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Archives du Semenoir de Maryse Hache

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vendredi 31 déc 2010

ainsi soit-il / rebond à Litanie de daniel bourrion chez publie.net

 

 

ainsi soit-il nous serons messagers qu'il envoie dans le monde entier annette inconnue alors sauf camarade — ça ne disait pas copine — de classe

et ça se chantait à tue-tête — couverte d'un béret bleu marine ou d'un foulard bleu marine lui aussi 

 

à la chapelle du 116 bâtiment jouxtant l'école agenouillées assises debout on venait à la messe du matin en semaine juste avant les cours

 

à la chapelle du 112 dans l'école agenouillées assises debout on venait pour les messes spéciales — lesquelles _ et pour la confession rituellement— une fois tous les combien — agenouillées c'était l'heure de la mauvaise haleine soufflée entre les ajours de la fenêtre du confessionnal après qu'il l'ait tiré pour l'ouvrir— et qu'est-ce qu'on a bien pu faire comme péché, par pensée, par parole, par action, et par omission — alors en inventer quelques uns on les aura sûrement commis

 

les délices de l'encens fumaient depuis une sorte d'œuf métallique coupé en deux qui en permettait l'ouverture il pendait au bout d'une longue chaîne métallique elle aussi tenue par un officiant en habit de velours et balancé au bout du bras et promené dans la grande allée centrale dite nef — celle des fous fit son entrée un peu plus tard l'encensoir en harmonie du soir aussi

 

quand la petite cloche sonnait trois fois — trois fois ou ça fait confusion avec le reniement de pierre avant que le coq ne chante deux fois — c'était l'instant solennel où un autre officiant dans le centre dit le chœur levait ses bras et tenait entre ses mains un rond blanc et plat dite hostie et où il fallait baisser les yeux voire la tête car ça ne se pouvait regarder en face — comme la mort ou le soleil mais ça ça se saurait plus tard — pour l'heure c'était l'élévation avec effets de manches ou effet de matériel d'or dit ostensoir — son souvenir en nous brillerait bientôt

 

l'orgue c'était en ville pour les jours solennels ou pour le dimanche on marchait dans la nef bien alignées et dans la grande bâtisse de pierre silencieuse jusqu'à la grande rosace là-haut on chantait des cantiques elle nous les rendait en échos décuplés le recueillement se mettait à éclater il y avait de la vibration dans le froid de l'air

 

la grande conque en pierre avec bénite l'eau c'était aussi en ville derrière l'immense porte en bois de l'église un peu avant la rue du marché où s'achetaient les cartables en cuir

 

et les fonts baptismaux — pour plus tard la fontaine — pour l'heure on  y croyait au fond même si on ne voyait guère de profondeur — on n'oubliait pas l'histoire de l'homme de peu de foi qui voulait voir avant de croire — et les fonts pour baptèmes avec chrème saint parrain sel marraine et dragées sur la gauche en retrait dans une chapelle absidiale — pour un peu on serait venu rien que pour l'adjectif

 

litanie des ora pro nobis entendus entendus entendus tellement un jour de messe en Italie que — latin à l'accent italien oblige — ça litanisait des écrevisses et c'était fous rires contenus et bleu marine sur bancs de bois ciré

 

les chapelets les guimpes les voiles les cierges et leur lueur la lumière par le vitrail

 

elle qui regarde droit devant l'annonce elle s'étonne mais elle lui dit oui à l'ange à la robe rose pâli dans l'autre chapelle l'enfant aux belles joues dans l'autre juste trois ou quatre pas et comme il est grand dans ses bras et tout en abandon et tout en douleur et passion

 

ça disait tu es poussière et tu retourneras poussière l'heure était à l'assentiment soit-il et il y avait un mercredi des cendres pour nous la mettre au front c'était introit au carême et son cortège de pénitence après le gras du mardi jusqu'à l'agneau de pascali

 

ce jour-là béni entre toutes les journées et sans entrailles un pape appelé araignée bénissait  à bras saints urbi et orbi

 

dans le narthex — plus tard presque poème en x à lui tout seul — pour l'heure mot qui imposait respect comme le lieu et le petit lumignon rouge du reposoir au fond dans le chœur près du tabernacle — non pas chabernac avec goût de réglisse 

 


introibo ad altarem

 


et si c'était vrai même si on n'était pas dignes de le recevoir qu'il dise une parole et on serait guéri

 

 


 

 

en rebond à Litanie de daniel bourrion, chez publie.net

Litanie daniel bourrion publienet vignette



 

