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Archives du Semenoir de Maryse Hache

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samedi 02 juin 2012

baleine paysage 153

 

6:03 épaule éblouissante passe le toit de tuiles côté seringa / on entend quelqu'un parler dans une trompette 2 juin 2012 / lumière soleil entre par la fenêtre ouverte / mésange bleue à la rembarde entre zinzinule et picorage / quelqu'un l'appelle par son nom / un mot sonore traverse l'air / frondaison tilleull vert sur bleu / ciel presque mer / quelqu'un demande si la phrase est liquide / quelqu'un dit là-haut bleu le langage coule entre nous / il y a des mots enclos au jardin / quelqu'un dit on entend leur respiration / quelqu'un dit la pas loin dans le jardin une porte va parler / haute sa voix viendra entre gapette et tarte aux pommes / quelqu'un ouvre la fenêtre ça donne lieu / peut-être par là on voit l'endroit d'un langage / il y a une danse de roses au jardin / une femme en cheveux chignon et deux anglaises promène en allée jusqu'aux pointillements rouge montmorency cerisier / on entend une phrase dire : sa mère l'avait planté / il y a des failles au jardin / on sent parfums petit pan de mur madeleine ou grive /quelqu'un demande quel temps prend souffle ici / quelqu'un dit ça respire polyphonie de présent / on entend bruit de camion sur macadam côté rue lilas / quelqu'un dit le langage est en couleurs / baleine échouée en bords sonores /

 


vendredi 01 juin 2012

rebond 1 / #vaseco juin 2012

 

1

@françoisbonneau

C’est mon baroud, dégonfle-moi, je te le hèle, je te le claque comme à un amant. Dégonfle-moi fort, dégonfle-moi tendu, aplatis-moi pour me rouler plus fin, je serai ton Rizla, crois en ma reddition, en ma déférence, je suis à toi.

couteau dégonfle baudruche déchire peau de tambour que mouches butinières  dégagent sois son féal crève crève sa poche sous le ciel clair que coule ce trop plein de guêpes et d'orties cherche la juste entaille à dégonfle pour échappe peut-être putride vapeur des métamorphoses

@_chsanchez

C’est nos oripeaux, seule couche avant la mort, que l’on veut sauver.
C’est de l’oppression sous nos masques qui nous ronge dans le dedans du dedans.
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oripeaux couchés au jardin des moires lentement dévorés vers de temps sauvés des bennes anonymes dormez votre mort et préparez notre place pérenne
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2
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je marchais sans m’arrêter, le danger grignotait avec délice toutes les certitudes [...] il aurait suffit d’un espace libre pour pouvoir souffler
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le danger dressa pavillon un jour feuilles fin d'automne ascenseur d'une bouche cheveux noirs planta noir son assertion définitive il marche fier depuis distille bulles entailles et frondaisons il aurait suffi d'un petit rien pour ne pas 
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@WingsofFlo
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Au dos de la photo cette écriture aimée: “Mon amour nous habitons ici”. Et ce verbe au présent.
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au dos son amour verbe le présent callipyge épaules à grain de sauge cheveux rouge-gorge
il dort prairie en soleil au loin chant peupliers maïs rivière jus des ronces mûres sang
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3/ 
@joachimsene/

Et le temps présent du verbe être.

présentez-vous à la porte 15  — déshabillez-vous — ne gardez-que vos sous-estime puis  attendez qu'on vienne vous — êtes vous présente au verbe du temps — voulez-vous de la musique si le verbe vous blesse — on injecte — ça va chauffer — ne verbez plus — verbez —vous pouvez vous rhabiller — vous êtes au présent du verbe — attendez le présent dehors — le verbe résulte va sortir — ouf le verbe dit présent pas de tu meurs —
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@baillet15 j.w. chan
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C’est bien ce que fait la parole ; naître des choses regardées et qu’on a mis à rebondir dans le tambour du crâne

tambour tambourine lumière protège du grand noir sans fenêtres du grand cri de la nuit velours bleu grelots sanglots 
bonde avaleuse de flux dévoreuse de nos eaux englouties
quand c'est cRâne bondir sortir bondir plus tôt plus tard crâne vanité
bondissantes paroles écrir de lir lir d'écrir écrirlir vivr

 

baleine paysage 152

 

6:02 ciel blanc tobie / mésange à la rembarde fringote bleu / dans les ailes bruissement de vases / pinson zinzinule communicant / pie pépie rencontre / moineau craquille partage / vendredi 1° juin 2012 il y a topsy-turvy au jardin / avion roucoule vroum / passage camion en rue duras / tourterelle roule carlingue vers québec / tilleul en premières fleurs seringa du côté arbre à noiseaux / là-bas le bois en trousse-chemise vert émeraude / avion roucoule en corps sage / entrée d'une panthère noire tel-aviv déguisée roux chat / quelqu'un dit ils changent d'avoir lieu / quelqu'un dit ils sont dehors / quelqu'un dit ils vont plus loin qu'eux / quelqu'un dit quelqu'un descend l'escalier chambord / quelqu'un demande si palefrenier a préparé les chevaux / on cherche les ferrets / il y a un mousquetaire par interim / on voit femme assise près du bassin nymphéas aux bords des mondes jardin / sous le noyer on voit des cartons une fichaise et une liste à côté femme endormie tout doux / quelqu'un dit kwa il y a un bonhomme dessiné sur la grille du fond / on voit de la cartographie point minuscule alouette là là au pied du grand arbre / quelqu'un dit quelqu'un a laissé papier sur pad rectangle lumière / rose cuisse-de-nymphe en fragrance sauge / chèvrefeuille en parfum seguin / il y a fons bandusiae en bac zinc réceptacle eau de pluie / rose pivoine en odeur cerisier fleurs / mésange en balcon annonciation rose tablier hantaï / quelqu'un dit à la fenêtre on ne voit que franck qui verdoie / quelqu'un dit réjouissance / on distingue près du petit muret entre phlox et pavot un plateau saclay de la tierce / quelqu'un dit on dirait le fringant sud paumé au pied du mur nord / quelqu'un dit pas possible tout lire / quelqu'un dit quelqu'un lira en lieu et place / baleine échouée en brac à bric dits /

