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Archives du Semenoir de Maryse Hache

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samedi 23 juin 2012

jardin janvier

 

 

dans les roses des dieux à robes vertes moirées. derrière le mur deux bouleaux et leur écorce blanche. de l'autre côté de l'allée le magnolia soulangeana blanc lavé de pourpe à la manière alexandrina. dans l'herbe primevères jaune blanches rose tulipes en vestiges et promesses de marguerites. escargots et mulots s'amusent dans les buis toujours verts. une rêverie fait surface dans le bassin aux poissons rouge et nymphéas blanc. un rosier noisette blanc lui aussi golfe d'ombre aux ancolies. dépouille de cytise jaune d'or pour grimpe de chèvrefeuille blanc. étoiles bleu de bourrache rêche en voisine des pendentifs rouge pourpre des fuchsias. pivoines arbustives sous cerisier montmorency. cotoneaster à fruits rouges face à rosier liane cuisse-de-nymphe-émue. 24 janvier 2012

baleine paysage 174

 

7:30 pas d'apollon / pas d'épaule éblouissante / pas de lumière soleil / le jour en blanc de ciel / tilleul pâle / on a vu une nouvelle clématite violette au jardin / 23 juin 2012 on a vu fleuri le rosier blanc d'ivoire - d'ivoire disait-on chez le autrefois marchand de couleurs - sous l'aubépine et l'églantine / on a vu un phlox presque en fleur / on a vu points de gaieté groseilles / on a vu chair de framboise / tandis que nigelles blanches en minuscules lanternes - pour quelle retraite aux flambeaux - d'autres en début de pousses vertes au pied de tilleul / on ne voit pas avion vroum / pie craquille / merle flute / pinson fringote / mésanges zinzinulent / moineaux pépient / on attend chat roux / que fait épaule éblouissante dit quelqu'un / le tournage va bientôt commencer dit quelqu'un / tout le monde est en place / quelqu'un demande si elle croit que le monde entier est ici / quelqu'un dit ça tourne / quelqu'un demande s'ils n'ont pas déjà vu cette scène hier / quelqu'un dit hier elle n'avait pas lu les premières pages de la plus grande aberration / qu'est-ce que ça change dit quelqu'un / on ne sait pas ce que mais on sait que / quelqu'un dit qu'elle a lu cette bribe : le grand poème des ligaments et des jointures. / quelqu'un dit : c'est du cinéma / on entend : apollon est demandé sur le plateau / baleine paysage en tournements /

 


vendredi 22 juin 2012

double exposure - asile 14 / photos tina kazakhishvili

 


je lis françois bonneau, millimètres
oh lissez-le lisez-le
(le lien est dns l'image, cliquez dessus)

Millimètres françois bonneau publienet vignette

"Tu l’as servi à la louche et coulant,

Ton miel de frelon,"

et

"honte au corps qu’on a rempli d’une défaite"

 

 

et les asilés viennent me voir


1.
par le grand trou rectangle
à nourrir
il a servi ton brouet
tu le portes

toi devant

eux derrière

liquide comme sacré 

nectar de vivant

 


2.
dans ces espaces
ta vie défaite
on a vendangé tôt
.
.
.
3. 
à quel point condamnés au dérisoire
dans l'odeur des herbes tondues
.
.
.
4. 
il y a de la familiarité
il y a du lointain
là derrière la vitre
et à la canopée
.
.
.
5.
elle voulait être là
pudique et discrète
mais shooteuse 
.
.
.
.
voir le projet ici

 

rataboumboum la suite a six minutes

 


 
voici le txt que nous avons écrit, en rebonds successifs, christine jeanney et moi et lu à la nuit remuenet du 16 juin 2012 au centre cerise
merci grand à christine jeanney de m'avoir invitée, et à sébastien rongier, grand ordonnateur de la soirée
merci aux présents amis, aux auteurs-lecteurs
les txts de tous les participants seront mis en ligne sur remue.net courant juillet
vous pouvez, bien sûr, lire notre txt, aussi chez christine jeanney
_CJ
 
Qui je suis
(d'abord en admettant qu'on mette de côté le palpable le concret, petites cellules implicites qui font leur travail d'ouvrières, ouvrières qualifiés, et vas-y que je te pompe, les clapets à ouvrir, les œufs mollets à digérer, éternuer pour éradiquer la poussière, enfin, ce qu'elles savent faire en pleine autonomie et réussissent souvent (ou la plupart du temps) (ou presque) (ou pratiquement), et moi, ingrate d'en parler seulement lorsqu'elles foirent, ah le joli remerciement, mais je suis bien punie, allez, car elles se vengent, et pèsent sur qui je suis quand je le suis)
 
Qui-je-suis
(si de côté maintenant c'est admis je pose le sac du corps avec ses fermetures éclairs zippées ou dézippées plus ou moins efficaces)
 
Quijesuis 
celle qui se sort du sac le-je
et qui part à cheval de-je
sur le dos d'un rebond
 
(rebond : on s'arrête un instant sur sa définition, rebond
c'est un mot que tu m'as appris. Au je (J E) du Quijesuis, on place le mot rebond au centre, centre-soleil, on suit ses bras brillants, saillants, bras légitimes, qu'on trace en traits cheveux de feutre jaune, rayons, rayonnements, sautillements et éclatures dorées, éclaboussures aussi, reçues, pleines poignées, on veille bien à leur place vacante, attentif on se penche, ils z'ont l'air du bien être, ils z'ont l'air du malaise, ils z'ont gémissements, claquement de portes, grelottements, se réchauffent, se marrent, enfin, beaucoup de choses ils z'ont, ils font ces bras, en attendant le son, son du rebond, et qu'il sonne juste)
 