 

mercredi 29 déc 2010

décret du quand c'est cRâne / rebond à christine jeanney #fichaise 44

 

 

 

la peine de mort déjà depuis longemps

 

 

et au décret du quand c'est cRâne

soumission

impossible soustraction

 

ils avaient beau bonnets bandeaux chapeaux

turbans à mèches artificielles 

d'autres

sortaient leur crâne d'œuf à nu

 

quand c'est cRâne c'est cRâne

 

 

 

pourvu qu'elle tienne

Résistance à un cheveu

 

 

 

 

rebond à christine jeanney fichaises 44

 


 

mardi 21 déc 2010

d'ici là, revue de création numérique dirigée par pierre ménard, ici n°6

 

 

 

Dicila6
 
d'ici là n°6  l'immobilité de celui qui écrit met le monde en mouvement


 

revue de création numérique avec textes sons et images, dirigée par pierre ménard, liminaire, et éditée par publie.net


voir chez liminaire l'éphéméride de la construction de ce n°6


il est possible de lire un extrait de la revue en libre consultation sur feuilletoir ci-dessous


d'ici là n°6 propose le travail de plus d'une cinquantaine d'auteurs : texte, images et sons, dont ma propre contribution


l'ensemble peut se télécharger, dans le format souhaité,  à partir de publie.net




remercier ici pierre ménard de sa confiance

et dire ici dire être fière — c'est possible de le dire ? — oui, être fière de voguer en si belle compagnie et dans cette revue du web qu'il dirige




et ne pas quitter ce lieu — car le blog est un lieu — un lieu intime, un lieu propre aristotélicien dit anne cauquelin - article repéré via anne savelli et son lieu à elle : 
fenêtres open space 
sans un clin de clic à natahalie sarrraute et son texte 
Ici, éd Gallimard 


« Ici, c'est ce qui se passe à un certain moment, "ici". Je n'ai pas écrit "je" ou "nous". Nous ne disons jamais à l'intérieur de nous-même "je" ou "nous". Ce sont des mots que nous n'employons pas. Tout cet espace intérieur que j'ai nommé "ici" est occupé à chaque instant par quelque chose ; certains "instants" qui se passent là, ici, en nous. Dans cet espace mental qui n'est ni "je", ni "nous". »
(N.S., Entretien avec Laurence Liban, Lire, n° 238, septembre 1995.)

in http://www.culturesfrance.com/adpf-publi/folio/sarraute/12.html





et rapporter le titre de la revue d'ici là à cette réflexion de nathalie sarraute, dans l'entretien avec laurence liban

peut-être, nous sommes ici, immobiles, à l'intérieur de nous-même, dans notre lieu, et l'écriture nous emporte là, dans le mouvement, dans l'espace

la lecture de l'écriture nous emporte, à sauts et gambades, à travers l'espace, et de lieux en lieux



 

mardi 14 déc 2010

me cherchiez-vous madame #vasescommunicants déc 10

 

 

 

 1_IMG_6134 _1

 

me cherchiez-vous madame

un espoir si charmant me serait-il permis

 

 

et si l'on devenait ... végétal par littérature

 

racine

 

 

petite chose de faibles filaments ensemble

obstinément dans l'enfonçure sous la terre profonde

fixer un peu stable ce qui dépasse de surface

proliférer en latérales pour chemin de flux

et traverser en circonvolutions

 

 

 

j'en pincerais bien pour la racine

à radicelles tournoyantes

à ramifications infinies

à boutures adventices

celle qui ne se contente pas de la ligne

à moins qu'elle ne tourne


et fasse cercle


et reviens l'éternel


je ne l'ai point encore embrassé d'aujourd'hui

 

 

 

petite racine de rimbaud bleu

sous les marronnniers blancs

 

guêpes et orchidées

 

tout à coup la montagne devenait violette

de temps en temps elle regardait

les étoiles danser dans le ciel

oh pouvu que je tienne jusqu'à l'aube

 

bruyère et chèvrefeuille

 

 

petite racine de du bellay

bouche rouge et bel aubépin verdissant

 

 

petite racine de blandine tenant tête aux lions

dans la fosse

et quelle est cette peur dont le coeur est frappé

 

 

petite racine d'horace o fons bandusiae

 

 

vos yeux seuls et les miens sont ouverts

 

 

compagne du péril moi-même devant vous

au fin fond des forêts j'aurais voulu marcher

poussière sur l'épaule

 