 

un rêve au bord de l'antre / brigitte célérier / vaseco

 

... rencognée dans l'antre, douceur fade, couler dans néant bienheureux, petit frisson vague vers autre, autre carcasse, autre univers où se glisser, sans heurt, univers sans doucereuse lutte, sans cris et violences - ou peut-être, si vrai sens ils ont - sans vraie inconscience, univers autre .. mais telle paresse, fatigue, inutilité...

yeux posent, à côté de l'élan d'un bateau lancé en traits par un enfant béni de dons en promesse, un dessin plus mûr - regardent, voient dynamisme d'axes noirs, fouillis vert en lumière neutralisée, aiment la musique, s'attardent sur mots dans tilleul vous êtes aussi,se taisent, envoient vers l'esprit qui se dérobe, refuse, revient, tâtonne, accueille quelquefois le temps mousse vert aux aisselles tilleul on y pose son regard et vient une paix

et vient un jardin, une sensualité, y entrer

Dans tilleul vous êtes aussi

 

 

élargissement au bord de l'antre, qui va, s'étend au delà des volets bleus - la cour n'est plus - l'olivier vieilli, élargi, fourni, avec toujours en mémoire ses branches lianes folles - le saule rejeté dans un lointain où le mur est maintenant le fleuve voisin, les murs tombés, l'espace devenu immense, presque,

savoir que c'est à cause d'elle, pour l'accueillir, elle la baleine échouée au bord de l'antre - s'approcher, chercher à voir le petit oeil bleu, à toucher ses épaules éblouissantes, leur blancheur nacrée et humide, mais trop elle est, trop grande, trop haute - se sentir si petite que diminuée encore, se voir en girelle royale un peu délavée par les ans, une drôle de girelle survivant dans le cagna de l'air – mais c'est ainsi, ne pas comprendre – girelle éperdue, égarée devant cette masse, cherche sarengs, soeurs girelles, même des bogues, ses minuscules compaings, proies lestes comme elle, pour s'en grandir, et puis renonce...

entreprendre de contourner la présence bénévolante et oppressante, détourner les yeux, jouir de cela qu'elle a amené avec son espace, l'échouée, des buissons d'herbes, les roses anglaises toujours en patience vers pleine terre, un rideau de bambous frémissants dans lequel se perd l'habitué, là bas, dans un creux irréel cétoine morte tombée de coeur pivoine / chélidoine tremble au vent - la lavande est sèche et le thym squelettique - un petit bassin pour voguade vanille blancs nymphéas - lourd vol d'un pigeon qui ne trouve plus le mur, qui se pose sur la bosse glissante de la baleine, qui dérape, donne à son roucoulement de l'effroi, puis du triomphe, est rejoint par les chants des oiseaux de Maryse - pinson fringote pianote, roucoule tourterelle gorge sable - oiseaux comme martinets en traverse signes noirs...

  Pivoine à cétoine

 

 

avoir tête empaumée de beauté et senteurs, les suivre des yeux les oiseaux fulgurants – disparaissent derrière queue de la baleine décidément échouée au bord de l'antre, décidément destructrice de souvenirs, blanche mais gentille, qui évente les plantes et la fausse girelle, faisant frémir, se coucher narcisses doubles couleur jaune pâle crème un peu curled, narcisses de poète blanc et cercle rouge au cœur hampe dressée verte – la remercier en tentant de l'humecter un peu avec petit arrosoir, rire de l'absurdité haute de la tentative – et puis, au tournant de la masse le voir lui, s'arrêter - tremblements dans arêtes de girelle - chat roux bruite léger ses rêves de petit fauve

se ruer dans corps humain, se ruer vers l'antre – béer devant volets bleus devenus bois décapé dont se voit belle usure, devant taches de peinture comme signature de ce moment – s'appuyer au mur dans l'antre, reprendre son souffle – se retourner, voir les volets décidément bleus et regretter le bois bruni, ne plus voir la baleine, les fleurs, l'espace, le chat... mais les murs et les plantes amicales dans leurs pots – sourire, égrener jurons et regrets – noter, relire, grimacer, envoyer à Maryse Hache -

espérer qu'elle prendra comme hommage et non pillage les emprunts en italique picorés auprès de ses baleines échouées.

  Porte E

 

txt : brigitte célérier / e-dessin et photos : maryse hache

 

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je reçois, ce mois-ci, brigitte célérier au semenoir, tandis que mon text : antre lumière d'encre se lit en ce juin, chez elle, ici, en son blog paumée, splendide mine et ô combien généreuse

nous avons échangé trois de nos images et choisi de vagabonder autour du mot antre

suis bonheur de sa présence sensible ici et la remercie, fond près du coeur, d'avoir accepté mon invitation 

 

cet échange trouve lieu dans le cadre des vases communicants, ensemble polyphonique de création et d'échanges littéraires, lancé par françois bon et jérôme denis. Depuis juillet 2009, le premier vendredi du mois, chacun écrit chez l'autre, blog ou site.

