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Archives du Semenoir de Maryse Hache

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lundi 29 mar 2010

duo aléatoire mhk7

 




une proposition, à rendez-vous mensuel, de duo d'écriture, l'une avec lettre l'autre avec dessin / peinture

chacune de son côté, un jour fixé d'avance, une fois par mois, écritdessinepeint
puis les deux écritures sont réunies et publiées telles quelles sans rectifications ni ajouts dans l'inconnu du côte à côte

le semenoir accueille, en cette aventure, michelle kruithof

ça s'appelle duo aléatoire mhk

voici donc le septième duo




Nous avons les bras pleins de fleurs 
mimosas de tant d'années;

Ingeborg Bachmann




on aurait les bras plein de mimosas

les grosses branches des tilleuls seraient comme architecture de cathédrale
le soleil serait d'éternité et triomphant
la pluie coulerait fine au bord du printemps

les jours viendraient rose dans les jours
aube et crépuscule déroulées
le monde serait posé là à portée de tranquillité


à l'écart des couteaux



Mk7 mars3
michelle kruithof


  
  


c'était où c'était qui




un jour le regard par la fenêtre traverse les vides dessinés par les grosses branches du tilleul fraîchement élagué encore nues dans le printemps de mars et il y a à formuler, comme l'écrit Dominique Dussidour dans Une guerre chez publie.net, formuler du passé de ville dans le présent


la ville Paris fait le compte des lieux et des hommes

 



 

on mangeait chez Héphaïstos, ce n'était pas le nom réel du restaurant, en haut de quelques grandes marches, au début de la rue Monsieur Le Prince (pour la numérotation c'était la fin : 66), au détour de la place Edmond Rostand, que l'on s'obstinait à appeler, place du jardin du Luxembourg


on allait à Censier suivre les cours de Catherine Clément


on mangeait chez Georgette, rue du Pot de Fer, une entrée, un bifteck mince, des frites, et un dessert simple, ça valait quoi 8 francs


on allait à la Sorbonne suivre les cours de Pierre Burgelin


on buvait  un américano ou un martini zest, le dimanche, place Monge, après le marché, au café … Monge peut-être, servies par une grande brune à charpente_s'appelait-elle Jeanine_assises, l'hiver, sur une banquette en skaï rouge à l'intérieur, et sur des chaises paillées aux beaux jours à la terrasse


on allait suivre les cours de Pinchemel à l'Institut de géographie


on mangeait de la goulasch dans un restaurant, en bas de la rue de la Harpe, le haut fait face aux thermes de Cluny_s'appelait-il Les Balkans_


on suivait les cours de Sarah Kofman à la Sorbonne


on mangeait des raviolis chinois dans un restaurant rue de Bièvre côté boulevard Saint Gemain, que l'on apppelait  chez Mitterrand_il habitait un peu plus bas dans la dite rue_s'appellait-il Rêves de Chine ou Sourire de Pékin (Au pays du Sourire, 32)


on suivait les cours de Jean_Toussaint Desanti à la Sorbonne


on buvait des cafés ou de la bière, au Cluny, dans un café près du boulevard Saint Michel, quel nom la rue, rue de la Harpe aussi

 

on suivait les cours de Marcel Conche à la Sorbonne


on mangeait de la pizza regina et buvait du Valpolicella à la Pizza Roma_avec calicot de louve nourricière_rue des écoles (27) après le collège de France, en descendant vers Maubert


on suivait les cours  de Gilbert Lascault à la Sorbonne


on buvait des cafés, à l'écureuil, chez Adèle avec l'accent de provence, rue Linné, (peut-être au 3) juste tourné l'angle de la rue Lacépède. Il y avait une guitare sur un rebord, derrière les banquettes, pour celui ou celle qui souhaitait la gratter


on suivait les cours de Pierre Macherey à Censier


on mangeait au restau U de Censier, après une belle demi-heure d'attente, ticket des œuvres du Crous à la main


on suivait les cours de Hélène Védrine à la Sorbonne


on mangeait au restau U de Bullier, au bout du boulevard Saint Michel, avant le carrefour Port-Royal_attente d'une belle demi-heure aussi


on suivait les cours d'Etienne Balibar à Censier


on mangeait au resto U Mabillon, on disait au Mazet, non?_attente assurée aussi


on suivait les cours de Pierre Thillet sur Arisote à Censier


on buvait des cafés ou des bières, place de la Contrescarpe, à l'Irlandais


on suivait les cours de Michelle Beyssade sur Descartes à la Sorbonne


on mangeait grec, chez Orestias, rue Grégoire de Tours, (4), tarama, feuilles de vignes, chiche kebab, moussaka, feta


on suivait les cours de Pierre Boudot sur Nietzsche à la Sorbonne


on mangeait rue Descartes, à côté de la place de la Contrescarpe, au Volcan, des pommes de terre colorées par la sauce tomate et des morceaux de bœuf cuits à l'étouffée


