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Archives du Semenoir de Maryse Hache

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samedi 23 juil 2011

lirécrire 3 avec oloé anne savelli

 

 

 

as oloé 1 /mh oloé 3

 

en voiture sur N9 / iPad

entre lure et vesoul

 

 

j'ai pas voulu voir vesoul j'ai voulu voir christine jeanney

et j'ai vu christine jeanney à lure pas en chaldée en franche-comté

 

découvre usage tablette iPad et logiciels ad hoc

ai acheté pages via apple store et, tapote sur clavier avec mes dix doigts

 

passe la saône

 

comment sur le même espace lire les oloé d'anne savelli et écrire ce texte-ci

ne trouve pas les notes et sais que possible

 

 

pour l'instant faire le va et vient entre deux espaces, entre les deux territoires celui du lire et celui de l'écrire

 

 

et le troisième territoire le paysage au travers de la vitre pare-brise

 

regarde se rapprocher le village de combeaufontaine

le marbrier expose ses pierres tombales sur le bord de la route

 

 

  IMG_2207

 

 

17.06.2011

 

 


 

des petites herbes d'ortie

 

 

 

des petites herbes d'orties

aux coussinets des doigts

butinent

 

des montgolfières minuscules

au creux des ventres

infusent

 

des ajouts énigmatiques

et incertains

entent leur êtreté

 

 

est-ce encore poème

 

 

 

lirécrire 2 avec oloé anne savelli

 

as oloé 1 / mh oloé 2

 

 

sur la table d'une cuisine

 

à lure

 

 

 

les dieux sont aussi dans la cuisine disait héraclite

 

 

voir par la fenêtre le grand arbre

 

sur la table les biscuits barquettes à l'abricot

 


 

DSCN0640

16.06.2011

 

 

 

 

 

vendredi 22 juil 2011

heureuse à peine plus que vaches

 

 

 

heureuse à peine plus que vaches blanches

encore aux grands prés d'herbes hautes

et pinsons sifflant aux hautes branches des chênes


elle regardait bouger le temps et nos amours


1 DSCN0415

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photos mh



 

 

jeudi 21 juil 2011

la vie va vite

 

 

 

la vie va vite.

 

un jour j'ai 12 ans ou 13 ans. on m'achète le premier soutien-gorge. le petit frère assiste à l'essayage. c'était ma soeur. moi torse nu. elle a des seins de négresse elle dit à ma mère la vendeuse.

 

 penser à tout ce qui est allé si vite

 

un jour c'était 18 ans. on me donne ma première voiture la vieille ami 6 grise de mon père. le lendemain du permis en poche me suis dit c'est aujourd'hui place de la concorde et j'ai tourné autour du triomphe héroïne dérisoire du ballet des voitures. un jour c'était 12 ans peut-être premier transistor philips avec étui protecteur à petits trous pour laisser accessibles les boutons il y en avait un rouge marche-arrêt. pas trouvé trace dans webmonde.  sûrement premier électrophone. sais pas quel âge.  disons aussi 13.  marque disons aussi philips. pour brassens écouté avec dictionnaire et brel pendant que soeursoeur saluait les copains et que je raccordais quand même plus yéyé avec ma première surprise-partie à laquelle n'allais jamais mais vartan.  hardy aussi tous les garçons et les filles de mon âge la la la

 

 

écriture saute du soutien-gorge au transistor à la voiture à la musique par sauts et gambades s'installe dans les replis souvenus fictionnés de la mémoire labile (tiens est-ce adjectif de trop, fermez la parenthèse

 

va vite écriture aussi ça lui arrive

batifole dans les recoins herbes folles des premiers

 

 

 

 

et il continue de pleuvoir l'été au jardin

tilleul goutte et bassin accueille

 

 



mercredi 20 juil 2011

mots glissent dans fissures du béton

 

 


 

mots glissent dans fissures du béton
entre les marches
au caniveau

grillage sur pignon
ça accroche béton
ça chénage les séparés

phrases vont jusqu'aux cloches du campanile
entendraient presque chanter les grillons du métro


de l'eau a empli les grands réservoirs bleus



 

mardi 19 juil 2011

ça mord

 

 

 

le chariot descend en radiologie scanner irm sous-sol

le corps y est allongé ca croque dans le dos à gauche ou plutôt ça mâche ou ça mord oui ça mord la soeur marche à côté chariot les murs jaunes moches défilent attente attendre que ça mord

protocole se lever du chariot montez sur la plate-forme ça va ça  la tête ça ne tourne pas attention une voix femme semble-t-il derrière le vitrage d'une cabine la plate-forme va basculer ça mord toujours derrière la pilule avalée il y a une demi-heure ne fait rien à l'affaire

c'est quoi l'apparition de l'image en noir et blanc sur l'écran devant ça mord

y a-t-il grave guerre dans le corps projeté en image d'écran noir et blanc puisqu'il y a grave douleur derrière à gauche sous les dernières côtes de la cage ne respirez plus c'est radiologie respirez ça mord

soeur attend dehors. celle du chariot est dedans en plein dedans. elles se retrouvent bientôt l'une couchée l'autre debout dans un large couloir jaune. on viendra vous chercher pour les résultats.

 

 

scinthigraphie osseuse c'est 8° étage sans chariot sans douleur sans soeursoeur.  injection radio et active. il faudra boire et boire boire dès que fini.  installez-vous. qu'est-ce qui vous arrive ça se raconte la maladie c'est une histoire ça fait histoire. droit ou gauche le bras comme vous voulez.  la poche de produit parois ne laissent pas passer lumière. seringues en métal plein comme blindé radio et actif oblige. vous pouvez aller vous asseoir salle d'attente viendra vous chercher.  surtout ne pas attendre lire rêver observer détails salle grandes fenêtres hommes femmes là aussi écrire dans petit carnet mais pas attendre. ah ça appelle un nom. vous voulez bien me suivre. le moyen de dire non. on suit salle d'examen. déshabillez-vous sauf sous-vêtements et allongez-vous là chariot va coulisser entrer dans ce tunnel et prendre clichés. oui va durer un peu longtemps. fermer les yeux peut vous aider ne verrez pas proximité des parois. et c'est début glissade. quoi à l'embuscade au fond de l'invisible corps jusqu'à cette heure radio-active. quelle trace de guerre. quel signe malin. cette nouvelle acception de vocabulaire. fini vous pouvez retourner salle d'attente. résultats en cours. retrouver carnet écriture monde détails. rester coûte que dans réel et pas dans hypothèses

ça appelle une fois encore besoin d'une petite vérification ce petite qui cloue son coin retour au boyau retour aux yeux clos ça aide paraît mais deuxième passage fait cogiter dans les graves protocole bis vous pouvez retourner etc on vous appelle pour résultats etc scinthigraphie osseuse RAS


n'oubliez pas boire boire boire


ne pas oublier vivre vivre vivre

 

 


dimanche 17 juil 2011

je voudrais parler aux ombres

 

 

 

Derrière vous doit apparaître un second vous. Vous ne parlez qu'aux ombres de ee que vous n'avez pas dit.

Valère Novarina Vous qui habitez le temps, P.O.L

 

 

je voudrais parler aux ombres     de ce que vous ne dites pas     de ce que je ne dis pas     je suis ici
pour rien     pour le tout du rien
que nous sommes     j’ai envie de parler
pour renouer en vie
les zuns aux zautres

avec tout de nos os

avec tout de nos animaux

de nos eaux et rivières
de nos flaques et nos fleuves nos vertèbres et nos sueurs

nos sangs     vos yeux nos cieux

 

 

 

vendredi 27 janvier 2007
en voiture vers fécamp

 

 


samedi 16 juil 2011

l'appareillage du regard




l'appareillage du regard

coince au grinçant des yeux

 

le monde devient illisible

les mots collent à la cornée

les images se froncent

 

 

provins cité médiévale

 

 

 

c'est une Rrose Sélavy

que j'ai aux paupiérers

 

 

 

17 juin 2011

 

 


 

vendredi 15 juil 2011

du jardin c'est l'heure discrète #vasescommunicants mars avec michèle dujardin


 

E_fleur

 

du jardin c'est l'heure discrète

de la violette 

février finissant


hellébore orientalis

aux côtés de la blanche


petits troupeaux de perce-neige

sur couches de feuilles mortes

crocus en jaune safran

 

terre se laisse faire et cède racines

 

aux branches de lilas

petites pointes fermes du tendre vert

à celles des cassisiers

le rose

 

pivoines arbustivent leur promesse de splendeur

tenue en si petit espace encore

 

aux aisselles des tiges desséchées

vient la jeunesse des clématites

 

 

on avance, à chaque pas sans retour et la grotte est profonde, on avance jusqu’aux grandes lèvres où les phrases flottent dénouées

 

par-delà les bois, par delà l’hiver, …, je t’envoie mes seins dans leur papier de soie entièrement copiés sur l’envers de mes phrases

 

