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Archives du Semenoir de Maryse Hache

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mercredi 22 sep 2010

Douleur s'élance en noir et blanc


 

Douleur s'élance en noir et blanc

se couche sur les ailes osseuses

au bord du bassin et tend ses filets

 

Douleur vient en arrière

marée étale

brûle ses cartouches

et bientôt s'envole

 

enlacée à l'absence

 

 

demeure le poème


 

 

mardi 21 sep 2010

l'horreur du cri

 

 

 

l'horreur du cri

longtemps

au fond du bleu

 

et le miroir

 

dans les page et les pages

si l'on n'est pas morte d'ennui

 

et ça a été

à l'endroit de juillet

tas de sable

et vers de terre

 

dans la cour

les marronniers rimbaud

sonnent

à la volée

 

grillage

portail

bergère sous le noyer

l'eau de la mémoire

 

il est tard

pour les volets

le cirage et

les glaïeuls

 

la montre

s'élève du pantalon

 

vieillir

se disperse au bois

des églantines



 

 

texte écrit pour l'atelier d'écriture en ligne de pierre ménard

Abrutions, Patrick Watteau, Atelier de la Feugraie, 2002 Flammarion, 2009. 



et paru d'abord chez liminaire 

lundi 20 sep 2010

lire écouter voir : extraits de passée par ici et du semenoir, avec clémentine célarié

 

 

 

soirée lecture à deux voix

clémentine célarié et maryse hache

textes miens, extraits de passée par ici et du semenoir

 

buffet après la lecture

trio de jazz

et plus tard

ensemble rock

 

vendredi 1° octobre 201, à 20h30

détails ci-dessous pour venir et réserver

 

 

 

 

ATELIER PENNANEAC'H

www.atelier-pennaneach.com

9, allée des Rousselets

Parc d'activités des Vallières

77400 Thorigny-sur-Marne

 

Réservation nécessaire et indispensable (nb de places) :

par mail sur le semenoir

ou tél atelier penneneac'h 01 64 30 59 15



 

mardi 14 sep 2010

l'herbe se lève dru




l'herbe se lève dru

depuis ton en allé

et fermé

petit tiroir de bois

du moulin à café

 

tout ton tendre

à la poudre

et tes yeux bleus  cassés

 

paroles soupirs et pleurs

dans les pissenlits

 

 

#

soleil sur bouquets

horizontal sur jardin

c'est février sur  tombe

 

 

#

tes mains sont dans les miennes

mais plus que génétique

ta peau a disparu

 

 

#

ta musique repose

sur le mur aux roses

bleues de papier

 

 

 

 

 

texte écrit pour l'atelier d'écriture en ligne de pierre ménard

Éblouissements, Martine Broda, Flammarion, 2009. 



et paru d'abord chez liminaire 

 

 

 

 

lundi 13 sep 2010

si un jour


 

  si un jour

 

  l'électricité disparaît

  cache-toi dans ta mémoire

  et récite ce que tu sais

  par coeur

 

  si un jour

 

  les mites entrent dans les armoires

  jusqu'aux lamelles

  chante la lumière du présent

 

  si un jour

 

  tu ne sais plus

  jusqu'à son nom

  regarde sa couleur

 

  si un jour

 

  du fond des grandes fosses

  remonte un corail oublié

  dis-toi que profondeur

  n'est pas tombe

 

  si un jour

 

  l'anémone d'automne

  poussait dans tes cheveux

  peut-être alors la guerre

  s'arrêterait

 

  si un jour


  ta mandoline de rêve

  joue du tambourin

  bergères et gitanes

  feront farandole

 

 


 texte écrit pour l'atelier d'écriture en ligne de pierre ménard

Si un jour, Bernard Montini, Le bruit des autres, 2003. 


et paru d'abord chez liminaire 





samedi 11 sep 2010

elle va

 

 

elle va

en avant
en arrière

elle revient ici 
elle repart là-bas

passé 
présent-composé futur antérieur


simple passé

anémone du japon dans le coulis d'air


les marronniers fleuris de la cour du 112 s'installent au jardin du 9

l'ombre au 9 
glisse au bleu rimbaud du 112




septembre 2007

 

 

mercredi 08 sep 2010

cut-up #7 twitter #vasescommunicants

 

 

 

tout allait recommencer / le temps de s’ass(e)oir, / le recul avant de l’écrire / et parler de l'automne / langue

il faut bien commencer /dans une ville ou dans un livre / sous l'aile d'éclairs/ rien ne retient / nous ne reviendrons pas

 

 

son épicerie / grosses cerise craquantes / la mère lui explique / question d'excuses et de pardon / il est sorti du jardin

crient sans cesse / au fond d'un cirque impraticable / sans cri pas de pouvoir / une rumeur incessante qui déboule

 

 

se souvenir / en sort des éclairs / une parole de mon père / un silence d'enfant / écrire de la remembrance

faillite et abandon / relever les empreintes / fragments à relier / angoisse de faire sens /mots de l'enfance / luxe / écrire ailleurs

 

 

longs fleuves / ravins/séquoias/ rosée/ cervidés / singes/ nous courrions/ pénétrions dans les eaux / rassemblés / architectes des origines

du vent / venir lécher / la pluie/ raide du ciel/ les flaques / à l'abandon /une bête / au-dedans / perdre / enfin

 

 

mariage / le train/ attendre/ dessiner le manège/ un poème/ ma géographie/ voyage par désir / toscane/ suis calme/

un fantôme / ferait signe /cette fenêtre/ sur les voies / pièce invisible / les lignes, les obliques / un ami / sur ce pont