on suivait les cours de Vladimir Jankélévitch à la Sorbonne, Salle Cavaillès


on mangeait à l'Inca, un restaurant végétarien, on l'appellera bientôt chez Giani après le changement de propriétaire, rue Lacépède (4?), en face de la rue Quatrefages, un peu avant le jardin des plantes_soupes, bol de carottes râpées_ça coûtait 1 franc_galette de fallafel; on y a dîné un soir en compagnie du pianiste de jazz Petrucciani et de Jean-Jacques Pussiau, son premier éditeur  label Owl Records


on suivait les cours de Michel Serres à la Sorbonne


on buvait du thé, servi avec des sablés, dans une boutique rue Linné qui vendait du thé et de la vaisselle asiatique pour européens; on y a rencontré un jour une  claveciniste, Blandine Verlet, qui nous a offert une petite passette à thé en bambou


on suivait les cours d'Olivier Revault d'Alllonnes à la Sorbonne


on buvait des thés à la menthe à la Mosquée rue Geoffroy-Saint-Hilaire (39) dans la salle ou dans le patio suivant l'air du temps


on suivait les cours d'Esthétique de Geneviève Clancy à la Sorbonne





mercredi 24 mar 2010

à l'atelier d'écriture de pierre ménard#2



atelier d'écriture de pierre ménard dans le cadre de sa résidence à la librairie  
litote en tête

autour du thème de la ville de paris


étais  présente à celui de samedi 13 mars, et nous étions quinze participants


pierre ménard met aujourd'hui en ligne sur son site
liminaire , ce dont je le remercie encore près du cœur, la deuxième brassée de textes des participants

il empruntait la contrainte d'écriture à françoise collin :





Écrire un texte qui décrit la ville par l’intermédiaire d’un personnage de fiction que l’on suit dans la rue et ce que l’on voit ou non de la ville qu’on traverse, et les pensées, et les images qui nous passent par la tête au cours de cette filature, ainsi que les minuscules tableaux de la vie quotidienne où l’on tente de restituer certains des repères du quotidien de la ville dans laquelle on vit, dans sa solitude. Depuis son quartier, regarder agir quelques-uns de ceux avec lesquels on traite ou de simples passants. Ces figures étranges (entre fantôme et fantasme) et l’évocation de la perte reviennent, mais toujours comme des traces de quelque rêve. Une sorte d’autobiographie plus ou moins rêvée, travaillant les effets de réel, jouant avec les temps et les lieux, avec les personnages mis en scène, ce qui permet de renforcer la cohérence à l’ensemble. 


On dirait une ville, Françoise Collin, Éditions des femmes, 2008. 



voici ce que j'écrivais

et pierre ménard lui a donné ce titre : mon navire loin des mers



  


une cathédrale sans doute / tympan roman je crois / bâtisse qui ose le grandiose toutes ses pierres en soleil /impression de gris en camaïeu / lumière accrochée aux arêtes des pierres / ombre dans les anfractuosités / splendeur /


suis sur le parvis/

devant moi grande place rectangulaire_noire de monde dit l'expression_peu de liens avec ma sensation / plutôt taches de couleur / plutôt flux / ça bouge

 

une tache plus claire me le fait voir / pantalon et chemise ivoire / il s'appuie sur une vitrine et regarde /

 

son regard me surprend / il est vague et rêveur comme s'il ne regardait rien de singulier / qu'est-ce qui l'occupe


le suivre

il passe devant la terrasse d'un café / se rapproche / il porte une valise, usée / il traverse une petite rue abandonnée tout entière aux promeneurs et vient s'arrêter sur le parvis / pose sa valise et en sort un pliant / il s'assied face au monde


le temps sonne à la grande horloge de la cathédrale /


d'autres viennent sur le parvis, déposent leur valise, l'ouvrent, sortent un petit pliant, s'asseyent les uns à côté des autres selon une disposition en arc de cercle, et regardent le monde


ils sont douze à s'être installés / quels apôtres


ils portent tous des vêtements clairs / de leur valise ils sortent un peu de blanc qu'ils étalent sur leur visage / un peu de noir, sobre, pour dessiner des sourcils / du rouge pour les lèvres et / ensemble / dans la lumière du soleil / en une sorte de rituel / ils ferment les yeux et après avoir baissé la tête, ils arrangent sur leur nez un petit bout de plastique rouge / et relèvent la tête / puis ils replient leur pliant le remettent dans la valise et s'en vont / ils entrent dans la petite rue à droite du parvis /


impossible de les suivre / trop de monde dans la rue


je pense à Michaux :

 