 

comme chaque mois grand merci, encore à elle, qui tient blog ouvert pour une fluide cueillette de chacun

elle répertorie aussi, chaque mois, tous les participants ici 

 

vous pouvez lire ici tous les textes, réunis par pierre ménard

 

 

jeudi 31 mai 2012

baleine paysage 151

 

6:47 épaule éblouissante en manteau blanc tobie / il y a avion vroum / il y a mésanges à la rembarde / il y a pépiements de rêverie / il y a gloire de roses / il y a un trou dans la terre jardin / quelqu'un demande si pour rosier anglais / il y a du temps aux branches tilleul / il y a roucoule tourterelle au loin / il y a pinson fringote fort et haut / quelqu'un dit elle retient son souffle face beauté ou quoi / il y a merle merle merle / quelqu'un marche au monde / il y a vol de l'aube en oiseau / il y a mésanges à la rembarde / il y a vertige au jardin / il y a coulis vent vert / il y a herbes hautes  / il y a frou frou pétales / il y a promesse escholtzias / il y a fraises des bois en bordure bassin à la berlioz / il y a cohorte en bleu géraniums / quelqu'un demande à quoi tient l'existence / une machine dit batterie faible / le jaune de corps mésange / le collier noir de cou mésange / le bleu caeruleum de tête mésange / encore le bleu d'ailes mésange / la ligne traverse khôl de bec à nuque mésange / le trait noir bleu sur jaune de ventre mésange / il y a mésanges à la rembarde / 31 mai 2012 quelqu'un demande pourquoi de la confiture sur le bras / entrée de chat roux / il y a écrirlire au soleil épaule éblouissante par la fenêtre / il y a le monde ouvert / quelqu'un dit il suffit de bouger si peu et manteau blanc tobie glisse / il y a mésanges à la rembarde / baleine échouée en feuilles de route /

 


mercredi 30 mai 2012

baleine paysage 150

 

6:53 épaule éblouissante en présence somptueuse / mésanges au balcon nourricier / quelqu'un demande si écriture en corps est comme sève en arbre et à moment d'entaille déborde / tilleul en ses branches maîtresses demeure marbre de bois / hier deux rosiers anglais en terre au jardin / avion carlingue bruisse passage voyage / quelqu'un dit pensée de cartes postales / seringa en fleurs parfum côtè rue / il y a du mystère / il y a de la perte dépense / marcher dedans à pieds que veux-tu patauge pensée des robes / jardin de l'obstiné mimosa / main tenant main des mots et les leurs / avion voyage encore vroum / on entend bruit tinte outil métal / grande gloire industrielle / chèvrefeuille en fleurs parfums / quelqu'un dit : majesté des cylindres / quelqu'un dit possible que fer de bêche déterre quelque chose de nous / absence de chat roux / chute pétales roses sur gris marbre cheminée / pas de tourterelle roucoule / 30 mai 2012 quelqu'un dit oui terre tremble et mimosa les emporte / quelqu'un dit oui on les tue et mort les couche rouge à même décombres rues / au jardin il y a quelquefois bombes aux pavots exténués / lumière en frissonne vent et ombre feuilles tilleul / baleine échouée au monde /

 


mardi 29 mai 2012

baleine paysage 149

 

7:09 épaule éblouissante est là / déjà entrée par la fenêtre ouverte / avion vroum / on entend la voix d'un chien / quelqu'un écrit : Il n’y a plus d’espace indemne / Suffisant / Pour échapper aux crocs des organes / on entend bruisser sous la terre au jardin l'âme du grand bas rouge / 29 mai 202 quelqu'un demande sommes-nous un corps ou avons-nous un corps / mésanges gorge jaune et noir ébouriffée en visite balconnière / en allée une autre âme promène jusqu'à montmorency cerisier / pinson fringote une eau-de-vie / le long du mur au sud une âme emparfumée s'amuse de la présence de l'herbe / au jardin quelqu'un dit quelqu'un a tondu hier / quelqu'un dit on a demandé attention pour silènes blancs saponaires coquelourdes pâquerettes marguerites pavots et asclépiades / quelqu'un dit il est bon de laisser de l'espace aux simples / on entend quelqu'un parler téléphone au jardin / quelqu'un dit buvons sortons les scyphes servons la  joie / encore embarque le parfum des roses en bouquet cheminée / quelqu'un demande si possible combiner les restes en nid mémoire mimosa ou ciste pierres sèches / quelqu'un demande si au jardin se contemple le monde / quelqu'un dit dans la paix des roucoule tourterelles s'entend aussi tout ce qui tombe / quelqu'un demande où est la ville khôl et goudron / la peau se déchire quelquefois / oubli de nom : rose piaget ou rose ronsard / y a-t-il une facilité lilas / baleine échouée quand /

lundi 28 mai 2012

buée de silence

 

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à ariane dreyfus
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deux femmes  siègeaient au jardin
au-dessus d'elles des oiseaux
c'est comme une impasse qui serait plus vaste que l'océan
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vent léger dans feuilles branches et boucles
une buée de silence
pour l'instant la lumière change lentement
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elles voient la pie dans le noyer
robe de faille
sois rassuré tu existes
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les buis font farandole
elles respirent l'air de mai
je suis prête à ramper par terre seulement pour y puiser de la force
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herbe haute dans les fleurs
épaules fraternelles
les lèvres n'arrivent pas à mordre en essayant
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leurs paroles bulles dans le soleil
rose courbe horizon
Ne laissant rien dans la mémoire se tordre
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sur la pierre une pomme
l'odeur des couleurs
les mots pas entendus s'enfoncent dans les cheveux
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leur nuque en bleu
musique des voix
c'est trop tard pour aller dans le bois
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bientôt l'étreinte
à demain
c'est si calme d'aimer
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.
.
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les phrases en italique sont cueillies chez Ariane Dreyfus, Nous nous attendons, Reconnaissance à Gérard Schlosser, éd. Le Castor Astral
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txt d'abord paru chez andré rougier, aux confins, en vase communicant de  mai 2012  ici


 

baleine paysage 148

 