 

 

s'y perdre/ s'asseoir / les ondulations / l'odeur/ le creusement blanc/ nuages / la mer / manque son bras sur mes épaules

tasser un peu / les unes contre les autres / fenêtre à fenêtre/ les rires fusaient / la lumière même avait changé / ne passait plus

 

 

je marche / à Lisbonne/ vie de la jeunesse / chantiers / ports/ terrains vagues / Antunes / le vent/ il est passé

des voix / mon père / le monde est un cirque / je marche dans Lisbonne/ des voix / le vent / lui demande de lire / il lit

 

 

sous la peau / dans la terre / dans les livres/ rhizomes / travaux / musiques / couture/ mimosas / de l'entre-deux

de la beauté / et ça s'arrêterait / ferraille / hautes herbes / coule rivière / boue limon / heurts / bruyère / à tendre


 

 





d'abord publié sur twitter, un cut-up par texte


si vous souhaitez cherchez où s'est effectué le cut-up

c'est ici




 

 

 

 

 

 

#vasescommunicants 3 sept 2010 liste




terreau du cut-up #7 twitter

liste des participant #vasescommunicants vendredi 3 septembre 2010 


pierre ménard et christine jeanney 

joachim séné et jean prod'hom 

michel brosseau et christophe sanchez 

 kouki rossi et florence noël 

anne savelli et loran bart 

daniel bourrion et brigitte célerier 

anita navarrete berbe et piero cohen hadria

maryse hache et florence trocmé




vendredi 03 sep 2010

ces rhizomes, ces fractales, de florence trocmé #vases communicants


Ces rhizomes, ces fractales

De la semaison à l’induction, processus alchimiques, sous la peau, dans la terre de l’écriture et dans l’air, dans les livres et la parole, le flot des questions, le tremblé des réponses et ce fourmillement, travaux minuscules et herculéens – cela qui s’échange, rebondit, ricochet et cul-de-sac – monde de rhizomes et de fractales, ramifications incessantes, poussées des branches et des veines, ciel et marbre, mémoire d’une roche antique, fondu enchaîné des phrases et des souffles – en merveilleux nuages vont et chantent le grand air, la ritournelle et l’aria – musiques tues, musiques reprises, coutures et tricotages, tresses et paniers, les bras pleins de mimosas – le flux des dits et des non-dits, l’apparent et l’obscur, le haut et clair, l’à-tâtons et l’à peine et dans le sang, l’if, l’algue et la pervenche – ce qui là se construit avec une mesure de temps et une de songe, la chimère magnifique de l’entre-deux et le nous encore

 


 

Texte par Florence Trocmé (flotoir) qui invite mon texte à la hurle chez elle, dans le cadre du projet de vases communicants: le premier vendredi du mois, chacun écrit sur le blog d’un autre, à charge à chacun de préparer les mariages, les échanges, les invitations. Circulation horizontale pour produire des liens autrement… Ne pas écrire pour, mais écrire chez l’autre.



ai emprunté ce qui suit : la liste des participants chez liminaire
et j'ajoute 
pierre ménard et christine jeanney

D’autres vases communicants ce mois-ci (merci à Brigitte Célérier pour le travail de veille) : 

Joachim Séné et Jean Prod’hom

Michel Brosseau et Christophe Sanchez

Kouki Rossi et Florence Noël

Anita Navarrete Berbe et Piero Cohen Hadria

Maryse Hache et Florence Trocmé

Anne Savelli et Loran Bart

Daniel Bourrion et Brigitte Célérier





mardi 31 août 2010

cut-up #6

 

 

mise

 

au ventre

la peur à balafres

ne pas

tête tient

 

juste tu

ça finira

à plus jamais






in

voir catégorie cut-up #1



lundi 30 août 2010

cut-up #5


 


tu regardes

 

je voudrais debout simple

il a fallu s'arrêter

en bas, c'est le jour

 

calme dans la chambre

du ciel du ciel






in

voir catégorie cut-up #1

 

 

 

 

cut-up #4


 

 

 

 

 

suffit sa peine

et tes affaires seront bien rangées

 

si papa voyait

ses yeux qui pétillent au moment du coucher

 

elle a descendu la rampe

me saluant au passage

deviner ses cuisses

à la volée

de rêve

 

 

étroite responsabilité nos mémoires

une cicatrice pour l'année qui vient

ma révolution porte ton nom


 

 

 Cut-up p. 48 2T3P pierre ménard
 

 

 

 



in 

voir catégorie cut-up #1




cut-up #3


 

 

 

un catalogue de graines et le journal

qu'ils fassent rempart

le temps dehors

des gens que je ne vois pas

 

choisir de regarder par la fenêtre

fixer mes pieds sous le drap de coton

le temps n'es pas le même ici

qu'est-ce que tu deviens

 

c'est une question de réalisme

la lézarde se montre

vive comme un chat curieux






in

voir catégorie cut-up #1




cut-up #2


 

 

une infirmière

un docteur

feuilles d'acanthe et de fruits

 

vert Véronèse, mais très peu

blanc de titane

bruns et ocre rouge

rectangle blanc

 

mon père mort

c'est fini






in

voir catégorie cut-up#1


 

 

cut-up #1

 

 

 

nouvelle catégorie au semenoir : cut-up

 

une série de coupes dans les pages de textes que j'ai lus / un aléatoire chiffré : choisir dans les pages 27, 12, et 48 / si le texte est court et ne comprend pas de p. 27 ou 48, choisir les pages 2 (disparition du (7)) et _4 (disparition du (8)) / n'ajouter aucun autre mot ou image que ceux de l'auteur / écrire le texte en trois séquences