Quijesuis
je suis la pie et le chat roux, la pie vient boire à une flaque, le chat se pose sur tes genoux
 
 
_mh
 
qui quoi comment pourquoi
 
regarde
je suis la pie et le chat roux
 
qui quoi comment pourquoi
 
écoute
je suis pinson et mésange
 
qui quoi comment pourquoi
 
jeu de écrirelir jeu liberté de raté ratera ratera pas ratera mieux
 
boum 
 
suis d'ici là côté rue côté jardin côté mixed border
miette pour rien pour presque rien sauf être là
être avec toi  être avec vous bleu de présence dans l'écrirlir 
pour les roses ouvertes dans le jardin du monde
pour force en faiblesse sauvage herbes citadines
pour triturer la langue en lumière matin 
pour humer terre des hommes
 
reste
tant de choses à faire
reste
 
boum
 
te couche déchiquetée ortie ou pivoine sur visage de guerrière / mort meurt poupée tourterelle enfant / elle était rose la fumée bombardement de la vole explose immeubles poussière / te réveille loin de moissonneuse en rosée lumière soleil d'un char dans la carrière 
 
par la fenêtre écoute ceux qui poussent ceux qui fanent ceux qui butinent ceux qui hurlent ceux qui meurent ceux qui chantent ceux qui te regardent anne joachim christophe mathilde tilleul syrinx magnolia soulangeana cuisse-de-nymphe-émue chat roux hérisson musaraigne noisetier mésange écoute qui lance respir fragrance légère ou capiteuse trouve dans les plis l'invisible du présent de la langue et travaille l'insu qui accompagne tout doux tout doux
 
au fond d'un antre enfle quelque fleur vorace
 
donne de la voix haute lire  à voix que veux-tu donne de la voix aux txt que aux txt qui aux txt pissenlits
 
la suite a six minutes
 
mange-moi d'amour si tu pouvez
 
tout doux tout doux
 
boum
 
tu dis : "- ne peut se dire cette heure si précise où les pensées déboulent en gestuelle arrêtée, reviennent ceux qui passaient, en soi enfouis animaux invisibles, le visage la joie la main le regard le merci le sérieux le départ non ça ne peut se dire"
 
boum
 
de la carcasse ne peut se dire elle flanche abricot au soleil, gonfle exhalaison joyeuse des petits animaux cellules viscères tuyauteries chimie belle usine, ne peut se dire fait mal pattes mains malléoles poplités des buffles amers, ne se disent vaisseaux flottés du fond des mers venus minces à surfaces frissons et éclatures, ni jaune fatigue articule, ni vert décourage neurones, ni rouge rouge la vie des mesdames mesdemoiselles messieurs moindres
 
ah on vient
 
Cette langue sera de l’âme pour l’âme, résumant tout, parfums, sons, couleurs, de la pensée accrochant la pensée et tirant.
ça fait son remuement dans les profondeurs, on vient d’un bond sur la scène..
 
la suite a six minutes
 
 
 
_CJ
 
             boum
 
boum par la fenêtre écoute 
ceux qui poussent 
 
(mais attends,
parenthèse,
j’ai menti,
on n’enlève pas le corps ici, on ne pose pas sur le côté le zippé dézippé du corps qui clinche, corps flanche, corps assidu, corps érudit, corps fresque, corps creux creusé de ceux qui meurent le manque, meurent de ce qui pousse le manque, repousse le manque, le corps qui trime et qui insiste, on ne repousse rien parce qu’il parle à voix haute,
écoute, je laisse la parenthèse ouverte,
écoute si ça sonne
 
par la fenêtre boum
tu dis dans les plis l'invisible du présent de la langue et travaille l'insu
le malgré
le qui n'a pas parlé, qui n'a pu dire, et la gorge enfle, ça se bouscule dans les veines, les globules grosses de sommeil s'étirent elles se réveillent bonjour elles disent mais vont pleurer 
le temps presse
regarder l'infinitésimal du quijesuis, petit, petit,
regarde ce qu'il y a
il y a l'épaule éblouissante quelqu'un marche à l'étage clac du bruit dans les tuyaux bruit dans les limbes, les vêtements dans les armoires s'agitent, robes de bal qui furent portées dentelles et sobres guipures bottines boutons à délier et les cols moirés de perles que les mains des mains des anciennes mains cousent rafistolent au jardin se recousent végétales et se mélangent d'humeur humus avant que les fils s'enchevêtrent tiges chèvrefeuille tendre s'endorment doucement
aussi dans Quijesuis tu-me-dis et je vois
la place noire grise bitume le noir et blanc chante cela, le noir&blanc en est le ton exact, sur la place une remorque qu'un camion a laissée, quand la remorque s'ouvre c'est une baleine, immense, elle est posée comme une déesse facile, une virgule lourde, elle en son ventre contient toutes les viscères de la terre, avec des teintes franches, qui tintent, bleu dur, rouge terrible, et du blanc, ce blanc n'est pas une couleur, ce blanc un contenant, blanc aimant aimanté, a capté plus que la lumière, des gens vont dire que la baleine est morte parce qu'elle est immobile, perdue à l'arrière d'un camion, ils ne savent pas le blanc, ce qu'il charrie, ce blanc et la baleine maintenant dans mon corps zippé et dezippé s'installe confortable
pour durer
la suite a six minutes
l'artiste travaille sans filet messieurs dames et porte une baleine en pendentif
balance balance
hop
 
