dos leçon d'anatomie
bras attaché poignet
homme nu n'a plus de jouir
homme nu à la gamelle penché
reste le vêtement du nourrir

demande :
homme nu 
tu dis oui si je te lie au poème
.
.
.
.
&
je lis chez ronald klapka
« Il y avait cette sensation indicible d’espace entre le tissu et le corps [...]
.
à nouveau
homme nu
.
oui l'espace entre tissu et corps a disparu, le corps donne à voir son tissu brut de peau, plus de vide entre eux, le vide est dehors
.
peut-être ce "vide" entrera au poème
.
.
.
.
&
je lis
"...manière d’apaiser leur âme disloquée vers l’avant par la course de chaque jour."
.
.
la course des jours en eux
la course des jours à travers eux
la cours des jours entre tesselles de leur âme
.
le courir de sandra hinège


 

dimanche 26 fév 2012

dimanche 26 fév 2012

baleine paysage 56

 

encore un morceau de nuit découpé par une fenêtre / le silence des oiseaux 26 février 2012 5:03 / hier réjouissante visite visible sur les bords du bassin : pivert entre au jardin / le temps de l'écriture et voici la siffle des merles d'aujourd'hui / un parfum d'héliotrope ou de cuir de russie se glisse dans pivert mais le nom du parfumeur perd le "t" de l'oiseau / quelqu'un dit qu'il avait reconnu il y a quelques jours le cri rieur de pivert / pas encore d'avions / absence de chat roux / certitude de la présence de rossignol reconnu au chant et vu dans les branches du seringat hier chante-t-il ce matin avec les merles / pas de bruit dans les tuyaux du chauffage / quelqu'un a écrit qu'il buvait au soleil un café à rome en face de la fontaine de trevi place dolce vita / la nuit couvre encore les tilleuls / baleine échouée au radeau

 


dimanche 26 fév 2012

 

encore un morceau de nuit découpé par une fenêtre / le silence des oiseaux 26 février 2012 5:03 / hier réjouissante visite visible sur les bords du bassin : pivert entre au jardin / le temps de l'écriture et voici la siffle des merles d'aujourd'hui / un parfum d'héliotrope ou de cuir de russie se glisse dans pivert mais le nom du parfumeur perd le "t" de l'oiseau / quelqu'un dit qu'il avait reconnu il y a quelques jours le cri rieur de pivert / pas encore d'avions / absence de chat roux / certitude de la présence de rossignol reconnu au chant et vu dans les branches du seringat hier chante-t-il ce matin avec les merles / pas de bruit dans les tuyaux du chauffage / quelqu'un a écrit qu'il buvait au soleil un café à rome en face de la fontaine de trevi place dolce vita / la nuit couvre encore les tilleuls / baleine échouée au radeau

 


dimanche 26 fév 2012

dimanche 26 fév 2012

double exposure - asile 3 / photos tina kazakhishvili

22/02/2012

&
je lis sandra hinège dans ruelles 

et son texte est pour les exilés de l'asile

ne courent pas
ni dans la cour
ni dans les longs couloirs

piétinent

au-delà de l'ennui
au- delà de la fuite
suivent les lignes

immobilité extatique


faire entrer dans le mien peut-être cette absence du courir
.
.
.
.
&
une phrase glanée

"Trois hommes siégeaient dans un jardin. Ils conversaient. Au-dessus d’eux, dans l’air, volaient des oiseaux..."

que je retrouve dans des notes miennes, mais sans son auteur
crois me souvenir qu'il s'agit de daniils harms (1) mais sans certitude droite

et ce sont les six h assis sur un banc dans la cour au soleil auxquels je pense

le verbe siéger, ne le grefferai pas, trop savant pour mon txt tel qu'il s'est mis en route
je crois le txt le refuserait

mais le vol, l'air, même sans oiseaux
rêverie possible pour l'écriture

retourner aux images, les regarder encore, les faire glisser du doigt sur le rectangle lumineux de l'iPad

retourner au noir et blanc de tina
retourner à l'image des hommes assis

contraste
lignes parallèles
herbes folles
raie de lumière
raie d'ombre
alignement des ombres petites verticales souples
banc
dos des hommes
lignes de leur tee-shirts

contraste s'adoucit
alignement des fenêtres en trou d'ombres
grand bloc de l'immeuble
quelques verticales d'hommes debout
deux arbres c'est l'hiver
et des cyprès ? des peupliers?