 

au milieu du brillant vert des feuilles

camelia laisse voir touches de rouge


 

au pied des rosiers encore nus

feuilles de myosotis

feuilles de giroflées

 

rondes des primevères

bien premières en couleurs

 

soulangea n'est qu'arbre dénudé portant chandelles grises

mémoire invente la splendeur bientôt déplissée

on attend comme des rois que le monde vienne à nous

tout autour, une couronne d'herbes folles,

 

 

feuilles dentelées des géraniums sauvages

tiges vert pré des jonquilles

leur jaune un peu visible sous la transparence

 

l'aventure fomente sous feuilles brunes de tilleuls

pas tout à fait décomposées

on rêve de marguerites

 

ça pousse dru en nous

 

libye se libère

 

aiguilles du pin font matériau

pour ouvrage des oiseaux

c'est l'heure aussi des nids

 

mes seins ont tant de bouches

et j'en connais les fruits

 

 

du jardin c'est langue discrète

guette le mot et son bouquet

calices et bassinets 

 

 

ce qui frémit au centre

ce qui murmure au fond

ce qui perce perfore traverse

ce qui fourmille manduque grignote

 

à même la terre

du jardin c'est l'heure discrète

de la vie

insister

 

 

gratitude

jardin ô jardin

 

 

Ph1 IMG_0580_hellébore orientalis_2011_02_22
 Ph2 IMG_0581_hellébore blanche_2011_02_22



Ph3 IMG_0582_violettes_2011_02_22

e-dessin et photos maryse hache



le texte de michèle dujardin est au semenoir ici

 


 

 

jeudi 14 juil 2011

coeur de personne




le son du coeur

 

avoir du coeur

 

sans le coeur peu pas possible

élans

dépouilles ici un jour avec un coeur

tenons-nous au coeur des hommes

n'oublions pas le coeur à l'ouvrage

que notre coeur aille aussi à toute personne même couchée

 

 

 

notre identité de personne notre coeur peut-être

nous personnes debout que notre coeur batte aussi pour les allongés

le coeur a ses raisons etc

sous les vêtements usés toujours un coeur son souvenir

 

 

effets de personne à coeur un jour battant



©©photos mh Monumenta 2010 Personnes Boltanski

 

 

 

à coeur battant vivre avant que le son ne se sépare de l'effet

 

 



mercredi 13 juil 2011

matière monde

 

 


#matière monde

•fronde dans les prétoires les juges crient au procès 160 100 000 condamnés

 

•Bertrand reste ferme je n'ai pas le temps de lire

 

•à nancy  Pornic Nantes au Caire c'est un cadeau empoisonné

 

•toujours en salle d'attente pièce adjacente à la cantine du tribunal

 

•le sud a voté en faveur de la sécession

 

•le hacker consultant en technologie écrit sur le réseau social : il devrait y avoir de l'espace pour les gens qui veulent vivre en paix

 

• des chemises jaunes autour du sanctuaire : le procureur a requis 51 ans de prison

 

 

#matière France

•des donneurs de gamètes demeurent drapés dans leurs principes : c'est fou ce que c'est dur de faire bouger

 

•la philosophie accouche d'une souris : assumer enfin un changement social

 

•un couple sur 10 pendant neuf mois passe de la gestion du chômage à celle du scandale des sondages

 

•pas d'autres possibilités pour le messie qu'un petit débriefing en termes de soutien

 

•c'est la troisième fois qu'un siège éjectable aurait discrètement oeuvré à la démocratie

 

•un proche du régime regrettait son bras de fer avec le chef de la diplomatie en terme de projets

 

•en moins de deux minutes l'agence française de sécurité sanitaire des produits de santé a proposé la berline noire de marque chinoise

 

 

#matière économie

•nous allons créer un fonds pour nos amis nous sommes des partenaires

 

•certains parlent d'un plan pour la liberté la confiance du marché sera possible

 

•nos partenaires étrangers l'État les honorera

 

• j'ai tout repris à zéro je préfère parler de la démocratie

 

•en opération séduction le gazole réclame un lifting

 

•dans d'autres villes africaines la volatilité des prix des aliments fait une faille financière

 

•la pompe propulse Wall Street : le titre risque de trinquer

 

 

•un hôtel particulier prend conscience de da force : 4 millions  de seuils supplémentaires

 

 

#matière terre

•exporter du caviar vers la forêt de Fontainebleau c'est marginal; il n'y aura pas d'incidence sur le cours de la viande et du lait

 

•des gaz de schiste : le point noir du point de vue écologiste ne concerne que le caviar d'élevage

 

•détecter les émissions de gaz de caviar : une première depuis neuf ans les résultats sont implacables coût de la mission 440 millions d'euros

matière sport

 

 

#matière sport

•on a diminué la hauteur de la plaque : la protection dorsale n'est pas obligatoire

 

•la perméabilité neige- haussure va toujours aussi vite mais beaucoup plus en courbe

 

•on est passé d'une coque rigide a des protections souples lorsqu'on passe de l'ombre à la lumière

 

•des doubles vitrages auront les meilleures chances le jeudi 19 : certains profitaient de la nuit pour siffler mais on ne les entend plus

 

 

#matière annonce

•gare d'Asnières Robespierre refait à neuf

 

•métro Jules Joffrin formation Lulu : orthotypographie

 

•au théâtre de la reine blanche : évoluer dans son métier : déménagement

 

•deux journalistes cherchent compagnons la soixantaine à l'occasion de la Saint-Valentin

 

•retrouvez votre flamme tous les jours / paris province garde-meubles

 

•concevoir un livre numérique @entrenous difficultés de la langue française

 

 

#matière,vous

•le million de pacsés  jamais directement sur la peau

 

•les jouets volatiles les ondes infusent du vinaigre blanc libèrent des substances toxiques

 

•la maison des barrière placentaires le demi-cercle suédois fluo les ongles vernis à fil et à cadran ...

 

 

 

 

 

cut-up in libé 8 février 2010

 

 

mardi 12 juil 2011

lirécrire 1 avec oloé anne savelli

as olé 1/ mh oloé 1 

 

où lire ou écrire où

à ronchamp

s'asseoir dans un jardin

maison d'hôtes

parfum d'héliotropes



IMG_2104


 

DSCN0698

  

15.06.2011

 



je voulais




remuenet

texte Antoine Dufeu, bande sonore Valentina Traïanova


 

je voulais vivre plus longtemps légère

je voulais t'aimer plus longtemps au corps léger

je voulais tellement ma main plus tenant léger

 

 

je vais disparaître

je ne reviendrai pas

 

 

je voulais être sûre de ne pas entrer aux enfers

je voulais me coucher plus longue aux grandes herbes

je voulais poil près de joue rose d'oreiller

 

 

je vais disparaître 

je ne reviendrai pas

 

 

je voulais plus elphiques cuisses de tendresse

je voulais langue racinienne en flûte éternelle

je voulais ne pas me retourner

 

 

je ne reviendrai pas

je vais disparaître

 

 

je voulais lionceau et panthère

je voulais grandes bêtes d'accompagnée

 

je voulais rouler plus profond dans le très d'amour

je voulais entrelacs d'inconnu encore

 

 

je vais disparaître

je vais disparaître

 

 

je voulais bruit des fleurs enfonçures de bonheur

je voulais puissance au long cours

 

 

RIEN À COMPRENDRE

 

 

je ne reviendrai pas

je ne reviendrai pas

 

 

je voulais apprivoiser turquoise

je voulais me lever plus tôt encore

 

je voulais être rouge-gorge au jardin

je voulais m'habiller de romarin

 

je voulais chanter troglodyte

je voulais ronronniser chat

 

 

je vais disparaître

je ne reviendrai pas

 

 

je voulais m'endormir verte çétoine au fond des roses

je voulais briller sardines argentées à l'eau des mers

 

je voulais être rose couleur chez antonello

je voulais être rose couleur chez matisse

 

je voulais éclats lumières aux reflets de l'eau

je voulais pommes oranges ou cerises

 

je ne reviendrai pas

je vais disparaître

 

 

 

au présent

encore un peu

 

 

 

corps plongé dans l'esquintage

 

 

 

corps plongé dans l'esquintage

rouge matisse

bleu asse

et rose twombly

 

ça déménage à tous les étages

ou presque

caboche semble tenir

mais ça peut craquer

 

tenir

à la celan

 

ça pourrait crier non

mais ça faut que ça trouve le oui

 

ça faut que ça vit encore

 

 

 

29/05/2011

 

 


 

aimer le temps comme il bat




c'est l'après-midi l'après trois heures et demi très chaud d'un samedi 4 juin lourd ils disent martinets volent bas terre et herbes attendent l'eau

 

je lis arnaud maïseitti une vague après l'autre :


 

 

"une vague après l’autre, le surf est histoire de patience, elle avait ajouté d’oubli, de négligence soigneusement arbitrée, d’élection et de précision, elle avait réfléchi pour lâcher comme pour elle même : de savoir quelle vague et pour quoi, et comment laisser passer derrière soi celle-ci pour s’emparer de la suivante, au bout de combien de temps : et parfois la suivante, c’est des heures après, on ne sait pas."

