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sous le texte bleu visible un autre texte existe
une vie bleue offre des espaces ensommeillés
derrière la surface rigide un volume souple
.
21 février 2012
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pas à pas pluie aprés soleil froid ou soleil
sa forme s'altère se chiffonne se froisse
même usée elle tient encore la place
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21 février 2012
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bientôt le miroir habitué à son image ne la reconnaîtra plus
quelqu'un dira pourquoi garder cette forme défaite
seuls les oiseaux de passage en voudront
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21 février 2012
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sous le texte bleu visible un autre texte existe
une vie bleue offre des espaces ensommeillés
derrière la surface rigide un volume souple
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21 février 2012
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pas à pas pluie aprés soleil froid ou soleil
sa forme s'altère se chiffonne se froisse
même usée elle tient encore la place
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21 février 2012
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bientôt le miroir habitué à son image ne la reconnaîtra plus
quelqu'un dira pourquoi garder cette forme défaite
seuls les oiseaux de passage en voudront
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21 février 2012
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puis, au fond du jardin, des travaux ont été réalisés. découvre deux vieilles portes dégondées, l'une adossée contre façade du bâtiment, l'autre contre le pignon. un peu colère. pourquoi n'a-t-elle a pas été jetée à la décharge. pourquoi n'avoir pas fait place nette. colère. sors l'iPhone, toujours de la promenade au jardin et partout ailleurs. et ai photographié comme pour marquer la négligence, rendre l'oubliable inoubliable
Un inoubliable est très oubliable. Au moment où il se produit, je le sens, c'est une sensation comparable à l'état qui suit le rêve : je dois le noter sur le vif, ou je note ou il disparaît. C'est la même chose de la vie éveillée : si je ne fais pas le geste actif de nommer ce que je sens, la "chose" n'existe pas. À ce moment là le mimosa va à la poubelle. Mais je le nomme parce que je le sens. Je sens le parfum du mimosa parler. Je sens la vie. J'entends son pas.
et la photographie offre sans doute ce que n'aurai pas vu sans elle. colère est tombée. ai vu les deux lettres CD typo, et soudain le passé parlait. c'était la porte du passé, les couleurs du passé, les journaux du passé, le verrou du passé, le calfeutrage du passé, la vie des passages du passé, redonné là, dans ce petit espace presque clos où respire le souffle des autrefois
.
reviendrai
.
suis revenue
.
il avait plu. l'eau avait défait des assemblages de planches, des embourrages de journal. ça s'effritait. les strates se décomposaient. plus je multipliais les gros plans détails, plus la porte proprement dite disparaissait abandonnait sa forme jointoyée et laissait place à quelquechose de plus abstrait, comme tout petit espace en tableaux de masaccio. détails de donatello, de ghirlandaio. à tel point que l'oeil derrière l'iPhone, pensais, tu pourrais travailler collage ou peinture à partir de ces photos détails
.
assiste au changement des apparences sous le joug du temps, de la suite des jours et des nuits, de la succession de soleil et pluie, du froid et chaud
.
n'échappe pas à la fascination de ce qui s'amenuise, à la fascination des matières, à la fascination des couleurs
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reviens dès que je peux au fond du jardin saluer porte bleue CD et porte e en route vers une autre forme, et prendre une photo
.
il y a le rouge, le bleu, le vert, le jaune du papier journal, le noir charbon
le texte en italique est de Helène Cixous, in L'amour, le loup et autres remords
puis, au fond du jardin, des travaux ont été réalisés. découvre deux vieilles portes dégondées, l'une adossée contre façade du bâtiment, l'autre contre le pignon. un peu colère. pourquoi n'a-t-elle a pas été jetée à la décharge. pourquoi n'avoir pas fait place nette. colère. sors l'iPhone, toujours de la promenade au jardin et partout ailleurs. et ai photographié comme pour marquer la négligence, rendre l'oubliable inoubliable
Un inoubliable est très oubliable. Au moment où il se produit, je le sens, c'est une sensation comparable à l'état qui suit le rêve : je dois le noter sur le vif, ou je note ou il disparaît. C'est la même chose de la vie éveillée : si je ne fais pas le geste actif de nommer ce que je sens, la "chose" n'existe pas. À ce moment là le mimosa va à la poubelle. Mais je le nomme parce que je le sens. Je sens le parfum du mimosa parler. Je sens la vie. J'entends son pas.
et la photographie offre sans doute ce que n'aurai pas vu sans elle. colère est tombée. ai vu les deux lettres CD typo, et soudain le passé parlait. c'était la porte du passé, les couleurs du passé, les journaux du passé, le verrou du passé, le calfeutrage du passé, la vie des passages du passé, redonné là, dans ce petit espace presque clos où respire le souffle des autrefois
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reviendrai
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suis revenue
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il avait plu. l'eau avait défait des assemblages de planches, des embourrages de journal. ça s'effritait. les strates se décomposaient. plus je multipliais les gros plans détails, plus la porte proprement dite disparaissait abandonnait sa forme jointoyée et laissait place à quelquechose de plus abstrait, comme tout petit espace en tableaux de masaccio. détails de donatello, de ghirlandaio. à tel point que l'oeil derrière l'iPhone, pensais, tu pourrais travailler collage ou peinture à partir de ces photos détails
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assiste au changement des apparences sous le joug du temps, de la suite des jours et des nuits, de la succession de soleil et pluie, du froid et chaud
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n'échappe pas à la fascination de ce qui s'amenuise, à la fascination des matières, à la fascination des couleurs
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reviens dès que je peux au fond du jardin saluer porte bleue CD et porte e en route vers une autre forme, et prendre une photo
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il y a le rouge, le bleu, le vert, le jaune du papier journal, le noir charbon
le texte en italique est de Helène Cixous, in L'amour, le loup et autres remords