 

petit tiroir de bois où déposer le café moulu de sa vie

une autre fois je t'ouvrirai mon âme

 

 

reviens, reviens criait la trompe

 

 


 

l'écriture comme 

la sagesse des plantes: même quand elles sont à racines

il y a toujours un dehors où elles font rhizome

—    avec le vent, avec un animal, avec l'homme

 

toujours à entrées multiples

  

  2_IMG_1757_1

 

 

 

 

 paru d'abord vendredi 3 décembre 2010 chez @petiteracine cécile portier dans le cadre des vases communicants

alors que je recevais son texte : le geste d'écrire, chez moi au semenoir

 

 

lundi 13 déc 2010

trop près ça frôle



trop près ça frôle 

corps serré 

trop près ça frôle

dans l'obscurité éclairée

pas une étincelle d'audace

elle disparaît dans un gouffre

il se pourrait que soudain ça explose

si c'était possible de lancer mot comme javelot

mais demeure dans tuyaux du corps

si les crapauds pouvaient sortir de bouche

peut-être ça cesserait

mais aucun animal ne vient

ça frôle trop près

s'il se pouvait que corps se desserre

mais toujours leur nombre augmente

même si un instant il avait diminué

c'est sa loi frôler trop près

pas de sang pas de cris

si seulement habit de ronces et d'orties

mais rien que

ça s'arrête pas frôler trop près

 


 

vendredi 10 déc 2010

la grande lenteur de la péniche / rebond Fermeture de jérôme wurtz

 

 

 

la grande lenteur de la péniche sur la seine prise au grand angle (est-ce le mot technique juste)

ce glissé glissé où l'œil se pose et se repose dans un ralentissement de la mobilité

une immense douceur et une grande inexorabilité

 

le temps glisse notre vie glisse les choses glissent le monde ouvrier glisse

 

la péniche presque comme au ralenti traverse le grand cadre de l'écran de la salle de cinéma

il s'agit qu'ellle entre dans le cadre, qu'elle passe glissante, et qu'elle en sorte

 

all the world's a fleuve et nous ne sommes que belles péniches qui traversent

 

 

 

il disait quelque chose comme ne cherchez pas à comprendre

j'ai voulu surtout donner à voir un monde de sensations

 

 

 

 

  Fermeture de Jérôme Wurtz (capt d'écran1)


Fermeture de jérôme wurtz (capture d'écran2)


Fermeture de jérôme wurtz (capture d'écran3)
 

les trois images sont des captures d'écran prélevées

 

 

 

 

 

jeudi 09 déc 2010

le 194 / rebond christophe grossi #vasescommunicants

 

 

Le soir, pour passer de Malakoff à Montrouge

il vous suffit de traverser l’avenue Pierre Brossolette.

 

 

 

il vous suffisait de prendre le 194 pour passer de paris au plessis-robinson

 

 Marie lannelongue googlestreet

 

c'était juillet la première fois

le métro mouton duvernet là-bas derrière

à quelques tours de roue la rue brézin avec arts et techniques

 

pas de musique klezmer

la première fois

 

mais la petite musique de balalaîka

mais la petite musique de mandoline

 

qui sait qui lui avait apprise

peut-être quelque polonais

en basse-silésie

 

la petite musique de lui

 

celle de son œil caché par un petit morceau de canson noir

il levait le pied quand la couleur du sol changeait

quelque chose dans les yeux ne voyait plus le volume

la vie ne se regardait plus en trois D

alors il avait trouvé cet artifice pour modifier la projection

avec les moyens de son bord

 

la petite musique des gauloises bleues

entre index et majeur avec jaune

et incandescence

 

 

tous ces gens assis debout sacs à mains besaces sacs à dos

ceux qui montent ceux qui descendent ceux qui attendent

vous bercent tout au long du trajet

 

où vont-ils tous ces vivants-là dans le bus

 

 

il vous suffisait de prendre le 194 pour passer de paris au plessis-robinson

 

huit mois seulement

la dernière fois c'était en février

pas de musique klezmer non plus

 

plus non plus sa petite musique à lui

 

 

vous ne pouvez plus prendre le 194 pour passer d'ici à chez lui

il n'est plus nulle part


et pourtant le voilà posé un instant au chaud du poème


gratitude à christophe grossi et son malaklezmeroff

chez pierre ménard

transport en commun des vases communicants

qui m'a embarquée jusqu'à l'écriture de son souvenir



 Arts et techniques disparus  

 

les images viennent de google street view

 

 

 

