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Archives du Semenoir de Maryse Hache

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vendredi 13 mar 2009

étalage de générosité ...




étalage de générosité
m'obscène



****



éveille-toi et crache
le fumier
avec ta bouche

malmène la langue



Cherbourg, 23 janvier 2005




jeudi 12 mar 2009

éblouissement ça arrive des fois d'ici de ce poème ...




                               avec Claude Favre, des os et de l'oubli, publie.net
                               et
                               Hélène Sanguinetti, D'ici, de ce berceau, Flammarion




éblouissement ça arrive des fois d'ici de ce poème
langue avec virgule ça insiste côté tendre

éblouissement des fois ça arrive avoir quinze ans
au beau milieu avec orange et  odeur sauge

éblouissement avoir quarante déjà et robe grenat
encore dans la fête du monde

avoir cinquante bientôt trop tard sais pas encore
vers toi éblouissement toujours

ça arrive des fois être jetée dans la maladie
pas oser hurler les os ça va tenir ou quoi

éblouissement ça arrive des fois avoir soixante
ou presque dans un pli du monde


au même instant ailleurs massacre
ici rouge-gorge et campanules


éblouissement d'ici ça vit
avec lire et poème



samedi 3 mai 2008




mercredi 11 mar 2009

la chair de poule ...

                               avec ariane dreyfus


la chair de poule
un corset rose
manger comme un ogre

          rendre les coutures invisibles

la laine sur le dos
gueule de loup
bientôt une demoiselle
après dissipation des brumes matinales
dans les verts pâturages

vous avez votre cantiques et psaumes

          rendre les coutures

rimbaud racine baudelaire
ronsard du bellay
j’ai porté des lunettes
je parle je parle je parle
elle aimait pas entendre les paroles
qui parlaient à la radio de l’autre côté des murs

          invisibles


virgule

je lisais
le poêle était vert
tu m’as fait reposer
la bouteille de vin blanc
dans l’eau de la rivière



villefranche-sur-mer, 6 sept 2006




mardi 10 mar 2009

bonne nuit ...




bonne nuit

sans table d'olivier
sans gauloises bleues

sans mandoline ou balalaïka
sans mediator

sans moulin à café

sans couteau
sans croûtes de pain ni fromage


mâche les pissenlits
regarde
voilà enfin les racines



que le poème
encore un peu
pince
les cordes



vendredi 14 novembre 2008




vendredi 06 mar 2009

tendre les liens, de Virginie Poitrasson




Couverture numérique tendre les liensarton208



viens de choisir tendre les liens de virginie poitrasson texte numérique chez publie.net (cliquez sur le titre et l'auteur et vous arriverez directement sur la page de publie.net qui vous permet de feuilleter les premières pages et les goûter, et aussi de le télécharger, si vous vous voulez lire tout, pour 1, 30 euro, paiement en ligne sécurisé)



pas encore lu

vais l'installer sur la sony dite liseuse pour lire sur une surface à l'horizontale
ça changera de la lecture à la verticale qu'implique la fenêtre de l'ordinateur

comment est-on_suis-je_ attirée par la langue

un prénom
réveillant les aigus des "i" envibrés en ouverture
avec "e" muet  offrant imperceptible écho
un prénom entrelaçant masculin et féminin
un prénom svelte à bouche de flûte

un nom
plus épais plus sourd à fourrure animale

et un titre
         que j'aime la mise à la ligne du tendre

titre à spectre d'acception

         oui que les liens soient tendres, même s'il ne se lit pas de pluriel à l'adjectif
         que les liens viennent qui ne nous blessent
         pas trop
         que vers le monde nous tendions les liens
         que nos liens soient en tension juste assez pour n'être ni lâches ni durs



et bien sûr les pages offertes à la lecture
y goûter aussi
la pluie de langue
les courbes de la langue




jeudi 05 mar 2009

vaincre, ou s'accommoder ...