 

[...]

 

"... le temps toujours à sa place bat à la fréquence de la vague, une vague après l’autre et ne pas la prendre ne change rien, elle avait répondu."

 

 

 

 

le temps bat toujours à sa place l'aimer comme il bat vague après vague écume et vent le laisser battre prendre un kaïros au vol si l'envie mais le temps comme la rose est sans pourquoi une vague est venue une vague viendra

 

 

4/06/2011

 

 


 

lundi 11 juil 2011

venez vite je n'arrive pas à la réveiller

 

 

 

caroline sagot duvauroux, Le bleu l'oiseau l'Antonello,  

in Le vent chaule suivi de l'Herbe écrit, josé corti

 

 

 

c'est peut-être à 17 h dans la chambre d'une grand-mère que perdue sa nomination de fils  dans le bleu des yeux

 

 

une dépouille de mésange et plumes bleues dans l'allée

 

 

il se tait     tout en habits se couche au grand lit     sa fille au grand même lit tout en habits se couche aussi     le chagrin nu

 

elle est morte hier au grand lit du palier     mamy est morte elle dit     lui dit mamie aussi mais c'est sa mére la morte d'à côté

 

 

les plumes bleues s'éparpillent dans l'allée

 

 

venez monsieur mon ami je n'arrive pas à la réveiller     elle s'est couchée   fatiguée elle a dit à quatre heures    c'est l'heure du goûter les petites pain beurre et chocolat    c'est l'une des deux grandie couchée au grand lit de la consolation repos allongée prés de son père sans paroles juste le cœur dans tristesse souviens-toi de l'enfance

 

elle s'est couchée vers quatre heures venez vite je n'arrive pas à la réveiller

 

nous gardons la gentille à côté     pauvre cadavre qu'elle a vue      en route pour le passé décomposé     son père elle l'a vu yeux bleus pleurés dans le sanglot  posés sur ses yeux bleus fermés à elle sa douce maman

 

soupir dernier donné dans chambre bleue cueilli par personne fors roses du papier peint vase grenat de bohême sur cheminée et pomponnette animal-enveloppe à pyjama posé sur le grand fauteuil bleu et velours

 

je n'arrive pas à la réveiller venez vite

 

faut-il qu'il soit nigaud a-t-il peut-être songé monsieur son ami avoir fait une guerre si tant  meurtrière et pas reconnaître la mort dans le grand lit où étendue sa douce femme

morte dans la mort du sommeil de quatre heures     je suis un peu fatiguée a-t-elle dit vais m'allonger     pendant presque soixante ans ensemble et bien la première que couchée au grand lit d'après-midi

 

elle est morte il a dit on pourra pas la réveiller y'a plus qu'à la préparer

 

à côté dans la chambre bleue elle est préparée     à côté dans la chambre de mamée     c'était sa mère à la morte d'aujourd'hui     c'était comme ça que famille la  nommait     le fils  dans la chambre de sa grand-mère à lui songe à sa mère morte à côté dans la chambre bleue et pense à sa fille couchée à ses côtés      il pense à la fatigue impeccable de sa mère  il pense à la lessive qu'elle faisait le matin de cet après-midi là      c'est déjà hier      plus le temps de la lessiveuse mais machine à laver sans essorage alors sortir linge mouillé le passer dans sorte de pressoir-essoroir  rouleau compresseur d'eau en bois à manivelle puis déposer draps dans un grand panier remonter de la cave et étendre au jardin      oui fatigue impeccable      fatigue dernière à trop demander au coeur musculeux

 

allô mamie est morte      allô mamie est morte      dit le grand- père dit le père      père et fille, fils et petite fille viennent jusqu'à la morte  la regarder la veiller s'en persuader de c'est presque elle mais plus

 

où le bleu des yeux      dans l'allée à la mésange      dans le myosotis au pied du mur du potager      dans les pervenches sous les tilleuls      dans les reflets du ciel au bassin       dans les yeux de son fils là au pied du lit larmes et bleu

 

il pense à ses cheveux      les vois gris sur blanc mais plus tout à fait les anglaises que chaque matin elle formait souples autour d'un gros crayon jaune      ils sont là posés sur l'oreiller mais couleur sans lumière      une beauté familière a sauté par la fenêtre entrouverte      elle la laissait toujours entrouverte

 

il pense à ses cheveux noirs au temps des noisettes avec son frérot dans les bois      au rabot qu'elle souhaitait qu'il utilise      en son âge tendre lui avait fait petite étagère en bois d'acajou

 

il pense à ses pinceaux de martre qu'elle ne vendra plus au magasin. ça faisait déjà quelques années qu'elle ne venait plus y travailler, plus derrière le comptoir, plus les caresses au chat florestan ronronné sur ses genoux

 

 

les plumes bleues dessinent sur le chemin au jardin le souvenir de la mésange

 

 

une grand-mère et une mère c'est selon généalogie meurt la mort installée dans les yeux de son fils dans ceux de sa petite fille alors c'est vrai que la mort vient étouffe la voix ferme les paupières alors c'est vrai que ça vous fait une gueule de pierre une odeur déjà moins sucrée une allure de disparue disjointe on pleure devant le lit à côté du lit dans la chambre à côté c'est sûr on meurt on mourra cul aux racines arrêtés dans nos élans vol de mésange stop l'oubli commence là horizontal sur mort elle ne reviendra pas

 

le fils mourra aussi

oui il mourra

et la petite fille

oui aussi

un jour une autre fois un autre lit

 

même le chien aussi dans la mort

ce jour-là jugé intrus dans la chambre bleue

 

 

d'autres mésanges mortes bleu au jardin dans l'allée

 

 

à quoi pense la petite fille

au chagrin de son père

 

mort corps bientôt en boîte      qui la portera dans ces planches dernières      mercenaire ou fils      puis couvercle la grande disparition      plomb      levée      le monde joue le grand effacement d'elle

 

le temps remue dans le présent mais on sait bien que passé participe frappe à la porte

concordance désaccordée

 

 

bientôt plumes de bleue mésange au jardin dans l'allée vont au vent

 

 

 

 

tandis que les phrases s'alignent

bientôt mésange nouvelle pioupioute

au jardin bleu s'envole au ciel

 

 

 

 

 

 

vendredi 08 juil 2011

atelier google docs @livreaucentre avec@fbon txt googledocs

 

 

 

ANIMAUX A GRANDE CARAPACE, REGROUPEZ-VOUS !
Volodine, Le Port Intérieur



égarez-vous
ombres des marges, courez, frappez !
cherchez à l’intérieur de soi
sur le parking ?
regarder le GPS et non la route
attendre la fin du signal pour avancer
changez de flux pour rester à flot
dans vos pas sans chemins
dans les maquis les marais salants les miasmes d’eau douce
sous les ombres glissantes des saules affolés par la brise
Salés, les chalutiers et garez-vous, enfin !
eh ! gare-toi !
gare à toi !

Pour que le sol s’ouvre de colère
frappez du pied poings serrés
descendre le long de la crête sur les chemins sacrés
longez la crête d’ici là et contemplez le temps
RER B, RER C
et le A ?
provoquez, provoquez
massez la roche
grattez sous la peau Oublie mon numéro !
et sucez les os jusqu’à ce qu’il ne reste rien pour les chiens
ruissellent les rochers des râles de la riposte
laisser pleuvoir les hallebardes

désobéir
quand gronde le tambour puant, désobéissance!
croire en ses rêves, croître et crève, goître mièvre
frères en ses moires
ne pas être aimable avec les gens qu’on connaît
obéir à soi-même, ouais !
il a craqué son pantalon !
ignorer la consigne
sortir des cadres,
n’en faire qu’à sa tête
le moment venu on renonce
suivre un chemin, bon ou mauvais, la voie tracée
suivre son instinct, toujours
désobéissance en général
Révolution !
Jusqu’à ce que l’amour en liesse et en liasse nous renverse à souhait

