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Archives du Semenoir de Maryse Hache

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dimanche 03 juin 2012

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6:36 épaule éblouissante en manteau épais blanc gris / quelqu'un demande s'il pleure / quelqu'un dit il pleut / des fois je suis pinson fringote et tilleul dit quelqu'un / je suis épeire fasciée et libellule / je suis là-bas l'orée du bois / je suis terre trempée / je suis aubépine et ronce / je suis nymphéa et rose / des fois je suis bout de ciel dans un petit creux de terre en flaque / des fois suis terre décomposée compost / des fois suis gorge roucoule tourterelle / suis goutte loupe sur vitre / suis vocalises tressaute en rouge fier / des fois suis petit fauve roux chat / tiens il est entré poil mouillé / des fois suis le jaune mésange bleue / des fois suis tout le vert volume / des fois seul le vert vernissé doré cétoine / des fois rose cuisse-de-nymphe-émue / des fois frémissement blanc nigelle / quelqu'un dit c'est comme ça que ça vit les gens quelquefois vers les jardins vallée de chevreuse de juin 3 2012 / quelqu'un dit : Rien d’imposé par le contemporain mais vivre / quelqu'un demande si est aussi avion vroum voyage / et zinc des bassines lessiveuse / et feuilles frisées de thé vert / et grande grue des excavations transports et brèches / et boucles de buis / quelqu'un dit peut-être car qui sait à quel fil sèche l'identité / par la fenêtre ouverte c'est toute l'odeur du monde arrosé / baleine échouée ça coule /

dimanche 03 juin 2012

dimanche 03 juin 2012

baleine paysage 153

 

6:03 épaule éblouissante passe le toit de tuiles côté seringa / on entend quelqu'un parler dans une trompette 2 juin 2012 / lumière soleil entre par la fenêtre ouverte / mésange bleue à la rembarde entre zinzinule et picorage / quelqu'un l'appelle par son nom / un mot sonore traverse l'air / frondaison tilleull vert sur bleu / ciel presque mer / quelqu'un demande si la phrase est liquide / quelqu'un dit là-haut bleu le langage coule entre nous / il y a des mots enclos au jardin / quelqu'un dit on entend leur respiration / quelqu'un dit la pas loin dans le jardin une porte va parler / haute sa voix viendra entre gapette et tarte aux pommes / quelqu'un ouvre la fenêtre ça donne lieu / peut-être par là on voit l'endroit d'un langage / il y a une danse de roses au jardin / une femme en cheveux chignon et deux anglaises promène en allée jusqu'aux pointillements rouge montmorency cerisier / on entend une phrase dire : sa mère l'avait planté / il y a des failles au jardin / on sent parfums petit pan de mur madeleine ou grive /quelqu'un demande quel temps prend souffle ici / quelqu'un dit ça respire polyphonie de présent / on entend bruit de camion sur macadam côté rue lilas / quelqu'un dit le langage est en couleurs / baleine échouée en bords sonores /

 


samedi 02 juin 2012

 

6:03 épaule éblouissante passe le toit de tuiles côté seringa / on entend quelqu'un parler dans une trompette 2 juin 2012 / lumière soleil entre par la fenêtre ouverte / mésange bleue à la rembarde entre zinzinule et picorage / quelqu'un l'appelle par son nom / un mot sonore traverse l'air / frondaison tilleull vert sur bleu / ciel presque mer / quelqu'un demande si la phrase est liquide / quelqu'un dit là-haut bleu le langage coule entre nous / il y a des mots enclos au jardin / quelqu'un dit on entend leur respiration / quelqu'un dit la pas loin dans le jardin une porte va parler / haute sa voix viendra entre gapette et tarte aux pommes / quelqu'un ouvre la fenêtre ça donne lieu / peut-être par là on voit l'endroit d'un langage / il y a une danse de roses au jardin / une femme en cheveux chignon et deux anglaises promène en allée jusqu'aux pointillements rouge montmorency cerisier / on entend une phrase dire : sa mère l'avait planté / il y a des failles au jardin / on sent parfums petit pan de mur madeleine ou grive /quelqu'un demande quel temps prend souffle ici / quelqu'un dit ça respire polyphonie de présent / on entend bruit de camion sur macadam côté rue lilas / quelqu'un dit le langage est en couleurs / baleine échouée en bords sonores /

 


samedi 02 juin 2012

samedi 02 juin 2012

rebond 1 / #vaseco juin 2012

 

1

@françoisbonneau

C’est mon baroud, dégonfle-moi, je te le hèle, je te le claque comme à un amant. Dégonfle-moi fort, dégonfle-moi tendu, aplatis-moi pour me rouler plus fin, je serai ton Rizla, crois en ma reddition, en ma déférence, je suis à toi.

couteau dégonfle baudruche déchire peau de tambour que mouches butinières  dégagent sois son féal crève crève sa poche sous le ciel clair que coule ce trop plein de guêpes et d'orties cherche la juste entaille à dégonfle pour échappe peut-être putride vapeur des métamorphoses

@_chsanchez

C’est nos oripeaux, seule couche avant la mort, que l’on veut sauver.
C’est de l’oppression sous nos masques qui nous ronge dans le dedans du dedans.
.
oripeaux couchés au jardin des moires lentement dévorés vers de temps sauvés des bennes anonymes dormez votre mort et préparez notre place pérenne
.
.
.
2
.
.
je marchais sans m’arrêter, le danger grignotait avec délice toutes les certitudes [...] il aurait suffit d’un espace libre pour pouvoir souffler
.
le danger dressa pavillon un jour feuilles fin d'automne ascenseur d'une bouche cheveux noirs planta noir son assertion définitive il marche fier depuis distille bulles entailles et frondaisons il aurait suffi d'un petit rien pour ne pas 
.
@WingsofFlo
.
Au dos de la photo cette écriture aimée: “Mon amour nous habitons ici”. Et ce verbe au présent.
.
au dos son amour verbe le présent callipyge épaules à grain de sauge cheveux rouge-gorge
il dort prairie en soleil au loin chant peupliers maïs rivière jus des ronces mûres sang
.
.
.
3/ 
@joachimsene/