vaincre, ou s'accommoder de ce démon, (le plus dur, le plus séduisant et pervers de tous les démons) roubaud

le démon de l'à-quoi-bon


s'accommoder


s'accommoder
des bruits-frappements de l'IRM
qui sondent dans l'épaisseur du corps
couchée dans le cocon de ferraille


          dans le tunnel de l'air
          ce jour-là
          il y avait
          pic-épeiche et corne de brume


s'accommoder de sa traque régulière
traque cadencée de la chercherie
nouveaux nodules taches et autres anormalités

s'accommoder de
le corps est en  vitrine recomposé par imagerie
visible en toutes ses tranches

s'accommoder de
il est au vu de spécialistes qui interprètent en direct ces images
quelque part derrière soi
dans l'abri à écrans

s'accommoder de
ils sauront avant toi ce qu'il en est de ta peau

s'accommoder de
dans un instant je vais savoir



s'accommoder de
aujourd'hui

IRM RAS




mercredi 04 mar 2009

la parole du poème ...




la parole du poème
existe
à peine

pouvu qu'elle brille
un instant




comme des sardines
selon le mot d'aristophane



samedi  29 mars 2008




lundi 02 mar 2009

c'est l'heure du jeu ...




c’est l’heure du jeu
du je les enfants jouent

       qui veut du sable fin
       je dis

le jardin
chez madame de bossu
et mademoiselle solange

       qui veut du sable fin

petit seau au bout du bras
le sable fin du
jardin

       qui veut du sable fin

j’en veux du sable fin
pour achever le château
pour la magie du qui veut je veux

oui j’en veux du sable fin



et ça renverse du grossier
sur mon château
de sable
fin
dans le jardin




je vois tout le fin
disparaître

je vois le fin
du jardin
d’enfants



le sable
la seule ange
le jardin


l’histoire du
fin




samedi 9 juin 2007





dimanche 01 mar 2009

hier elle a fini de vivre quelque chose ...




hier elle a fini de vivre quelque chose

elle sait que quelque chose reste à vivre
dans le cercle des anémones
au balcon d'où naissent les rêves de panthère
dans le cri des mimosas


celle qui écrit des phrases
ne comprend pas
les phrases que disent une et l'autre


à grande aiguillée de coton perlé
elle voudrait la désuétude sur un grand drap

broder les restes




vendredi 20 fév 2009

en lisant chez poezibao "Quatre temps", de Christian Prigent (lecture de Tristan Hordé)





"Écrire n’est pas ici prétendre reproduire son expérience, prétention des « proses industrielles », académiques, mais la mettre à distance pour qu’elle échappe « au réseau constitué des significations ». La littérature implique donc « une résistance à la compréhension immédiate », étant à la fois dans l’espace du nommable et de l’innommable pour « dire simultanément les choses et la distance des choses ». Leçon ancienne, toujours à méditer, et Christian Prigent nous y aide avec vigueur."


poezibao "Quatre temps", de Christian Prigent (lecture de Tristan Hordé)






c'est précisément ce qu'il me semble faire lorsque je tente de mettre en écriture l'expérience d'une maladie et de son armada de personnel_souvent si loin de la personnne_de son armada de soins, d'analyses, de machines, de chiffres_ et autre grande démonstration et efficacité technique

 

non la relater
non la raconter
non en témoigner encore moins
mais plutôt la poser à distance

_pas la distance définitive bien sûr je n'échapperai ni à la souffrance ni à l'aggravation un jour ou l'autre encore moins à la mort_

la poser à distance
et que cette expérience "échappe "au réseau constitué des significations"
aux dénominations toutes faites
à la compréhension sur mesure
ainsi va-t-elle résistant "à la compréhension immédiate"
à l'immédiateté même

je pose à distance l'expérience
et je me parcours dans cette expérience

que jarry me vienne en aide
que tous les clowns dignes de ce nom viennent aussi
clown de michaux en tête
et tous les autres
qu'ils s'appellent gelsomina    charlie chaplin    ou he who gets slapped_les larmes de clown_ de victor sjöström     ou arletti / catherine germain     ou gaïa /lucie valon