 

s'offrir un aléatoire d'écriture via la lecture

 

je voyage sur les terres d'autrui (sans doute savent-elles quelque chose de moi)

et en écris ma lecture

 

tente une liberté buissonnière 

 

 

 

 



acquis

 

toujours palpite

une fille

torpille

des algues au bout des doigts

 

une fleur dans ses larmes

enflamme le trottoir






in

 

 

 

 

lundi 23 août 2010

enregistrement lecture clémentine célarié/maryse hache

Lecture clémentine célarié:maryse hache 17 juillet 2010_S_2010_08_23





vendredi 20 août 2010

duo aléatoire mhk 11



une proposition, à rendez-vous mensuel, de duo d'écriture, l'une avec lettre l'autre avec dessin / peinture

 

chacune de son côté, un jour fixé d'avance, une fois par mois, écritdessinepeint

puis les deux écritures sont réunies et publiées telles quelles sans rectifications ni ajouts dans l'inconnu du côte à côte

 

le semenoir accueille, en cette aventure, michelle kruithof

 

ça s'appelle duo aléatoire mhk

 

voici donc le onzième duo

 

  

 

Réjouis-toi, délecte-toi, que ta douleur s’en aille, ne sois pas triste. Viendrons-nous encore une autre fois sur terre ? Seulement un court instant nous sont prêtés les fleurs et les chants yehuaya de dieu, o ohuaya 

in Les Fleurs de l'Intérieur du Ciel, Chants des anciens Mexicains, trad. Patrick Saurin, ed. José Corti 

cueilli chez arnaud maïsetti

http://www.oeuvresouvertes.net/spip.php?article482

 

 

  

dans l'air déjà quelques feuilles

bientôt leur tapis brun et ocre

dans la rumeur de leur odeur

recroqueville et métamorphose 

pâle le rose hortensia

les ombelles inclinées

le noir violet des mûres

le noir des cerises du laurier

 

réjouis-toi

bientôt le chant du printemps



MK 11 duo d'aout_S 450x450
 michelle kruithof

 

 

 

 

mardi 17 août 2010

l'image s'efface depuis ca 1870

 

 

 

l'image s'efface depuis ca 1870 / elle se découvre cent quarante ans plus tard

elle nous regarde encore

 

 

dans des remuements d'albums une famille paraît

 

 

 

hésitation sur l'identité de l'enfant au centre du premier plan, me semble que les cheveux seraient plus longs s'il était une fille, et que le photographe lui aurait proposé une poupée / ai vu aussi sur les photos de ces années-là des garçonnets tout jeunes et en jupe ou robe

parie pour un garçon

 

 

après recherches recoupements et comparaisons

déduit : parents et frères de léonie

 

 

 

 

 Famille de léonie
 


 

 

 

à l'occasion de cette découverte je remonte de la fosse cet extrait d'un texte publié en mai http://semenoir.typepad.fr/semenoir/2010/05/la-mère-de-ma-mère-sappelait-blanche.html :

 

la mère du père de mon père s'appelait léonie
sur le chemin de la vie
elle fabriquait neuf enfants
elle a été tuée par la mort dans sa maison de boulogne-sur-mer
et je lui tisse une écriture
linge de coquillages
pour vous le dire
et je vais allumer une bougie
qui donne lumière sur son pas de calais

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Léonie et son père_S
 

 

 

le père de la mère du père de mon père

et sa fille léonie

 

 

 

 

 

regard dans la vibration des âges antérieurs jusqu'au pâle sépia de la cinquième génération



 

que le ciel qui poudroie

 

 

 

 

que le soleil qui poudroie

 

dans les livres

dans les amours

dans les ciels et les nuages

 

que l'herbe qui verdoie

 

dans l'aile de la mésange

 

que le soleil qui poudroie

 

dans la rivière

dans les mandarines d'hier

dans les fleurs des marronniers

 

que l'herbe qui verdoie

 

dans le vol de libellule

 

que le soleil qui poudroie


dans le thym et le romarin

 


pivoine écureuil

sur l'épaule 

 

sur la joue du bonheur

je n'ai rien vu venir

 

 

 

j'en aurai fait quoi

 

 

mardi 10 août 2010



samedi 14 août 2010

journal temps #7




2T3M

continue samedi 31 juillet 2010 la lecture sur sony reader du texte de pierre ménard publié chez publie.net Deux temps trois mouvements

 

 

 

"Les filles se couchent hier au soir. "  108 de 575

 

 

un air de berlioz jette ses roses dans une voix

 

hier au soir

les filles se couchent dans leur lit gigogne

 

un regard s'hypnotise sur le mur des bergères au papier peint

sur les dessins du couvre-pied

et sur la porte du placard rose

 

les tambourins veillent

la peur du noir

 

un regard s'hypnotise

dans les rais de lumière à persiennes

et leur manège sur les murs

 

des oreilles entendent siffler le néon

sur la grande armoire à glace

 

ils pensent qu'hier au soir les filles s'endorment

 

 

hier est du présent



jeudi 12 août 2010

journal temps #6

 

 

2T3M

continue mercredi 28 juillet 2010 la lecture sur sony reader du texte de pierre ménard publié chez publie.net deux temps trois mouvements

 

[… son parfum à mes narines. Shalimar.  Quelques goutttes de vanille de synthèse dans un flacon, juste pour voir. La vanille devient troublante (… ) 75 de 575