Un jour,
Un jour, bientôt peut-être,

Un jour  j'arracherai l'ancre qui tient mon navire loin des mers,




samedi 13 mars 2010




à l'atelier d'écriture de pierre ménard#1




atelier d'écriture de pierre ménard dans le cadre de sa résidence à la librairie  litote en tête

autour du thème de la ville de paris


étais  présente à celui de samedi 13 mars, et nous étions quinze participants


pierre ménard a mis une première brassée de ces textes en ligne sur son site liminaire , ce dont je le remercie près du coeur

une des contraintes d'écriture proposée consistait à "décrire un lieu à la manière d’une recette de cuisine, reprenant une piste d’écriture trouvée dans l'Anthologie nomade de Michel Butor"




voici ce que j'écrivais






un peu ou deux
tilleuls

accommoder

où est la ville

cela doit chanter
préférer les pinsons aux grives

toujours possible
si le temps le permet
de disperser quelques fleurs
crocus violettes ou primevères

accommoder

se servir de la grille
au cas où les invités sont nombreux

disposer les bouquets de buis en rectangle
avant de servir


recette à la française d'un petit jardin
accommodé en ville
de rien du tout



samedi 13 mars 2010




mardi 23 mar 2010

jardin chantier#1



inauguration d'un travail d'écriture au plus près du jardin et du jardinage, jardin-age,

jour après jour, saison après saison

on verra bien jusqu'à quand

y reviendrai peut-être

mais tenter de travailler dans le flux de ce qui vient, sans remettre à demain


  


sécateur en mains, c'est le temps de tailler les rosiers, tu commences par le grimpant à fleurs grenat_plus personne dans ce jardin pour te rappeler son nom, peut-être le retrouveras-tu sur une page de magazine, sur un site web consacré au jardin ou aux roses, ou au cours d'un bavardage avec quelque travailleur de la terre et des fleurs_le grimpant près du tilleul, à côté du freezia, tu as vu qu'une jeune branche était née depuis le pied, occasion d'oser couper une longue mais vieille branche pour rajeunir, clac, c'est fait, et tu coupes à trois yeux les petites pousses le long des branches, tu supprimes les branches mortes et tu vérifies les liens qui palissent les longues tiges aux barres de fer

couper

tailler

supprimer pour que ça renaisse

geste difficile mais essentiel à la continuation de la vie


tu baisses la tête pour passer sous la ferraille rouillée_où peut-être il y a cinquante ans et plus se voyait encore la peinture vert foncé qui la recouvrait, peinture Lefranc, à l'huile, ou Ripolin, peut-êre venait-elle de chez le marchand de couleurs _ tu passes là où un ou deux pieds de buis sont morts de trop de chaleur et leur mort offre une interruption dans l'alignement,tu t'accroupis et, à la main une serfouette avec fourche, tu frappes la terre,tu frappes, tu frappes encore, tu défais les mottes et tu tires les racines plus facilement, lentement pour tenter de les extirper au plus profond, herbes sèches de l'été dernier dites mauvaises parce que tu ne sais pas leur nom, il y a sûrement du chiendent parmi elles, attention préserve les petits pieds de violettes, arrache les ronces qui courent sur la terre pour aller se replanter un peu plus loin, dégage avec précaution le pied du rosier, ne va pas le blesser, là-dessus tu peux tirer c'est de la matricaire, oui c'est joli leurs petites fleurs jaunes_elles seront là le mois prochain,—mais ça s'étend tellement vite, ça recouvre tout jusqu'à l'étouffement, ces matricaires-là tu les enlèves.

se lit

dans ce travail de la terre quelque chose de toi et de l'humaine condition

toujours revenir là où ça s'est déjà passé

toujours dire non à l'envahissement et tu n'auras jamais fini avec le chiendent

mais tu continues tu reviens tu arraches à nouveau

tu sais bien que le chiendent reviendra

mais qu'importe

ton ambition n'est pas de l'éradiquer

alors quoi

maintenir une forme de beauté là où tu es

pendant que tu y es


petit à petit le vert disparaît pour laisser apparaître la couleur de la terre nue, tu donnes un coup de bêche tout autour des pieds des rosiers_ça tu l'as appris de qui,du grand père, non, sûrement du jardinier qui venait travailler tous les jours au potager, mais tu ne t'en souviens plus_mais tu le donnes le coup de bêche, ainsi tu sectionnes les racines dessous pour empêcher la pousse des herbes envahissantes qui auraient tôt fait de faire disparaître les dits rosiers sous leur pousse,tu as mis les racines déterrées dans un sac pour déchets végétaux ramassés chaque semaine par la municipalité. mode oblige

retrouver

l'odeur des petites violettes qui se découvrent au jardin

dans quel parfum

aussi réussi qu'un diorissimo au muguet

je crois qu'annick goutal avait crée une fragrance à la violette

ou peut-être une humble eau de violette sans nom de parfumeur réputé


tu vas chercher au fond du jardin, dans une petite remise_en fait une ancienne buanderie où il y a quelques soixante ou soixante-dix ans on faisait chauffer les lessiveuses avec petite cheminée d'où sortait l'eau bouillante et savonneuse, à moins qu'elle fût cendreuse_et il en reste de ces bassines pour le linge d'autrefois_ tu vas chercher des copeaux de cacao et un peu d'engrais, tu remplis un gros seau de broyat de branches qui attendent près du mur, à côté du noyer_ et tu rapportes le tout, tu étends en pluie l'engrais, tu griffes un peu, puis tu étends le cacao en cercles concentriques autour des pieds de rosiers, et en s'éloignant un peu le broyat de branches, puis tu vas chercher un arrosoir d'eau du bassin et tu arroses; pour l'amusement et la beauté, tu poses des pousses fraiches, donc violet-rouge, de branches de tilleul que tu as coupées, à la limite du cacao et du broyat.