 

mercredi 08 déc 2010

le portillon de fer

 

 

 

au fond

dans entrailles de paris

le portillon de fer

 

tu avais bien réussi à l'arrêter pour les faire passer

pour qu'elles ne ratent pas rame de métro qui s'annonçait

tu l'avais même bloqué si bien qu'il en avait rendu les gonds

son âme à lui

 

bras n'étaient pas bien vieux

muscles non plus

mais tu avais poussé en toute force

corps penché sur fer

attention ne pas gêner fermeture

 

et tu la gênais tu la gênais

jusqu'à ce que portillon cède

 

aujourd'hui

tu as beau pousser

tu ne parviens pas à manœuvre inverse

fermer portillon

 

entrailles restent accessibles

 

au fond

 

un métro autre s'annonce

 

 

 

naissance de timothée ce matin



naissance de timothée ce matin


un jour de neige à paris

et de vent

et de quelques mésanges au jardin

pour pioupiouter la joie son arrivée



me joins à mésanges 


et ma joie

 

 


8 déc 2010


 

fenêtres, marquises, et autres lucarnes

 

 

 

ai lu hier un échange :

twitt d'@athanorster anne savelli

adressé à @christogrossi christophe grossi et epagine : chouette photo (j'aime les lucarnes, les vasistas, les verrières, les fenêtres, les baies vitrées, les...) des photos de

 

et hop

ai pensé

vais réunir ici quelques fenêtre marquise et autres verrières prise par mes soins

et les offrir à anne savelli

 

voilà

 

 

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lundi 06 déc 2010

cut-up #9 #vasescommunicants

 

 

comme déchiré entre deux existences

lonely world des perdants magnifiques

 

écouter

l'ombre en soi

les filles de septembre

marchant à nos côtés

 

il fallait perdre en transparence

 

les souvenirs dans la lumière

comme des petites piqûres

 

danser  sur l'horizon des fantômes

oublier celui qu'on allait perdre

 

 

 

cut in

 


 

tout le monde n'a pas la chance

 

 

 

- tout le monde n'a pas la chance…

 

elle est assise sur le lit, cotonnade bleu-marine, elle fume

dans la pièce une grande armoire avec glace, la porte d'un placard, papier peint rose passé, entrouvert, au fond deux lits gigognes

la lumière est basse

 

- j'en ai assez …

 

elle pleure, peut-être ça qui l'empêche de finir sa phrase

peut-être s'arrête-t-elle là

elle me regarde fixement, à moins que son regard ne traverse et s'hypnotise ailleurs

 

- ils sont tous…

 

elle pleure encore

elle parle de sa vie des personnes autour d'elle qu'elle s'ennuie toujours

que ces dernières semaines le sommeil chimique : pas de soulagement

 

- comment faire avec l'enfant

 

ne peux plus rester dans ses yeux bruns

me détourne pour secouer violence et désarroi déposés sur moi

l'air me pèse épais

le couteau tombe

 

- … d'être orphelin

 

 

paru d'abord chez #tierslivre

nocturnes de la BU Angers | 05, le dialogue à rien qu’un seul qui parle

 

 

 

vendredi 03 déc 2010

Dans le geste d’écrire, de Cécile Portier #vasescommunicants

 

 

 

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Quelque chose dans l’écriture me déplait. Quelque chose dans le geste d’écrire.

Il y a, dans le geste d’écrire, l’idée de l’avant et de l’après. L’idée de la fidélité au trait. L’idée des yeux tirés en charroi de gauche à droite, sillon après sillon, l’idée de mes yeux comme des boeufs labourant dans du déjà creusé depuis longtemps.

Il y a dans le geste d’écrire une fausse idée du temps.

Un temps de gauche à droite et de bas en haut, accumulant du sens comme si c’était une récolte. Passage à la ligne, passage à la caisse. File d’attente, chaque mot chacun son tour, poussez pas y en aura pour tout le monde.

Un temps bien ordonné, en bataillon serré, avançant ligne à ligne toujours glorieux vers l’anéantissement final.

Le temps, dans le geste d’écrire, passe. Toujours au même rythme il se promène sur nos nerfs, on le laisse faire, on se voit vieillir uniformément, toutes dates respectées, toutes périmées. Rien n’accélère, rien ne revient, rien ne se répète, rien ne s’épuise.

Dans le geste d’écrire on peut croire tout cela, de gauche à droite et du haut vers le bas. On peut croire que quelque chose a été noirci dans le bon sens.