 

shalimar vol de nuit mitsouko jicky équipage diorissimo eau sauvage habanita femme rive gauche habit rouge paris nahema premier amour héliotrope vétyver cuir de russie

 

note de tête note de cœur note de fond

 

eau de cologne gellé frères dont une grande-mère dépose quelques gouttes sur un mouchoir au moment du baiser de bonne nuit

 

l'extase énigmatique des senteurs

 

musc ambre eau de violette  patchouli

 

 

 

 

 

et c'est irrépressible

des lamelles de mémoire s'entrouvrent

et laissent filtrer

 

Il est des parfums frais comme des chairs d'enfants

Doux comme les hautbois, verts comme les prairies

— Et d'autres corrompus, riches et triomphants,

 

Ayant l'expansion des choses infinies,

Comme l'ambre, le musc le benjoin et l'encens,

Qui chantent les transports de l'esprit et des sens

 

 

et c'est dans ma bibliothèque publie.net que je vais vérifier

 

ça peut facilement être dans la vôtre :

publie.net

http://www.publie.net/fr/ebook/9782814501508/les-fleurs-du-mal


du mimosa sur l'épaule

 

 

 

 

samedi 07 août 2010

ronde de blogs e-lire #3




lus le vendredi 6 août

 

sur ordinateur dans bureau

philippe de jonckheere /désordre.net

http://www.desordre.net/blog/?debut=2010-07-25#2575

relis le vendredi 30 juillet qui récapitule tout ce que j'ai lu au fur et à mesure de la publication

via google reader

 

 

sur ipod dans jardin (avec difficulté)

arnaud maïsetti /arnaudmaisetti.net

http://www.arnaudmaisetti.net/spip/spip.php?article426

Perspective stream_Jérémie Szpriglas

dans le cadre des vases communicants

via google reader

le tweete

 

quitte le jardin (les ondes passent très mal)

pour ouvrir le lien vers l'autre vase

donc sur ordinateur dans bureau

jérémie szpriglas / inacheve.net

et lire le texte d'arnaud maïsetti : Inachever le jour

http://www.inacheve.net/spip.php?article327

via arnaudmaisetti.net

le tweete

 

sur ordinateur dans bureau

arnaud maïsetti / arnaudmaisetti.net

http://arnaudmaisetti.net/spip/spip.php?article403

Voix, de quels fonds venues

depuis google reader

je le tweete

 

et je cueille

« Dessinez sans intention particulière, griffonnez machinalement, il apparaît presque toujours sur le papier des visages. Menant une excessive vie faciale, on est aussi dans une perpétuelle fièvre du visage. Dès que je prends un crayon, un pinceau, il m´en vient sur le papier, les uns après les autres, dix, quinze, vingt. Et sauvages la plupart. Est-ce moi tous ces visages ? Sont-ce d´autres ? De quels fonds venus ? » 
Henri Michaux, Passages

 

 

sur ordinateur dans bureau

remue.net

http://remue.net/spip.php?article3748

comme la mer — mais en mieux par guénaël boutouillet

via google reader

je le tweete

 

je cueille

« Comment l’écriture peut s’y prendre pour prendre en charge tout un espace, un lieu, c’est tout l’enjeu de la description. »

 

« Une manière de tout décrire de ce qu’on voit, de ce qui est apparent à saisir, et sans se situer jamais dans la psychologie on peut aller très loin dans ces sensations. / Toute émotion intérieure peut avoir une trace physiologique, même infime, même difficilement perceptible – et ça l’écriture peut l’appréhender, et permettre alors beaucoup, même avec lyrisme / L’idée c’est de capter de la vie. »

 

« Nos corps sont nos messagers et nos porte-paroles. »

 

sur ipod dans chambre

jean prod'hom Les marges.net »

A quoi bon reprendre le train en marche

http://www.lesmarges.net/files/23240cae01aa7a9061ac6695f26139ff-1017.html

via google reader

je le tweete

 

je cueille

"Se méfier comme de la peste du défilé ordonné de ce qui est à faire et lever la tête."

 

 

 

vendredi 06 août 2010

ronde de blogs, e-lire #2

 

 

 lus le mercredi 4 août


 

sur ordinateur de bureau

bits.blogs.nytimes

computers prohibition in some places http://nyti.ms/9RO0Uq (via @ebouquin) #nytimes

via twitter @ebouqin qui retweete @karlpro

 

sur ordinateur dans bureau

nicolas dickner / voir ça

Borges, Perec & Calvino en TGV par @nicolasdickner http://bit.ly/bETLB0 

via twitter @fbon

 

 

sur ordinateur dans bureau

publie.net

viens de finir lecture roman de JP Suaudeau

http://www.publie.net/fr/ebook/9782814503243/femme-%C3%A0-la-nature-morte 

texte impressionnant

via twitter @cjeanney

 

 

sur ordinateur dans bureau

pierre ménard / liminaire

[À lire ou relire sur Liminaire] Le droit à l’éphémère http://bit.ly/b6bBUE 

via twitter @liminaire

je retweete avec "Tourne la tête comme le monde."