six hommes siégeaient dans une cour. ils regardaient. au-dessus d'eux, dans l'air, volait de la folie
six hommes siégeaient dans une cour. ils s'ensoleillaient. au-dessus d'eux, dans l'air, volait du silence
six hommes volaient dans une cour. ils siégeaient. au-dessus d'eux,  dans l'air, regardait la mort
six hommes siégeaient dans une cour. ils se souvenaient. au-dessus d'eux, dans l'air, volaient des larmes
six hommes siégeaient dans une cour. ils attendaient. au-dessus d'eux, dans l'air, volait du temps
six hommes volaient dans une cour. ils souriaient. au-dessus d'eux, dans l'air, regardait le printemps 
six hommes siégeaient dans une cour. ils existaient. au-dessus d'eux dans l'air, volaient des instants
six hommes siégeaient dans une cour. ils penchaient. au-dessus d'eux, dans l'air, volait de la beauté

 
.
.
.
1) après recherche ce n'est pas harms mais 

Vvedenski | Conversation sur une course dans une chambre

et c'est  

 

samedi 25 fév 2012

22/02/2012

&
je lis sandra hinège dans ruelles 

et son texte est pour les exilés de l'asile

ne courent pas
ni dans la cour
ni dans les longs couloirs

piétinent

au-delà de l'ennui
au- delà de la fuite
suivent les lignes

immobilité extatique


faire entrer dans le mien peut-être cette absence du courir
.
.
.
.
&
une phrase glanée

"Trois hommes siégeaient dans un jardin. Ils conversaient. Au-dessus d’eux, dans l’air, volaient des oiseaux..."

que je retrouve dans des notes miennes, mais sans son auteur
crois me souvenir qu'il s'agit de daniils harms (1) mais sans certitude droite

et ce sont les six h assis sur un banc dans la cour au soleil auxquels je pense

le verbe siéger, ne le grefferai pas, trop savant pour mon txt tel qu'il s'est mis en route
je crois le txt le refuserait

mais le vol, l'air, même sans oiseaux
rêverie possible pour l'écriture

retourner aux images, les regarder encore, les faire glisser du doigt sur le rectangle lumineux de l'iPad

retourner au noir et blanc de tina
retourner à l'image des hommes assis

contraste
lignes parallèles
herbes folles
raie de lumière
raie d'ombre
alignement des ombres petites verticales souples
banc
dos des hommes
lignes de leur tee-shirts

contraste s'adoucit
alignement des fenêtres en trou d'ombres
grand bloc de l'immeuble
quelques verticales d'hommes debout
deux arbres c'est l'hiver
et des cyprès ? des peupliers?


six hommes siégeaient dans une cour. ils regardaient. au-dessus d'eux, dans l'air, volait de la folie
six hommes siégeaient dans une cour. ils s'ensoleillaient. au-dessus d'eux, dans l'air, volait du silence
six hommes volaient dans une cour. ils siégeaient. au-dessus d'eux,  dans l'air, regardait la mort
six hommes siégeaient dans une cour. ils se souvenaient. au-dessus d'eux, dans l'air, volaient des larmes
six hommes siégeaient dans une cour. ils attendaient. au-dessus d'eux, dans l'air, volait du temps
six hommes volaient dans une cour. ils souriaient. au-dessus d'eux, dans l'air, regardait le printemps 
six hommes siégeaient dans une cour. ils existaient. au-dessus d'eux dans l'air, volaient des instants
six hommes siégeaient dans une cour. ils penchaient. au-dessus d'eux, dans l'air, volait de la beauté