Et le temps présent du verbe être.

présentez-vous à la porte 15  — déshabillez-vous — ne gardez-que vos sous-estime puis  attendez qu'on vienne vous — êtes vous présente au verbe du temps — voulez-vous de la musique si le verbe vous blesse — on injecte — ça va chauffer — ne verbez plus — verbez —vous pouvez vous rhabiller — vous êtes au présent du verbe — attendez le présent dehors — le verbe résulte va sortir — ouf le verbe dit présent pas de tu meurs —
.
@baillet15 j.w. chan
.
C’est bien ce que fait la parole ; naître des choses regardées et qu’on a mis à rebondir dans le tambour du crâne

tambour tambourine lumière protège du grand noir sans fenêtres du grand cri de la nuit velours bleu grelots sanglots 
bonde avaleuse de flux dévoreuse de nos eaux englouties
quand c'est cRâne bondir sortir bondir plus tôt plus tard crâne vanité
bondissantes paroles écrir de lir lir d'écrir écrirlir vivr

 

vendredi 01 juin 2012

 

1

@françoisbonneau

C’est mon baroud, dégonfle-moi, je te le hèle, je te le claque comme à un amant. Dégonfle-moi fort, dégonfle-moi tendu, aplatis-moi pour me rouler plus fin, je serai ton Rizla, crois en ma reddition, en ma déférence, je suis à toi.

couteau dégonfle baudruche déchire peau de tambour que mouches butinières  dégagent sois son féal crève crève sa poche sous le ciel clair que coule ce trop plein de guêpes et d'orties cherche la juste entaille à dégonfle pour échappe peut-être putride vapeur des métamorphoses

@_chsanchez

C’est nos oripeaux, seule couche avant la mort, que l’on veut sauver.
C’est de l’oppression sous nos masques qui nous ronge dans le dedans du dedans.
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oripeaux couchés au jardin des moires lentement dévorés vers de temps sauvés des bennes anonymes dormez votre mort et préparez notre place pérenne
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2
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je marchais sans m’arrêter, le danger grignotait avec délice toutes les certitudes [...] il aurait suffit d’un espace libre pour pouvoir souffler
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le danger dressa pavillon un jour feuilles fin d'automne ascenseur d'une bouche cheveux noirs planta noir son assertion définitive il marche fier depuis distille bulles entailles et frondaisons il aurait suffi d'un petit rien pour ne pas 
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@WingsofFlo
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Au dos de la photo cette écriture aimée: “Mon amour nous habitons ici”. Et ce verbe au présent.
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au dos son amour verbe le présent callipyge épaules à grain de sauge cheveux rouge-gorge
il dort prairie en soleil au loin chant peupliers maïs rivière jus des ronces mûres sang
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3/ 
@joachimsene/

Et le temps présent du verbe être.

présentez-vous à la porte 15  — déshabillez-vous — ne gardez-que vos sous-estime puis  attendez qu'on vienne vous — êtes vous présente au verbe du temps — voulez-vous de la musique si le verbe vous blesse — on injecte — ça va chauffer — ne verbez plus — verbez —vous pouvez vous rhabiller — vous êtes au présent du verbe — attendez le présent dehors — le verbe résulte va sortir — ouf le verbe dit présent pas de tu meurs —
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@baillet15 j.w. chan
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C’est bien ce que fait la parole ; naître des choses regardées et qu’on a mis à rebondir dans le tambour du crâne

tambour tambourine lumière protège du grand noir sans fenêtres du grand cri de la nuit velours bleu grelots sanglots 
bonde avaleuse de flux dévoreuse de nos eaux englouties
quand c'est cRâne bondir sortir bondir plus tôt plus tard crâne vanité
bondissantes paroles écrir de lir lir d'écrir écrirlir vivr

 

vendredi 01 juin 2012

vendredi 01 juin 2012

baleine paysage 152

 

6:02 ciel blanc tobie / mésange à la rembarde fringote bleu / dans les ailes bruissement de vases / pinson zinzinule communicant / pie pépie rencontre / moineau craquille partage / vendredi 1° juin 2012 il y a topsy-turvy au jardin / avion roucoule vroum / passage camion en rue duras / tourterelle roule carlingue vers québec / tilleul en premières fleurs seringa du côté arbre à noiseaux / là-bas le bois en trousse-chemise vert émeraude / avion roucoule en corps sage / entrée d'une panthère noire tel-aviv déguisée roux chat / quelqu'un dit ils changent d'avoir lieu / quelqu'un dit ils sont dehors / quelqu'un dit ils vont plus loin qu'eux / quelqu'un dit quelqu'un descend l'escalier chambord / quelqu'un demande si palefrenier a préparé les chevaux / on cherche les ferrets / il y a un mousquetaire par interim / on voit femme assise près du bassin nymphéas aux bords des mondes jardin / sous le noyer on voit des cartons une fichaise et une liste à côté femme endormie tout doux / quelqu'un dit kwa il y a un bonhomme dessiné sur la grille du fond / on voit de la cartographie point minuscule alouette là là au pied du grand arbre / quelqu'un dit quelqu'un a laissé papier sur pad rectangle lumière / rose cuisse-de-nymphe en fragrance sauge / chèvrefeuille en parfum seguin / il y a fons bandusiae en bac zinc réceptacle eau de pluie / rose pivoine en odeur cerisier fleurs / mésange en balcon annonciation rose tablier hantaï / quelqu'un dit à la fenêtre on ne voit que franck qui verdoie / quelqu'un dit réjouissance / on distingue près du petit muret entre phlox et pavot un plateau saclay de la tierce / quelqu'un dit on dirait le fringant sud paumé au pied du mur nord / quelqu'un dit pas possible tout lire / quelqu'un dit quelqu'un lira en lieu et place / baleine échouée en brac à bric dits /