travail toujours recommencé du jardinage 

et de la vie

continuer

mais pour l'heure le soleil a passé le grand chêne vers l'ouest

  

c'est bientôt l'heure du dedans



 

16 mars 2010

   

jeudi 18 mar 2010

atelier d'écriture de pierre ménard




atelier d'écriture de pierre ménard dans le cadre de sa résidence à la librairie  litote en tête
autour du thème de la ville de paris


ai participé à celui de samedi dernier, 13 mars, et nous étions quinze participants

pierre ménard a mis ces textes en ligne sur son site liminaire , ce dont je le remercie près du coeur

une des contraintes d'écriture proposée consistait à "décrire un lieu à la manière d’une recette de cuisine, reprenant une piste d’écriture trouvée dans l'Anthologie nomade de Michel Butor"

ces textes ont été lus lors d'une soirée organisée par le magazine "mardi ça fait désordre" n°5, durant laquelle il y avait aussi des prises de parole goûteuses des habitants du 10°



C'était à l’espace Jemmapes, 116 quai de Jemmapes.


 

mardi 09 mar 2010

jardin chantier #0




travail d'écriture au plus près du jardin et du jardinage, jour après jour, saison après saison

on verra bien jusqu'à quand, jusqu'à quel âge de jardin

y reviendrai peut-être dans la terre de l'écriture

mais tenter de travailler dans le flux de ce qui vient, sans remettre à demain




l'hiver est encore là mais le printemps déjà alors


va falloir recommencer

tu fouilles griffe en main la terre     enlèves radicelles et plus grosses     arraches les herbes jaunies et griffes encore un peu


encore une fois
et patiemment

tu dégages le pied des rosiers     distingues les pieds des violettes de ceux de la matricaire en différenciant les feuilles puisque pas encore de fleurs   te décides à garder ces petites pousses au pied de la véronique


savoir parier quelquefois
chiche!
et agir
parier donc que ce sont des nouvelles pousses de la dite véronique

dans ce fouillis d'herbe tu reconnais le pied des angéliques   puisque tout se mêle si bien tu laisses en état


ne pas séparer
 l'ivraie ou le bon grain
n'est pas toujours celle ou celui que l'on croit
attendre encore que ça pousse davantage

tu coupes les hautes tiges noircies des tanaisies     tu supprimes les géraniums mous d'avoir gelés


ne pas s'inquiéter d'éliminer les morts
on peut remplacer les géraniums

rien à travailler dans les cistes, tu observes leur reprise


le soleil
même en un début mars bien froid
éveille leur parfum


9 mars 2010


  
 
 
 

dimanche 21 fév 2010

duo aléatoire mhk 6

 

 




une proposition, à rendez-vous mensuel, de duo d'écriture, l'une avec lettre l'autre avec dessin / peinture

chacune de son côté, un jour fixé d'avance, une fois par mois, écritdessinepeint
puis les deux écritures sont réunies et publiées telles quelles sans rectifications ni ajouts dans l'inconnu du côte à côte

le semenoir accueille, en cette aventure, michelle kruithof

ça s'appelle duo aléatoire mhk

voici donc le sixième duo








c'est jaune c'est couloir ça sent repas à l'heure écoeurante ça marche chaussures blanches ça implante chambrettes box ça plastique beige fade
ça transporte à roulettes ça bruite sons rythmés ça passe ça sonne répété régulier c'est passé
partout ça bagarre molécules

quand lanceras-tu tes longs bras de mimosa pour m'étreindre



aède
thrène
coquelicots

vieilleries
pastorales et tambourins

nous sommes faits aussi
d'hier

maintenant
et à l'heure de notre mort




avec tout ce gel d'hiver
comme elles seront belles
les violettes




MK6 Lune noire de février_bak 36ko 277x277
michelle kruithof





 

vendredi 19 fév 2010

dans le frais cresson bleu ...




p'tite tête
p'tit paul
c'est selon
c'est l'enfance
noisettes forêts

jeunesse
la danse des filles s'arrêtent à une
quelle promesse

guerre

jeunesse
vespa
coucou au revoir
il représente

préfailles
les yeux bleus
le vent souffle
déjà le sable

équihen
la fraise écrasée
petite fille pleure
il marche loin

les rêves dorment au ruisseau
canne à pêche et vin blanc
les loups habitent les armoires bleues


 promesse n'a pas tenu



le bruit vient dans le bonheur
de ses filles

yeux bleus kleenex et cuvette
ça fait mal

ça s'installe dedans la blessure
l'air de rien
dehors vin blanc et cigarettes
la vie c'est pas q'du v'lours


 pour qui les glaïeuls


il tombe dans le vent
de préfailles
d'équihen
de saint brévin

les chars s'endorment à peine
que la plaie déjà s'agrandit
on enfonce un coin dans ce tendre-là

vin blanc et cigarettes

où le rabot de jeune homme
où les petites étagères menuisées
où les tambourins des pioutes