Et dans le geste de lire, ensuite : ça se complique. Les boeufs dès les premiers sillons se mettent à buter sur un silex qu’était pas prévu. Contournent. S’égarent. S’affolent. Cherchent à recommencer, quelque chose de régulier, d’ordonné, quelque chose qui puisse se récolter. S’épuisent dans des arabesques inutiles, décoratives. Multiplient les impasses. S’obstinent. Passent à autre chose. Se souviennent, y reviennent. A la fin ils ont l’impression d’avoir bien travaillé mais ils ne savent plus du tout ce qu’ils ont fait.

Ce qu’ils ont fait : passé l’illisible temps.


 

 

 

 

 

en ce vendredi de vases communicants, le semenoir reçoit cécile portier : http://petiteracine.over-blog.com/ et son texte:  le geste d'écrire, tandis qu'elle reçoit le mien : vous me cherchiez madame, chez elle et j'en suis bienheureuse

vous pouvez suivre sa résidence littéraire  : simple appareil - résidence au lycée Henri Wallon d'Aubervilliers  http://petiteracine.over-blog.com/pages/eresiden-3595458.html

et sa présence sur remue.net : http://remue.net/spip.php?rubrique367


Tiers Livre (http://www.tierslivre.net/) et Scriptopolis (http://www.scriptopolis.fr) sont à l'initiative d'un projet de vases communicants : le premier vendredi du mois, chacun écrit sur le blog d'un autre, à charge à chacun de préparer les mariages, les échanges, les invitations. Circulation horizontale pour produire des liens autrement… Ne pas écrire pour, mais écrire chez l’autre.

Beau programme qui a démarré un 3 juillet entre les deux sites, ainsi qu'entre Liminaire de Pierre Ménard (http://www.liminaire.fr/) et
Fenêtres /open space d'Anne Savelli (http://fenetresopenspace.blogspot.com/).

 

 

 

voici la liste de tous les participants de cet événement littéraire mensuel sur le web, construite par @brigetoun / brigitte célerier (son blog : paumée)


Daniel Bourrion http://www.face-terres.fr/ et Urbain trop urbain http://www.urbain-trop-urbain.fr/ 

François Bon http://www.tierslivre.net et Michel Volkovitch http://www.volkovitch.com/

Christine Jeanney  et Kouki Rossi http://koukistories.blogspot.com/ http://tentatives.eklablog.fr/ce-qu-ils-disent-c138976

Anthony Poiraudeau http://futilesetgraves.blogspot.com/ et Clara Lamireau http://runningnewb.wordpress.com/ 

Samuel Dixneuf-Mocozet http://samdixneuf.wordpress.com/ et Jérémie Szpirzglas http://www.inacheve.net/ 

Pierre Ménard http://www.liminaire.fr/ et Christophe Grossi http://kwakizbak.over-blog.com/ 

Michel Brosseau http://www.àchatperché.net et Jean Prod'hom http://www.lesmarges.net/ 

Lambert  Savigneux http://aloredelam.com/ et Silence http://flaneriequotidienne.wordpress.com 

Olivier Guéry http://soubresauts.net/drupal/ et Joachim Séné http://joachimsene.fr/txt/ 

Maryse Hache http://semenoir.typepad.fr/ et Cécile Portier http://petiteracine.over-blog.com/ 

Anita Navarrete Berbel http://sauvageana.blogspot.com/ et Landry Jutier http://landryjutier.wordpress.com/

Anne Savelli http://www.fenetresopenspace.blogspot.com/ et Piero Cohen-Hadria http://www.pendantleweekend.net/ 

Feuilly http://feuilly.hautetfort.com/ et Bertrand Redonnet http://lexildesmots.hautetfort.com

Arnaud Maïsetti http://www.arnaudmaisetti.net/spip et KMS http://kmskma.free.fr/ 

Starsky http://www.starsky.fr/ et Random Songs http://randomsongs.org/ 

Laure Morali http://lauremorali.blogspot.com/ et Michèle Dujardin http://abadon.fr/

Florence Trocmé http://poezibao.typepad.com/ / et Laurent Margantin http://www.oeuvresouvertes.net/ 

Isabelle Buterlin http://yzabel2046.blogspot.com/ et Jean Yves Fick http://jeanyvesfick.wordpress.com/ 

Barbara Albeck http://barbara-albeck.over-blog.com/ et Jean http://souriredureste.blogspot.com/ 

Kathie Durand http://www.minetteaferraille.net/ et Nolwenn Euzen http://nolwenn.euzen.over-blog.com/ 