6:42 épaule éblouissante en gloire matinale / tilleul en vert écran / on se souvient de ce qu'il cache / pinson fringote / saponaire bientôt fleurie / quelqu'un écrit  Aimé des Muses, je vais donner la tristesse et la peur / aux vents fougueux, qu'ils les emportent jusqu'à ... / on voit quelqu'un apporter bouquet de roses fraîches cueillies / 28 mai 2012 cuisse-de-nymphe-émue rosit ses premières fleurs / quelqu'un dit au jardin hier quelqu'un à pas pouvoir arracher hautes herbes les a tressées / quelqu'un dit ce matin horace tresse les fleurs de grand soleil / il y a un monde au jardin / entrée de chat roux / antique en présence dans verdure dit quelqu'un / pinson inlassable fringote sa petite vie fragile plumes / quelqu'un dit en avion vroum entendre l'à venir de l'été / roses bouquet lancent bonheur effluves ineffables / quelqu'un dit fraises mûrissent patience en fraternelles et fouillis lamiers ou blanches orties / on ne voit pas de mésange à fenêtre ouverte / écrire encore au poème le mot fleur / lumière soleil entre loin jusqu'à dedans / baleine échouée bord de pente /

 


dimanche 27 mai 2012

baleine paysage 147

 

6:04  apollon dégage son épaule éblouissante du toit tuiles côté seringa / accroches segments pigments terre de sienne rouge aux branches tilleul / chaleur chante en gorge pinson / il n'y a pas de vent / quelqu'un dit un chemin où rien n'accable / quelqu'un dit défi / absence de chat roux / quelqu'un dit il y a des robes perdues / quelqu'un dit dans les armoires dorment les robes nouvelles / au jardin il y a froissement de rouges jupons / quelqu'un dit broderie des jours plissés / il y a des fragments à coudre / pinson en poursuite fringote / ciel de traîne blanc bleu / 26 mai 2012 quelqu'un dit : il y a encore des flaques de vie dans la folie / quelqu'un dit ça se détricote au jardin d'humus / roses noisette en buisson petites fleurs blanches bonheur / arcs à fleurs églantine / avion vroume sa fleur à lui / on attend fleurs en chèvrefeuilles / quelqu'un dit suis née en ce monde là / on attend fleurs sucrées de tilleul / il y a parfum fleurs de sureau / pépiement piaf / quelqu'un dit il n'y a plus / merle flute / quelqu'un dit encore défi / là-bas on ne voit plus le bois on sait qu'il est là / au fond près du bâtiment une porte éparpille son histoire / baleine échouée ongles et bec /

 

 

samedi 26 mai 2012

baleine paysage 146

 

6:02 épaule éblouissante joue au jardin : sur la vitre, en tache ronde sur le mur, à l'aisselle tilleul avec ombre / quelqu'un dit on n'est pas là pour donner des explications mais pour embarquer / quelqu'un dit le monde c'est de l'invention / avion vroum temps d'une rêverie / 26 mai 2012 premières cistes près de noisetier garrigue / pinson fringote floraison imminente de seringa / mésange charbonnière au balcon / moineau la follow / dans un pot spirée vert léger en lumière piquée minuscules fleurs grenat / une chaleur lève voile / sauges rouge sauge bleue et leur parfum acide balsamique / souvenance de noires myrtilles / pie craquille avec sons de cloches / absence de chat roux / à lever regard on voit bleu dragée en rencontre vert printemps / avion vroum sa vie métallique over its bow / vent berce des songes légers / quelqu'un dit : dans le sol doux cendreux de sous-bois soleil nos mains morilles / bois en fraises vertes au bord du bassin nymphéas / marguerites balance je t'aime / baleine échouée au bord de l'appel des choses /

 


vendredi 25 mai 2012

baleine paysage 145

 

6:45 épaule éblouissante everywhere / quelqu'un dit il n'y a pas de manteau aux orties 25 mai 2012 / quelqu'un dit ça viendra / quelqu'un dit j'écoute le jardin en soleil / on laisse venir des phrases se déposer sur des fleurs un avion des oiseaux / dans le feuillage tilleul au vent léger tinte quelquefois de l'effacé / en arbre été paroles dites à l'ombre comme bues et venues to day en douce sève / pie craquille / absence de chat roux / quelqu'un dit il suffit de zinzinuler musique en petite boule plumes pollen jaunes et bleues / avion vroume  / quelqu'un dit : il suffit de tenir la note / bleu frangé vert tilleul / ou vert frangé bleu de ciel / roses sans pourquoi font fleurs / on entend quelqu'un fermer la porte rue / vent courant claque une porte / nymphéas au bassin / abeille charpentière goûte vieux volet bois / baleine échouée en fenêtre lumière /

 


jeudi 24 mai 2012

baleine paysimage 3_21 mai 2012

 

baleine paysimage 3_21 mai 2012 21:38

Baleine paysimage 3_ 21 mai 2012 DSCN3445

 

baleine paysage 144

 

8:02 épaule éblouissante en son manteau blanc / on voit tilleul et sa verte ramure / plus de grand bâtiment paquebot fond de cadre / on ne voit pas non plus là-bas bois et son orée / quelqu'un dit pas même cause au non-voir / quelqu'un dit je me souviens de mon ancienne demeure et de mes compagnons de captivité / quelqu'un demande si elle ne sort pas de caverne platon / quelqu'un demande s'il est capable de supporter la vue de l'être et de ce qu'il y a de plus lumineux dans l'être / oui ça penche platon république 7 / au jardin il y a grande éclature / il y a roses écloses everywhere / on voit il y a la caroline testou au jardin la rose normande dite laulau une ou deux violacées veilchen les roses noisette buissonnantes les églantines les roses saumonées tour de bassin dites camille les rugosa les roses provins / on voit au jardin il y a début pivoines herbacées rose pâle rouge pavots bleu centaurées grands pétales pavots alanguis en presque blancs encore myosotis / on voit au bassin il y a voguade vanille blancs nymphéas / il y a tige seulette heuchera désespoir-du-peintre / absence de chat roux / seringa fomente floraison fragrance / quelqu'un demande c'est quoi ce qu'il y a de plus lumineux dans l'être / quelqu'un demande si c'est question ontologique ou quoi / quelqu'un dit ça dépend / on croit entendre geindre tilleul / quelqu'un demande s'il y a mémoire végétale / quelqu'un dit regarder le ciel suffirait à sa lumière d'exister / quelqu'un dit quand le sol nous lâchera il nous reste le ciel et la marche fluide nuage / fenêtre requise absolument / anne approuve / on entend quelqu'un monter l'escalier / épaule éblouissante en esquisse manteau glisse / avion vroume une musique diabelli / pinson fringote pianote / merle flute pollini / dit de vent léger au tilleul en sève des possibles / baleine échouée retour jardin /