ça s'éloigne


 
comment ramasser ta vie dans le poème
jusqu'au jour
dans le frais cresson bleu
près des racines de pissenlit


langue mots
venez l'embrasser
venez le dire
qu'il reste encore un peu



mercredi 17 février 2010




lundi 15 fév 2010

petit tiroir de bois ...



petit tiroir de bois
où tombe poudre de vie
chaque jour moulinée
encore dernier février de café

lundi 15 février 2010

dimanche 14 fév 2010

viande a séché février ...






viande a séché février
cendre est le sang de chair

dans l'absolue mâchoire
blond est le chant des morts


mémoire lève sa parure



dimanche 14 février 2010




samedi 13 fév 2010

le grand cheval d'effroi ...




le grand cheval d'effroi
s'approche encore dans février

la nuit au bord des fleurs
grince froidure

le jour du soleil sera blême



samedi 13 février 2010 



dimanche 24 jan 2010

duo aléatoire mhk 5

 




une proposition, à rendez-vous mensuel, de duo d'écriture, l'une avec lettre l'autre avec dessin / peinture

chacune de son côté, un jour fixé d'avance, une fois par mois, écritdessinepeint
puis les deux écritures sont réunies et publiées telles quelles sans rectifications ni ajouts dans l'inconnu du côte à côte

le semenoir accueille, en cette aventure, michelle kruithof

ça s'appelle duo aléatoire mhk

voici donc le cinquième duo




 


le temps tire ses traits
et les cheveux

rien qu'une question de comment sans pourquoi
elle dit claude favre
moi aussi

à l'épreuve des ventres
des fourmis
et des scalps




sous les feuilles décomposées
près des boules d'hortensias blêmes rouillées
qui se pavanent
sous les longues tiges des églantines
nues enchevêtrées d'épines
près du coussin d'hysope

de la vie verte se dresse
hors de la terre foncée

puissance au jardin

et joie du
ça recommence







MK5_24 janvier 10 lune de janvier3 64,7 Ko 500x500
 michelle kruithof

23 janvier 2010

  



vendredi 22 jan 2010

quand c'est cRâne ...




quand c'est cRâne
voit les os sous la peau
voit bien la ligne du partage

des os

quand c'est cRâne
se demande
est-ce bassin de femme
qui fit à son empreinte

quand c'est cRâne
arbore le brut tête os
irrémédiablement

presque une vanité

quand c'est cRâne
se souvient
du poil de la bête
du vent dans les cheveux
des cheveux sur la joue

quand c'est cRâne
se rapproche d'une enfance
gazouille

glossolale
écrivaille
que veille


quand c'est cRâne
ne résiste pas
INSISTE
à la celan




et petit à petit
dans les eaux du bassin
viennent les nymphéas
et leur goût de vanille




lundi 11 jan 2010

quelque chose s'est fait entendre ... / rebond avec christine jeanney




à christine jeanney

en lien avec ma lectures des textes siens ci-dessous dans tentatives


c'était la nuit

puisque
portée
le dessus de ses pieds
je me suis dit




quelque chose s'est fait entendre
comme une houle roulant entre ces textes que je lisais en me promenant souvent en tentatives ces jours-çi

une houle roulant les images des cieux

dont le chant me touchait au profond

la houle de celle qui écrit ces textes
mêlée au bruit du texte proprement dit
le bruit de ce qui frissonne en moi quand je me laisse faire par lui
et je voudrais tenter d'ici les dire


je sens cette houle rouler ses vagues glissant dans l'écriture
 

depuis
la levée de l'image d'une
boîte de bois à tiroirs et secrets qui pivote en l'air, suspendue entre le vide et rien dont l'orifice donne sur une ruelle ouverte habitée par un "je" cachée dedans
boîte aérienne observée par un œil ouvert plac(é)dans la bonne perspective
boîte qui chevauche
ce qui tient du mystère le plus étrange
car comment à la fois se placer / dans la perspective de la ruelle ouverte que la boîte montre
et être à l'intérieur cachée

 

à moins que le mystère du temps du texte réussisse à faire tenir ensemble deux temps séparés dans la vie

 

être à la fois cachée en une profondeur secrète, portée, comme au temps de la vie intra utérine, et être devant cette boîte à tiroirs secrets et la voir pivoter en l'air



et la houle emporte cette légèreté aérienne jusqu'à
la mort de ma mère  ... flotte dans l'air

_voilà que la gravité terrestre est lâchée_

jusqu'a la photo est maintenant un tableau mystérieux qui danse
jusqu'à je porte en moi la mort de ma mère