 
_mh
 
hop ça a fait hop
 
voltige clavicules chèvrefeuilles 
saute dru le bonheur
 
orchestre boumboum
 
il n'y a pas de filet il n'y a pas de filet
 
lions panthères biches et loups 
 
dans la sciure brille mica
tambours sonnailles et cuivre
 
il n'y a pas de filet
 
boum
 
aux bords des mondes circulaires tournent blanches figures sphères célestes en compagnes ça remue des lumières vertige
 
fouet dompte ensauvageries des fonds de bois 
marlaguette déploie son mouchoir mouillée de rivière
une blessure trouve un ange
 
il n'y a pas de filet
 
boum
 
le pire n'est pas toujours sûr
 
balancelles l'une l'autre et devant frissons à l'épaule trapèze effroi et bonheur en sautoir
ici parce que
 
la suite a six minutes
 
 
 
_CJ
 
balancelles
l’une l’autre 
et devant les trapèzes hop !
cordages lisses et des paillettes de chaque côté là où poser ses mains, rétablissements, figures, évolutions de corps zippés, apesanteur, pas sûr le pire 
(même si les crépitements échardes calcinées font du bruit, tant de bruit, parfois le son de nos voix se recouvre, attends)
Quijesuis je te suis, verbe suivre, rebond du rebondir sur ta définition, rebond sert à atteindre à entendre rebond, accessoirement aussi à braver les dragons, tu m'étonnes
assises en haut du chapiteau, regarder, malgré que (chars & poussières) malgré que (ce qui ne peut se dire) regarder
la longue traine de clowns et acrobates, et sur la place la baleine danse, grosses fleurs voraces sous ses nageoires et qu'elle effeuille l'air de pas y toucher, voltiges-clavicules-chèvrefeuille
depuis dans le jardin les fleurs comptent, les fleurs sont pas décoratives
elles comptent
pas un deux trois ce qui serait bien emmerdant
elles comptent rataboumboum
la suite à six minutes
comptent en chapelet merlettes zé gazelles lignes zélectriques, tuyaux dentelières tambours, comptent en formant, forment en comptant par-dessus vide et sur lui collent une sorte de parade, un outil, un filet toile d'araignée serré de pêcheur d'écrevisses-lions-panthères-biches, ne se fatiguent pas de compter, de fileter, travail de petites mains petites ouvrières méticuleuses bien obstinées, cycliques, qualifiées les cellules, il suffit de poser sa tête pour voir 
rataboum 
boum 
Dévore la suite
 
 
_mh
 
il suffit /  il suffit d'être / devant / dans sa voix / de passer / passer par lire / passer pour voir /  écouter  /  tentatives / devant je suis devant / sonore / entamer le volume / ouvrir la faille / dire : 
 
boum
 
cabrioles saut de biches grand jeté - ça danse - le panache qu'il y a là-haut - voici le grand défilé voltige- clown de paillettes à farine - boum - lanceuse de couteaux à cran de poissons - boum - dompteuse de crinières à quelques choses - boum - fantôme des serpillères abattoirs - boum - démineuse de goupilles entrechats - boum - arracheuses d'ornières à gradins - boum - planteurs de limaces à silo - boum - tueuses de fourmis à charbon - boum - fumeuses de cigares d'existence - boum- déterreuse d'énigmes à sorbets - boum - cracheuses de soufflets à crapauds - boum - déchiqueteuse de ponctuation - boum - écornifleuse de catastrophes à limaille - boum - strip-teaseuse de vérité cratère - boum - renaisseuse de cendres à fontaine - boum - chanteur de botanique effervescente - boum - traducteur de forêts assassines - boum - avaleuse de trompettes phosphorescentes - boum -  transporteuse d'ânes à piano - boum - zinzineuse de mort - modeleuse de jouissance - pisseuse de fond - colleuse de trac - fildeferiste de cave - siffleur d'enseignes - couleuse de sang - leveuse d'aube - bordeuse de monde - dévoreuse de rose hantaï - 
 
suiveuse a six minutes
 
boum
 
 
 

 

baleine paysage 173

 

6:30 épaule éblouissante / là-haut himmel blau sky et nuages / vent froufrou au tilleul / avion vroum / mésanges zinzinulent dans l'aubépine / on entend des bruits de métal machine travaux / 22 juin 2012  il y a des vides entre les feuilles tilleul / c'est pour mieux voir au-delà dit quelqu'un / jusqu'au saule pleureur demande quelqu'un / peut-être ou au-delà des pleurs puisque finis comme disait quelqu'un / chat roux sommeille / avion vroum sa ligne régulière / chat roux miaule se lève fait un tour miaule revient / on entend coussinets sur lames de parquet chêne / paon du jour à moins que vulcain entre par fenêtre ouverte papillon perdu inside / quelqu'un demande si quelque fois nous ne nous sentons pas perdus dans la pièce du monde / quelqu'un dit nous avons le sky les amis l'écrilir / on voit éclatures couleur orange et noir envol dans la pièce / merle flute / on entend bruit travaux traînée de métal / quelqu'un dit avons aussi toit nourriture eau / quelqu'un dit les crabes sont des animaux dépourvus de cerveau, ils ne souffrent pas / qu'est-ce qu'on mange demande quelqu'un / vent pousse les nuages au sky / quelqu'un dit que peut-être elle aussi vent qui pousse du peu en plein jour d'épaule ou ciel tobie / baleine échoué au bord des forges /

 


jeudi 21 juin 2012

double exposure - asile 13 / photos tina kazakhishvili

 

 

je lis jérôme lironPierre Soulages : la creusée vertigineuse de l'évidence

"... dont la solitude silencieuse renvoie à cette façon qu’ont les objets de s’affronter au vide, de tenir place dans le monde."