La grande messe des masses
Se laisser percuter par le choeur détraqué
un pied devant l’autre
marche à l’envers sur les villes sous les villes, remonter les couloirs
emprunter les foules à contre-sens, gave roulée jusqu’à la source
désobéir aux suites logiques du jour qui succède aux nuits, puis aux jours
désobéir à la désobéissance même –
désobéir, ce n’est qu’obéir à l’envers: être plus pervers encore
S’exiler en Islande, où les jours durent six mois.
et où il n’y a plus rien à bouffer
S’exiler en soi, où six mois durent davantage
De la faim comme dévoration des jours : suffit.
Inauguration du jour nouveau qui pointe
Allons zenfants !
couper le fromage dans le mauvais sens


usage du masque
ton masque est un labyrinthe imprenable!
Et les masques usagés ont rendu l’âme en soupirant
Et les visages usés de toutes les vieilles combines
et vachement hydratant !
facile à dire – et à faire ?
créer un pseudonyme ; Grande Inconnue, Grave Insoumis. Un visage d’argile.
mieux vaut avatar que jamais - concept web 2.0
à la chute du masque tu te relèveras
Le masque parfois déteint sur le visage
toujours à l’état de promesse
jamais de masque à Venise (facile)
je me protège du rayon vert au rayon des roides
à l’aloé vera j’irai voir l’avenir brulant des balivernes
Scream ?
et le mascarat ?
le masque à rat ?!
et la plume

connaître son corps
ne compte que sur tes paupières pour ne plus rien voir
bien vivre avec (ou sans)
souffler et s’essouffler
la corde à sauter
Inspirer l’air du temps
Bomber la poitrine des suites d’infortunes
La ritournelle retombe dans les limbes
ne pas se laisser tomber
laisser tomber ces fichus escaliers
fumer, c’est pas bien
sauf si c’est du saumon pour les omega 3
lui dire bonjour dans le miroir
ou bien, demander à quelqu’un(e) de te l’expliquer
souffrir les caresses
un mètre cinq de jambe
connaître le sien mieux que le mien
apprivoiser corps asymétrique
Rechercher harmonie par symétrie

Corpus
delicti, délicieux
déliquescent
‘core puces ! aïe
Christi


gérer les restes
accroupis-toi sans cesse dans les cendres
n’oublie pas ta réunion Tupperware
finir les plats des enfants
ne pas hésiter à ouvrir la poubelle
tailler sa plume en fer
s’accommoder les crocs
faire du sport tous les jours, sauf en semaine et jours fériés
crème de nuit, crème de jour
éparpiller les cendres
Les cendres des ancêtres qui s’attardent dans la douceur de l’aube
recroquevillés cadavériques croquants acteurs coquins
Tombeau ouvert, je contemple

principes diététiques
ce qui scintille en toi, arrache-le
ne regarde pas les autres c’est en toi que ça se passe
regarder quand même un peu pour ne pas se cogner
mesure de ce qui me sépare de toi, comme un ruban sévère de contorsions
s’alléger au maximum, la route est longue
où est l’éthique ? Des tics parcourent le masque emprunté au mythe
Et la diète éthique ?
faire une sieste esthétique
un bol fumant, avec rien dedans
un couscous en dessert
et un coucou qui chante

en cas de besoin
si tu perds l’usage de la parole, rampe vers les reines gueuses!
Se munir d’une lampe de poche, les jours sont courts
Et les jours courent de proche en proche,
Retrouver ses lunettes
Appelle, appelle, appelle
Oublie mon numéro !
appuie sur le quatrième bouton rouge à droite et rendors-toi aussitôt
caresse le chat
dans le sens du râle
ne penser au besoin que par défaut
CRIEZ!
Courir dans l’autre sens Tupperware
Son doudou, parce qu’on est toujours plus fort à deux
connexion pour certains !


ce qu’on leur laisse
rien du tout
du moins
des mots dans les oreilles
du moins
une lueur d’espoir
un flacon déjà presque vide
effets de surface
un chêne
moins que moins
un as et un valet de pique
de la sueur, des larmes, du saucisson
leur laisser l’espoir, ne rien donner
à qui ?
à eux évidemment !
ce qu’on leur laisse
et ce qu’ils prennent
des rêves qui désorientent ou donnent enfin la réponse
mais leurs cris
mais à qui ?

crier, ne pas crier
même si tu vois en toi la lune absinthe, ne crie pas !
porte ta voix toujours plus haut
étouffer, rejeter
mets un chiffon dans ta bouche au décollage
chuchoter dans ta bouche
ne pas hésiter à ouvrir la poubelle
ne pas attendre que bouche soit pleine
libérez vos syllabes
déclamez vos états
écouter l’autre, ce n’est pas seulement écouter ce qu’il dit
exulter enfin et écouter l’écho de son propre silence
sourde
alors chante
août tu veux
et février tes cordes
si tu vois un tunnel avec de la lumière au fond, fais demi-tour
et si tu vois de la lumière dans l’autre fond : creuse.
chuchote à t’en briser la voix


rappel
s’il reste des ruines, émiette-les !
et s’il ne reste rien, prends tout !
tous aux abris !
ne change pas, perpétue-toi !
marcher en dehors des restes
marcher en dehors des ornières
pour votre sécurité ne traversez pas les voies
Attendez l’arrêt complet du manège !
Cuti
rappelle stp
nous vous rappelons qu’il est interdit de fumer dans les toilettes
remplir votre déclaration d’impôt
changer d’adresse
j’espère que tu as payé la cantine

et les autres ?
C’est l’enfer !
Vive Sartre !
leur nom est personne
Je est moi
Font bien marrer
c’est rigolo
s’en emparer, s’en détacher
quels autres ?
si je est un autre, nous sont les autres
si le poète est voyant, nous sommes sa bouche
si la visage est un masque, nous serons ses verrues

détruire l’issue
ouvrir la porte
sans les courants d’air
changer les portes
blinder les portes
porter les blindes
mettre un bouchon
mais pas trop loin
en construire une autre
et puis encore une autre et encore une autre
achever les cimetières
ouvrir les cimetières
enterrer les cimetières
l’issue de ses vices
piétiner la taupinière
combler la fissure
prononcer la clôture
abandonner
recommencer
et devenir taupe
et fier
et pourquoi pas
se taire
parle, il restera toujours du silence après


plutôt se pendre
s’il y a un masque, ne te démasque pas, s’il y a une ceinture, pends-toi!
à ton cou
plutôt se perdre
plutôt crever
plutôt, mais le plus tard sera le mieux
distribuer les cartes dans le désordre
et la ciguë ?
“La femme à la corde, la femme à la tête dans la cuisinière à gaz” (Hamlet-Machine)
vivre!
écouter l’autre pour le détourner
réchauffement climatique, plus d’arbre, bientôt. A quoi se pendre ?
se reprendre et s’épandre
à tout prendre, s’éprendre ?
s’éprendre et revivre, donc ne plus se pendre

Mai où ça ?
août tu veux
septembre c’est tendre
mal partout, sauf ici
janvier qu’à ma tête
février ce qui te plaît
mars t’attaque
les faits vriés sont parus dans les journaux, d’hivers informations
rides éphémères
juillet, t’es où ?
A quand encore Mai ?
au prochain souffle d’air
Sous les trottoirs, l’amer
Derrière les murs, d’autres murs
Dans les ministères, des voix sourdes
Au-dessus du ciel, de la terre qui ment

contradictions élémentaires
silence à la fin du gouffre!
gouffre au bout du fil
le temps passe immobile
être ou ne pas être, être ou apparaître, ne pas avoir l’air de ce qu’on est, ne pas être ce qu’on paraît
sous une lumière tiède et noire
bête et méchant
con et beau à la fois
dictions contraires
boire et conduire
boire et mal se conduire
refuser de choisir


sous-programme
après nos rêves: poussière qui danse, après la danse: lunaire silence!
afficher le sous-titre
écrire suffit
aller bosser tous les matins
écrire suffit
rejoindre celui qui habite au sous-sol
écrire suffit sa peine
déjeuner avant 13 h
entrer dans l’ordi, se retourner au dernier moment : leur dire au revoir avec un petit sourire
ramasser les miettes
ça peine
Téléphoner au dentiste
avant de faire une sieste crapuleuse

précautions élémentaires
s’il fait très noir sur la côte ouest, descends les chaloupes avec tes griffes chaudes ! à
mettre un gilet pour aller dans la baignoire
là, à l’instant, devant soi, l’inconnu est si vaste que pour fixer son image
regarder ses pieds quand on traverse le doute
partir à l’aventure
mais revenir sans histoire à dormir debout
changer de visage pour éviter d’être reconnu par une célébrité
mettre une chaussure à l’envers pour brouiller les pistes
N’oublie pas ton parapluie
surtout par grand soleil
goutte de lumière qui transperce, acide sur le métal de ton visage
Watson t’est cher


sauve qui peut
toile d’araignée jacasseuse, sauve qui peut!
sauve qui peut ! 14 juillet, vacanciers, plage, monuments aux morts, et messes des minuit, tongues, crèmes solaires, cadavres.
peut qui sauve
sauver qui ?
cochon qui s’en dédit
il dit qu’il sauve le cochon
chercher dans le fond de sa poche : y a plus la clé, courir quand même
découvrez qui ne vous suit pas
lady gaga
chacun pour soi
c’est pas moi
demain je te sauve s’il en est encore temps
mais là je me sauve
et courir, un r, avec une seule jambe. courir pour se sauver, de quoi ?
Du conditionnel et du futur pour courir à deux airs
à jamais
janvier qu’à ma tête
braises sous décembre