 

vendredi 01 juin 2012

 

6:02 ciel blanc tobie / mésange à la rembarde fringote bleu / dans les ailes bruissement de vases / pinson zinzinule communicant / pie pépie rencontre / moineau craquille partage / vendredi 1° juin 2012 il y a topsy-turvy au jardin / avion roucoule vroum / passage camion en rue duras / tourterelle roule carlingue vers québec / tilleul en premières fleurs seringa du côté arbre à noiseaux / là-bas le bois en trousse-chemise vert émeraude / avion roucoule en corps sage / entrée d'une panthère noire tel-aviv déguisée roux chat / quelqu'un dit ils changent d'avoir lieu / quelqu'un dit ils sont dehors / quelqu'un dit ils vont plus loin qu'eux / quelqu'un dit quelqu'un descend l'escalier chambord / quelqu'un demande si palefrenier a préparé les chevaux / on cherche les ferrets / il y a un mousquetaire par interim / on voit femme assise près du bassin nymphéas aux bords des mondes jardin / sous le noyer on voit des cartons une fichaise et une liste à côté femme endormie tout doux / quelqu'un dit kwa il y a un bonhomme dessiné sur la grille du fond / on voit de la cartographie point minuscule alouette là là au pied du grand arbre / quelqu'un dit quelqu'un a laissé papier sur pad rectangle lumière / rose cuisse-de-nymphe en fragrance sauge / chèvrefeuille en parfum seguin / il y a fons bandusiae en bac zinc réceptacle eau de pluie / rose pivoine en odeur cerisier fleurs / mésange en balcon annonciation rose tablier hantaï / quelqu'un dit à la fenêtre on ne voit que franck qui verdoie / quelqu'un dit réjouissance / on distingue près du petit muret entre phlox et pavot un plateau saclay de la tierce / quelqu'un dit on dirait le fringant sud paumé au pied du mur nord / quelqu'un dit pas possible tout lire / quelqu'un dit quelqu'un lira en lieu et place / baleine échouée en brac à bric dits /

 

vendredi 01 juin 2012

vendredi 01 juin 2012

un rêve au bord de l'antre / brigitte célérier / vaseco

 

... rencognée dans l'antre, douceur fade, couler dans néant bienheureux, petit frisson vague vers autre, autre carcasse, autre univers où se glisser, sans heurt, univers sans doucereuse lutte, sans cris et violences - ou peut-être, si vrai sens ils ont - sans vraie inconscience, univers autre .. mais telle paresse, fatigue, inutilité...

yeux posent, à côté de l'élan d'un bateau lancé en traits par un enfant béni de dons en promesse, un dessin plus mûr - regardent, voient dynamisme d'axes noirs, fouillis vert en lumière neutralisée, aiment la musique, s'attardent sur mots dans tilleul vous êtes aussi,se taisent, envoient vers l'esprit qui se dérobe, refuse, revient, tâtonne, accueille quelquefois le temps mousse vert aux aisselles tilleul on y pose son regard et vient une paix

et vient un jardin, une sensualité, y entrer

Dans tilleul vous êtes aussi

 

 

élargissement au bord de l'antre, qui va, s'étend au delà des volets bleus - la cour n'est plus - l'olivier vieilli, élargi, fourni, avec toujours en mémoire ses branches lianes folles - le saule rejeté dans un lointain où le mur est maintenant le fleuve voisin, les murs tombés, l'espace devenu immense, presque,

savoir que c'est à cause d'elle, pour l'accueillir, elle la baleine échouée au bord de l'antre - s'approcher, chercher à voir le petit oeil bleu, à toucher ses épaules éblouissantes, leur blancheur nacrée et humide, mais trop elle est, trop grande, trop haute - se sentir si petite que diminuée encore, se voir en girelle royale un peu délavée par les ans, une drôle de girelle survivant dans le cagna de l'air – mais c'est ainsi, ne pas comprendre – girelle éperdue, égarée devant cette masse, cherche sarengs, soeurs girelles, même des bogues, ses minuscules compaings, proies lestes comme elle, pour s'en grandir, et puis renonce...

entreprendre de contourner la présence bénévolante et oppressante, détourner les yeux, jouir de cela qu'elle a amené avec son espace, l'échouée, des buissons d'herbes, les roses anglaises toujours en patience vers pleine terre, un rideau de bambous frémissants dans lequel se perd l'habitué, là bas, dans un creux irréel cétoine morte tombée de coeur pivoine / chélidoine tremble au vent - la lavande est sèche et le thym squelettique - un petit bassin pour voguade vanille blancs nymphéas - lourd vol d'un pigeon qui ne trouve plus le mur, qui se pose sur la bosse glissante de la baleine, qui dérape, donne à son roucoulement de l'effroi, puis du triomphe, est rejoint par les chants des oiseaux de Maryse - pinson fringote pianote, roucoule tourterelle gorge sable - oiseaux comme martinets en traverse signes noirs...