 



j'avais d'abord lu le texte intitulé portée, et dès le début de la lecture, cette boîte pivotant en l'air, comme en lévitation, m'avait apporté ce sentiment que quelque chose quittait en effet la gravité terrestre, comme si cette boîte était l'image d'une rêverie ou d'une âme qui s'envole


et j'ai été frappée en lisant, peu après, le texte je me suis dit, de la correspondance qui s'était imposée à moi entre boîte et mère

 

les correspondances ne sont bien sûr jamais terme à terme mais s'établissent selon une alchimie presque indicible d'un texte à l'autre



la houle est aussi partie de

la course dans le couloir  
c'était la nuit ce 2 janvier-là
la course effrénée de cette longue première phrase
entre et virgules et intersections
rythmée par la pâle lumière des veilleuses au bas des murs

jusqu'à
le bas-côté
qui veut faire croire qu'on ne tombera pas


partie aussi de
cette longue parenthèse questionnante dans je me suis dit
écrirai-je écrirai-je pas sur la mort de ma mère

jusqu'à ce
alors il faudrait nier la chute
la perpétuelle descente du tout tombe, tout tombera, tout est tombé,
que j'entends comme une manière de réponse
ou de raison
à cette écriture-là

que cette thrène de la sonorité "om" répétée sonne funèbre


la houle, je la sens aussi dans un va-et-vient entre les textes qui vont plus souvent à la ligne, dits poèmes, et ceux qui utilisent toute la ligne d'écriture, dits prose, comme si les poèmes offraient le "punctum" des textes en prose_un quelque chose qui pointe vers celui qui écrit_comme s'ils avaient capté quelque détail essentiel et qu'ils tissaient leur dit autour de ce détail, livrant ainsi ce qui est le plus fort


il est certain que ces détails pointent aussi vers moi

 

et je vois là marque d'une écriture qui dit ce qui lui est intimement particulier tout en laissant ouvert la place d'un universel




et une vague encore qui mènerait jusqu'à

cette boîte dernière
où nous serions bientôt rangées
dans le ventre de l'énigme




samedi 09 jan 2010

nous serions nés ... / rebond avec vincent tholomé




avec Vincent Tholomé |Steppe, extrait chez remue.net




nous serions nés il y a trente ou cinquante ans dans la boue d'un hôpital sanguinaire près d'un parc

décidément aurions le crâne nu rasé lame affutée sur lanière de cuir

jetées dans la horde bientôt installées auprès de bergères en nombre tambourins et bercement de bidons d'eau à côté d'armoires à néons glace à rut et soupçons de mort


comme le monde est petit


une noire panthère et ses promesses bientôt se glisserait entre lames des persiennes et écarterait l'étau




vendredi 08 jan 2010

c'est lundi ...

 

 

 

c'est lundi

je continue droit devant

 

il neige de la lumière claire

 

et si fraîche

 

c'est lundi

je continue

 

 

 

mercredi 06 jan 2010

et je rends grâces à celle que vous êtes...




je poursuis ma promenade dans le site de juliette zara enfantissages et je lis ses deux textes :

chant des derniers pas (ébauche)
et chant des derniers pas,2

(cliquez sur les liens pour lire les textes)


et j'écris cela, en rebond,  on the flow






à juliette zara




et je rends grâces à celle que vous êtes

qui ose accompagner celle qui ne tient pas debout
_et qui pourtant avance malgré elle_
jusqu'aux confins
au bord du fleuve
là où la barque l'attend

là où la barque nous attend

main tenant
vous êtes votre présence auprès d'elle
sans crainte du corps qui se défait
dans l'émotion de l'étreinte

bientôt les mains se lâchent

vous êtes derrière elle
vous ne pouvez que suivre
celle qui va partant
car elle seule s'avance dans son voile de terreur
et vous sentez sa solitude et sa peur

et vous sentez la froidure immobile de l'eau définitive

dans ses yeux




mercredi 6 janvier 2010




vendredi 01 jan 2010

en compagnie de juliette zara chez christine jeanney...


 IMG_9691
 

après lecture de Les ascenseurs de juliette zara, enfantissages, en vase communicant chez christine jeanney, tentatives, texte que vous pouvez lire  (cliquez sur le là)


voilà ce que j'ai écrit
car lire me fait écrire



il sont neufs les ascenseurs presque neufs ils sont deux côte à côte tout métallique clinquants modernes parole obligatoire_est-ce pour ceux qui ne voient pas le chiffre lumineux de l'étage affiché sur la paroi_ils font entendre la voix d'une femme qui rythme_toujours la même modulation _les glissade(s) en disant que les portes s'ouvrent : "ouverture des portes" que les portes se ferment : "fermeture des portes" que l'ascenseur monte : "sens montée" que l'ascenseur descend : "sens descente"


depuis le mois de juillet c'est lundi la glissade de l'ascenseur sens montée_bonjour_ 2h à 3h plus tard sens descente_au revoir_cette parole de la femme enregistrée ne t'empêchera pas de saluer les habitants de la boîte glissante du lundi