ces hommes femmes habitants de l'asile me donnent à voir le vertige de l'être-là, vertige de la présence nue


ma place dans le monde est là où sont mes pieds
disait souvent alice une clown amie


dans la grande comédie sociale ils sont
protégés piégés 
silencieux par photographie

tiennent place en leur corps et âme

je m'approche elle s'approche 
nous venons si près
tout près au bord
la distance demeure
il y a de l'échouage
on échoue mais ça touche
un vertige en extrème

 

 

voir le projet ici


baleine paysage 172

 

6:30 pas de lumière soleil / pas d'épaule éblouissante / la phrase demande si elle va écrire 38:2 le 21 juin 2012 / pinson fringote une fatigue / absence de chat roux / il est en poste prédateur poissons près du bassin / on a vu belle pelleteuse jaune creuse enlève terre rousse chez le voisins / il y a du cerfeuil en compagnie de coquelicots géraniums vivaces bleus phlox et lilas / avion vroum abandon au coussins d'air / il y a une porte mangée là-bas au fond du jardin / lumière arrive avec déchirures bleues dans blanc tobie / baleine échouée en terre un peu tremblante /

 


mercredi 20 juin 2012

double exposure - asile 12 / photos tina kazakhishvili

 

***
avant d'entrer dans l'écrirtxt je lis regarde les images de tina les laisse faire ce qu'elles veulent dans mes yeux je crois qu'elles lancent de fines petites tellement fines particules à se faufiler dedans anfractuosités où dorment petits crustacés crevettes - ou crevés dit la phrase - ça juponne ça manche ça tisse ou trame ça vestimente les images excitent une petite membrane-machine à écrir - elle invente dit la phrase - puis je ne les regarde plus j'écristxt avec les habitants de la folie me donnent leur image venue sous ma terre je crois entendre sonner des bribes de voix de vie

 

***
avant d'entrer dans l'écrirtxt je lis regarde
les images de tina les laisse faire ce qu'elles veulent
dans mes yeux
je crois qu'elles lancent de fines petites tellement fines 
particules
à se faufiler dedans
anfractuosités où dorment petits crustacés crevettes
 - ou crevés dit la phrase - 
ça juponne ça manche ça tisse ou trame ça vestimente

 

les images excitent une petite membrane-machine à écrire
- elle invente dit la phrase -
puis je ne les regarde plus
j'écristxt
avec 
les habitants de la folie
me donnent leur image venue
sous ma terre je crois entendre sonner
des bribes de voix de vie
 
***
- elle essaie plusieurs manières de dirécrir -  dit la phrase
- le comment change le quoi
- elle cherche les césures - dit la phrase
- il y a un soufffle à choisir - dit la phrase - une musique

 

 

voir le projet ici

 


baleine paysage 171

 

7:32 épaule éblouissante là aux aisselles tilleul / dans trouées de vert feuillage sur bleu / sur chambranle de la porte / sur oreille de chat roux en sommeil / il n'y a plus de mésanges au balcon / avion vroum  / 20 juin 2012 gronde une machine défoncement de sol / chute de gravats dans un fond de camion / quelqu'un dit voir des mots passer avec morceaux de dalle / quelqu'un dit je vois chute lancée d'"excellente" encastrée dans une "journée" / nigelles blanches au jardin bordure bassin / quelqu'un dit enchaîner soi aux déchaînements d'écume / quelqu'un dit qu'il croit voir une vague venir là-bas au bois / il y a tant de bleu au jour / pinson fringote arrivée imminente fleurs de tilleul / on sent presque un sucré enfance / quelqu'un demande si internet n'est pas plage / on entend : c'est immense / peut-être écrirlisent-ils sur le sable dit quelqu'un / la phrase tente fixer syntagmes / personne ne croira qu'elle a perdu sa ceinture dorée / peut-être que marées déposent fragments de phrases de sable / peut-être que phrases en coquillage ou nacre / mésange zinzinule hypothèse oiselière / au jardin il y a aussi hypothèse botaniste ou horticole / la phrase dit il y a plusieurs figures possibles / les mots n'appartiennent pas dit quelqu'un / il ya des roses pour l'été / lumière soleil / baleine échouée en bords marins /


mardi 19 juin 2012

baleine paysage 170

 

7:36 jour sans éblouissante épaule / ciel tobie / l'air est blanc avec vert de jardin / quelqu'un tente une entrée dans vif avec la phrase / on entend un piqueur attaque marteau / quelqu'un demande ce qui se cherche / dans le bruit quelque chose se détruit / entrée de chat roux / terre mouillée en pluie / 19 juin 2012 quelqu'un dit voisins en démolition de véranda verrière / quelqu'un dit ils vont may be construire un grand palais / pie craquille des marches / un éclair soudain / la phrase fricote profonde rivière / il y a des amoureux dans les roses blanches / aux quatre coins de jardin pervenches invente bleus bouquets / avion vroum / tourterelle roucoule lon la lon la / chèvrefeuille gambade encore parfum / quelqu'un demande si ce ne sont pas chevaux là-bas près d'abreuvoir pierre / pinson fringote / mésange zinzinule tant belle fille / quelqu'un dit une joie chante au jardin instant mot / la phrase n'a pas trouvé de cordonnier / quelqu'un dit viennent y boire ensemble / baleine échouée au bord de pique-chant /

 


lundi 18 juin 2012

baleine paysage 169

 