et prigent lui aussi me montre ce chemin de résistance


une résistance qui veut aller jusqu'au bout
qui n'a que faire de vaincre
sa réussite n'est pas là
elle est dans l'aller jusqu'au bout
l'aller jusqu'au bout propre au clown

cf « Il faut aller jusqu’au bout, même pour ne pas vaincre » (Reverdy). »
relevé dans notes sur la poésie : Antoine Emaz chez poezibao





mercredi 18 fév 2009

offrir




offrir

l’espace

possible


de l’énigme




de l’apparition
singulière
au fond
de l’intime

au fond
du fonds





du grand drap
de l’énigme




mars 2004




mardi 17 fév 2009

inventaire/invention : sortie de scène




apprends chez poezibao chez remue.net chez anne savelli la fin de l'aventure de la maison d'édition Inventaire / Invention
à lire chez l'un ou l'autre la lettre que Patrick Cahuzac initiateur de cette aventure littéraire et éditoriale a adressé à tous ceux qui étaient sur la liste de diffusion du site


y avais découvert entres autres textes

Liliane Giraudon et ses biographies
Jean-Christophe Bailly et Suzanne Doppelt
Ludovic Janvier et son Bon allez d'accord je reste
Kekszakallu de Valérie Rouzeau
Albane Gellé avec Un bruit de verre en elle

et aussi
Sonia Chiambretto dans 12 soeurs
ce qui s'appelle crier
de Joris Lacoste


écouter sur cette page les voix en lectures publiques


lire aussi ce sommaire avec extraits




en lisant Terre exacte, d'Esther Tellermann




en lisant Terre exacte, d'Esther Tellermann, Flammarion, 2007, p.269

 

 

 

Sous votre sel
          est
la colline éventrée
tous        les vivants
          sous

une terre exacte.




un poète, voyant, clair, peut dire que la " terre est exacte". elle offre à la terre cet adjectif.

la terre, sur laquelle nous sommes nés, vivants, dans laquelle nous sommes morts, est "une terre exacte_j'aime cet anywhere dans l'article indéfini_ nous sommes exactement là où nous devons être. rien d'autre.
tout nationalisme s'abat sous cette alliance à l'indéfini.
seul le poète peut proférer l'exactitude de la terre, en ouverture et en fermeture au poème.




cochin 11 mai 2007





lundi 16 fév 2009

penser # angoisse de penser




en écoutant France Culture,
du jour au lendemain, 01.05.2008, chez Alain Veinstein, Evelyne Grossmann, L'angoisse de penser, éd de Minuit, 2008


·         penser n'est ps un état mais une expérience

·         dans l'affrontement de l'angoisse, une sortie de soi qui confine à la jubilation

·         il y a un rire lié profondément à l'angoisse

·         on découvre une certaine légèreté si on admet de s'enfoncer, en qq sorte, ce qu'en psychanalyse on appelle le gain

·         on n'est plus dans l'adhésion du sujet

·         il y a qq ch dans la pensée avant moi qui la pense

·         quand on ne cherche plus à tout contrôler, on est dans la jubilation

·         "j'improvise, je suis vivant, je m'improvise vivant", Charles Pennequin, Cahier poétique, 23 avril 2004

·         cf. Levinas, Autrement qu'être

·         cf. Les Voix de Jacques Derrida, d'Evelyne Grossmann

·         JD a critiqué le logocentrisme et la voix sans écriture, il veut faire passer dans la pensée le souffle de la voix.