 

 

sur ordinateur dans bureau

anne savelli / athanorster

passe un jour d'avril à Béthune : http://www.danslavillehaute.net/2010/08/jeudi-22-avril-dans-le-paris-bethune/

via twitter @athanorster

dans son texte elle propose un  lien vers http://www.helejules.fr/ 

travail sur la jouissance et la toile de Jouy

je l'ouvre


  

sur ordinateur dans bureau

florence trocmé / poezibao

Le Buffre de Caroline Sagot-Duvauroux (par Antoine Emaz) http://bit.ly/a4zNZ3

via twitter @poezibao

je retweete

 

 

sur ordinateur dans bureau

florence trocmé / poezibao

Anthologie permanente : Lorand Gaspar http://bit.ly/90MlxF

via twitter @poezibao

je cueille

Ce qui est. Feuille, caillou, rivière, abeille. Une poudre levée dans le vent d’un pas. Dans la lumière et dans la nuit. Mon indissoluble parenté. La bouche, ici et maintenant et toujours. Linge qui sèche dans l’étendue. Un rien limpide dans la figure que je devine, et dans sa dispersion. 
Lorand Gaspar, Feuilles d’observation, Gallimard, 1986, p. 101

et je retweete avec la première phrase "Ce qui est. Feuille, caillou, rivière, abeille."

 

 

sur ordinateur dans bureau

laurent margantin / œuvresouvertes

lire-relire "Les Francais sont un peuple extrêmement policé" (dit Reger) http://www.oeuvresouvertes.net/spip.php?article480

via twitter @oeuversouvertes

et je RT (retweete)

 

 

sur ordinateur dans bureau

daniel bourrion / face-terres

'Beaucoup de nous sont morts' sur Face Terres => http://tinyurl.com/2aplkl7 (et le texte tel qu'il s'écrit)

via twitter @brigetoun

 

 

sur ordinateur dans bureau

françois bon /tierslivre

Devant le vide, yeux écarquillés dans l'insomnie, quand tout bascule: écrire?

twitter @fbon

 


sur ordinateur de bureau 

isabelle butterlin / yzabel 2046 / aedificavit

Été (détail) http://twitpic.com/2bbs35

twitter @_IButterlin

 

 

sur ordinateur dans bureau

françois bon /tierslivre

Tu avais beau le leur dire: "Roman est mort! Roman est mort!" http://twitpic.com/2bbs08

twitter @fbon

 

 

sur ordinateur dans bureau

isabelle butterlin / yzabel 2046 / aedificavit

Été (détail) http://twitpic.com/2bbrnf

via twitter @_IButterlin

 

 

sur ordinateur dans bureau

françois bon /tierslivre

Et notre propre visage pour l'inscrire dans la pierre, il fallait le marbre le plus noir. http://twitpic.com/2bbqhl

twitter @fbon

 

 

sur ordinateur dans bureau

françois bon /tierslivre

On avançait dans un pays de crânes et de vent. Les mots se ramassent dans la terre. http://twitpic.com/2bbom5

twitter @fbon

 

 

sur ordinateur dans bureau

françois bon /tierslivre

Dans ce monde dedans où nous rampons, les livres parlent. Ce sont les bonimenteurs et les marionnettes qu'on met sur les étagères. 

twitter @fbon

 

 

sur ordinateur dans bureau

françois bon /tierslivre

Attendre assez de silence pour qu'elle lève, la musique du dedans. Et tant pis qu'alors tu en trembles.

twitter @fbon

 

 

sur ordinateur dans bureau

françois bon /tierslivre

Ramper dans sa propre tête : poussière, oui, vieux meubles - mais de musique rien. Partir dans le noir qui vient.

twitter @fbon

 

 

sur ordinateur dans bureau

françois bon /tierslivre

Est traversé d'horreurs faibles, trop faibles encore pour faire des horreurs écrites.

twitter @fbon

 

 

sur ordinateur dans bureau

pierre ménard / liminaire

Le jeu et le rire est le seul projet valable pour l’homme http://bit.ly/aDXnhH

via twitter @liminaire

 

 

sur ordinateur dans bureau

correcteurs / langue sauce piquante

http://correcteurs.blog.lemonde.fr/2010/08/03/div-rog-clam-et-sus-fantaisie-typo-graphique/#xtor=RSS-3208  : savoureux jargon de typographes

via twitter @poezibao

 

 

sur ordinateur dans bureau

urbain trop urbain / Claire Dutrait Matthieu Duperrex

Mon Vieux Père: http://bit.ly/cBdtcZ  via @addthis

via twitter @brigetoun

 

 

sur ordinateur dans bureau

pierre ménard / liminaire

L'attention flottante sur Liminaire http://bit.ly/akSrNn

via @liminaire

 

 

sur ordinateur bureau

florence trocmé / flotoir

Extension du domaine des plaies http://bit.ly/ca3tJz

via twitter @poezibao

 

 

sur ordinateur bureau

cécile portier / petite racine

http://bit.ly/ca7jTX aime beaucoup la série sur les mains de @cecileportier, alias petite racine, et plus encore la démarche

via twitter @poezibao

 

 

 

mercredi 04 août 2010

ronde de blogs, e-lire #1



je liste les blogs ouverts et textes lus

 

l'ordre est, à peu près, chronologique et décroissant selon l'empilement dans la fosse à bitume

(article de février 2007 internet ou la fosse à bitume là :  http://www.tierslivre.net/spip/spip.php?article749 

 

manière de repérer comment, où, quoi, par quel chemin, se fait ma lecture électronique dans blogs et sites

 

faudrait peut-êter que le titre mentionne site

 

les noms en gras sont ceux de qui écrit suivi du nom du blog

le lien conduit au texte lu

 

 

 

lus le 2 août 2010

 

 

sur ordinateur dans bureau

pierre ménard/ liminaire

Atelier d'écriture rétroactif : Ma langue (I. Carrés), Christophe Tarkos, Al Dante, Niok, 2000 http://bit.ly/bxQ9VB 

via twitter @liminaire

 

sur ordinateur dans bureau

florence trocmé /flotoir

le crabe

http://poezibao.typepad.com/flotoir/2010/08/petit-crabe.html 

via twitter @poezibao

je retweete

RT @Poezibao: Petit crabe http://bit.ly/d0OdAH ....là où rien ne se joue" fors la vie.