8:32  pas d'épaule éblouissante / on entend quelqu'un sonner / au ciel du presque neige montée en écales oeuf blanc / ou ailes d'anges presque grises / rose annonciation botticelli lippi angelico en attente / arrivée de chat roux / quelqu'un dit il y a eu prise ce matin près des dahlias rouge / avion vroum un air de lire / on entend une chute de métal / 18 juin 2012 quelqu'un dit aïe arrive pas à jeter mes vieux au feu / quelqu'un dit il y a toujours des restes / la phrase dit tilleul vert calme rideau / quelqu'un dit greffer sur vieux pour métamorphose métaphore ou chimère / fragrance sauvage chèvrefeuille /  gris acier là-haut  / quelqu'un demande si ciel offre couleur de la chute / épaule éblouissante bouge son manteau / on voit lumière soleil instillée entre feuilles tilleul / il y a eu beaucoup de pluie cette nuit / avion vroum son eau à lui / la phrase entend du théâtre japon / quelqu'un dit le monde au jardin est vaste dans les syllabes sonores / encore son clinque métal / quelqu'un demande si on peut respirer parfum d'un son / la phrase pense qu'elle peut tout inventer / quelqu'un dit cycle déreste / roses anglaises en installation racinienne / baleine échouée au bord de travaux /

 

dimanche 17 juin 2012

baleine paysage 168

 

8:30 épaule éblouissante glorieuse / drap bleu de bleu au ciel / franges de vert feuilles tilleul avec petit vent / pinson fringote une gaité cerise / avion vroum / tourterelle roucoule du côté de l'orgueil groseilles / on entend quelqu'un au jardin / quelqu'un dit qu'il croit avoir vu passer quelqu'un avec liste / quelqu'un dit qu'il y a quelqu'un à accompagner jusqu'à un train dans une gare 17 juin 2012 / pie craquille peu d'écrilir ce matin il y a d'autres choses à faire / quelqu'un dit que cette nuit quelquechose loin et fort remua / au jardin roses anglaises ont bougé / mésange zinzinule le joli temps / quelqu'un dit qu'il attend quelqu'un pour café au jardin / lumière soleil / les phrases sont discrètes / jardin rit de la voir là / baleine échouée dans aujourd'hui au bord du lendemain d'hier /

 


samedi 16 juin 2012

baleine paysage 167

 

6:32 jour sans épaule ni éblouissement / il pleut / samedi 16 juin 2012 ciel qui compte les jours avant sa métamorphose en licorne jeanney d'or / au jardin traversée de bufles même si petits ils font semblant d'être brindilles jeannet sous tilleul / pluie en prodigieux murmure de soieries diaphanes maeterlinck / en silence et stupeur j'ai marché vissac jusqu'au noisetier / Il attendait les Barbares. J’attends les Bacchantes. Ça ne change rien. Rien à l’affaire. pariente / hérisson caché pour attendre tout doux, que coule le jour, ou vienne le bus célérier / merle flute you have to be willing to fail in order to succeed horton / cétoines mangent goulûment les épines des roses et les recrachent en pétales younsi / elle entra dans la maison s'accroupit vers lui  posa sa main sur son ventre fouilla dans son sac - sortit tendresse seringue et piqua au coeur - ce n'est plus que mouvements des nerfs elle dit - il est mort - le trou était fait du côté des hortensias - quelqu'un le prit dans ses bras le porta jusque là-bas - s'accroupit et accompagna le corps jusqu'au fond - chat noir avait fini de vivre chair - il entrait dans l'imparfait et dans le poème / que le travail de deuil commence intérieurement de s’établir, via les premiers rêves où lui, le mort, apparaissait et parlait, et puis qu’on ait à trier les papiers, les photos, qu’on retrouve ces lettres... bonIl cuisine encore au bois, dit-il, les yeux levés vers les branches du grand noyer là-bas près de la grille. Faudra les couper margantin / quelqu'un dit les phrases font feu de tout bois / elles boivent ce qui coule du ciel / Ces femmes au bout des doigts, que je caresse de signes malhabiles, me répondent, et remontent avec violence vers moi ... démangent de rouge, de sang, de malaise hilares marcotte / il y a du lancer de phrases au jardin ce matin / quelqu'un dit quel cirque / quelqu'un dit il y a saltimbanques sur la piste / et les choses menues et le sentiment qui donc quoi mais que et de l'enfance favre trocmé / ce n'est pas le combat en tant que tel qui me réjouit, il me réjouit uniquement en tant qu'il est la seule chose à faire kafka séné  / pie craquille cric croc / Ici, la pince soulève et lâche au-dessus, puis tape pour terminer de l'écraser. Ça paraît si léger séné / quelqu'un dit que les phrases bouturent d'autres phrases venues d'ailleurs / il y a la terre amollie par la pluie prod'hom / entrée de chat roux mouilléQuelques-uns rêvent pourtant de vivre ainsi, la tête hors de l'eau, malgré dessous l'abîme prodhom qui les porte / baleine échouée dans les pas décalés des phrases cut en agrégé matin /

 


vendredi 15 juin 2012

rebond 2 / #vaseco juin 2012

.
1/

@ana2B

elle marche sur la terre – sombre brune -  elle marche sous l’ordre rouge du ciel  – et le rideau d’arbres s’ouvre grands troncs de noir profond  -  

marche aux bois d'églantines. futaie. clairière. marche en feuilles décompose parfum. et failles énigmes en troncs d'arbres. marche en soudain blondeur sable . et grande flaque à capture ciel
.

@memoiresilence
frank queyraud

un infini se cachait dans chaque motte de terre ou dans la courbure de chaque brin d’herbe / les arbres millénaires ne laissaient pas voir le ciel / ce que l'on croyait connu était en permanence renouvelé, transformé /

.
infini à la hume sous chaque pas. le bois. à la lisière odeur de grésil. un pont au-dessus lignes parallèles voies rouillées chemin de fer. plus de train. infini espace en gazouillis sous les grands arbres. infini vert été. infini automne brun roux. infini sombre en .
.
.
.