  Pivoine à cétoine

 

 

avoir tête empaumée de beauté et senteurs, les suivre des yeux les oiseaux fulgurants – disparaissent derrière queue de la baleine décidément échouée au bord de l'antre, décidément destructrice de souvenirs, blanche mais gentille, qui évente les plantes et la fausse girelle, faisant frémir, se coucher narcisses doubles couleur jaune pâle crème un peu curled, narcisses de poète blanc et cercle rouge au cœur hampe dressée verte – la remercier en tentant de l'humecter un peu avec petit arrosoir, rire de l'absurdité haute de la tentative – et puis, au tournant de la masse le voir lui, s'arrêter - tremblements dans arêtes de girelle - chat roux bruite léger ses rêves de petit fauve

se ruer dans corps humain, se ruer vers l'antre – béer devant volets bleus devenus bois décapé dont se voit belle usure, devant taches de peinture comme signature de ce moment – s'appuyer au mur dans l'antre, reprendre son souffle – se retourner, voir les volets décidément bleus et regretter le bois bruni, ne plus voir la baleine, les fleurs, l'espace, le chat... mais les murs et les plantes amicales dans leurs pots – sourire, égrener jurons et regrets – noter, relire, grimacer, envoyer à Maryse Hache -

espérer qu'elle prendra comme hommage et non pillage les emprunts en italique picorés auprès de ses baleines échouées.

  Porte E

 

txt : brigitte célérier / e-dessin et photos : maryse hache

 

___________________________________________________________________________________

 

je reçois, ce mois-ci, brigitte célérier au semenoir, tandis que mon text : antre lumière d'encre se lit en ce juin, chez elle, ici, en son blog paumée, splendide mine et ô combien généreuse

nous avons échangé trois de nos images et choisi de vagabonder autour du mot antre

suis bonheur de sa présence sensible ici et la remercie, fond près du coeur, d'avoir accepté mon invitation 

 

cet échange trouve lieu dans le cadre des vases communicants, ensemble polyphonique de création et d'échanges littéraires, lancé par françois bon et jérôme denis. Depuis juillet 2009, le premier vendredi du mois, chacun écrit chez l'autre, blog ou site.

 

comme chaque mois grand merci, encore à elle, qui tient blog ouvert pour une fluide cueillette de chacun

elle répertorie aussi, chaque mois, tous les participants ici 

 

vous pouvez lire ici tous les textes, réunis par pierre ménard

 

 

vendredi 01 juin 2012

 

... rencognée dans l'antre, douceur fade, couler dans néant bienheureux, petit frisson vague vers autre, autre carcasse, autre univers où se glisser, sans heurt, univers sans doucereuse lutte, sans cris et violences - ou peut-être, si vrai sens ils ont - sans vraie inconscience, univers autre .. mais telle paresse, fatigue, inutilité...

yeux posent, à côté de l'élan d'un bateau lancé en traits par un enfant béni de dons en promesse, un dessin plus mûr - regardent, voient dynamisme d'axes noirs, fouillis vert en lumière neutralisée, aiment la musique, s'attardent sur mots dans tilleul vous êtes aussi,se taisent, envoient vers l'esprit qui se dérobe, refuse, revient, tâtonne, accueille quelquefois le temps mousse vert aux aisselles tilleul on y pose son regard et vient une paix

et vient un jardin, une sensualité, y entrer

Dans tilleul vous êtes aussi

 

 

élargissement au bord de l'antre, qui va, s'étend au delà des volets bleus - la cour n'est plus - l'olivier vieilli, élargi, fourni, avec toujours en mémoire ses branches lianes folles - le saule rejeté dans un lointain où le mur est maintenant le fleuve voisin, les murs tombés, l'espace devenu immense, presque,

savoir que c'est à cause d'elle, pour l'accueillir, elle la baleine échouée au bord de l'antre - s'approcher, chercher à voir le petit oeil bleu, à toucher ses épaules éblouissantes, leur blancheur nacrée et humide, mais trop elle est, trop grande, trop haute - se sentir si petite que diminuée encore, se voir en girelle royale un peu délavée par les ans, une drôle de girelle survivant dans le cagna de l'air – mais c'est ainsi, ne pas comprendre – girelle éperdue, égarée devant cette masse, cherche sarengs, soeurs girelles, même des bogues, ses minuscules compaings, proies lestes comme elle, pour s'en grandir, et puis renonce...

entreprendre de contourner la présence bénévolante et oppressante, détourner les yeux, jouir de cela qu'elle a amené avec son espace, l'échouée, des buissons d'herbes, les roses anglaises toujours en patience vers pleine terre, un rideau de bambous frémissants dans lequel se perd l'habitué, là bas, dans un creux irréel cétoine morte tombée de coeur pivoine / chélidoine tremble au vent - la lavande est sèche et le thym squelettique - un petit bassin pour voguade vanille blancs nymphéas - lourd vol d'un pigeon qui ne trouve plus le mur, qui se pose sur la bosse glissante de la baleine, qui dérape, donne à son roucoulement de l'effroi, puis du triomphe, est rejoint par les chants des oiseaux de Maryse - pinson fringote pianote, roucoule tourterelle gorge sable - oiseaux comme martinets en traverse signes noirs...

  Pivoine à cétoine

 

 

avoir tête empaumée de beauté et senteurs, les suivre des yeux les oiseaux fulgurants – disparaissent derrière queue de la baleine décidément échouée au bord de l'antre, décidément destructrice de souvenirs, blanche mais gentille, qui évente les plantes et la fausse girelle, faisant frémir, se coucher narcisses doubles couleur jaune pâle crème un peu curled, narcisses de poète blanc et cercle rouge au cœur hampe dressée verte – la remercier en tentant de l'humecter un peu avec petit arrosoir, rire de l'absurdité haute de la tentative – et puis, au tournant de la masse le voir lui, s'arrêter - tremblements dans arêtes de girelle - chat roux bruite léger ses rêves de petit fauve

se ruer dans corps humain, se ruer vers l'antre – béer devant volets bleus devenus bois décapé dont se voit belle usure, devant taches de peinture comme signature de ce moment – s'appuyer au mur dans l'antre, reprendre son souffle – se retourner, voir les volets décidément bleus et regretter le bois bruni, ne plus voir la baleine, les fleurs, l'espace, le chat... mais les murs et les plantes amicales dans leurs pots – sourire, égrener jurons et regrets – noter, relire, grimacer, envoyer à Maryse Hache -

espérer qu'elle prendra comme hommage et non pillage les emprunts en italique picorés auprès de ses baleines échouées.