 
.
.
.
1) après recherche ce n'est pas harms mais 

Vvedenski | Conversation sur une course dans une chambre

et c'est  

 

samedi 25 fév 2012

samedi 25 fév 2012

baleine paysage 55

 

le soleil lèche grandes branches des tilleuls / c'est l'heure oblique / douceur du temps au jardin / poissons rouges font surface puisque la glace disparue / sur la terre bouquets blancs des perce-neige / rossignol peut-être / c'était hier / ce jour pas encore levé / oiseaux si merles oui mais ce piou piou-là qui / tac-tac des tuyaux chauffage 25 février 2012 6:31 / absence de chat roux  / quelqu'un dit qu'il a lu Ali Ce ... aux cuisses d'écrevisse ... enfin, Alice rosie par son footing / un merle lance une trille / un avion gronde /  quelqu'un dit qu'une amie va venir faire visite /  baleine échouée au pays où l'on court


samedi 25 fév 2012

 

le soleil lèche grandes branches des tilleuls / c'est l'heure oblique / douceur du temps au jardin / poissons rouges font surface puisque la glace disparue / sur la terre bouquets blancs des perce-neige / rossignol peut-être / c'était hier / ce jour pas encore levé / oiseaux si merles oui mais ce piou piou-là qui / tac-tac des tuyaux chauffage 25 février 2012 6:31 / absence de chat roux  / quelqu'un dit qu'il a lu Ali Ce ... aux cuisses d'écrevisse ... enfin, Alice rosie par son footing / un merle lance une trille / un avion gronde /  quelqu'un dit qu'une amie va venir faire visite /  baleine échouée au pays où l'on court


samedi 25 fév 2012

samedi 25 fév 2012

baleine paysage 54

 

sur chant de merles la nuit noircit le bleu / chat roux fait toilette et passe patte par-dessus l'oreille / la nuit par la fenêtre du jardin est électrique / un avion dans le ciel scintille sonore / le temps tourne / les avions se taisent / quelqu'un demande qu'est-ce qui fait les nuits sans davantage d'obscurité s'il n'y a pas de lumière de lune / personne pour répondre 24 février 2012 3:36 / la tuyauterie chauffagère fait son bruit peut-être un point de vue sur la couleur des nuits mais impossible de traduire /  le jardin visible  / chat roux absent  / le temps tourne /  on entend quelqu'un descendre l'escalier /  quelqu'un dit qu'il part à orly prendre l'avion pour rome / les oiseaux sifflent léger 5:54 / baleine échouée fontaine de trevi auprès de sylvia et marcello

 


vendredi 24 fév 2012

 

sur chant de merles la nuit noircit le bleu / chat roux fait toilette et passe patte par-dessus l'oreille / la nuit par la fenêtre du jardin est électrique / un avion dans le ciel scintille sonore / le temps tourne / les avions se taisent / quelqu'un demande qu'est-ce qui fait les nuits sans davantage d'obscurité s'il n'y a pas de lumière de lune / personne pour répondre 24 février 2012 3:36 / la tuyauterie chauffagère fait son bruit peut-être un point de vue sur la couleur des nuits mais impossible de traduire /  le jardin visible  / chat roux absent  / le temps tourne /  on entend quelqu'un descendre l'escalier /  quelqu'un dit qu'il part à orly prendre l'avion pour rome / les oiseaux sifflent léger 5:54 / baleine échouée fontaine de trevi auprès de sylvia et marcello

 


vendredi 24 fév 2012

vendredi 24 fév 2012

double exposure - asile 2 / photos tina kazakhishvili

 

21/02/2012

ai envoyé à louise imagine une première esquisse de travail auprès des images de tina kalakhishvili réalisées à l'asile

je dépose mon âme sensible, sens et sensibilité
auprès de ceux que ses images représentent : hommes femmes plus un adjectif qui qualifie :
aliénés, fous, malades mentaux, pensionnaires, résidents

jean oury, à la borde, veut bien qu'on les désigne par le mot psychopathes si l'on désigne tous ceux qui y travaillent par celui de normopathes
.
.
.
.
&
je lis quelques pages de filles du calvaires d'annie riouxed. publie.net, et vois citer les nuits fauves
et fauve se fiche dans le chemin de l'asile

il suffit d'un tapotement de doigt pour passer de la lecture dans iBooks sur iPad à mon txt en cours dans evernote sur le même iPad et j'ajoute des mots des phrases de l'écriture