2/
piero cohen hadria

j’y vivais il y a longtemps, non loin de là, le soleil est revenu, une laverie où j’allais à sept heures le matin, un épicier y vendait des artichauts cuits et salés, une petite boutique de bouts de bois, des commerçants, rien d’exceptionnel,

j'y vivais il y a longtemps, felix-faure, en arbres, pharmacie piault, poitrenaud légumes, crémière mesures zinc à la créme, cheval à la glaciére, café tabac taral, propres les noms demeurent, y suis revenue, jardins d'enfants plus grilles sécurité et nouveaux bàtiments à l'orange, il n'y a plus de bac à sable, tabac café même angle carrefour convention, en face la créme se vend café à l'italienne, c'est picard qui téléphone burgunder, platanes, pharmacie même angle houdart de la motte, la vie va, rien d'exceptionnel
.

@christogrossi
.
C’est encore Paris, un bout de Paris, la rue de Paris à Montreuil. (...)
.
Quand je n'habitais pas encore à Montreuil, je pensais qu’au bout de la rue de Paris, de l’autre côté de la Porte de Montreuil (sorte d’immense rond-point qui surplombe le périph), se trouvait la rue de Montreuil à Paris — mais non, c’est sur la rue d’Avron que je tombais à chaque fois. [...]  C’est compliqué, je sais.

on croirait que c'est encore un bout de paris , la rue de paris à orsay. mais non. quand je n'habitais pas encore montrouge je croyais que la porte d'orléans c'était le début de la ville d'orléans. à orsay un camionneur de long camion cherchait à orsay le musée. mais lui dis-je, car il me demandait où il était, le musée d'orsay n'est pas à orsay, rue de paris, mais à paris, et pas quai d'orsay. mais rue de lille. oui, je sais c'est compliqué.
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3/
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quotiriens chez :

La marée s’en est allée, les vagues dans ses poches. [...] Vide et plat, le calme cède le pas à l’ennui.

calme. calm. marée basse. les anglais disent cââm. il y a dans l'âme une vague d'ennui. pourvu que le flag plante son noir sur autre crâne incliné. un granit entouré d'une vague épouvante. vague docile écoute des orbes invisibles et se laisse tirer. tout dort et la guerre et les vents et neptune. enfin. ennui noyé en creux de rochers. varech. au sable vides coquillages reposent. grande plage étale. calme. cââm (avec volupté)
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chez http://www.quotiriens.blog.lemonde.fr/
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3.2.Comme elle le savait, elle n'était pas un ange (pour avoir survécu à la petite enfance), mais peut-être, malgré tout, gardait-elle une attirance pour les limbes et,  pour conserver les pieds sur terre, se reconnaissait-elle volontiers dans le monde animal, avec une attirance pour la "placidité des ruminants" (un côté terrien sans doute, à moins que le zodiaque n'ait quelque chose à voir avec cela) éloignée des chairs sanglantes de Bacon ou Rembrandt, quoique.
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tu rumines à la bacon ou quoi. tu rumines à la salers margeride  ou quoi. animal que donc je suis.  je suis bouche à la bacon. bouche crucifixion. bouche trois fois. bouche érynnies sur la haut du chambranle. je suis bouche beckett. ça parle carcasse. ça vox. il y a toujours un maître à évincer viscères. ça voit la peau roulée bord cadre rue abattoir. ça voit franc dans l'oeil du sang des bêtes. ça voit le trou de bouche qui nous attend au soleil. ça lang bouche trou. ça lang creuse trous. tu le vois l'ange annonceur. tu les vois les coups des pinceaux.  tu le vois l'escalier boeuf à la soutine. tu le vois kikoïne dans la cour rue brézin. tu le vois l'ange qui  annonce cou gueule rouge en avant. ça saigne à l'intérieur. et. je suis luciole palpite. 


baleine paysage 166

 

5:45 dru / brut de dru décoffre / verse à coffre ouvert / pleut à faire fondre le dessèche quelqu'un dit / pluie dulce aux abreuvoirs aux escargots aux grenouilles 15 juin 2012 / on entend les oiseaux au jardin / même heure même merle même pinson même mésange même pie / quelqu'un demande si la phrase dirait "avec régularité" / au jardin oiseaux ont-ils horaires fixes / au jardin les oiseaux ne marchent pas vers arrêt de bus / au jardin les oiseaux pas de fente distributrice argent / au jardin les oiseaux ne volent pas boulot / au jardin les oiseaux ne volent pas réunions / il y la classe ou le bureau ou l'usine ou le trottoir ou la guerre dit quelqu'un / au jardin oiseaux ne marchent pas / au jardin oiseaux ont occupations oiseaux  / il y a aussi les oloés dit quelqu'un / pleut à singing / pleut à rigole / pleut à efface / quelqu'un demande qu'est-ce qui s'efface / absence de chat roux / avion vroum son occupation de transport / quelqu'un demande si au jardin la ville se voit par transparence / pas d'épaule éblouissante / il pleut / mais on appuie où pour sonner / on l'entend pleurer ou quoi / quelqu'un dit il pleure pour un oui ou pour un non ces temps-ci (oui, votre cancer progresse ; non, il n’y a plus d’espoir) mais on appuie où pour sonnerquelqu'un dit Ô déesse qui gouvernes[...] // Toujours marche devant toi la serve Nécessité, mais puisses-tu préserver du stérile désespoir et de son envers espoir / quelqu'un dit c'est trop métaphysique / quelqu'un dit il y a comme polyphonie de phrases on ne sait plus qui dit quoi / mais on appuie où pour écrilir / quelqu'un dit ça s'emmêle en tissé c'est bien ça / quelqu'un dit au jardin il y a beaucoup de voix / chat roux miaule / merles flûtent / phrases marcottent / pinsons ajout de fringote / pie craquille sa version / quelqu'un demande si "il n'y a plus" syntaxé "espoir" n'est pas signe paresse / quelqu'un dit : peut-être c'est trop métaphysique / quelqu'un dit préférer courage dire l'indicible / les phrases cabriolent en belle pluie réjouie / baleine échouée en eau vive /