ultimes conseils
ne plante pas tes crocs dans le clown affable!
Dis bonjour à la dame !
ne mets pas tes doigts dans ton niais
c’est au pied du mur qu’on le voit le mieux
écris une fable au clown
Tiens-toi droit
et ras et risible
presque abattant dans la risée, dans l'esclaffement, dans le grotesque, le sens que je m'étais fait de mon importance
rrrrrrrrrrrrr
bbrrr  bbrrr  bbrrr
avoir sous la main une machine à masser les pieds
les mains SUR la table
inutiles conseils
ne jamais écouter les conseils
Dis bonjour à la dame
oublie surtout ne te retourne pas
un couteau un bout de ficelle rien d’autre
vide tes poches
mouche ton nez pour dire bonjour à la dame
jette ton nez pour dire au revoir au mouchoir
et lave tes mains !
ne perds pas tes mains de lave
apprends à sourire
tiens-toi droite
mais tords toi de rire
sois moins gauche
justesse qui s’arrache à la maladresse même : change de main pour écrire -
regarde la forme des phrases, les directions neuves qu’elles prennent
et jette toi dans le précipice du verbe

les mauvais jours finiront
bientôt tu ouvriras la porte
et tu fermeras toutes les fenêtres, pour pas qu’on te pique tes bonbecs !
à la va-comme-je-te-pousse agnespk
une ligne vide, j’aime pas
et après?
et après, rien ! nada! niente!
zorro est arrivé en se pressant pour une fois, Olé!
Après la pluie le beau temps
les terribles commenceront
On tuera tous les affreux à l’aube
et même après
Après la lune rousse
à Pâques ou à la Trinité
Sur mer
Un mercredi de printemps
peut-être
et à la lune blanche, on convoquera le poète
qui laissera entrer cette fraîcheur blême
et tu ouvriras les yeux

expérimentez il en restera toujours quelque chose
un jour bientôt peut-être tu arracheras l’ancre
une fois l’ancre arrachée, on se sent seiche
ancre allègre
allègre claude
et des doigts en moins
Qu’est-ce qu’un chemin ?
une trace
jusqu’à ce qu’il ne te reste plus rien
là, à l’instant, devant soi, l’inconnu est si vaste que pour fixer son image
il faut cligner trois fois des yeux
mais très violemment
puis se retourner
et vivre

“On est prié de tenir les siens en liesse” (Alechinsky)
et les vôtres en laisse
et les autres ?
je ne serai le chien de personne
même pas d’Ulysse
ni celui à sa mèmère
ni celui de Micheline la bouchère
de la rue Paul Vaillant Couturier
qui peut pourtant manger autant de saucisses qu’il veut
mais de qui serai-je le chat?
Levez l’ancre, capitaine!
anti-sous-marinage
insubmersible, carapace.

à l’accordage !
Viens jouer dans ma même cour
dans le clown affable
chi va piano va sano
Me cours pas d’ssus !
à l’accord d’âge
Désaccorde moi
et retrouver les harmoniques
A la corde, à je...
Ah, l’accord ?
non, la corde à sauter
de joie
pour les pirates du bonheur


Make it View
maquille toi !
fais toi belle !
Il faudra souffrir

Décroche tes rideaux tu verras le monde
briser la vitre
fermer tous les reflets
les reflets qu’on ne voit pas
les reflets qu’on ne veut pas voir
et ta soeur

Décroche ton téléphone, tu m’entendras !
décroche tes rides, pour te dérider
est ce que l’on peut m’effacer ?
Débouche ta bouche
la dame est brillante
sueur et fond de teint se mêlent
au naturel
maquiller quel visage?
les quilles pour en faire des marionnettes et n’oublie pas de repeindre les volets


penchez-vous au-dehors
crachez par terre
dans le sens du vent
(sinon...)
parler breton
dans le sens du vent
la cuisine au beurre
plus dure sera la chute agnespk
e pericoloso sporgersi

avant la chute l’envol
e pirocolos spongersi
vertigo
ne boudez pas les balconnets
du monde au balcon ?
zut l’est tombé
et pof ! le chien.
et paf ! la chienne !



Centre ton livre
livre au centre
et tes intérêts
est ce que l’on peut lire au lit avec un ipad?
Li ?
si tu regardes droit devant

t’es ki toi jmpineau?


et protéger son lit avec un ipad, on peut ?
désaxé
pousser jusqu’à la marge




Compose tes traces, efface
marche dans le sable et retourne toi
accroupi tu défèques dans un trou
tu te retournes il n’y a rien
tu as enfin réussi
déjà tout petit tu volais les rognures d’ongle
de tes parents
flotte
écris, et n’efface plus

Veuillez vérifier la syntaxe de l’adresse
si vous n’arrivez à naviguer sur aucun site, vérifier la connexion
si votre ordinateur ou votre réseau est protégé par pare-feu assurez-vous de casser votre syntaxe, ne citez pas vos sources, ne vous assurez-pas

faites rendre gorge à la langue
brillez comme sardines
sautez dans l’infini avant l’heure des racines
épileptique-ponctuation
Enclume pour forger des syllabes
que langue prenne gorge
qu’alphabet cuise dans chaudron
faites rouge-gorge à la langue pour lui clouer le bec
mais les animaux morts s’étouffent sur leurs mots
l’alouette s’épuise à chanter pour toi qui ne l’entends pas


On a compris nous aussi
Quoi? Nada, niente!
Que tout a une fin
Vous, moi. Surtout moi.
Sur tout moi rejaillit le début, l’aube oubliée.
Les filaments d’un premier matin, ainsi perce la lumière

Doc, tu mens !
Hypocrite Hypocrate


Fascinez-vous mutuellement
Accrochez-vous aux gréements
Vous en aurez de l’agrément
A votre gré
A tous les degrés
Agrégés et agrégats,
Désagrégez-vous
Gangrènes graveleuses
grumeaux et gravats!
Gravez de grands mots
Mangez des agrumes...
Et évitez de maugréer.


Et si jamais mes cris
se voyaient du dehors
à portée
perçante
ils casseraient la vitre
ils casseraient les tasses
en miettes minces
en petites particules transparentes et éclatées
en milliards de morceaux ciselés
en de multiples pointes acérées
et ne seraient guère une chose partagée
ce serait la chose de la guerre partagée
je voudrais être
de ce cri
qui vous tue

Et si jamais ils s’entendaient
de l’autre côté des rivières
répercutés par l’écho
d’un espace libre de tout obstacle
C’est dans leur petite tête cet écho infini
qui leur dit que l’espace d’un instant ils sont libres
libérez l’espace libre
donnez-nous la barre d’espace
et barrons-nous avec


Marche à l’ombre des ombres
à bas la vie morte, chère et dépeuplée
ne votez pas, marchez
ne marchez pas, courrez
ne courrez pas, volez
n’achetez rien, dispersez tout
éclatez toutes les vitres en mille morceaux
dansez-vous les uns avec les autres
écrivez-vous les uns sur les autres
attention : le mot amour se vend aussi
attention : on vous écoute, criez plus fort
attention: on vous regarde, soyez davantage envahissant
la vie contre la survie : la prise contre la surprise
belle et rebelle - ce n’est pas de surenchère dont nos rêves sont faits
être ou ne pas être : mais écrivez
va-t-en, monde ancien
reculez, lettres mortes
périssez, vieilles peaux
allez, papier de peu et de trop de grain
joie à celui qui lira
le mot de la fin : ce qui commence après lui
une parole
enfin drue
aiguë
hors de toute incarnation

Je rêve ou il n’y a pas d’autre monde ?
Il y en a un mais il s’est caché
Il n’y en a pas, mais celui-ci
n’est pas le nôtre
Ne nous faisons pas refiler de contre façons
par notre mémoire infectée
apprendre à guérir du désespoir c’est une chose
maintenant apprenons à guérir de l’espoir

Faisons diversion



Je te voudrais
une lettre ouverte
que tu écrirais sans moi
et que je pourrais lire
à mesure
de ma pensée contrariée

de toi

dans laquelle
il n’y aurait plus que cette intention
inaccomplie
déroulée
sous mes yeux
de ces mots
qui déjà
ne m’appartiendraient plus

Libérez les mots
Lâchez les verbes
Détachez les adjectifs
Fouettez les adverbes
Excitez les prépositions molles
Stimulez les pronoms fourbus
Abandonnez les discours
ergotons à minima
sur la place du sénat
brandissons les bras donneurs de leçons


Blanc
L’écran blanc la page
l’écran sans les mots
blanchir l’espace
noircir de balivernes
un espace à la Jules Verne

merci ! (pourquoi donc le correcteur m’ajoute un s ?)
Le correcteur est débile !!! ou il n’aime pas Jules
ou bien il veut accorder : Jules pour lui est pluriel, alors Verne aussi

Des Jules et des Vernes
Des Vernes et des pas mûres
Des bulles et des verres
Champagne pour tout le monde !
(c’est mon programme)
Je vote pour toi sans hésiter

Oubliez tout ! (le grand blanc)
Méfie-toi des souvenirs comme d'une montre arrêtée.  Georges Schéhadé


Faites vos devoirs
de mes moires !