oui ce sont des fauves accalmisés

cela ramène le souvenir de cette panthère noire, identifiée comme la première rencontre de ma petite fille, je veux dire de moi petite fille, avec un grand fauve, enfermé dans un jardin dits des plantes et une ménagerie (camille disait-elle zoo) où m'emmena un jour l'enfance

me souviens d'elle 
en son immobilité presque statuaire
en son regard de prunelles jaunes 
en son va et vient velouté le long des grilles
en son odeur envoûtante
.
oui peut-être ils ont osé leur part sauvage ceux de l'asile
et elle les a submergés
.
.
.
.
&
une femme est attachée par un lien de tissu, elle lit, les genoux relevés près du menton, assise sur une banquette

j'entends banquette et surgit blanquette la chèvre à la houppelande blanche
les bouquets d'aubépine
renaude
la nuit violette
la lutte toute la nuit avec le loup
la mort au matin robe tachée de sang

hommes et femmes à l'enclos, protégés du loup, rêvant peut-être d'une fenêtre sans grillages pour s'échapper et l'affronter ce loup, mais dehors, et plus loin que la cour

 

jeudi 23 fév 2012

 

21/02/2012

ai envoyé à louise imagine une première esquisse de travail auprès des images de tina kalakhishvili réalisées à l'asile

je dépose mon âme sensible, sens et sensibilité
auprès de ceux que ses images représentent : hommes femmes plus un adjectif qui qualifie :
aliénés, fous, malades mentaux, pensionnaires, résidents

jean oury, à la borde, veut bien qu'on les désigne par le mot psychopathes si l'on désigne tous ceux qui y travaillent par celui de normopathes
.
.
.
.
&
je lis quelques pages de filles du calvaires d'annie riouxed. publie.net, et vois citer les nuits fauves
et fauve se fiche dans le chemin de l'asile

il suffit d'un tapotement de doigt pour passer de la lecture dans iBooks sur iPad à mon txt en cours dans evernote sur le même iPad et j'ajoute des mots des phrases de l'écriture

oui ce sont des fauves accalmisés

cela ramène le souvenir de cette panthère noire, identifiée comme la première rencontre de ma petite fille, je veux dire de moi petite fille, avec un grand fauve, enfermé dans un jardin dits des plantes et une ménagerie (camille disait-elle zoo) où m'emmena un jour l'enfance

me souviens d'elle 
en son immobilité presque statuaire
en son regard de prunelles jaunes 
en son va et vient velouté le long des grilles
en son odeur envoûtante
.
oui peut-être ils ont osé leur part sauvage ceux de l'asile
et elle les a submergés
.
.
.
.
&
une femme est attachée par un lien de tissu, elle lit, les genoux relevés près du menton, assise sur une banquette

j'entends banquette et surgit blanquette la chèvre à la houppelande blanche
les bouquets d'aubépine
renaude
la nuit violette
la lutte toute la nuit avec le loup
la mort au matin robe tachée de sang

hommes et femmes à l'enclos, protégés du loup, rêvant peut-être d'une fenêtre sans grillages pour s'échapper et l'affronter ce loup, mais dehors, et plus loin que la cour

 

jeudi 23 fév 2012

jeudi 23 fév 2012

baleine paysage 53

 

douleur dans l'échafaudage 15 février 2012 / on voit le grand pin derrière / toujours en travaux près épaule d'un rhododendron ou vers creux poplité d'une vasque rouillée à moins que vers sternum du lierre si ce n'est ventre d'un mur / apparition de grand pan bleu de ciel derrière le grand pin / et le vent vient dans ses branches toujours vertes / grand pan blanc se rapproche du bleu et ajout de déchirures / les voitures dans la rue / au-dessus des pas sur le plancher / dans la cuisine tintement des dieux sur du verre / arrivée de chat roux sur fauteuil à dessins de fleurs noires / quelqu'un dit que les travaux ça dure que trop non? / sur la table il y a des dessins de la colle des ciseaux des flacons d'encre un tome de l'encyclopedia universalis / on entend un gazouillis de rouge-gorge peut-être dans le laurier-cerise / réponse du chauffage central en gargouillis / une baleine échouée près du sempervirens