  Porte E

 

txt : brigitte célérier / e-dessin et photos : maryse hache

 

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je reçois, ce mois-ci, brigitte célérier au semenoir, tandis que mon text : antre lumière d'encre se lit en ce juin, chez elle, ici, en son blog paumée, splendide mine et ô combien généreuse

nous avons échangé trois de nos images et choisi de vagabonder autour du mot antre

suis bonheur de sa présence sensible ici et la remercie, fond près du coeur, d'avoir accepté mon invitation 

 

cet échange trouve lieu dans le cadre des vases communicants, ensemble polyphonique de création et d'échanges littéraires, lancé par françois bon et jérôme denis. Depuis juillet 2009, le premier vendredi du mois, chacun écrit chez l'autre, blog ou site.

 

comme chaque mois grand merci, encore à elle, qui tient blog ouvert pour une fluide cueillette de chacun

elle répertorie aussi, chaque mois, tous les participants ici 

 

vous pouvez lire ici tous les textes, réunis par pierre ménard

 

 

vendredi 01 juin 2012

vendredi 01 juin 2012

baleine paysage 151

 

6:47 épaule éblouissante en manteau blanc tobie / il y a avion vroum / il y a mésanges à la rembarde / il y a pépiements de rêverie / il y a gloire de roses / il y a un trou dans la terre jardin / quelqu'un demande si pour rosier anglais / il y a du temps aux branches tilleul / il y a roucoule tourterelle au loin / il y a pinson fringote fort et haut / quelqu'un dit elle retient son souffle face beauté ou quoi / il y a merle merle merle / quelqu'un marche au monde / il y a vol de l'aube en oiseau / il y a mésanges à la rembarde / il y a vertige au jardin / il y a coulis vent vert / il y a herbes hautes  / il y a frou frou pétales / il y a promesse escholtzias / il y a fraises des bois en bordure bassin à la berlioz / il y a cohorte en bleu géraniums / quelqu'un demande à quoi tient l'existence / une machine dit batterie faible / le jaune de corps mésange / le collier noir de cou mésange / le bleu caeruleum de tête mésange / encore le bleu d'ailes mésange / la ligne traverse khôl de bec à nuque mésange / le trait noir bleu sur jaune de ventre mésange / il y a mésanges à la rembarde / 31 mai 2012 quelqu'un demande pourquoi de la confiture sur le bras / entrée de chat roux / il y a écrirlire au soleil épaule éblouissante par la fenêtre / il y a le monde ouvert / quelqu'un dit il suffit de bouger si peu et manteau blanc tobie glisse / il y a mésanges à la rembarde / baleine échouée en feuilles de route /

 


jeudi 31 mai 2012

 

6:47 épaule éblouissante en manteau blanc tobie / il y a avion vroum / il y a mésanges à la rembarde / il y a pépiements de rêverie / il y a gloire de roses / il y a un trou dans la terre jardin / quelqu'un demande si pour rosier anglais / il y a du temps aux branches tilleul / il y a roucoule tourterelle au loin / il y a pinson fringote fort et haut / quelqu'un dit elle retient son souffle face beauté ou quoi / il y a merle merle merle / quelqu'un marche au monde / il y a vol de l'aube en oiseau / il y a mésanges à la rembarde / il y a vertige au jardin / il y a coulis vent vert / il y a herbes hautes  / il y a frou frou pétales / il y a promesse escholtzias / il y a fraises des bois en bordure bassin à la berlioz / il y a cohorte en bleu géraniums / quelqu'un demande à quoi tient l'existence / une machine dit batterie faible / le jaune de corps mésange / le collier noir de cou mésange / le bleu caeruleum de tête mésange / encore le bleu d'ailes mésange / la ligne traverse khôl de bec à nuque mésange / le trait noir bleu sur jaune de ventre mésange / il y a mésanges à la rembarde / 31 mai 2012 quelqu'un demande pourquoi de la confiture sur le bras / entrée de chat roux / il y a écrirlire au soleil épaule éblouissante par la fenêtre / il y a le monde ouvert / quelqu'un dit il suffit de bouger si peu et manteau blanc tobie glisse / il y a mésanges à la rembarde / baleine échouée en feuilles de route /

 


jeudi 31 mai 2012

jeudi 31 mai 2012

baleine paysage 150

 

6:53 épaule éblouissante en présence somptueuse / mésanges au balcon nourricier / quelqu'un demande si écriture en corps est comme sève en arbre et à moment d'entaille déborde / tilleul en ses branches maîtresses demeure marbre de bois / hier deux rosiers anglais en terre au jardin / avion carlingue bruisse passage voyage / quelqu'un dit pensée de cartes postales / seringa en fleurs parfum côtè rue / il y a du mystère / il y a de la perte dépense / marcher dedans à pieds que veux-tu patauge pensée des robes / jardin de l'obstiné mimosa / main tenant main des mots et les leurs / avion voyage encore vroum / on entend bruit tinte outil métal / grande gloire industrielle / chèvrefeuille en fleurs parfums / quelqu'un dit : majesté des cylindres / quelqu'un dit possible que fer de bêche déterre quelque chose de nous / absence de chat roux / chute pétales roses sur gris marbre cheminée / pas de tourterelle roucoule / 30 mai 2012 quelqu'un dit oui terre tremble et mimosa les emporte / quelqu'un dit oui on les tue et mort les couche rouge à même décombres rues / au jardin il y a quelquefois bombes aux pavots exténués / lumière en frissonne vent et ombre feuilles tilleul / baleine échouée au monde /