ne pas lâcher ce je ne sais quoi_comme une  courtoisie de l'ascenseur une sorte de lumière vers l'humain qui avec toi fait la glissade


pour ton cœur écoeuré_ des fois écoeuré pas toutes les fois_la parole obligatoire de l'ascenseur t'empêche d'être presque chez toi tranquille de rassembler ton serein calme de te laisser aller à une rêverie celle dont tu ne sais pas où elle te mènera


car la glissade tu sais qu'elle mène terminus 6° ouverture des portes_ le ciel du 7° pas pour to day pas le lieu pour mais ciel quand même


du ciel il y en a tu vois les grandes baie(s) qui donnent sur les bâtisses regarde tu les vois les mouettes qui dansent comme dans un ciel maritime tu les vois ces merveilleux nuages tu la vois la grande bâtisse sombre qui emprisonne tu le vois le dôme doré tu les vois les immeubles blancs au soleil


tu le vois ce rayon qui vient se poser sur une chaise entre ceux qui attendent leur tour


ils sont trois ils ont pris l'ascenseur qui parle ils ont fait la glissade montée ils feront la glissade descente


ici nous faisons tous la glissade




je t'attendrai
du mimosa sur l'épaule



vendredi 1er janvier 2010 





jeudi 24 déc 2009

bientôt l'extinction ...




bientôt l'extinction
des lumières

de fin
damnée



en janvier revoir
les lampes
du ciel

et seulement
celles-là

sur le jardin
sur le buis
sur le bassin

sur tes joues

sur le rosier
tordu dans sa cage rouillé
à même le vent

sur l'aubépin
lancé à l'horizontale
à même le même vent




sentir dans la promesse
l'air

du printemps



                                                    lundi 1° janvier 2007




mercredi 23 déc 2009

combien de jours encore Journal 2009 jeudi 17 décembre




je suis tombée je suis tombée avant de tomber je ne tombais pas jamais à ski jamais je ne tombais jamais je ne voulais tomber les muscles des cuisses à force pour tenter de rester debout pour garder les jambes là où elles ne sont pas d'habitude pour contenir les jambes dans leur écart mais tombe donc disaient des voix non je n'aimais pas tomber à courir à jambes folles sur le macadam de paris je ne tombais pas sous les marronniers de la cour de récré au jeu du ballon prisonnier jamais je ne tombais dans les prés d'herbe non plus sur les chemins des bois non plus à courir à haleine perdue avec la grande bête noire et bas rouge  jamais je ne tombais j'ai bien dû tomber quelque fois mais quand seul mon genou le dit mais pas de souvenir précis comme si je n'étais pas tombée avant de tomber je ne tombais pas  jamais  mais cette fois-ci je suis tombée


malade



                                     orsay 17 déc 2009

  

mardi 22 déc 2009

duo aléatoire mhk 4

 


 




une proposition, à rendez-vous mensuel, de duo d'écriture, l'une avec lettre l'autre avec dessin / peinture

chacune de son côté, un jour fixé d'avance, une fois par mois, écritdessinepeint
puis les deux écritures sont réunies et publiées telles quelles sans rectifications ni ajouts dans l'inconnu du côte à côte

le semenoir accueille, en cette aventure, michelle kruithof

ça s'appelle duo aléatoire mhk

voici donc le quatrième duo

 vous pouvez cliquer sur l'image pour qu'elle s'ouvre seule dans une fenêtre  






écrasée cognée
application de fer
traces en rose et vert
avec crème de cire
mimosa sur l'épaule
comme de l'éternité

le cri de la peinture
au solstice de l'hiver



paris 18 décembre 2009


 
michelle kruithof




vendredi 04 déc 2009

avec jacques ancet / dévoreuse de mots



avec jacques ancet



dévoreuse

de mots
d'arrangements de

paroles
 

je prélève

 

la nuit de laurier se met à luire

 

que je sois l'inconscience des fleurs


orsay samedi 8 décembre 2007




jeudi 03 déc 2009

une lumière indéfinissable transparente ...




une lumière indéfinissable transparente
translucide jaune pâle comme
grains de raisins dans les feuilles
de tilleul par la vitre
une lumière une couleur quelque chose
d'indéfinissable autour des feuilles
toujours là en octobre autour du mot
tilleul quand je regarde l'arbre
comme si la fenêtre cadrait une légèreté
éclatée un temps passé devenu feuille et
lumière



orsay 16 novembre 2007









mercredi 02 déc 2009

dans les bois s'enfoncent ...




dans les bois s'enfoncent
        des vies lumineuses
        des vies parfumées




loin du désastre de la
famille
de ses odeurs
de ses cris
de ses ombres


sortie de la colle d'armoire
de ses angoisses
et du vrombissement bleu du

néon




dans la clairière
dans le chemin
entre les haies d'églantine

je fus



orsay mercredi 19 septembre 2007




mardi 01 déc 2009

été ...