 


jeudi 23 fév 2012

 

douleur dans l'échafaudage 15 février 2012 / on voit le grand pin derrière / toujours en travaux près épaule d'un rhododendron ou vers creux poplité d'une vasque rouillée à moins que vers sternum du lierre si ce n'est ventre d'un mur / apparition de grand pan bleu de ciel derrière le grand pin / et le vent vient dans ses branches toujours vertes / grand pan blanc se rapproche du bleu et ajout de déchirures / les voitures dans la rue / au-dessus des pas sur le plancher / dans la cuisine tintement des dieux sur du verre / arrivée de chat roux sur fauteuil à dessins de fleurs noires / quelqu'un dit que les travaux ça dure que trop non? / sur la table il y a des dessins de la colle des ciseaux des flacons d'encre un tome de l'encyclopedia universalis / on entend un gazouillis de rouge-gorge peut-être dans le laurier-cerise / réponse du chauffage central en gargouillis / une baleine échouée près du sempervirens

 


jeudi 23 fév 2012

jeudi 23 fév 2012

anaïs pèle une orange, teaser apéritif


je lis ce matin-là dans (ou sur?) ma time-line twitter :

“@Heather_Horton: I should like to walk in Anais Nin's foosteps in the 1920's in Paris..“We don't see things as they are, we see them as we are.”

pour la visiter, et entrer dans son site
http://www.heatherhortonartwork.blogspot.com/

et cela me conduit à la manière dont nous, notre équipe de travail, avions marché sur les "anaïs nin's footstep"s, guidés par caroline lemignard, sur une proposition de natacha haëgel
et cela avait construit du théâtre :

anaïs pèle une orange,
adaptation, par caroline lemignard, du Journal de l'amour, 1932-1939, d'anaïs nin,  trad béatrice commengé

jeu                                             : natacha haëgel et caroline lemignard
univers musical live           : loïs naud
mise en scène                        : caroline lemignard
mise en lumières                  : johan ascensi
régisseur plateau                 : françois gauthier-lafaye
collaboration artistique et dessin : maryse hache

j'avais demandé à joëlle hache, monteuse de longs métrages, si elle voulait bien s'en mêler et monter les éléments de captation des représentations dont nous disposions
elle avait dit oui (on n'est pas soeursoeur impunément)
voilà donc ce que d'aucuns appellent un teaser à regarder et écouter
une sorte d'apéritif
je reproduis ici le texte de présentation lisible aussi sur you tube : 

carolemignard@hotmail.fr. Cette adaptation est construite autour de deux événements de la vie d'Anaïs Nin qu'elle a toujours cachés, dont elle n'a jamais parlé ouvertement, et qu'elle confie à son journal, dont le texte non expurgé est publié après sa mort sous le titre le Journal de l'amour, 1932-1939, traduction française de Béatrice Commengé.  
Il s'agit de son histoire d'amour avec son père lorsqu'elle avait 30 ans, et son avortement, à six mois de grossesse, d'un enfant d'Henry Miller. 
Anaïs Nin en fait une description simple, lucide et crue. 
Au texte qui parle de ces deux événements, notre adaptation théâtrale mêle ses réflexions sur l'art, ses histoires d'amour, et sa vision des femmes. 
Pleine de contradictions, Anaïs Nin refusait tout compromis et voulait vivre à sa manière c'est à dire que chaque jour qui passe nourrisse son sens de l'émerveillement. Elle tenait sa singularité de son humour, de sa capacité à vivre plusieurs vies, et de sa légèreté à parler de choses graves. 
Sa gaieté, son audace, sa folie, sa lucidité sur elle-même et sur le monde alliées à sa frivolité et à sa férocité, font d'Anaïs Nin une femme unique, intemporelle et universelle.

mercredi 22 fév 2012


je lis ce matin-là dans (ou sur?) ma time-line twitter :

“@Heather_Horton: I should like to walk in Anais Nin's foosteps in the 1920's in Paris..“We don't see things as they are, we see them as we are.”