 

 

sur ordinateur dans bureau

florence trocmé/ poezibao

"Un petit garçon un peu silencieux", d'Amandine Marembert (par Antoine Emaz) http://bit.ly/dBAKNH 

via twitter @poezibao

 

 

sur ordinateur dans bureau

florence trocmé/ poezibao

Anthologie permanente : Nelly Sachs http://bit.ly/9yW0wY 

via twitter @poezibao

 

 

sur ordinateur dans bureau

kathie durand / de minette à ferraille

manouches http://www.minetteaferraille.net/index.php?post/2010/manouches 

via twitter @brigetoun

 

 

sur ipod dans chambre

nathanaël gobenceaux / notes&parses

Cette semaine à saché : http://noteseparses.wordpress.com/2010/08/01/cette-semaine-a-sache-2/ 

via twitter @brigetoun

 

 

sur ordinateur dans bureau

gilda fiermonte /traces et trajets

Micro-mystère urbain - numéro 2 - http://bit.ly/9Yj4LS 

la sonnette

via twitter @gilda_f

 

 

sur ordinateur dans bureau

gilda fiermonte / traces et trajets

Micro-mystère urbain - numéro 1 - http://gilda.typepad.com/traces_et_trajets/2010/08/micromyst%C3%A8re-urbain-num%C3%A9ro-1-.html 

via twitter @gilda_f

cueillette : "En toute logique les maisons auraient dû imposer leurs limites aux immeubles ultérieurs et non l'inverse."

 

 

sur ordinateur dans bureau

pierre ménard / liminaire

Comment restituer quelque chose du temps, non pas le temps perdu mais tout ce qui se passe et tout ce qui s’est passé ? http://bit.ly/d6ZEER 

via tweeter @liminaire

 

 

sur ipod dans chambre

remue.net : Alain Subilia | To be a carillonneur 7, fin du Portrait géomantique du GI : http://remue.net/spip.php?article3766=

via twitter @remuenet

le retweete

 

 

sur ipod dans chambre

thomas vinau / etc-iste

etc-iste : La planche de mon bureau http://bit.ly/9JOqqh

via twitter @brigetoun

 

 

sur ordinateur dans bureau

laurent margantin /oeuvres ouvertes

"La rentrée littéraire est une extinction de la littérature" (dit Reger)

http://www.oeuvresouvertes.net/spip.php?article491

via twitter @oeuvresouvertes 




dimanche 01 août 2010

ronde de nouveaux blogs #1

 

 

 

je lis sur twitter ce tweet de béatrice rilos (@brilos) que je "suis" selon la formule consacrée _follow et non be_

 

2 blogs en vitrine aujourd'hui : "Séries" de Sarah Cillaire + "The one shot mi" de Candice Nguyen http://tinyurl.com/26uk7ds

 

 

et le lien de ce tweet renvoie à son blog erratique

 

 

et j'ai envie de faire un peu comme elle

 

 

j'ouvre une rubrique : ronde de blogs" et répertorie les blogs que je découvre et que je lis

 

quelque chose qui aurait à voir avec les registres chez François Bon et son tierslivre.net

 

 

 

hier soir, je découvre, mais ai déjà oublié par quel chemin

 

1. Myriam Laffont via les Clins d'œil  # Frida [Kahlo] et Louise [Bourgeois]

je me promène, je lis, je lis, je lis toutes les chroniques berlinoises

ce matin je me balade dans les images, les récits photos, les encres peintures, babioles

 

bien sûr j'ai installé l'adresse dans Google Reader, où je dépose les fils rss

 

et j'ai tweeté l'adresse 23:10, dixit tweeter,

 

anne savelli (@athanorster) l'a repérée et me l'a dit, il était 00:35

 

@marysehache Belle découverte que ces "chroniques berlinoises" que je viens de lire d'une traite...

 

 

 

2. grâce à @KMS (Kill me Sarah), relayé par pierre ménard (@liminaire) en ces termes sur twitter

 

Vous devriez lire (mais aussi écouter) Felicia Atkinson http://lowfifelicia.blogspot.com/

 


ai découvert cette felicia-là

dont j'ai installé aussi l'adresse dans google reader

 

en ai profité pour faire un tour chez KMS et ai bien aimé écouter miles davis, extrait de l'album Ascenseur pour l'échafaud

 

 

résumons-nous

ou la même chose

en plus court

 

blogs découverts :

1.      Myriam Laffont

2.      Felicia Atkinson

 

 

 

 

et pour ne pas finir

pour ne pas en finir

bien que le site je le connaisse et le lise, pas d'aujourd'hui ni d'hier mais de plus longtemps

 

tierslivre.net Maison de la nature (gitans en Indre-et-Loire)


 

relayé à l'instant par @msonnet sur twitter

 

lire les mots ajoutés tout en bas par Claude Favre http://tinyurl.com/2uumey7 (et les autres si pas lus)




samedi 31 juil 2010

duo aléatoire mhk 10

 

 

 

une proposition, à rendez-vous mensuel, de duo d'écriture, l'une avec lettre l'autre avec dessin / peinture