Juliette Mezenc http://www.motmaquis.net/ et Loran Bart http://noteseparses.wordpress.com/ 

Shot by both sides http://www.shotbybothsides.org/ et Playlist Society http://www.playlistsociety.fr/ 

Gilles Bertin http://www.lignesdevie.com/ et Brigitte Célérier http://brigetoun.blogspot.com 

 



 


 

lundi 29 nov 2010

le bruit du vent dans les feuilles du magnolia

 

 

 

le bruit du vent dans les feuilles du magnolia

fait perceptible mais si ténue différence dans

le bruit du vent dans les feuilles du magnolia

elle emmène à la saison précédente

ce bruit du vent dans les feuilles du magnolia

d'octobre moins souple moins feutré

comme si les feuilles allaient cassant dans

l'automne au sol et dans les branches

le bruit du vent dans les feuilles du magnolia

fait court frottement sec jusqu'à l'oreille

avec soleil déjà bien avancé dans son parcours

le bruit du vent dans les feuilles du magnolia

s'anime d'un chant là-haut dans le houx

c'est qui là-haut dans le houx et dans

le bruit du vent des feuilles du magnolia

ah c'est toi merci des quelques notes de plus

rouge-gorge te voilà en lisant bonnefoy

l'inachevable poésie façon d'avoir rapport

à la réalité du bruit du vent dans les feuilles

 

du magnolia

 

 

 

 

 

12 octobre 2010

 

 

 

dimanche 28 nov 2010

sans doute elle le vole_mais pas sûr_sous blister

 

 

 

sans doute elle le vole_mais pas sûr_sous blister

1,59€ dans une surface de grande consommation

puis elle le porte à porte 5€

 

aujourd'hui d'accord

 

aujourd'hui pas pour la morale à 2€

 

 

manucure à désespoir sous pochette en rose à défaut de vie en

 

 

 

 

 

samedi 27 nov 2010

la nuit encore une fois invente le silence au jardin

 

 

 

la nuit encore une fois invente le silence au jardin

 

bruissement des feuilles de tilleul

 

lumière de la lune sur l'eau du bassin

 

 

 

langue s'essaie à vivre





26 juillet 2010



 

 

 

 

vendredi 26 nov 2010

c'est au moment de la corde

 

 

 

c'est au moment de la corde l'afflux de sang

 

en juin de paratonnerre la croix d'un christ

 

mais rien ne peut lui faire oublier la force du flux

et l'intensité de l'explosion

 

 

 

30 septembre 2010

 

 

 

 

jeudi 25 nov 2010

certains imposaient au langage de faire imposture

 

 

 

certains imposaient au langage de faire imposture

à toujours lui je vous souhaite bonne journée à moins que excellente

 

ils le courbaient dans de profonds casiers à crabes

ou dans piéges à pinces institués

comme poussé d'ennui et muni de vertes cations

 

on le ramassait à heure fixe pour l'épandage

sur des étendues disparates et hétérogènes

plutôt couleur violette

comme jour tombant sur des montagnes à chèvres

 

 

 

 

mercredi 24 nov 2010

camille la promène au jardin

 

 

 

camille la promène au jardin aux carrés de buis elle lui montre les fleurs de pissenlit souffle ça s'envole le duvet ce sont les graines elle avait cru que c'était petit et rond comme quand on en jette aux poules lui fait sentir les roses non sans les avoir tapotées c'est la consigne pour faire s'envoler les insectes ou abeilles les butinant les cétoines vert mordoré elles dorment au cœur

 

camille l'emmène au jardin potager en passant par la porte dans le mur c'est l'heure de prendre quelques pommes délogées de leur cachette de terre avec un outil à manche de cueillir de la ciboulette elle dit pincer entre l'ongle du pouce et l'index car tirer emporterait le pied et avec un couteau que l'on range lame fichée dans la terre pas allongé dans un tiroir sectionner au ras de la terre le pied d'une salade et ce jour-là couper la queue d'un artichaut

 

camille lui apprend les jardins 


presque avec la patience de mauricette beaussart

 

 

 

 

 

mardi 23 nov 2010

cut-up #8

 

 

 

ce qui reste à digérer

 

des visages sous les pieds 

27 bouteilles de vin Jaune

des cordes corseté(e)s

l'heure sous intraveineuse

les marques dans le ciment

la bascule des tweets

 