pour la visiter, et entrer dans son site
http://www.heatherhortonartwork.blogspot.com/

et cela me conduit à la manière dont nous, notre équipe de travail, avions marché sur les "anaïs nin's footstep"s, guidés par caroline lemignard, sur une proposition de natacha haëgel
et cela avait construit du théâtre :

anaïs pèle une orange,
adaptation, par caroline lemignard, du Journal de l'amour, 1932-1939, d'anaïs nin,  trad béatrice commengé

jeu                                             : natacha haëgel et caroline lemignard
univers musical live           : loïs naud
mise en scène                        : caroline lemignard
mise en lumières                  : johan ascensi
régisseur plateau                 : françois gauthier-lafaye
collaboration artistique et dessin : maryse hache

j'avais demandé à joëlle hache, monteuse de longs métrages, si elle voulait bien s'en mêler et monter les éléments de captation des représentations dont nous disposions
elle avait dit oui (on n'est pas soeursoeur impunément)
voilà donc ce que d'aucuns appellent un teaser à regarder et écouter
une sorte d'apéritif
je reproduis ici le texte de présentation lisible aussi sur you tube : 

carolemignard@hotmail.fr. Cette adaptation est construite autour de deux événements de la vie d'Anaïs Nin qu'elle a toujours cachés, dont elle n'a jamais parlé ouvertement, et qu'elle confie à son journal, dont le texte non expurgé est publié après sa mort sous le titre le Journal de l'amour, 1932-1939, traduction française de Béatrice Commengé.  
Il s'agit de son histoire d'amour avec son père lorsqu'elle avait 30 ans, et son avortement, à six mois de grossesse, d'un enfant d'Henry Miller. 
Anaïs Nin en fait une description simple, lucide et crue. 
Au texte qui parle de ces deux événements, notre adaptation théâtrale mêle ses réflexions sur l'art, ses histoires d'amour, et sa vision des femmes. 
Pleine de contradictions, Anaïs Nin refusait tout compromis et voulait vivre à sa manière c'est à dire que chaque jour qui passe nourrisse son sens de l'émerveillement. Elle tenait sa singularité de son humour, de sa capacité à vivre plusieurs vies, et de sa légèreté à parler de choses graves. 
Sa gaieté, son audace, sa folie, sa lucidité sur elle-même et sur le monde alliées à sa frivolité et à sa férocité, font d'Anaïs Nin une femme unique, intemporelle et universelle.

mercredi 22 fév 2012

mercredi 22 fév 2012

baleine paysage 52

 

le soleil décline en doré les branches de tilleul / quelqu'un demande quel est le prix / chat roux après promenade au jardin s'est endormi sur un lit / deux tourterelles en visite et roucoulade à trois notes près des tilleuls / quelqu'un d'autre dit qu'on ne sait le prix que lorsqu'on l'a payé / les mésanges cuicuitent que oui / quelqu'un monte l'escalier et dit qu'il va commencer l'élagage des tilleuls 21 février 2012 / on entend la scie grincer dans les réacteurs de l'avion / les branches tremblent / l'air est frêle et transparent / le soleil récite sa déclinaison et atteint l'accusatif à l'horizon / la nuit noue ses voiles / silence des merles / une carlingue légère et sonore scintille / baleine échouée auprès des sans force beaucoup

 


mercredi 22 fév 2012

 

le soleil décline en doré les branches de tilleul / quelqu'un demande quel est le prix / chat roux après promenade au jardin s'est endormi sur un lit / deux tourterelles en visite et roucoulade à trois notes près des tilleuls / quelqu'un d'autre dit qu'on ne sait le prix que lorsqu'on l'a payé / les mésanges cuicuitent que oui / quelqu'un monte l'escalier et dit qu'il va commencer l'élagage des tilleuls 21 février 2012 / on entend la scie grincer dans les réacteurs de l'avion / les branches tremblent / l'air est frêle et transparent / le soleil récite sa déclinaison et atteint l'accusatif à l'horizon / la nuit noue ses voiles / silence des merles / une carlingue légère et sonore scintille / baleine échouée auprès des sans force beaucoup

 


mercredi 22 fév 2012

← Précédent Page 23 / 62 Suivant →