Place à la grande caravane de mots !
Grattez les murs
Caressez les cheminées
Cognez les toits
Tapez à toutes les portes
Peignez les girafes
Giflez les zèbres
Embrassez les rhinocéros
Fermez les robinets
Ouvrez les vannes !




Quittez les fenêtres fermées
dégagez la vue
ôtez les grand calicots
ne laissez passer que les songes
agrippez les tours
partez avec le vent

ATTENTION LE TRAIN VA PARTIR

 

 

 

 

 

voir la vidéo de cet atelier google docks proposé par fbon : l'écriture du texte en train de se faire à plusieurs rédacteurs, chez pierre ménard / philippe diaz, liminaire  

piste de travail : les Slogans de Maria Soudaïeva/Antoine Volodine, proposé par fbon, l'ensemble des contributions ici, je l'ai repris, copié-collé, chez françois bon  

 

 


 

variation couloir @livreaucentre avec @fbon txt6

 

 

 

mardi matin couloir jaune lumière électrique six chaises rouge un homme passe dossiers sous le bras porte jaune faux bois un nom sur la porte un homme ouvre la porte une jeune femme se tient à côté de lui il appelle quelqu'un par son nom la personne se lève va jusqu'à lui bonjour il dit  ils se serrent la main la porte se referme

mardi matin couloir jaune lumière électrique huit chaises rouge un homme passe dossiers kraft sous le bras porte jaune faux bois un nom sur la porte un homme ouvre la porte une jeune femme se tient derrière lui il appelle quelqu'un par son nom  la personne se lève va jusqu'à lui bonjour il dit ils se serrent la main la porte claque

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écrit  par maryse hache, publié mercredi 6 juillet 2011 à 13:02 dans le blog nommé 
vladje créé à livreaucentre pour le stage du 5 et 6 juillet 2011, dirigé par francois bon, txt repris au semenoir ce jour, le blog vladje étant destiné à ne rester en ligne qu'une semaine; on  peut donc s'y  promener encore quelques jours, et y lire les commentaires des autres stagiaires / nous étions 18 je crois

 

*
piste de travail proposé par françois bon : le double rêve de jacques roubaud,  in La forme d’une ville change plus vite, hélas, que le coeur des humains, Gallimard, 1999.

 

 

 

 

 

voici ce qu'écrivaient dans la rubrique commentaires

les autres stagiaires

en quête de variations sur les miennes



  1. FRANÇOIS GARNIER wrote:

    mercredi matin couloir jaune lumière électrique six chaises rouge un homme passe dossiers sous le bras porte jaune faux bois un nom sur la porte un homme ouvre la porte une jeune femme se tient à côté de lui il appelle quelqu’un par son nom la personne se lève va jusqu’à lui bonjour il dit ils se serrent la main la porte se referme

    Mercredi, juillet 6, 2011 at 13:06 

  2. MICHEL BROSSEAU wrote:

    mercredi matin couloir jaune lumière électrique huit chaises vertes un homme passe dossiers sous le bras porte jaune faux bois un nom sur la porte un homme ouvre la porte une jeune femme se tient à côté de lui il appelle quelqu’un par son nom la personne se lève va jusqu’à lui bonjour il dit ils se serrent la main la porte claque

    Mercredi, juillet 6, 2011 at 13:08
     
  3. MULHOLLAND wrote:

    mardi matin couloir électrique lumière jaune huit chaises rouge un homme passe faux dossiers sous le bras porte jaune bois kraft un nom sur la porte un homme ouvre la porte une jeune femme se tient derrière lui il appelle quelqu’un par son nom la personne se lève va jusqu’à lui il dit au revoir ils se serrent la main la porte claque

    Mercredi, juillet 6, 2011 at 13:10
     
  4. AUDREY DOMINGUEZ wrote:

    dimanche matin couloir jaune lumière électrique six chaises rouge un homme passe baguettes sous le bras porte jaune faux bois un nom sur la porte un homme ouvre la porte une jeune femme se tient à côté de lui il appelle quelqu’un par son nom la personne se lève va jusqu’à lui bonjour il dit ils se serrent la main la porte se referme

    Mercredi, juillet 6, 2011 at 13:16 

  5. LAURE HETZEL wrote:

    mardi matin couloir jaune lumière électrique six et huit chaises rouge un homme passe dossiers cuir sous le bras porte jaune faux bois un nom sur la porte un homme ouvre la porte une vieille femme fatiguée se tient derrière lui il appelle quelqu’un par son nom la personne se lève va jusqu’à lui bonjour il dit ils se serrent la main la porte claque

    Mercredi, juillet 6, 2011 at 13:16 

  6. CAROLE ALAZARD wrote:

    tous les matins couloir électrique lumière jaune huit chaises rouge un homme passe dossiers sous le bras porte jaune bois kraft pas de nom sur la porte un homme ouvre la porte une jeune femme se tient derrière lui il appelle quelqu’un par son nom la personne se lève va jusqu’à lui elle dit au revoir la porte claque

    Mercredi, juillet 6, 2011 at 13:22
      
  7. H. wrote:

    mercredi matin couloir jaune lumière électrique sept chaises rouge un homme passe dossiers sous le bras porte jaune faux bois un nom sur la porte une femme ouvre la porte un jeune homme se tient à côté d’elle il appelle quelqu’un par son nom la personne se lève va jusqu’à lui bonjour il dit ils se servent à la main la porte se referme

    Mercredi, juillet 6, 2011 at 13:24
     
  8. CLÉMENTINE GIRAULT wrote:

    Mardi matin. Dans le couloir jaune, la lumière électrique éclaire six chaises rouges. Un homme passe, dossiers sous le bras. Il toque à la porte jaune en faux bois avec un nom gravé dessus. Un homme ouvre la porte, une jeune femme se tient à côté de lui. Il appelle soudain quelqu’un par son nom. La personne concernée se lève et va jusqu’à lui. Il lui dit bonjour et se serrent la main. Soudain, la porte se referme.

    Mercredi, juillet 6, 2011 at 13:25
     
  9. LEA TOTO wrote:

    mardi matin plate forme jaune lumière électrique six chaises rouge personne ne passe dossiers sous le bras porte jaune faux bois un nom sur la porte un homme ouvre la porte une jeune femme se tient à côté de lui il appelle quelqu’un par son nom la personne se lève va jusqu’à lui bonjour il dit ils se serrent la main la porte se referme

    Mercredi, juillet 6, 2011 at 13:38 

  10. AGNÈS POIRIER wrote:

    mardi matin couloir jaune lumière électrique six chaises rouge une femme tombe dossiers sous le bras porte jaune faux bois un nom sur la porte un homme ouvre la fenêtre une jeune femme se tient à côté de lui il appelle quelqu’un par son nom la personne se lève va jusqu’à lui bonjour il dit ils s’embrassent la porte se referme

    Mercredi, juillet 6, 2011 at 13:59 

  11. ANNE KLIPPSTIEHL wrote:

    mardi soir entrée jaune lumière chaude six chaises rouge une ombre passe dossiers sous le pied porte noir faux cuir un nom sur la porte un homme ouvre la porte une jeune chèvre se tient à côté de lui il appelle quelqu’un par son nom la personne se lève va jusqu’à lui bonjour il dit ils se serrent la main la porte se referme

    Mercredi, juillet 6, 2011 at 14:04 

  12. ARMELLE DEZERT wrote:

    mardi matin couloir jaune lumière tamisée six fauteuils profonds un homme passe peignoirs sous le bras porte jaune beau bois un nom sur la porte un homme ouvre la porte une agréable jeune femme se tient à côté de lui il appelle quelqu’un par son nom la personne se lève va jusqu’à lui bonjour il dit ils se serrent la main la porte se referme

    Mercredi, juillet 6, 2011 at 14:05

  13. JOËLLE LABICHE wrote:

    mardi matin, couloir blanc, lumière électrique, seize chaises noires, un homme vêtu de blanc passe, un nom sur la porte, un autre homme au même uniforme ouvre la porte, une femme se tient à côté de lui, il appelle quelqu’un par son nom, la personne se lève va jusqu’à lui, bonjour il dit, ils se serrent la main, la porte se referme.
    le prochain nom sera le mien, encore 20 mn de répis

    Mercredi, juillet 6, 2011 at 14:12



 14. PIERRE MENARD

mardi matin couloir jaune lumière électrique six chaises rouge un homme presse dossiers sous le bras porte faux jaune un nom sur la porte en bois un homme ouvre la porte une jeune femme se tient à ses côté et lui rappelle quelqu'un son nom la personne s'en va jusqu'à lui bonjour dit-il ils se serrent la main la porte se referme claque

 