 


mercredi 23 mai 2012

baleine paysage 143

 

6:02 jour baie / manteau épaule éblouissante avec quelque bleu / bâtiment paquebot en place là-bas fond de cadre 23 mai 2012 / quelqu'un dit elle dort ou quoi / on voit des pigeons / solitude noire en longs tuyaux sur toit comme mélancolie urbaine couchée / quelqu'un demande elle va entrer à l'écrirlir / absence de chat roux / aucune mésange / quelqu'un dit quel drôle de lieu / on n'entend pas quelqu'un descendre l'escalier / quelqu'un dit il y a des bruits métalliques dans un couloir / quelqu'un dit elle n'a pas de réseau / quelqu'un dit si / fumée grise en partance au-dessus d'un immeuble blanc plâtre / on aperçoit le dessus de marronniers / quelques terrasses en feuilllage derrière sortes de canisse / pas de tasse rouge à points blancs ni de thé vert / quelqu'un dit écrire oui lire non car peu d'accès au webmonde / quelqu'un dit sauver sa peau jusqu'à to day / baleine échouée en rose gum là-bas /

 


baleine paysage 142

 

7:50 jour blanc comme monochrome dans la baie / énorme bâtiment paquebot en fond de cadre / on ne voit pas tilleul / absence de chat roux / âme d'armoire lointaine et silence / quelqu'un demande que fait épaule éblouissante / 22 mai 2012 immeubles font blocs à fenêtres avec traits verticales cheminées / oiseaux comme martinets en traverse signes noirs / pas d'avion vroum / on entend soufflerie bourdonne / quelqu'un pointe d'exclamation : qu'il bouge un peu son manteau / on entend fischer dieskau chanter im frühling / toujours blanc plâtre ciel de baie / quelqu'un dit : sur des toits se couchent despotiques de longs tubes noirs / quelqu'un dit : dans les yeux navigue une night sommeil / il y a vol de pigeons / quelqu'un dit sous le paquebot aux milles fenêtres toujours ce rose bonbon gum-chew un peu écoeurant collé là-bas sur façade / quelqu'un dit on s'endort sous le flux / quelqu'un demande s'il voit printemps prochain / quelqu'un dit laisse aller valse présent / quelqu'un dit baleine dans l'écrirlir malgré /

 

d'abord publié 22 mai 2012 en 140 twitter (10 twts)

 


lundi 21 mai 2012

baleine paysage 141

 

7:54 encore du jour dans les yeux / encore un manteau sur épaule éblouissante / beaucoup de pluie au jardin / roses anglaises en patience de pleine terre / avion vroum du bruit blanc / léger vent léger / quelqu'un dit il y a quelquechose dans les yeux du jour / quelqu'un dit quelquefois il y a des rayures à la surface / quelqu'un demande si c'est le monde qui raye notre surface ou si c'est nous qui rayons celle du monde / quelqu'un dit on ne sait pas quand le léger s'est alourdi / quelqu'un dit il n'y a rien à voir au loin que toison du bois d'ombre et boucles de buis / laisser le hérisson dormir au creux des feuilles mortes / quelqu'un dit les traces qui nous précédent ne nous regardent pas / quelqu'un dit léger vent léger au tilleul / mésange en zinzinule mouillée / 21 mai 2012 on lit coupure d'eau entre 8h et 16h / quelqu'un dit 8h d'opération ça doit être grands travaux / quelqu'un dit ils suppriment le vieux compteur / quelqu'un dit le nouveau sera extérieur / quelqu'un parle de rénovation / tilleul se tait / merle flute / roucoul tourterelle gorge sable / seringat en boutons / roses rose clair roses rose saumon roses normandes rose (où leur nom) en floraison naissante / quelqu'un dit c'est là léger poser brillant le regard cétoine / baleine échouée bayadère / 

 


dimanche 20 mai 2012

clown, henri michaux

 




Clown

     Un jour.
     Un jour, bientôt peut-être.
     Un jour j’arracherai l’ancre qui tient mon navire loin des mers.
     Avec la sorte de courage qu’il faut pour être rien et rien que rien, je lâcherai ce qui paraissait m’être indissolublement proche.
     Je le trancherai, je le renverserai, je le romprai, je le ferai dégringoler.
     D’un coup dégorgeant ma misérable pudeur, mes misérables combinaisons et enchaînement « de fil en aiguille ».
     Vidé de l’abcès d’être quelqu’un, je boirai à nouveau l’espace nourricier.
     A coup de ridicules, de déchéances (qu’est-ce que la déchéance ?), par éclatement, par vide, par une totale dissipation-dérision-purgation, j’expulserai de moi la forme qu’on croyait si bien attachée, composée, coordonnée, assortie à mon entourage et à mes semblables, si dignes, si dignes, mes semblables.
     Réduit à une humilité de catastrophe, à un nivellement parfait comme après une intense trouille.
     Ramené au-dessous de toute mesure à mon rang réel, au rang infime que je ne sais quelle idée-ambition m’avait fait déserter.
     Anéanti quant à la hauteur, quant à l’estime.
     Perdu en un endroit lointain (ou même pas), sans nom, sans identité.

     clown, abattant dans la risée, dans le grotesque, dans l’esclaffement, le sens que contre toute lumière je m’étais fait de mon importance.
     Je plongerai.
Sans bourse dans l’infini-esprit sous-jacent ouvert
     à tous
ouvert à moi-même à une nouvelle et incroyable rosée
à force d’être nul
et ras…
et risible…