 


mercredi 30 mai 2012

 

6:53 épaule éblouissante en présence somptueuse / mésanges au balcon nourricier / quelqu'un demande si écriture en corps est comme sève en arbre et à moment d'entaille déborde / tilleul en ses branches maîtresses demeure marbre de bois / hier deux rosiers anglais en terre au jardin / avion carlingue bruisse passage voyage / quelqu'un dit pensée de cartes postales / seringa en fleurs parfum côtè rue / il y a du mystère / il y a de la perte dépense / marcher dedans à pieds que veux-tu patauge pensée des robes / jardin de l'obstiné mimosa / main tenant main des mots et les leurs / avion voyage encore vroum / on entend bruit tinte outil métal / grande gloire industrielle / chèvrefeuille en fleurs parfums / quelqu'un dit : majesté des cylindres / quelqu'un dit possible que fer de bêche déterre quelque chose de nous / absence de chat roux / chute pétales roses sur gris marbre cheminée / pas de tourterelle roucoule / 30 mai 2012 quelqu'un dit oui terre tremble et mimosa les emporte / quelqu'un dit oui on les tue et mort les couche rouge à même décombres rues / au jardin il y a quelquefois bombes aux pavots exténués / lumière en frissonne vent et ombre feuilles tilleul / baleine échouée au monde /

 


mercredi 30 mai 2012

mercredi 30 mai 2012

baleine paysage 149

 

7:09 épaule éblouissante est là / déjà entrée par la fenêtre ouverte / avion vroum / on entend la voix d'un chien / quelqu'un écrit : Il n’y a plus d’espace indemne / Suffisant / Pour échapper aux crocs des organes / on entend bruisser sous la terre au jardin l'âme du grand bas rouge / 29 mai 202 quelqu'un demande sommes-nous un corps ou avons-nous un corps / mésanges gorge jaune et noir ébouriffée en visite balconnière / en allée une autre âme promène jusqu'à montmorency cerisier / pinson fringote une eau-de-vie / le long du mur au sud une âme emparfumée s'amuse de la présence de l'herbe / au jardin quelqu'un dit quelqu'un a tondu hier / quelqu'un dit on a demandé attention pour silènes blancs saponaires coquelourdes pâquerettes marguerites pavots et asclépiades / quelqu'un dit il est bon de laisser de l'espace aux simples / on entend quelqu'un parler téléphone au jardin / quelqu'un dit buvons sortons les scyphes servons la  joie / encore embarque le parfum des roses en bouquet cheminée / quelqu'un demande si possible combiner les restes en nid mémoire mimosa ou ciste pierres sèches / quelqu'un demande si au jardin se contemple le monde / quelqu'un dit dans la paix des roucoule tourterelles s'entend aussi tout ce qui tombe / quelqu'un demande où est la ville khôl et goudron / la peau se déchire quelquefois / oubli de nom : rose piaget ou rose ronsard / y a-t-il une facilité lilas / baleine échouée quand /

mardi 29 mai 2012

 

7:09 épaule éblouissante est là / déjà entrée par la fenêtre ouverte / avion vroum / on entend la voix d'un chien / quelqu'un écrit : Il n’y a plus d’espace indemne / Suffisant / Pour échapper aux crocs des organes / on entend bruisser sous la terre au jardin l'âme du grand bas rouge / 29 mai 202 quelqu'un demande sommes-nous un corps ou avons-nous un corps / mésanges gorge jaune et noir ébouriffée en visite balconnière / en allée une autre âme promène jusqu'à montmorency cerisier / pinson fringote une eau-de-vie / le long du mur au sud une âme emparfumée s'amuse de la présence de l'herbe / au jardin quelqu'un dit quelqu'un a tondu hier / quelqu'un dit on a demandé attention pour silènes blancs saponaires coquelourdes pâquerettes marguerites pavots et asclépiades / quelqu'un dit il est bon de laisser de l'espace aux simples / on entend quelqu'un parler téléphone au jardin / quelqu'un dit buvons sortons les scyphes servons la  joie / encore embarque le parfum des roses en bouquet cheminée / quelqu'un demande si possible combiner les restes en nid mémoire mimosa ou ciste pierres sèches / quelqu'un demande si au jardin se contemple le monde / quelqu'un dit dans la paix des roucoule tourterelles s'entend aussi tout ce qui tombe / quelqu'un demande où est la ville khôl et goudron / la peau se déchire quelquefois / oubli de nom : rose piaget ou rose ronsard / y a-t-il une facilité lilas / baleine échouée quand /

mardi 29 mai 2012

mardi 29 mai 2012

buée de silence

 

.
à ariane dreyfus
.
deux femmes  siègeaient au jardin
au-dessus d'elles des oiseaux
c'est comme une impasse qui serait plus vaste que l'océan
.
vent léger dans feuilles branches et boucles
une buée de silence
pour l'instant la lumière change lentement
.
elles voient la pie dans le noyer
robe de faille
sois rassuré tu existes
.
les buis font farandole
elles respirent l'air de mai
je suis prête à ramper par terre seulement pour y puiser de la force
.
herbe haute dans les fleurs
épaules fraternelles
les lèvres n'arrivent pas à mordre en essayant
.
leurs paroles bulles dans le soleil
rose courbe horizon
Ne laissant rien dans la mémoire se tordre
.
sur la pierre une pomme
l'odeur des couleurs
les mots pas entendus s'enfoncent dans les cheveux
.
leur nuque en bleu
musique des voix
c'est trop tard pour aller dans le bois
.
bientôt l'étreinte
à demain
c'est si calme d'aimer
.
.
.
.
les phrases en italique sont cueillies chez Ariane Dreyfus, Nous nous attendons, Reconnaissance à Gérard Schlosser, éd. Le Castor Astral
.
txt d'abord paru chez andré rougier, aux confins, en vase communicant de  mai 2012  ici