15. FRANCOIS BON

mardi matin couloir jaune lumière électrique six chaises rouge un homme passe couteau sous le bras porte jaune faux bois un nom sur la porte un homme ouvre la porte une jeune femme se tient à côté de lui il appelle quelqu'un par son nom la personne se lève va jusqu'à lui on n'a pu reporter l'exécution il dit ils se serrent la main la porte se referme

 

 


sujet à objet @livreaucentre avec @fbon txt5

 


interroge interroge vladje

 

carcasse-toi la gueule te soufflent christine avec francis et brigitte les twitteriens

carcasse-toi la gueule avec escaliers  papiers-peints  cafetières

 

 

escalier du 48 av felix-faure en bois avec fenêtres six étages paris 15

escaliers du 112 rue de lourmel paris 15    celui solennel en bois ciré une fois par semaine bois clair grande courbe de la rampe pomme dorée et la cloche posée sur la première marche un étage     celui en béton raide  libre à l’air coloré sang de boeuf d’où dégringola un jour un cartable en cuir né à la rentrée de l’année en cours et qui atterrit sur les chaussures de celui qui avait acheté le dit cartable gare à ta gueule vladje    celui des bâtiments nouveaux béton aussi mais gris clair moucheté quatre étage fenêtres sur cour de récré    celui en béton grandes marches qui mènent au sous-sol cuisine d’où vient l’odeur du lait chaud le matin ou à quatre heures     celui de bois avec fenêtres et odeur de cire et rampe noire trois étages empruntée pour monter en 7° au rez-de-chaussée petite salle où se donnent les leçons de piano

 

escalier de     quel n° av felix faure

la maison du jardin d'enfants des années cinquante toujours là chez google street view

mais ne répertorie pas l’intérieur

donc pas de vue sur escalier


 

 

vladje voulait passer à une image de cafetière

mais point

entre objet et sujet conflit

sans image alors celle en bois avec petit tiroir et grains de café un deux trois tours de manivelle la boîte tenue entre les cuisses et bientôt café mouliné  7h matin le café déposé dans un filtre des années durant jusqu’à poussière le buveur

 

 

point d’arrêt sur objet

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écrit par maryse hache, publié mercredi 6 juillet 2011 à 09:41 dans le blog nommé vladje créé à livreaucentre pour le stage du 5 et 6 juillet 2011, dirigé par francois bon, txt repris au semenoir ce jour, le blog vladje étant destiné à ne rester en ligne qu'une semaine; on  peut donc s'y  promener encore quelques jours, et y lire les commentaires des autres stagiaires / nous étions 18 je crois
*
piste de travail proposé par françois bon : francis ponge,  le parti pris de choses , poésies /galllimard 

 

dans la mort de cy twombly @livreaucentre avec @fbon txt4

 


vladje apprend

dans la mort de cy twombly

extrait de

Quattro Stagioni: Primavera 1993-5
Acrylic, oil, crayon, and pencil on canvas
support: 3132 x 1895 x 35 mm frame: 3230 x 1996 x 67 mm
de 
Quattro Stagioni (A Painting in Four Parts) (T07887-T07890; complete)

image sur cette page est sous le © de Cy Twombly et de la Tate Modern.

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écrit par maryse hache. publié mercredi 6 juillet 2011 à 8:02 

dans le blog nommé vladje créé à livreaucentre pour le stage du 5 et 6 juillet 2011, dirigé par francois bon, txt repris au semenoir ce jour, le blog vladje étant destiné à ne rester en ligne qu'une semaine; on  peut donc s'y  promener encore quelques jours, et y lire les commentaires des autres stagiaires / nous étions 18 je crois

 

 

 

vagabonde à orléans @livreaucentre avec @fbon txt3

 

 

 

vladje vagabonde


©©photos mh

écrit par maryse hache,  publié mercredi 6 juillet à 06:15 dans le blog nommé vladje créé à livreaucentre pour le stage du 5 et 6 juillet 2011, dirigé par françois bon, txt repris au semenoir ce jour, le blog vladje étant destiné à ne rester en ligne qu'une semaine; on  peut donc s'y  promener encore quelques jours, et y lire les commentaires des autres stagiaires / nous étions 18 je crois


 

porte CD

 

 

 

 

Porte CD orsay 24-06-11 DSCN0856 
©©mh porte CD orsay 24/6/11


 

jeudi 07 juil 2011

Żagań / atelier d'écriture @livreaucentre avec @fbon txt2




vladje part pour Żagań


capture it google maps

 


a entendu dire que capture him guerre

et que géographie typologie dans le grand nichts heute


silésie orientale ou pologne

passé  à pieds par quelle toponymie en venant de l’ouest


voïvodie siodlo olszyniek breznizka

 



mur et cathédrale de zagan, lubuskie





vladje arrive au camp

 

Txt stalag VIIIC noirci

cut-up réalisé depuis http://www.museum.eline2.serwery.pl/index.php?id=34&lng=fr


 

la longue ligne béton sur vert au-dessus de la longueur du tunnel d’évasion

le cinéma dit la grande


 


ils sont partis   écriture aux maudits   faim    bois ne leur offrent pas grand chose   voix de la terre enfouie dans kommandos   ça creuse ça étouffe ça meurt   ils écrivent : ne vous inquiétez pas   ras

ras du supportable ras de l’étouffement  ras des mourants mais chantent    apprennent musique patience horreur de gorge

ras du toxique



vladje arrive google street view point soleil

chez boutique lui a-t-on dit disparue

nom : arts et techniques

géolocalisée lieu de travail du kriegsgefang

car a travaillé dit-on au retour

après cinq ans de silésie orientale



point soleil

allez

quand même un  peu

 

 

vladje dit soleil il en reste




publié par maryse hache mardi 5 juillet 2011 à 14:44 dans le blog nommé vladje créé à livreaucentre pour le stage du 5 et 6 juillet 2011, dirigé par françois bon, txt repris au semenoir ce jour, le blog vladje étant destiné à ne rester en ligne qu'une semaine; on  peut donc s'y  promener encore quelques jours, et y lire les commentaires des autres stagiaires / nous étions 18 je crois 

piste de travail proposé par francois bon : atelier google street view, que chacun se concentre sur un lieu précis, typologie quelconque où il y a un enjeu et recherche, une  invention à mener avec ce dont chacun est dépositaire, au plus près d'une expérience du réel

 

 

 




 

choses qui ne servent plus à rien mais qui rappellent le passé @livreaucentre avec @fbon txt1

 

 


le petit moulin à café en bois et son petit tiroir

la porte sortie de ses gonds, déposée sur un mur de jardin avec ses couches de bois décollées, la teinte bleue délavée des lamelles, et surprise, deux lettre peinte en blanc : CD, initiales de celui qui ouvrait sûrement cette porte plusieurs fois par jour puisqu’elle était celle d’un appentis dans lequel il rangeait ses outils de jardinage, appentis aujourdhui transformé, dont on a bouché les ouvertures, et dont la porte esseulée vit ailleurs

la balalaïka accrochée au mur sur le papier peint bleu aux roses    l’avait-il acheté en revenant de sagan stalag VIII   plus personne pour la gratter   où est passé le mediator

la mandoline, moins exposée, coincée entre des livres   plus personne non plus pour jouer la mazurka de chopin, qu’il réussissait à reproduire en l’ayant écouté plusieurs fois et vu danser par sa fille

une boîte carton venue des âges   se lit : ” bout de ficelles ne pouvant plus servir à rien”   quel âge la boîte : peut-être une centaine   elle vit encore dans la vanité de son inutilité   mais le rappel d’une aïeule reste vivant et dans l’écriture   yeux bleus comme l’aile d’une mésange, brillants pendants d’oreille





publié mardi, juillet 5, 2011, à 10:06. par maryse hache dans le blog nommé vladje créé à livreaucentre pour le stage du 5 et 6 juillet 2011, dirigé par françois bon, txt repris au semenoir ce jour, le blog vladje étant destiné à ne rester en ligne qu'une semaine; on  peut donc s'y  promener encore quelques jours, et y lire les commentaires des autres stagiaires / nous étions 18 je crois


piste de travail proposé par francois bon : les listes dans seî shônagon, notes de chevet, trad et commentaires andré beaujard, gallimard

j'ai choisi la note 82 à qui j'emprunte le titre

 

 

 


 

autres occurrences au semenoir du petit moulin à café en bois et son petit tiroir

http://semenoir.typepad.fr/semenoir/2010/02/petit-tiroir-de-bois.html

http://semenoir.typepad.fr/semenoir/2009/02/père-tu-chemines-cest-hora-presque-certa-vers-le-mourir-tout-a-une-fin-les-pioutes-nous-je-te-dans-une-baignoire-inc.html

http://semenoir.typepad.fr/semenoir/2009/01/réciter-la-leçon-.html

http://semenoir.typepad.fr/semenoir/2009/11/oui-la-main-qui-tient-.html autres



autres occurrences au semenoir de la balalaïka et la mandoline

http://semenoir.typepad.fr/semenoir/2010/12/le-194-rebond-christophe-grossi-vasescommunicants.html

http://semenoir.typepad.fr/semenoir/2009/03/bonne-nuit----sans-table-dolivier--sans-gauloises-bleues----sans-mandoline-ou-balalaïka--sans-mediator----sans-m.html

http://semenoir.typepad.fr/semenoir/2010/05/duo-aléatoire-mhk-9.html

 

 

 


vendredi 01 juil 2011

#lirécrire #vasescommunicants juillet 3 @liminaire chez @Heraclite

 

 

 

Le jardin est un labyrinthe, ses moindres dédales, c’est un détail, je sais. Je vais, je viens, je cours, je m’envole : losange. C’est la forme du jour, je vous dis. Losange gris bleu d’un thuya rampant qui aujourd’hui a tout recouvert, tout, je dis bien tout, sans forme aucune, disparate, l’herbe a disparu, plus rien dessous, cet inquiétant pseudopode, cinq fois sa taille de départ, il me reste juste le souvenir lointain d’un carré de pelouse, qu’à pied, à vélo, je parcours en tous sens.