 

ce qui reste à renouveler

 

le vertical

nos corps de péremption

le tapis des morsures

vos messages sur la langue

notre enfance en 80 mondes

un oremus chaque samedi

nos passe(s) de mots

 

ce qui reste (de) nous

 

le rire à mordre

les glasses des sirènes

le time des connexions

du varech sous le corps des autres

les canalisations viscérales

des miettes en absence

nos brouilles par coeur

les tutus des nounours

les genoux à nettoyer

les ailes de la lampe-monde

les vitres des noms

les îles des prénoms

 

au pluriel de nos vies

 

 

 

 

 

 

in christophe grossi

 

 

un jour sera l'heure d'aller aux racines

 

 

 

un jour sera l'heure d'aller aux racines dans le mille de la terre

en route pour la charogne et la beauté décomposée

 

 

 


l'eau dans le bassin

 

 

 

l'eau dans le bassin

les poissons à la surface de l'eau

les nymphéas leur odeur de vanille

les papillons sur les cosmos

les amis une tasse de thé à la main

les tasses sur la table sans les amis

dîner : melon riz galette

le chat près d'un buis

un merle traverse le jardin

le ciel bleu

 

après le jour la nuit

pas encore de frou frou d'étoiles

 

la journée fait sa journée

 

 

 

 

dimanche 8 août 2010

 

 


 

accommoder les restes / en prendre d'abord 48

 

 

 

accommoder les restes

 

en prendre d'abord 48

 

puis en réserver dans un bol entre 0 et 14

 

disposer les plus petits dans un même plat

réserver les plus anciens dans un autre plat

 

dès qu'il sera nécessaire les associer par un coulis

 

si on ne dispose pas de coulis on peut le remplacer par un couloir

 

il peut arriver que l'ensemble soit aigre

 

on peut alors atténuer l'aigreur avec du brin d'amour

 

 

 

 

 

écrit lors d'un atelier d'écriture de pierre ménard dans le cadre de sa résidence à la librairie litote en tête autour du thème de la ville de paris le samedi 13 mars, en compagnie des autres participants

pierre ménard avait mis une première brassée de ces textes en ligne sur son site liminaire , ce dont je le remercie encore aujourd'hui

 

une des contraintes d'écriture proposée consistait à "décrire un lieu à la manière d’une recette de cuisine, reprenant une piste d’écriture trouvée dans l'Anthologie nomade de Michel Butor"

 

ce court texte, publié aujourd'hui, était resté dans le carnet d'écriture / ne l'avais pas proposé à pierre ménard/ était partie rapidement vers l'autre proposition

 

aujourd'hui je propose d'accommoder les restes

 

 

 

 

dans les couloirs jaunes

 

 

 

dans les couloirs jaunes

portes étaient rangées pour haie d'escorte dernière

 

quelques corps aussi venus debout depuis mémoires anciennes

avec regards mains à donner colliers de larmes colliers de bras à poser autour

accolade rituelle des c'est pas en

core moi mais elle

 

nous fait avancer d'un rang dans la grande file vers

le trou la rivière et la barque

 

derrière sa porte

l'odeur avait commencé

 débordante 

pourtant le corps en

core un peu dans sa forme de vivant fors

le tissu fleuri sur la tête jusqu'au menton

 

une petite femme simple couchée prête pour les champs des élysées

 

souffle yeux bruns voix stop

irrigation flux pulsation immobiles dans les profondeurs

de chair

 

 

 

bien tôt nous aussi le jour de l'obole

pas trop

 

 

 

 

dimanche 21 nov 2010

couchée sur mon radeau

 

 

 

couchée sur mon radeau

regard par la fenêtre

sur le ciel 

et sur le haut du tilleul

_le nommer canopée ou c'est trop_

 

le deuxième m'est invisible

 

géographie de jardin

 

rêverie vers le temps

 

c'est du deuxième tilleul    

qu'un jour dans le mille de l'été

et d'un déjeuner à l'ombre du dimanche

un oisillon était tombé du nid

 

sa tendresse pour la vie l'avait fait

se lever

aller chercher au bout du jardin

la grande échelle de bois

la poser sur le tronc de l'arbre

puis l'oisillon dans une main

monter monter monter

bientôt quitter les degrés

disparaître dans le frais des feuilles

et redescendre les mains vides

 

la vie de l'oisillon était encore possible

au secret du nid

 

 

 

couchée sur mon radeau

mésanges et rouges-gorges

dans le spectacle du tilleul

 

ne suis pas encore tombée du nid

 