 

chacune de son côté, un jour fixé d'avance, une fois par mois, écritdessinepeint

puis les deux écritures sont réunies et publiées telles quelles sans rectifications ni ajouts dans l'inconnu du côte à côte

 

le semenoir accueille, en cette aventure, michelle kruithof

 

ça s'appelle duo aléatoire mhk

 

voici donc le dixième duo

 

 

 

 

 

parfum fort des sauges

sur le bord de la garrigue ou au jardin

éclat d'une soudaine ivresse des sens

 

fleurs veloutées vert d'eau et bleu violet

 

d'où viennent-elles

où vont-elles

pour fabriquer ce charme

pour offrir ce voyage

 

quel mélange

romarin et camphre

encens

vétiver

 

 

avec quelle chimie

cette chimère de bonheur

 


 

MK 30 juillet 2010 450x450
michelle kruithof




 

mercredi 28 juil 2010

journal temps#5

 

 

2T3M

continue dimanche 25 juillet 2010 la lecture sur sony reader du texte de pierre ménard publié chez publie.net deux temps trois mouvements

 

Dans chaque geste d'aujourd'hui retrouver ceux d'hier 65 de 575

 

où vont les gestes d'hier que nous allions les débusquer

où la main tendre sur la peau

où le corps se couchant au sol dans ta lumière

 

où la manière qu'il avait de croiser les jambes assis dans son grand fauteuil

où ses mains avec la pince brucelle devant la loupe et la lampe

 

les gestes d'hier sont installés dans des interstices sensibles que le temps réveille au gré de mots d'images de parfum ou de fleurs

 

la lune s'installe au ciel de la nuit et sur le jardin

 

la liseuse et son encre électronique sous la lumière de la lampe

 

déjà presque minuit et son silence sur le jardin

 

Dégoûté à force d'écoute. On voudrait faire le vide. Ne plus rien entendre comme on peut fermer les yeux. 66 de 575

 

cruauté des sens

impossibilité de s'en abstraire

 

ne plus rien sentir

cette odeur tu ne peux pas ne pas la respirer

le haut-le-cœur est irrépressible

cela t'insupporte jusqu'aux pleurs

comment t'échapper

 

cela rappelle un autre jour plus ancien

 

ce jour-là tu l'avais sentie depuis le rez-de-chaussée

lorsque tu es arrivée au palier et que tu as sonné et que la porte s'est ouverte

tu as su que l'odeur venait de l'appartement

tu as dit du haut de tes huit neuf ans et avec force ton dégôut pour cette odeur-là

l'odeur de choux-fleur cuit

et tu n'as pas pu entrer 

tu es partie en courant

 

la lune poursuit sa course et sa brillance dans le bleu

le silence s'étale sur le jardin

 

l'avenir choisira les pages qu'il préfère 68 de 573



journal temps#4

 

 

 



lire lire encore écrire le temps

 

ce texte-là @liminaire en lecture le 25 juillet 2010

 

l'œil du ciel est blanc sur le jardin

 

promenade lecture sur lucarne en plein pixels dans promenades géolocalisées depuis chambre et fenêtre ouverte sur le tilleul en vallée de Chevreuse

 

images et textes d'une promenade parisienne, de pierre ménard, repérée sur carte, trajet menant du 12° au I0°

 

la carte est estampillée google donnée cartographiques ©2010

 

pas IGN institut géographique français réalisateur des cartes géographiques et grand client de feu le marchand des Arts et des Techniques qui lui fournissait pinceaux de martre kolinski pour les dessiner

 

bruit d'avion d'est en ouest

 

Sous l'accumulation hasardeuse des vestiges de soi piétonne le temps avec barrières ondulées couleur vert pré (dirait la palette des couleurs Talens ou Lefranc chez le même marchand)

 

un autre bruit d'avion traverse le blanc du ciel

 

regarde le bel avion, il part pour l'amérique disait-elle, et la petite fille applaudissait

 

Dans la marche, une phrase, parfum qui répond aux couleurs qui répondent aux sons qui répondent aux parfums, dans un livre qui a les dimensions du voyage à venir

 

image : immeuble en contre-plongée aux allures de navire

 

"Comme de longs échos qui de loin se confondent/Dans une ténébreuse et profonde unité"

 

toujours un mot saute sur une phrase qui plonge dans une histoire qui offre un parfum frais qui fait chanter des hautbois

 

la marche des mots dans la tête le rythme de leurs vestiges palimpseste de nos vies

 

un avion invisible passe encore

tu vois les feuilles du tilleul

puis tu regardes l'arbre de l'image les nuages le ciel bleu la dentelure des fenêtres en chien assis

 

"songe à la douceur d'aller là-bas vivre ensemble aimer à loisir aimer et mourir au pays qui te ressemble"

 

il marche il phototographie il marche il photographie il écrit

 

je lis j'écris

j'écrilis

je liécris

 

Qu'avons-nous fait de nous? en traversant le boulevard voltaire

 

entendons-nous les voix de ceux qui se sont tus, tous les allongés au jardin des morts, un peu plus loin à l'est, fantômes au père lachaise

 

un jour là-bas pierre overney

 

qu'a fait le temps de nous

 

un avion gronde au ciel

 

le corps travaille

 

image : elles tournent le dos, nuque offerte

 

regarder ailleurs anywhere pourvu que demeurer in the world

 

la lumière d'une fenêtre devra briller davantage que le soleil

 

ce que je dois aux fenêtres est immense




dimanche 25 juil 2010

la rivière

 

 

texte écrit pour l'atelier d'écriture en ligne de pierre ménard

Liquide, Philippe Annocque, Quidam Éditeur, 2009.