Il semble qu’il s’ouvre à nous une vie nouvelle, que nous donnerons à l’attention.

pierre ménard chez samdix-neuf

vasecommunicants juillet

 

 

 

 

il semble qu'il s'ouvre à nous une vie nouvelle

au jardin labyrinthe de l'enfance

fil à suivre pluriel

 

celui de l'épeire fasciée

et la rosée prise au piège

 

celui des lignes de buis forme de rectangle

bizarrerie de dénomination : toujours dit carré

 

celui des allées

les longues parallèles aux murs

les plus courtes perpendiculaires aux murs

 

celui des insectes : escargots vers de terre gendarmes

 

celui des traversées avec le chien jusqu'au portail

si on le franchit c'est sûrement promesse de promenade au bois

 

 

 

le jardin demeure

l'enfance aussi

mais enfouie dans de l'âge

 

 

pourvu que le monstre soit patient

même ariane n'y pourra rien

 

 

 

 

lire des extraits des vases du mois

 chez liminaire scoopit

 

 


 

#lirécrire #vasescommunicants juillet 2 @cjeanney chez @petiteracine

Ça commence par de petits entonnoirs dans la terre sèche, toujours aux mêmes endroits, même quand je lisse la surface de la main ou du pied, ils reviennent, ça commence étrangement.
Ça continue par une photo de l’endroit que je twitte @cjeanney Qu’est-ce que c’est ?

[] 

@robinsonenville la réponse à la question m’intéresse aussi ! Fourmilion ?
Car c’est le piège du fourmilion de creuser un trou évasé dans lequel les petites bêtes glissent. Et puis
@robinsonenville j’aurais ça chez moi, je camperais devant pour saisir le drame

#cruauté #entomologie #fabredepoche 
Alors bien sûr je campe. C’est facile

christine jeanney chez petite racine

#vasescommunicants juillet

 

 

 

ça commence par de petites  plumes éparplumettées dans l'herbe

dans l'allée entre un pied d'hortensia et un pied de chévrefeuille

c'est BLEU

 

ça commence par un œil mort qui me regarde dans un morceau de chair ORANGE

dans l'allée entre l'aucuba et les hellébores

 

ça commence par un petit bec qui dépasse des camomilles caché dans les feuilles mortes du tilleul c'est TERRE de SIENNE NATURELLE

 

ça commence par une petite tache NOIRE sur le carreau bleu de la cuisine

 

ça commence par une transparence insolite VERT d'eau sur le carreau des toilettes

 

ça commence par des poils sur une tête coupée nette sanguidolente ROUGE sur GREIGE

juste au pied de l'escalier du perron, sur le bitume

 

 

j'ai peu campé pour saisir le drame

équarrissage version petites bêtes

déchiquetage dépeçage  jeu de canines

détresse en cris flûtés

#cruauté #nature

le prédateur est résident à coussinets ROSE

ronronneur au jardin

guetteur au pied des buis

tapi derrière les géraniums odorant

en guet sur le rebord béton du bassin

 

je vois souvent le drame une fois achevé

proie dépouille rapportée près de moi

 

 

 

quand désastre en cours

que petites bêtes glissent

au trou évasé

plus difficile

à percevoir

 

 

 

#lirécrire #vasescommunicants juillet 1 @petiteracine chez @cjeanney

 

 

 

Croyez-moi si vous voulez mais il fut un temps où je vivais auprès d’un taon. Un taon, un beau taon vibrant, que le ciel blanc des canicules électrisait. Il me piquait les flancs quand je restais, indolente, dans la chaleur d'avant l'orage. Il est parti un jour, amoureux fou de la croupe d'une jument.

cécile portier   chez christine jeanney

#vasescommmunicants


croyez-moi si vous voulez mais il fut un temps

où j'étais rouge-gorge élancée avec prestance

sur les tiges rouillés de la langue


Balustrade IMG_0040


où j'étais écureuil en jardins et parcs

san francisco ou sceaux

bondissant sur les murs des hypothèses

 

où j'étais panthère pelage regard

près des balustrades et balcons des rêves

 

où j'étais grand chien noir

léchant les blessures des mots


Chat DSCN0858

 

où j'étais mésange bleue pioupioutante

su l'air de tu ne m'attraperas pas

 

où j'étais chat alangui au soleil

ou prédateur au jardin de cruauté

 

Mésange IMG_1966

 

 

 

josée marcotte | au risque de te rencontrer #vasescommunicants


 

au risque de te rencontrer

je saute du coq à l’échalote

je te rime           

je te rire

je te synonyme à cœur de journée

 

au risque de te rencontrer

je marge mon chemin dans le verbe

parce que nommer c’est mourir un peu

 

le sol me solidifie            sur mon dos

de belles planches

je navire en peaux blanches de toi

je nuage à corps perdu                       

je personnage

 

au risque de te rencontrer

je joue

je joue tellement

 

entre pieds et têtes

tout

mon être balance

entre flou et ligne

entre bouffon et apocalypse

entre jambes de courbettes et raison

 

au risque de te rencontrer

je marionnette

et tu fantômes mes ficelles

 

je te main

et tu pieds

toujours debout

je t’euphémise trop

 

au risque de te rencontrer

marionnette qui ose de fils d’acier

qui a couché le ciel dans sa main

je te litote

je te cirque

je te virelangue

je te ligote et je t’absente

 

parce que

au cirque de te rencontrer

je te clown devant les lions

aux rires de te rencontrer

pour éviter qu’ils ne te dévorent

 

aux rires de te rencontrer

 

 

Josée Marcotte

 

 

 

 

voici les vases de juillet : texte écrit par Josée Marcotte, que j'ai invitée avec grand plaisir au semenoir, et qui reçoit mon texte vladje échofictive de marge, ou semenoir marcotte marge auto-fictive, chez elle dans le cadre du projet de vases communicants  relayé par brigetoun qui donne la liste de tous les participants)

 

suis très heureuse,  qu'elle ait dit oui à mon invitation, et que nos textes s'échangent par-dessus les mers entre canada et france

 

François Bon Tiers Livre et Jérôme Denis Scriptopolis sont à l’initiative d’un projet de vases communicants (au départ cela s’appelait le Grand dérangement, pas peu fier d’avoir trouvé ce titre de vases communicants) : le premier vendredi du mois, chacun écrit sur le blog d’un autre, à charge à chacun de préparer les mariages, les échanges, les invitations. Circulation horizontale pour produire des liens autrement… Ne pas écrire pour, mais écrire chez l’autre.

Beau programme qui a démarré le 3 juillet 2009 entre les deux sites, ainsi qu’entre Fenêtres / open space d’Anne Savelli et Liminaire

 

voir aussi les vases communicants via liminaire et scoopit

 

et les blogs de brigitte célerier dite brigetoun, : paumée et   


 

 

 

 

 

jeudi 23 juin 2011

la solitude déroule son fil de verbe

 

 

 

avec

poésie / poesia (et s'il n'y avait que ça ...) dimitri vazemsky, publienet 

 

 


au fil de syntaxe grammaire mots

la solitude déroule son fil de verbe

 

le texte plus que jamais au bout des doigts

ça touche

 

ça tapote la substance de mots sur un territoire de lumière

et de glissade et de glissement

coussinet d'index sur petite fenêtre écran

coussinets des dix doigts sur plus grande

téléphone tablette ordinateur portable ordinateur à demeure

 

et il y a du feuilleté dans le paysage de la feuillure

il y a du feuilletoir 

 

une surface glisse sous l'autre ça passe d'ici à ... montaigne

quelque part par là 

 

il y a de l'horizontal et du vertical

il y a de l'enfonçure

de la glissure

il y a de la fosse à bitume

 

c'est là que ça se passe : territoire

écriture lecture musique courrier images sons

 

c'est là que ça se découvre

c'est là que ça s'expose

c'est là que ça rebondit

 

 

c'est une surface avec une profondeur

 

11 juin 2011

 

 

 

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