·         retraverser l'impuissance d'écrire

·         exploration des chausse-trappes chez Beckett et Lacan

·         lapsus : on tombe, on s'effondre

·         la paronomase permet le lapsus

·         au moment où ça s'effondre, il y a de la pensée qui surgit, il y a de la vie

·         un acte manqué est réussi pour l'ics

·         le sujet de l'ics : le parlêtre, toujours autre que lui-même

·         surtout pas bien lire

·         on est un bon écrivain quand on écrit mal

·         désapprendre à lire

·         apprendre à mal lire

·         Foucault ou la déprise de la subjectivité

·         comment fait-on pour commencer à parler? Il y a toujours une voix qui a commencé avant moi

·         sur Cette fois de Beckett. Il explore l'infra-mince. Quand il n'y aura plus de sens, presque plus de voix.

·         tous héritiers de l'atomisme antique; on consent à n'être plus rassemblé.

·         "Je suis cette poussière de mots" Beckett




7 mai 2008





dimanche 15 fév 2009

entaille ...




entaille
plus profond

traversée des couches
des couleurs
des humeurs

sur la table
précises
leurs lames


                         gardez-moi


plus loin
plus profond

des rires
peut-être

sang
viscères
liqueurs


tampon
couture


                         gardez-moi


sur la table
le corps est refermé

huit heures de lecture





                         je reverrai
                         les camomilles




dimanche 10 juin 2007




samedi 14 fév 2009

père tu chemines c'est hora presque certa ...




père tu chemines c'est hora presque certa vers le mourir tout a une fin les pioutes nous je te dans une baignoire incongru toi nu dans le gris du zinc ou de l'alu avant les ciseaux d'une tissandière médicale un peu avant la mythique


vous faites les gestes du bain couler l'eau sur la peau frotter léger tout a une fin les pioutes comment passer dans ces lieux un corps un père le plus simple léger ça tressaille un peu dedans


le bleu des yeux dans le marron des nôtres mien allèle maternelle dominante vers où regardes-tu je nous regarde vers ton présent de baignoire dans le ridicule de la nudité offerte et la grande simulsolennité de ton instant


tu me nous aimais aime le présent est encore là pour six mois dit le chirurgien


vous vivez avec le présent du père bientôt imparfait


regarde regarde regarde les mains tout a une fin les pioutes l'élégance de la danse des doigts


pour moi mainteant de auf auf  le réveil
c'est à toi maintenant de réveiller ce qu'il fut
cherche pioute de quoi faire resurgir son sifflement du matin et le petit tiroir en bois du moulin à café
coule coule sirène des phrases offre lui du présent le temps d'une phrase ou deux petits poèmes de rien de lui mais chaud et lisible




24 février 2007





vendredi 13 fév 2009

dans presque...




dans presque.


dans presque
six heures

tu auras été
mort


sur quoi
as-tu posé
ta pensée
tes yeux

ta douleur


et tes mains



tes deux
tibias
sous le drap

sur


tu vas
bientôt
laisser

tout ton monde


nous allons
bientôt
te laisser

te prendre


ça aura été
ce jour-là


pour


14 février 2005 00h 05




jeudi 12 fév 2009

bientôt ...




bientôt
     un autre quatorze février
     et la fête des amoureux

bientôt
     vingt huit ans
     que t'as bientôt
     soixante et un stop




que t'es au pajot
     pour une paye
     avec asticots
     pissenlits et racines

que tes yeux bleus
     sont mots sur la page
     et fumée de gauloises

que ton corps fini
      d'être à la verticale




tu es mainteant
dans l'horizon
du paysage

avec oiseaux
        tilleul
        et ciel


mercredi 12 février 2008




mercredi 11 fév 2009

lavis ...




lavis
matière noire


lavis
de lumière




lavis


samedi 9 février 2007




mercredi 04 fév 2009

enfant de mon père ...




enfant de mon père dans la nuit j'allais dans sa main il déposait  sandwichs dans la leur ou auprès d'eux faut croire que sur les grilles du métro ils mangeaient pas les dormeurs des rues




28 janvier 2007





mardi 03 fév 2009

par la vitre ...