 


Henri Michaux, « Peintures » (1939,) in L’espace du dedans, Pages choisies, Poésie / Gallimard, 1966, p.249


 


pour laurent margantin remets en devant de scène dans cette interface typepad, fosse à bitume s'il en est, txt fétiche mien hm henri michaux 
qui se tient toujours en colonne de droite et première ligne de semenoir depuis sa création 3 janvier 2009

il m'accompagne depuis longtemps et encore plus depuis 1992 année où j'entre dans le désir de formation actrice-clown vite réalisé, suivi d'années où j'ai souhaité partager ce que j'ai appris en tout désapprenant, et l'offrir à d'autres apprentis acteurs avec nez

 

être CLOWN, abattant dans la risée (...) le sens que contre toute lumière je m'étais fait de mon importance

 



baleine paysage 140

 

6:03 ouvrir les yeux du jour par la fenêtre / y lâcher la conscience et respirer l'air vert à ciel de taie / la laisser filer sautillante en pinson fringote / 20 mai 2012 lire quelqu'un qui écrit mindin paimboeuf quiberon et elle prend souvenance au large / ah regarderlir autres vies webplages / avion vroume des sonances maritimes / là-bas lisière du bois noisetiers aubépines s'ébroue brume écume / merles passsent les murs cormorans / la mer au ciel huître infinie laiteuse / il y a de grands bateaux carlingues / entre les feuilles tilleul s'intersticent les années / dans les vides revient soleil bretagne enfantine / chat roux en sortilège du jour quiberon serait chat gris kinzou / pas de vent dans les haubans / au jardin roses proposent parfum varech goémond / on devine filets à crevettes dans la remise en bâtiment du fond / près de la grille bienheureuse le grand noyer se rescape / avion vroume une corne marine / on entend zinzinule mésange aigrette à l'estran / on cueille blancs coquillages / charbonnière au balcon picore beau présent / épaule éblouissante avec manteau / baleine échouée orsay lamelleuse mémoire /

 

 

samedi 19 mai 2012

baleine paysage 139

 

7:40 épaule éblouissante au jardin / on pose son regard éveil au monde éclatant vert / promenade au web monde 19 mai 2012 / et soudain branche du tilleul en plainte hurle feuilles muettes / le petit s'est pendu / c'est ça que quelquepart quelques uns disent / avion vroume grondement d'un effroi sans voix / oiseaux en leur zinzinule plient leurs ailes inutiles / bois là-bas boivent doucement sa courte vie / fleurs fouillent en leur coeur cétoine consolade à ceux qui restent / tout le paysage se tait de lui / et cependant on continue quelqu'un dit / ça frissonne au feuillage / mésange picore des petites graines phrases / quelqu'un dit : comment la continuade / quelqu'un dit un pas un pas une phrase un mot il y a bien quelques allées à suivre / mais aujourd'hui les buis font cortège funèbre / quelqu'un dit laisser la déchirure saigner son présent / quelqu'un dit si demain vient il y aura aussi épaule éblouissante encore et phrases aussi encore / quelqu'un regarde et voit une phrase ciel bleu paisible comme douleur monde noyée / baleine échouée en ineffable cependant /

vendredi 18 mai 2012

baleine paysage 138

 

6:04 jour / être presque rien mais en simple élégance / entrée de chat roux / ne pas savoir grand mais résider résolue dans les mots / nommer / quelqu'un dit elle lit des fleurs / quelqu'un dit elle ira peut-être vert québec / cet air sans épaule éblouissante bouge une conscience / on voit son manteau blanc nuage / il y a monotype branches tilleul levées vers encre de chine / avion vroume ronronnement de bête insue / quelqu'un dit à j-30 que la confiance envers les txt soient et jusqu'au papier 18 mai 2012 / on sent une lavande en vol / roses anglaises toujours en patience vers pleine terre / au jardin marguerites vous aiment à la folielire / froissement pavots et rouges jupons / roucoule tourterelle roucoule roucoule roule quelquefois une rose paix / et dispare le sang aux caniveaux de souffrance / et rues des villes vides des éclatures / aux bois bondissent les aubépines / pinson fringote un air de gai mai frais / petit vent fait son remuement feuillage / épaule éblouissante ajuste son manteau / quelqu'un demande pourquoi porte-t-il manteau / quelqu'un demande si lui aussi se conformise filets cousus du social / quelqu'un dit peut-être moments manteau apaisement des brûlures / avion toujours vroume du voyage / merle siffle / baleine échouée en maintenant dires /

 


jeudi 17 mai 2012

double exposure - asile 11 / photos tina kazakhishvili

 

je lis ronald klapka citant dominique fourcade

 

[11] Conclut le "premier" (dans le sens de la lecture, page -92- de gauche donc) des deux silences doublé de celui-ci, en italiques, page en vis-à vis : 


cette page est la copie conforme de celle qui se dessinait à ma naissance / oscillation / en nous-même, d’immense ampleur / rien qu’en nous-meme / tant et tant d’écart / de nous-même à nous-même / est impossible/ un balancement de moindre amplitude / et l’immobile aussi donne sa mesure // la somme sexuelle/de toute mort / s’annonce / sûre d’elle

 

et je suis rêverie double exposure de tina kazakishvili :
 
tes photos tina en oscille transparence rien qu'elles jusqu'en toi-même / tant de lointaines au proche de nous / les bois les chairs la rivière et la mer en ville et en feuillage la vie et le trépas des hirondelles / ou des mouettes / nos rêves en visite de pierre et jonquilles / nos amours noyées dans leurs yeux que tu fixes /  les bouches aux rinceaux des balcons / les murs muets au fond de mon corps dans tes yeux les femmes brunes  /  boucle là ses boucles boucles au pigment de ta peau / ton parfum dans leurs fleurs de regard tourne c'est nous  / arcades par-dessus des toits sourcillent une inquiétude / le monde s'expose 