 

lundi 28 mai 2012

 

.
à ariane dreyfus
.
deux femmes  siègeaient au jardin
au-dessus d'elles des oiseaux
c'est comme une impasse qui serait plus vaste que l'océan
.
vent léger dans feuilles branches et boucles
une buée de silence
pour l'instant la lumière change lentement
.
elles voient la pie dans le noyer
robe de faille
sois rassuré tu existes
.
les buis font farandole
elles respirent l'air de mai
je suis prête à ramper par terre seulement pour y puiser de la force
.
herbe haute dans les fleurs
épaules fraternelles
les lèvres n'arrivent pas à mordre en essayant
.
leurs paroles bulles dans le soleil
rose courbe horizon
Ne laissant rien dans la mémoire se tordre
.
sur la pierre une pomme
l'odeur des couleurs
les mots pas entendus s'enfoncent dans les cheveux
.
leur nuque en bleu
musique des voix
c'est trop tard pour aller dans le bois
.
bientôt l'étreinte
à demain
c'est si calme d'aimer
.
.
.
.
les phrases en italique sont cueillies chez Ariane Dreyfus, Nous nous attendons, Reconnaissance à Gérard Schlosser, éd. Le Castor Astral
.
txt d'abord paru chez andré rougier, aux confins, en vase communicant de  mai 2012  ici


 

lundi 28 mai 2012

lundi 28 mai 2012

baleine paysage 148

 

6:42 épaule éblouissante en gloire matinale / tilleul en vert écran / on se souvient de ce qu'il cache / pinson fringote / saponaire bientôt fleurie / quelqu'un écrit  Aimé des Muses, je vais donner la tristesse et la peur / aux vents fougueux, qu'ils les emportent jusqu'à ... / on voit quelqu'un apporter bouquet de roses fraîches cueillies / 28 mai 2012 cuisse-de-nymphe-émue rosit ses premières fleurs / quelqu'un dit au jardin hier quelqu'un à pas pouvoir arracher hautes herbes les a tressées / quelqu'un dit ce matin horace tresse les fleurs de grand soleil / il y a un monde au jardin / entrée de chat roux / antique en présence dans verdure dit quelqu'un / pinson inlassable fringote sa petite vie fragile plumes / quelqu'un dit en avion vroum entendre l'à venir de l'été / roses bouquet lancent bonheur effluves ineffables / quelqu'un dit fraises mûrissent patience en fraternelles et fouillis lamiers ou blanches orties / on ne voit pas de mésange à fenêtre ouverte / écrire encore au poème le mot fleur / lumière soleil entre loin jusqu'à dedans / baleine échouée bord de pente /

 


lundi 28 mai 2012

 

6:42 épaule éblouissante en gloire matinale / tilleul en vert écran / on se souvient de ce qu'il cache / pinson fringote / saponaire bientôt fleurie / quelqu'un écrit  Aimé des Muses, je vais donner la tristesse et la peur / aux vents fougueux, qu'ils les emportent jusqu'à ... / on voit quelqu'un apporter bouquet de roses fraîches cueillies / 28 mai 2012 cuisse-de-nymphe-émue rosit ses premières fleurs / quelqu'un dit au jardin hier quelqu'un à pas pouvoir arracher hautes herbes les a tressées / quelqu'un dit ce matin horace tresse les fleurs de grand soleil / il y a un monde au jardin / entrée de chat roux / antique en présence dans verdure dit quelqu'un / pinson inlassable fringote sa petite vie fragile plumes / quelqu'un dit en avion vroum entendre l'à venir de l'été / roses bouquet lancent bonheur effluves ineffables / quelqu'un dit fraises mûrissent patience en fraternelles et fouillis lamiers ou blanches orties / on ne voit pas de mésange à fenêtre ouverte / écrire encore au poème le mot fleur / lumière soleil entre loin jusqu'à dedans / baleine échouée bord de pente /

 


lundi 28 mai 2012

lundi 28 mai 2012

baleine paysage 147

 

6:04  apollon dégage son épaule éblouissante du toit tuiles côté seringa / accroches segments pigments terre de sienne rouge aux branches tilleul / chaleur chante en gorge pinson / il n'y a pas de vent / quelqu'un dit un chemin où rien n'accable / quelqu'un dit défi / absence de chat roux / quelqu'un dit il y a des robes perdues / quelqu'un dit dans les armoires dorment les robes nouvelles / au jardin il y a froissement de rouges jupons / quelqu'un dit broderie des jours plissés / il y a des fragments à coudre / pinson en poursuite fringote / ciel de traîne blanc bleu / 26 mai 2012 quelqu'un dit : il y a encore des flaques de vie dans la folie / quelqu'un dit ça se détricote au jardin d'humus / roses noisette en buisson petites fleurs blanches bonheur / arcs à fleurs églantine / avion vroume sa fleur à lui / on attend fleurs en chèvrefeuilles / quelqu'un dit suis née en ce monde là / on attend fleurs sucrées de tilleul / il y a parfum fleurs de sureau / pépiement piaf / quelqu'un dit il n'y a plus / merle flute / quelqu'un dit encore défi / là-bas on ne voit plus le bois on sait qu'il est là / au fond près du bâtiment une porte éparpille son histoire / baleine échouée ongles et bec /