par la vitre
une lumière
une couleur
comme translucides grains de raisin
quelque chose
à travers les feuilles
autour des feuilles
toujours là en octobre
autour du mot
TILLEUL
quand je regarde l'arbre
comme si la fenêtre cadrait une légèreté
éclatée un temps passé
blond devenu
feuille et lumière


16 novembre 2007




jeudi 29 jan 2009

le corps est dans le jaune ...




avec fred griot
VIA





le corps est dans le jaune le corps est dans le vert le corps est horizontal le corps est un le corps est mien leur le corps est dans l’intérieur le corps est au noir le corps est coupé le corps est dans les entrailles regardez dans le corps introduisez-vous dans le corps tournez le corps basculez le corps entravez le corps le corps se comprend le corps s’étale le corps enfle le corps s’ouvre le corps c’est dans les instertices le corps c’est dans les césures le corps est hospitalité le corps pense le corps en vie



samedi 9 juin 2007





lance le semenoir




à vous qui passez

à mes ami-e-s

à mes éloignés jusqu’à bordeaux engins amiens arles toulouse boulogne-sur-mer cherbourg jusqu’à berlin
à mes très lointains jusqu’à séoul et moscou et bombay


à mes accompagn-e-on-s du chemin

aux filles d’hier revenues aujourd’hui

à mes clowns

à mes rencontres d’un  beau jour en chair et en os
à mes rencontres d’un beau jour dans les e-toiles et à qui j’ai fait signe et qui me l’ont rendu
et jusqu’au canada
et jusqu’à calcutta

à tous ceux qui sont alignés dans une liste à nom d’arobase e-toile
_et j’écrirai via voie ancienne et postale à ceux dont les e-toiles sont ailleurs_

à nos mémoires où rôdent tous nos disparu-e-s

aux grands poètes
aux grandes écritures

à tous ceux dont la lecture est une secousse et un bonheur


à ceux et celles qui de moi prennent et à moi donnent soin (s)


et


à vous frères humains qui avec nous vivez
_le merci au voyou françois_
à préposition près....à

et
aux fleurs, aux plantes, aux arbres, aux rivières
aux bêtes, même si elles ne passent guère par là


je lance le semenoir_blog mien_et dans les e-toiles


je tente la promenade
 
dans le risque de l’inconnu
de la grâce comme de la disgrâce
roses et épines
ombre et lumière




dimanche 25 jan 2009

au centre ...




au centre

il y a un bulbe

une fleur
se pourrait

rhizome
radicelle


toujours
du désherbage


encore


jeudi 11 décembre 2008





samedi 24 jan 2009

hortensia



Hortensia_2 2008_11_26 web



passent

roubaud
et la belle hortense

rainer maria rilke
qui supposait ce rose
[...]
qui se fane à présent, et sait tout.

fleur is a fleur is a fleur




rouge ...




rouge
gorge

rouge rouillé
de mon gorge rouge

rouge-gorge
de ma phrase

rouge-gorge
de ma gaieté
de mon sang cruauté



chante le haut
de l’arbre

le haut décor


entamé



paris mardi 13 mars 2007




vendredi 23 jan 2009

question de commentaires




moi la débutante en profession_en est-ce une_de blogueuse me pose des questions sur  la mise à disposition et l'usage des commentaires à la fin d'une apostille_ai envie de ce mot-là pour désigner ce qu'on nomme aussi post ou article_mais aucun des deux ne me convient et trouve le chemin de l'assentiment_apostille le trouve : note en addition, note en marge d'autres notes


commentaires donc    les autoriser oui, tenter d'ouvrir un petit espace-ouvroir de paroles mais pas d'espace pour conversation privée  il y a pour ça et pour ceux qui la connaissent mon adresse de courriel bientôt peut-être une adresse de courriel pour le semenoir une sorte d'adresse publique-privée pour l'instant pas   semenoir toujours en construction