 

samedi 20 nov 2010

L’employée aux écritures / Montparnasse Monde 51



chez www.martinesonnet.fr
Quand j’en aurai soupé de toutes mes allées et venues dans la gare, le matin dans un sens, le soir dans l’autre, j’irai m’affaler dans l’un des deux fauteuils du salon aménagé en vitrine du magasin Pier Import ; mes affaires jetées sur la table basse, je vous regarderai passer. Vous serez ma télévision. La fatigue vient, je le sens bien. Tellement d’années de pratique. A une époque, le magasin m’a servi de raccourci pour entrer dans ou sortir de la gare,  mais un jour compression de personnel, fermeture de caisses, et l’axe de traversée pour sortie discrète sans achat a perdu tout son intérêt. Un raccourci qui vous gagnait quoi ? à peine une minute ? encore fallait-il supporter la vue de leur bimbeloterie exotique, fauteuils et autre meubles tout rotin forcément lascifs, coussins et poufs habillés coton des Indes, crument éclairés néon. A bien y réfléchir, longer leur salon aux bras de fauteuils tendus vers nous – comme l’offrande d’un répit toujours possible – nous fait peut-être autant de bien que la minute gagnée autrefois à traverser leurs rayons. On en faisait quoi d’ailleurs de cette minute une fois sortis de la gare, fiers de notre combine comme s’il y avait de quoi ?




déjà quelques jours que j'ai trouvé cette manière de citer ce que je lis et le partager de cette façon-là : le "blog it" de typepad / ça passe par le blog mien et par twitter //

 

j'aime cette proposition que les fauteuils en vitrine tendent leur bras à notre fatigue et un répit dans la ville où il y a si peu de bancs pour se reposer, même si la vitre nous empêche de répondre à l'accueil /

 

toutes mes venues dans vos allées de montparnasse monde employée aux écritures me sont bonheur, celles-là sans fatigue

 

 


vendredi 19 nov 2010

si l'on me voit je suis un monstre de quoi

 

 

 

si l'on me voit je suis un monstre de quoi

 

l'oreiller se tasse un peu derrière l'épaule; par la fenêtre ciel et tilleul rencontrent leur bleu vert, un avion, proche de son arrachage du sol, gronde ses basses, tremblement au ventre

suis au radeau avec carnet, crayon, ordinateur, téléphone, de quoi rester au travail, et penser à colette

 

sur l'oreiller, petite tache rose brune, vestige d'un peu de confiture de cassis tombée de la biscotte mangée un matin, à l'unisson des mésanges noires ou bleues ou nonnettes, de l'autre côté de la vitre

 

point de persienne pour s'hypnotiser dans les rais de lumière, leur mouvement sur le mur des bergères, toujours immobiles

point de tambourins transformés en veilleuse par des mains tendres et paternelles

 

s'il me voit je suis monstre de quoi

 

la grande peinture bleu foncé et vert d'eau posée contre le mur veille à son tour, et au-dessus d'une commode entichée d'un louis à chiffres romains, un miroir conduisant au souvenir d'un plus grand, apposé solidaire d'une grande armoire, dans lequel, au long de nuits interminables et dans une pénombre décidée, des ombres mouvantes étouffaient leurs cris

 

contre la vitre, elle posait son front, regard vague dans la mélancolie, et des passants indifférents emplissaient le temps sur le trottoir d'en face; une fumée, cigarette de l'ennui, jusqu'au rideau orange lançait des volutes au goût presque sucré

les marques de sa peau sur la vitre se sont enfuies avec elles vers une éternité

 

et je suis un monstre de quoi si elle me voit

 

 

monstre d'une écriture qui minuscule des restes et du fragile

 

 

 

 

écrit pour

les nocturnes de la BU Angers | 04, je suis un monstre des solitudes

et paru d'abord dans messages de forum

http://www.tierslivre.net/spip/spip.php?article2339



 

 


 

lundi 15 nov 2010

Brel via @amaisetti @via nemolivier

 

 

 

relayé par @amaisetti via @nemolivier sur twitter -Brel

..."ce n'est pas de la violence, c'est de la colère

 

le voici

 

 

confiance inébranlable

 

 

 

Confiance 1945_03_1° de Paul




transcription du texte :

réponse 1°. 3. 45.
Suis heureux recevoir second
message. Rassurez-vous ici
santé et moral inébranlable
Je garde la même confiance qui
me guide depuis 6 ans. Tendre-
ment votre. Paul

 

 

 

PHEDIA MAZUC

via phe-no.blogspot.com

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