été

sous les tilleuls
dans le parfum des herbes humides
tiédeur

été

dans les cheveux des
verveines fuchsia
dans le balancement de
l'oeillet
dans les roucoulades de la 
tourterelle

été
dans le bruissement ombré des
feuilles
dans la promenade au ciel des
nuages

été

dans l'eau des jeunes
poissons rouge
dans le fusain des
martinets
dans le criquet des
troglodytes

été

gueules-de-loup
œillets mignardise




été

chair fraîche
et cheveux noirs



orsay mardi 15 juillet 2007




lundi 23 nov 2009

duo aléatoire mhk 3

 




une proposition, à rendez-vous mensuel, de duo d'écriture, l'une avec lettre l'autre avec dessin / peinture électroniques

chacune de son côté, un jour fixé d'avance, une fois par mois, écritdessinepeint puis les deux écritures sont réunies et publiées telles quelles sans rectifications ni ajouts dans l'inconnu du côte à côte

le semenoir accueille, en cette aventure, michelle kruithof

ça s'appelle duo aléatoire mhk

voici donc le troisème duo


 




il y a sûrement quelqu'un qui entend quelque chose

dans les roses et les fuchsias

quelque chose s'allume
au bord d'un bruit d'eau

où sont les cigarettes 
et les doigts de nicotine

 

tous ces jupons blancs
dans les nuages

ces merveilleux nuages



                                               duo aléatoire mhk3 orsay palaiseau 20 novembre 2009



20 Novembre 09 MK pour web







 

 

 

                                              michelle kruithof



                                              

  
 
 

 

vendredi 20 nov 2009

odeur / que mémoire / respire ...




odeur
que mémoire
respire

à nouveau sent 


grésil
goudron
parfum marron
parfum terre de sienne brûlée

une petite fille
lisant
dans les tunnels
dubo
dubon
dubonnet
après avoir lu
den fert ro cher eau

à l'écart du sens
dans le mille
des syllabes
de la musique des sons

dans l'ivresse de ré
pétition
l'ex
citation du dé
chiffrement
chiffrage


entre genoux et boucles grises


direct antony massy palaiseau
omnibus de massy palaiseau à st remy
disait une voix
de chemin de fer


odeur
que mémoire revit
le temps du dit



en RER entre orsay et luxembourg jeudi 7 décembre 2006




jeudi 19 nov 2009

oui / la main qui tient ...




en écho à

REVUE CE QUI SECRET
MAINTENANT LE OUI
: http://www.revue.cequisecret.net/




oui
la main qui tient
sans s'occuper 
de pour combien de temps
de est-ce que ça gêne
de et ma solitude

oui
passé qui parle dans le présent
sans se préoccuper de
si ça ressasse
si ça régresse
si ça attache

alors oui
bois
fraises des
roses
grille du fond du jardin
moulin à café
promenades avec haies d'églantine
couteau cueilleur de pissenlits
anglaises dans les cheveux
sang entrevu


oui
toi

oui
amis qui
et qui
oui tous ceux qui autour
oui toutes celles


oui réseaux
oui sites blogs
     qui donnent possible leur lecture
oui livres et coup d'ailes


oui
quand c'est cRâne
et cortèges des
ça pique
ça gonfle
ça mal à ci et à ça
ça dort pas
ça fait froid
ça diminue les jours
ça augmente la fatigue

      pour la mort est-ce que ça change

et oui
vie de quand c'est cRâne


oui
écriture qui se pose
dans l'étoile
    quand sur le papier de maison d'
    quand publiée num


oui
encens de l'église
oui
course vite vite à socquettes
oui
ligne de grands jetés
oui
baignoire en zinc tout a une fin les pioutes


oui
oiseaux dans le jardin du maintenant
rouge-gorge
mésange à tête noire
mésange à tête bleue
mésange nonnette
accenteur mouchet
grimpereau
troglodyte
moineau
pic épeiche
loriot
rouge-queue
rossignol
sittelle torchepot

héron


oui
herbes folles que ça peut plus les enlever


oui
jardin du monde


oui
parfum


oui
clown, abattant dans la risée, dans le grotesque, dans l’esclaffement, le sens que contre toute lumière je m’étais fait de mon importance.
ouvert à moi-même à une nouvelle et incroyable rosée
à force d’être nul
et ras…
et risible…


oui
mes yeux que vous me regardez


oui
éternité de mimosa


oui
vous que je t'aime



orsay le jeudi 19 novembre 2009




mercredi 18 nov 2009

j'ai vécu des nuits de noir réveil ...




j'ai vécu des nuits de noir réveil dans peu de sommeil
ça pourrait s'arranger
ça pourrait
ne pas

ça fatigue les paupières
elles deviennent comme plus minces
et leur peau colle dans l'arcade
les deux peaux ne se touchent pas dans le contact habituel
celui du temps avec plus du sommeil et moins de fatigue

derme épiderme
metaderm
non hypo

quelquefois il y a un petit liquide d'œil qui s'écoule


est-ce que ça colle plus
parce qu'il y a moins de cils




et les paupières du monde


et les yeux des roses




orsay le 18 novembre 2009




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