 

 

dimanche 27 mai 2012

 

6:04  apollon dégage son épaule éblouissante du toit tuiles côté seringa / accroches segments pigments terre de sienne rouge aux branches tilleul / chaleur chante en gorge pinson / il n'y a pas de vent / quelqu'un dit un chemin où rien n'accable / quelqu'un dit défi / absence de chat roux / quelqu'un dit il y a des robes perdues / quelqu'un dit dans les armoires dorment les robes nouvelles / au jardin il y a froissement de rouges jupons / quelqu'un dit broderie des jours plissés / il y a des fragments à coudre / pinson en poursuite fringote / ciel de traîne blanc bleu / 26 mai 2012 quelqu'un dit : il y a encore des flaques de vie dans la folie / quelqu'un dit ça se détricote au jardin d'humus / roses noisette en buisson petites fleurs blanches bonheur / arcs à fleurs églantine / avion vroume sa fleur à lui / on attend fleurs en chèvrefeuilles / quelqu'un dit suis née en ce monde là / on attend fleurs sucrées de tilleul / il y a parfum fleurs de sureau / pépiement piaf / quelqu'un dit il n'y a plus / merle flute / quelqu'un dit encore défi / là-bas on ne voit plus le bois on sait qu'il est là / au fond près du bâtiment une porte éparpille son histoire / baleine échouée ongles et bec /

 

 

dimanche 27 mai 2012

dimanche 27 mai 2012

baleine paysage 146

 

6:02 épaule éblouissante joue au jardin : sur la vitre, en tache ronde sur le mur, à l'aisselle tilleul avec ombre / quelqu'un dit on n'est pas là pour donner des explications mais pour embarquer / quelqu'un dit le monde c'est de l'invention / avion vroum temps d'une rêverie / 26 mai 2012 premières cistes près de noisetier garrigue / pinson fringote floraison imminente de seringa / mésange charbonnière au balcon / moineau la follow / dans un pot spirée vert léger en lumière piquée minuscules fleurs grenat / une chaleur lève voile / sauges rouge sauge bleue et leur parfum acide balsamique / souvenance de noires myrtilles / pie craquille avec sons de cloches / absence de chat roux / à lever regard on voit bleu dragée en rencontre vert printemps / avion vroum sa vie métallique over its bow / vent berce des songes légers / quelqu'un dit : dans le sol doux cendreux de sous-bois soleil nos mains morilles / bois en fraises vertes au bord du bassin nymphéas / marguerites balance je t'aime / baleine échouée au bord de l'appel des choses /

 


samedi 26 mai 2012

 

6:02 épaule éblouissante joue au jardin : sur la vitre, en tache ronde sur le mur, à l'aisselle tilleul avec ombre / quelqu'un dit on n'est pas là pour donner des explications mais pour embarquer / quelqu'un dit le monde c'est de l'invention / avion vroum temps d'une rêverie / 26 mai 2012 premières cistes près de noisetier garrigue / pinson fringote floraison imminente de seringa / mésange charbonnière au balcon / moineau la follow / dans un pot spirée vert léger en lumière piquée minuscules fleurs grenat / une chaleur lève voile / sauges rouge sauge bleue et leur parfum acide balsamique / souvenance de noires myrtilles / pie craquille avec sons de cloches / absence de chat roux / à lever regard on voit bleu dragée en rencontre vert printemps / avion vroum sa vie métallique over its bow / vent berce des songes légers / quelqu'un dit : dans le sol doux cendreux de sous-bois soleil nos mains morilles / bois en fraises vertes au bord du bassin nymphéas / marguerites balance je t'aime / baleine échouée au bord de l'appel des choses /

 


samedi 26 mai 2012

samedi 26 mai 2012

baleine paysage 145

 

6:45 épaule éblouissante everywhere / quelqu'un dit il n'y a pas de manteau aux orties 25 mai 2012 / quelqu'un dit ça viendra / quelqu'un dit j'écoute le jardin en soleil / on laisse venir des phrases se déposer sur des fleurs un avion des oiseaux / dans le feuillage tilleul au vent léger tinte quelquefois de l'effacé / en arbre été paroles dites à l'ombre comme bues et venues to day en douce sève / pie craquille / absence de chat roux / quelqu'un dit il suffit de zinzinuler musique en petite boule plumes pollen jaunes et bleues / avion vroume  / quelqu'un dit : il suffit de tenir la note / bleu frangé vert tilleul / ou vert frangé bleu de ciel / roses sans pourquoi font fleurs / on entend quelqu'un fermer la porte rue / vent courant claque une porte / nymphéas au bassin / abeille charpentière goûte vieux volet bois / baleine échouée en fenêtre lumière /

 


vendredi 25 mai 2012

 

6:45 épaule éblouissante everywhere / quelqu'un dit il n'y a pas de manteau aux orties 25 mai 2012 / quelqu'un dit ça viendra / quelqu'un dit j'écoute le jardin en soleil / on laisse venir des phrases se déposer sur des fleurs un avion des oiseaux / dans le feuillage tilleul au vent léger tinte quelquefois de l'effacé / en arbre été paroles dites à l'ombre comme bues et venues to day en douce sève / pie craquille / absence de chat roux / quelqu'un dit il suffit de zinzinuler musique en petite boule plumes pollen jaunes et bleues / avion vroume  / quelqu'un dit : il suffit de tenir la note / bleu frangé vert tilleul / ou vert frangé bleu de ciel / roses sans pourquoi font fleurs / on entend quelqu'un fermer la porte rue / vent courant claque une porte / nymphéas au bassin / abeille charpentière goûte vieux volet bois / baleine échouée en fenêtre lumière /

 


vendredi 25 mai 2012

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