 


jeudi 14 juin 2012

baleine paysage 165

 

7:30 pas d'éblouissement / ciel bouché blanc tobie / quelqu'un dit j'ai fait un potager plein d'agrumes qui sentait héraclite / quelqu'un dit il y a des fourmis dans les carpes 14 juin 2012 / mais de quoi s'agitent ces phrases quelqu'un demande / quelqu'un dit elles volètent avec mésanges zinzinule pinsons fringote pies craquille avions vroum et roucoule tourterelles / elles disent des histoires encore / elles s'amusent à mots / elles crient non n'entrez pas et ça entre malgré / ah voilà épaule éblouissante / parfum de seringa / quelqu'un dit mais qu'est-ce qui entre / quelqu'un dit ce sont les mésanges par fenêtre ouverte / quelqu'un d'autre dit c'est le réel / les phrases crient non mais le réel s'en fiche / quelqu'un dit i prefer remettre en jeu le réél / on entend une machine à découper / avion vroum son réel au ciel soleil / tilleul étale en vertes feuilles calmes / absence de chat roux / sittelle torchepot au balcon / entrée de bourdonne en butine obstinée bretelle petit sac coton jaune / bourdonne prise en piège couleur pollen  / baleine échouée jusqu'à quand /

 


mercredi 13 juin 2012

baleine paysage 164

 

5:46 jour blanc d'oeuf à vert / épaule éblouissante bien disparue et belle / chant pinson dit oui oui / au balcon zinzi sont / avion vroum / un quidam dit il y a du travail : simul un rayon savoir virtus constant puis un rayon association virtus nous jouons / un quidam dit sont-ils dans construction d'un gai savoir / pinson dit oui oui / chat roux dort sur un lit / avion vroum vol partir / grün sur jardin grandit juin 13 / parfums au jardin / un quidam dit il y a grands travaux disparition / faut pouvoir l'installation du oui d'accord disparition puis l'installation du oui d'accord substitution / piafs au balcon / un quidam dit comment pouvoir / au balcon retour zinzi / avion vroum vas-y agis gai savoir / sitting torchispot au balcon / on sent odeur cuisson riz thaï / disparition va finir un quidam dit / ah le voilà et son éblouissante épaule / pinson fringote sa revenue / entrée lumière soleil / baleine échouée en jeu fort da /

 


mardi 12 juin 2012

baleine paysage 163

 

6:03 plein est petits nuages flambants épaule éblouissante / le temps becquette balcon du temps de sablier et déjà scintille flammes éteintes / à nouveau et plus vite que la phrase le voilà manteau tobie / avion vroum son seul / quelqu'un demande si vroum voyage espace ou temps / quelqu'un demande si l'immonde au monde monte jusqu'au jardin / on entend jardin n'oublier pas l'inoubliable / quelqu'un chante j'irais bien pleurer à locquirec-les-pins dans le finistère nord / quelqu'un dit il semble que le jardin la regarde mais qu'il ne la voit pas / quelqu'un dit être en vie n'est pas vivre 12 juin 2012 / pluie sur tilleul / mésanges zinzinulent aux graines de temps / chat roux regarde / les parfums ont froid au jardin et chèvrefeuille se tait / visite de sittelle torchepot en gourmandise / quelqu'un demande où la pensée se faufile au poème / on entend coussinets de chat roux sur marches chêne de l'escalier / sur tout dire je t'aime / quelqu'un demande comment se nomme ce qui le fait changer de lieu / et nous autres quelqu'un demande qu'est-ce qui nous agite / quelqu'un dit il y a l'enfance / vent en balancelle branches tilleul / baleine échouée à venir lumiére soleil /

 


lundi 11 juin 2012

duo aléatoire mhk 1 à 12

 

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au début de l'année 2009
ai proposé à michelle kruithof amie plasticienne
un rendez-vous mensuel pendant un an
 
à date fixée d'avance
chacune de son côté travaille
elle peint sur une palette graphique numérique
tandis que j'écris
puis l'ensemble est publié le lendemain ou presque
au semenoir
sans rectifications ni ajouts
dans l'inconnu du côte à côte
 
ça s'appellerait :  duo aléatoire mhk
 
les dessins n'ont pas d'autre existence que numérique
.
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je reprends aujourd'hui l'ensemble des 12 parutions mensuelles 2009/2010
 

 

________________________________________________________________________________________

 

#mh1


*

rater mieux

mais y aller

 

insister

 

il reste peut-être

quelque chose

 

une errance

un oubli bleu

une trace en terre

un oiseau

 

un fond

tout au fond

 

 

aller au

charbon

 

 

*

 

si elle m'a dit

le bâtiment

au fond 

du jardin

 

ou la grille

 

 

bordeaux 18 septembre 2009

 

 

Duo aléatoire mk1 a

 

Duo aléatoire mk1 b

mk1

 

 

 

 #mh2

 

une dernière touche de

rose

dans les branches déjà presque sans feuilles

une caroline testout

au droit de l'automne

 

un bouquet de chardons

un mur rouge de vigne vierge

les feuilles du chêne

 

la libellule sur la margelle

 

et le rouge-gorge

sur la ferraille rouillée

 