 

 

voir le projet ici


 

baleine paysage 137

 

6:54 épaule éblouissante est là dans les fringote joyeuses de pinson / le jardin-monde balance en petit vent / tilleul branches hautes barre vision du bois là-bas / pie craquille un air rauque / on entend cloches du village / quelqu'un doit monter quelque part 17 mai 2012 / on cherche en quel bosquet se cache la gloire éternelle / quelqu'un dit autant qu'elle repose inside / avion vroum son chemin de carlingue / on entend froufrou moove vent dans les feuilles / hier on a vu héron cendré aux margelles bassin / hier on a vu un geai des chênes dans sureau nord / hier villon et today frères humains / hier  horace et today faunus en les bosquets troënes / hier virgile per umbram et today en isabellir / hodie au jardin de la langue / quelqu'un dit tout ce que tu lis est vivant / absence de chat roux / hier on l'a vu tac griffes tac gueule et ça frétille moustaches couleur poisson bientôt ad patres hop disparu / quelqu'un demande si lire ressucite / quelqu'un dit il y a du vivre en les flux lirécrir / avion vroum traversant en nuages et bouts bleu / merle flute / baleine échouée en pays du jour d'hui /

 


mercredi 16 mai 2012

baleine paysage 136

 

 

6:20 épaule éblouissante passe un horizon côté seringat / dans les éclats jardin s'ébrouent zinzinule et autre fringote / quelqu'un enfonce une porte à moins qu'une fenêtre ne s'ouvre / toute histoire même vécue se réinvente dès que racontée 16 mai 2012 / quelqu'un dit ce qui dans la réalité résiste à la représentation voilà le réel ou d'après bataille l'impossible / métaphore quand tu tiens à nous tu dirais il y a des trous dans les mailles du filet réel impossible à ravauder / on voit jaune des hémérocalles / quelqu'un dit la rencontre ne trouve pas de lieu ou reposer / il y a du possible au coeur des marguerites / avion vroum de l'impossible bleu ciel / quelqu'un dit même aux bois vagabonds il n'y a que questions / quelquefois le temps mousse vert aux aisselles tilleul on y pose son regard et vient une paix / quelquefois le temps crie dans les ailes des martinets on y pose son regard et vient une sirène urgence / entrée de chat roux avec rituel miaule lèche mordille s'endort / quand c'est cRâne quelquefois ça retarde un rythme et les désirs perdent leur pointe / mésange charbonnière frappe dur boule à graines / de l'écrilir effleure l'air / les roses grenat effluvent citronné / quelqu'un dit les liens dessinent une carte du tendre / baleine échouée croit-elle en pals du temps

 


mardi 15 mai 2012

baleine paysage 135

 

8:12 jour épaule éblouissante et quelques pans en déchirure manteau blanc / avion vroum  / vent léger en feuilles tilleul balancement / mésange bleue en visite balconniére / quelqu'un lit horace daniellienne / rien ne prouve que la bérécynthienne se repose sous rosier noisette mais quelqu'un dit que rêverie ne relève de pensée à preuves / on entend presque murmure tambourins veilleuses dans feuillage vigne vierge le long du long mur sud / quelqu'un dit quand il n'y a plus du mal au bien qu'une fine toile ajourée c'est l'heure d'abstinence mesurée / des sonnets du bellay zinzinulent un char en haut de bel aubépin / il y a un parfum de lycée près du troëne / quelqu'un demande s'il y a loup sub variis frondibus / on pourrait dire aussi "dans le feuillage" / quelqu'un dit je ne vois pas les bergères sur le mur à tambourins / années mixed border au jardin / absence de chat roux / quelqu'un demande s'il n'y a pas audace user petites séquences latines même sous houlette duelle hd / quelqu'un demande si c'est sorte vanité qui redresse la tête / roses anglaises patience de plantation 15 mai 2012 / quelqu'un dit au jardin il y a comme marques antiques qui vont tombant après lire et qu'une glaneuse recueille en souriant / quelqu'un dit belles bricoles anciennes tournenvolent en petit vent et viennent akènes à aigrette poser leur beauté au présent de la langue / baleine échouée ode to do /

 


 


lundi 14 mai 2012

baleine paysage 134

 

7:14 jour épaule éblouissante / 14 mai 2012 quelqu'un lit une ode daniellique horacienne / quelqu'un demande si c'est txt insaturé isabelle ou quoi / quelqu'un dit txt miroite mirabilis mica / quelqu'un dit il y a lecteur surfant sur reflets ductiles / et hop / au fond du jardin sous feuillages troënes vient quelquefois véloce faunus / quelqu'un dit pourvu qu'il me protège des vertes couleuvres / blanquette chevrette broute pâquerettes sans peur de loup / mésange balconnière zinzinule abondance printanière / quelqu'un dit il y a une douce flûte dansante entre seringat et lilas / entrée de chat roux / avion vroum en traverse millénaires / capitules marguerites / bec jaune en visite vorace balcon nourricier / chat roux change de poste / quelqu'un dit il sait qu'une guerre a son lieu près d'ici très près / quelqu'un dit aux creux des txt à lumière de nacre j'ai moins peur / chat roux  sous bec jaune avec vitre en sépare protect / quelqu'un dit la dévore dernière pas pour to day / quelqu'un dit : hic et hodie fête vie avec vin de lesbos sous ombre fine tilleul / avion vroum une musique antique / quelqu'un dit chevrette va tranquille en promenade au bois le long des haies de blanche aubépine / quelqu'un dit : mots micas en penchance italique / là-bas près des roses offertes capiteuses grenat thym et serpolet folâtrent fleuris / marjolaine autour du bassin / quelqu'un sait que le loup guette mais nuit violette pas encore levée / quelqu'un dit qu'il l'a vu commencer la déchiquette / quelqu'un dit tu as déjà oublié faunus sous les troënes / quelqu'un dit je n'ai pas peur que violence m'enlève ma robe et m'arrache les cheveux / quelqu'un dit peut-être craint-elle un peu pour sa couronne de laurier / mésange joue trois notes pointues / chat roux bruite léger ses rêves de petit fauve / épaule éblouissante n'a pas quitté le txt / pourvu qu'on lise encorecrir longtemps / baleine échouée insaturée / 