 

un espace qui ouvre la possibilité d'une parole aérée pas repliée ni sur elle-même ni sur la blogueuse mais qui donne sur ce qui se dit     sur ce que l'on croit qu'il se dit aussi    dans l'apostille qui fait l'objet du commentaire    qui donne sur ce qui s'écrit en nous quand on joue le jeu de l'écriture  ce qui se tait   ce qui se rate   qui donne sur le monde


et dans ce questionnement sur le bien-fondé du commentaire et sa nature et sa dite modération  _j'accepte j'accepte pas ce commentaire-ci ou -là_croisé avec mon vagabondage internetique_je visite comme souvent ARHV c'est à dire_pour ceux de mes amis qui ont la généreuse attention de me suivre et qui sont, eux,  débutants en tant que lecteurs de blogs et sites_ARHV c'est à dire Actualité de la recherche en audiovisuelle, mené par André Gunthert_et je lis dans un de ses commentaires sa réponse à un commentateur dont j'extraie, par copier-coller, ce passage_car il m'aide à vous dire ce que je pense aussi


suis-je dans les bons usages moi-même lorsque j'effectue ce prélèvement même si je cite mes sources_ et c'est la moindre des élégances_ voir l'adresse du blog en fin de l'extrait



Mais en ligne, comme dans la vie, il y a des lieux et des usages différents, qu'il faut apprendre lorsqu'on ne les connaît pas. Sur ARHV, justement, vous n'êtes pas sur un "site", mais sur un blog, et ceci n'est pas un forum, mais un espace de commentaires. Le choix du forum dissocie la vitrine de la voix de la piétaille, qu'on laisse s'ébattre dans l'arrière-cour. Cette distinction qui permet de laisser un cours très ouvert à la discussion, ainsi que le développement d'apartés, est tout à fait appropriée pour un site de forte fréquentation comme ASI.


Sur un blog, le commentateur est mis sur le même plan que l'auteur du billet, et l'on discute à armes égales. Ce qui suppose une règle du jeu, qui est de partir de la thématique du billet. En sortir pour poursuivre une conversation privée s'appelle un troll. Vous pouvez vérifier: ce n'est pas moi qui ai inventé le terme. Il appartient à la culture des blogs depuis longtemps. Il n'y a aucune "liberté d'expression" sur ARHV: les commentaires retenus font l'objet d'un choix éditorial, dont je suis responsable devant la loi. Ceux qui brandissent l'accusation de censure à propos de modération des commentaires sont simplement des gens qui ignorent que la digital literacy a aussi ses règles et ses usages. Comme l'explique Jean-no, l'un de ces usages est que le blogueur est par définition seul juge de la façon dont il modère, et n'a pas de comptes à rendre.


André Gunthert, extrait des commentaires de l'article





merci à tous les routards des blogs et sites qui nous/m'ouvrent la voie et dont André Gunther fait partie  et qu'ils disent si quelque chose ne convient pas aux convenances internautiques





violette ...




violette
lucrèce





fleurs
cris
incessants




fleurs
muettes
disparues



au jardin





jeudi 21 décembre 2006




jeudi 22 jan 2009

j'ai tout le temps ...




en écho à Éric Sautou




j'ai tout le temps
j'écris souvent
je pense




je suis dedans
je saute où


je suis
dans le matin
de mars


je regarde
le grand arbre

               quel est ton nom

je bois


il pleut               elle pleut


un oiseau trille
                chante
                parle de plume
                lance de la joie

                quel verbe



il pioupioute le temps





samedi 4 mars 2006





lundi 19 jan 2009

elle est tombée ...




elle est tombée sur l’angle de l’r     elle est tombée dans le beau mois d’hiver     elle est tombée entre hure et terre là où le Rhin flamboie des cheveux de Lorelei     elle est tombée tranquille ventre contre   elle est tombée dans l’œuf du vert     elle est tombée dans la fourrure interdite dans les grands fourrés sombres     elle est tombée dans le bel d’avril loin des socquettes et des marronniers en fleurs     elle est tombée tranquille dans toute sa force noire     elle est tombée sur le coin de l’r



elle tombe
quand





dimanche 10 juin 2007





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