et paru d'abord chez liminaire le 22 juillet

 

 

 

 

la rivière jouait son bruit d'eau courante avec cailloux effleurés

 

il avait assujetti la bouteille de gewurz à une ficelle et l'avait plongée dans l'eau et sa fraîcheur. un pâté de campagne aussi, au sec dans un sac en plastique

 

la vie coulait dans les vacances

 

il se tenait dedans comme il pouvait

 

l'eau des fleurs commençait à sentir le croupi mais il était loin de la maison

 

le fil de pêche la canne à pêche dans son étui de toile de lin et quelques hameçons attendaient l'heure de l'eau

 

bientôt la salée du bassin d'arcachon et le départ à la fraîche dans la barque

 

s'éloigner un moment de la vie qui prend déjà l'eau et il écope il écope, c'est sa force de tendre

 

une année de mer et de bretagne le chabadabada des essuie-glace il pleut sur un homme et une femme

 

les crevettes grises les tourteaux il les prépare pour sa femme et ses filles

 

pas de réfrigérateur dans cet appartement là-bas mais un garde-manger

 

pas de baignoire ni de douche mais un tub gris qui recueille l'eau versée sur les épaules de ses fllles; c'est l'heure de la grande toilette dans le cabinet de toilette, eau chaude eau froide eau mitigée; c'est l'heure de l'ablution du bonheur asperges me

 

le bassin ses eaux d'urine et d'excréments

 

à quel moment le vin a-t-il tourné au vinaigre, à quel moment est-il devenu indispensable à l'infortune

 

il nage il nage loin vers l'horizon il s'amuse dans les vagues il se repose le temps d'une vague lui vient l'envie de nager nager nager abandonner la rive il nage

 

elles pataugent dans des petites flaques tièdes un instant il retourne la tête il voit leur foulard coloré il revient et nage vers la plage

 

la baignoire c'est plus tard; la sabot d'abord jusqu'à la dernière, dans une salle aseptique ou aseptisée, celle en zinc avec une porte, secourable aux corps trop fatigués pour enjamber

 

quand a-t-il eu l'idée du bassin d'arcachon plutôt que la bretagne habituelle

 

au bord de la rivière il ne sait pas que le zinc dernier sans gewurz viendra à la place de la faïence offrir la dernière baignade

 

bateau sur l'eau la rivière est tombée dans l'eau




 

samedi 24 juil 2010

nous avons les bras pleins de fleurs




nous avons les bras pleins de fleurs

mimosas de tant d’années

dit ingeborg b

Sol avec pétales_mh_4309
 


 

 

tout en ce monde et dans les autres dépend de notre lecture

dit hélène c

Sol avec pétales_mh_4310
 

 

 

 

"vient de fermer ses yeux outremer à 63 ans, vaincu par le cancer"

se lit dans un magazine

Sol avec pétales_mh_4311
  

 


 d'autres liraient

Sol avec pétales_mh_4312
 


 

il n'y a pas de victoire du cancer sur la personne qui meurt

il n'y a pas de guerre entre celui qui est malade et la maladie

il n'y a pas de défaite de celui qui meurt de la maladie

il n'y a pas de vainqueurs

il n'y a pas de vaincus

il n'y a pas de capitulation

 

ou alors

 

Sol avec pétales_mh_4313
 

on est toujours déjà vaincue par la mort

parce qu'on est du vivant

 

et

il y a du vivant

il y a de la mort

 

 


 

Sol avec pétales_mh_4314
 
 

il y a du verdict

il y a de la lutte

il y a du secret

il y a de la violence

il ya de la tendresse

il y a de la parole docile

il y a du consentement

il y a de la tempérance

il y a de la patience

il y a de la dégradation

il y a de la parole décideuse

il y a de l'obstination

il y a de la circonspection

il y a de la force

il y a de l'horizontal

il y a de la persévérance

il y a de la honte

il y a de la pensée

 



Sol avec pétales_mh_4315
 

il y a de la pensée

 

 

 

il y a du paensement du paensement


 

 

 

Sol avec pétales_mh_4316
 

il y a de la tuerie

il y a de la dévoration

il y a de la consomption

il y a de la destruction

il y a de l'épuisement

 

il y a du stehen

la rose est sans pourquoi

 


Sol avec pétales_mh_4309
 

il y a du sang

il y a de la mort

il y a de la dignité

il y a de la souffrance

 

 



il y a de l'humble

Sol avec pétales_mh_4310
 

 

 

 



Sol avec pétales_mh_4311
 

il y a de l'aventure

il y a de la nudité

il y a du courage

il y a de la constance

il y a de la dérive

 

 

 

il y a charon

Sol avec pétales_mh_4311
 


 

 


Sol avec pétales_mh_4312
 

il y a du fleuve

il y a du désir

il y a du sordide

il y a de l'exaltation

il y a de l'effondrement

 

 

Sol avec pétales_mh_4313
 

il y a de la lecture

il y a de l'écriture

il y a de la lecture

 

il y a de l'ébranlement

 

il y a un flot de questions

 



Sol avec pétales_mh_4314
 

il y a la réponse des guépards

il y a la réponse des orties

il y a la réponse du lilas

il y a la réponse des guêpes

 

 

 

en avoir ou pas

Eddie: Say, was you ever bit by a dead bee?


 

 

 

il y a la mort due

Sol avec pétales_mh_4315
 

 

 

 

 

 

 

 

Sol avec pétales_mh_4316
 

il y a le nous encore







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