 


dimanche 13 mai 2012

baleine paysage 133

 

7:17 jour avec épaule éblouissante / lumière bonheur / quelqu'un lit Jour de Grande Inversion 13 mai 2012 / il y a du Général Instin dans l'air de fringote / il y a haie hallebardes dressées souples hauteur de fenêtre à décor verts pompons / on entend grondement guerre vroum / du côté des remparts seringat on entend sonner tocsin / soudain son sourd verse souffle de golfe clair / pinson zinzinule cormoran / quelqu'un dit femme toujours tu chériras les voyelles / des alizés océaniques agitent calme des herbes dunaires / quelqu'un dit il y a bugrane onagre grande consoude au milieu des roses / on voit un grand fauve roux en poste d'observation près d'un point d'eau / logolalie de carlingue vroum blanc  va où je vais le Magnifique / on entend  une âme descendre le grand escalier de marbre rose / il y a de la double révolution dans l'air / tout un peuple de piafs pépient leur vie petite / on entend du côté de la herse bouleau hurler grincements métal des chacals / quelqu'un dit les lotus sur le lac lancent leurs boutons / quelqu'un dit vivement l'odeur de vanille / quelqu'un cherche cannelle musc et vetiver dans un espace estampe verte / avion vroum en corps ennemi / quelqu'un demande si c'est la guerre / quelqu'un dit oui en ailleurs et le son arrive to day jusqu'ici / on entend un ange annoncer quelquechose en sonnaille cloches / avion vroum air joyeux / fringote mésange y va de ses mandibules / une araignée appelée épeire papale tricote un gilet après-balles / on prépare un festin dans la cuisine des dieux / quelqu'un dit une magique parole à l'oreille du cheval là-bas près de la grille et tout le non tourne oui / baleine échouée en renverse /

 


samedi 12 mai 2012

baleine paysage 132

 

7:08 jour soleil / ciel bleu dragée et nuages en petites hordes coton / quelqu'un dit que perte de quelque chose ce matin /  quelqu'un dit rien de perte ne se revient même si moquerie modèle merle flute 12 mai 2012  / avion vroume comme colère décolle txt / on entend pleurs d'enfants / épaule éblouissante console / quelqu'un chante à dire inexorable disparition ou implacable perdition ou rivière no return ou définitif c'est cuit ou quoi / quelqu'un dit langue se rebiffe ou quoi / violette refiorira / roucoul tourterelle hors torture de l'été / entrée de chat roux / pinson fringote ses notes roulées / on entend les deux notes secours du côté du noyer / patience roses anglaises en leur contenant / baleine échouée auprès d'écrire volatile /

 

vendredi 11 mai 2012

respondance de coeur / rebond à @christogrossi

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surprise que tu sois à alésia si proche de je suis à mouton-duvernet

- un kolinski tombe - 

me prend les pinceaux en vallée de l'amour station paternelle. la courroie de sacoche se défait, pas celle de hambourg, l'autre. je penche. qui quelqu'un me pince. denfert bientôt. sortir. 

qui une main me pince pas morte. atteindre sortie wagon  ligne porte d'orléans porte clignancourt. ramasser le kolinski poil fragile attention à la fleur. si je pouvais parler geindre crier murmurer bouche reste close. bientôt denfert.

je vois le bonnet dans tunnel. mes birkenstock n'y pourront rien changer. trouve pas ses noires lacées à écraser. le monde se tait, transporté. on va vers denfert. qui quelqu'un me pince. nos corps s'en mêlent.

 

train roule. bondit on dirait presque. bientôt denfert. j'entends comme  respondance de coeur. quelqu'un me parle. je lui offrande pinceau de martre. c'est toi.

tropisme, tropisme, attention à la marche en descendant du train.
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lisez lisez lisez christophe grossi
chez lui son blog : déboîtements
chez publie.net : dernières parutions
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baleine paysage 131

 

7:24 jour / épaule éblouissante déplace un peu son manteau blanc nuage / branches clairsemées tilleul font franges feuilles devant front du bois là-bas / le monde est vert / il a réajusté son manteau tobie / quelqu'un dit Rien ne dépérit, c’est moi qui m’éloigne, rassurons-nous. 11 avril 2012 / quelqu'un dit c'est truc chimique de plus / il pleut / quelqu'un dit il n'y a pas d'alcaloïdes de la pervenche / entrée de chat roux / quelqu'un dit je vagabonde / fenêtre ouverte sur jardin / quelqu'un dit : défragmenter l'ego avec  hirondelles / quelqu'un dit ça siffle martinets / il pleut / pinson fringote / roucoule touterelle au loin dans l'odeur délices terre mouillée / on voit merlette en toilette plumes sur ligne courbe souple branche tilleul / quelqu'un dit je fais lecture têtes couronnées de boucles vertes dans sommets grosses branches tilleul / quelqu'un dit c'est vous / il pleut / au jardin patience de roses anglaises dans leur emballage carton / pépiement moineaux / je marche dit quelqu'un là où ça ne marche plus / on devine vagabonde chemins voguer en vert paysage fleurs oiseaux chemins marteau-pique lirécrir soleil / avion vroum sa route couloir décolle / même humide manteau épaule éblouissante moove / brillent les gouttes / mésange vient bleue pas farouche à mangeoire balconnière / on entend secours sonore à trois notes / baleine échouée ruissellement /

 

 

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