 

 

le temps regarde

 

au jardin

 

 

orsay 23 octobre 2009

 

 

 Duo aléatoire mk2

mk2

 

 

 #mh3

 

il y a sûrement quelqu'un qui entend quelque chose

dans les roses et les fuchsias

 

quelque chose s'allume

au bord d'un bruit d'eau

 

où sont les cigarettes

et les doigts de nicotine

 

 

 

tous ces jupons blancs

dans les nuages

 

 

orsay palaiseau 20 nov 2009

 

 

 Duo aléatoire mk3

mk3

 

 

#mh4

 

écrasée cognée

application de fer

traces en rose et vert

avec crème de cire

mimosa sur l'épaule

comme de l'éternité

 

le cri de la peinture

au solstice de l'hiver

 

 

paris 18 décembre 2009

 

 

Duo aléatoire mk4

mk4

 

 

 

#mh5

 

le temps tire ses traits

et les cheveux

 

rien qu'une question de comment sans pourquoi

elle dit claude favre

moi aussi

 

à l'épreuve des ventres

des fourmis

et des scalps

 

 

sous les feuilles décomposées

près des boules d'hortensia blèmes

rouillés

qui se pavanent

 

sous les longues tiges nues des églantines

enchevêtrées d'épines

près du coussin d'hysope

 

de la vie verte se dresse

hors de la terre sombre

 

 

puissance au jardin

 

et joie du

ça recommence

 

 

23 janvier 20010

 

 

 Duo aléatoire mk5

 mk5

 

 

 

#mh6

 

c'est jaune c'est couloir ça sent repas à l'heure écoeurante ça marche chaussures blanches ça implante chambrettes box ça plastique beige fade ça transporte à roulettes ça bruite sons rythmés ça passe ça sonne répété régulier c'est passé

 

partout ça bagarre molécules

 

quand lanceras-tu tes longs bras de mimosa pour m'étreindre

 

 

aède

thrène

coquellicots

 

vieilleries

pastorales à tambourins

 

nous sommes faits aussi

d'hier

maintenant

et à l'heure de notre mort

 

 

 

avec tout ce gel d'hiver

comme elles seront belles

les violettes

 

 

 Duo aléatoire mk6

 mk6

 

 

 #mh7

 

Nous avons les bras pleins de fleurs 

mimosas de tant d'années; 

Ingeborg Bachmann

 

 

on aurait les bras plein de mimosas

 

les grosses branches des tilleuls seraient comme architecture de cathédrale

le soleil serait d'éternité et triomphant

la pluie coulerait fine au bord du printemps

 

les jours viendraient rose dans les jours

aube et crépuscule déroulées

le monde serait posé là à portée de tranquillité

 

 

à l'écart des couteaux

 

 

Duo aléatoire mk7
mk7

 

 

 

#mh8

 

après une écoute de lecture, chez publie.net, de claude favre

 

 on écrit des fois comme pousse le vent les feuilles _la bouche ça fait des histoires de pensée d'écriture _ça dit une parl dit frank griot _ça râcle le fond de soi le bord la surface _ça pince la nuit bleue de lune électrique

 

des fois on écrit comme bouge le vert la lisière des sous-bois _ça remue la limite des horizons _ça longe les haies d'églantines –ça pique les lèvres aux épines des ronces

 

 

 

des fois on se tait d'écriture _ça s'émiette comme partir

 

 

9 mai 2010

 

 

Duo aléatoire mk8

mk8

 

huitième duo : avril en mai, pour des raisons géographiques : l'une en bretagne, l'autre dans le gers

sans internet

 

 

 #mh9

 

une vacance

 

 

faire confiance

 

l'espace de la pièce

roses fanées

livres livres livres

triangle de la balalaïka

papier peint aux roses bleues

 

l'espace du jardin

bercement du vent

branches du laurier palme

branches du grand pin

branches du noisetier

nuages

 

s'installer à la lucarne

dans l'espace de la langue

poser les mains sur le clavier

 

et fabriquer une musique

petite mais vivante

 

 

 

dans le bouleau

chante un pinson

 

 

Duo aléatoire mk9
mk9

 

 

 

#mh10

 

parfum des sauges

sur le bord de la garrigue ou au jardin

éclat d'une soudaine ivresse des sens

 

fleurs veloutées vert d'eau et bleu violet

 

d'ou viennent-elles

où vont-elles

pour fabriquer ce charme

pour offrir ce voyage

 

quel mélange

romarin et camphre

encens

vétiver

 

 

avec quelle chimie

cette chimère de bonheur

 

 

Duo aléatoire mk10

mk10

 

 

 

#mh11

 

Réjouis-toi, délecte-toi, que ta douleur s’en aille, ne sois pas triste. Viendrons-nous encore une autre fois sur terre ? Seulement un court instant nous sont prêtés les fleurs et les chants yehuaya de dieu, o ohuaya

 

in Les Fleurs de l'Intérieur du Ciel, Chants des anciens Mexicains, trad. Patrick Saurin, aux éditions José Corti

 

cueilli chez arnaud maïsetti http://www.oeuvresouvertes.net/spip.php?article482

 

 

dans l'air déjà quelques feuilles

 

bientôt leur tapis brun et ocre

 

dans la rumeur de leur odeur

 

recroqueville et métamorphose

 

le rose hortensia pâlit

 

les ombelles s'inclinent

 

le noir violet des mûres

 

le noir rouge des lauriers-cerises

 

 

réjouis-toi

bientôt le chant du printemps

 

 

 Duo aléatoire mk11

mk11

 

 

 

#mh12

 

Sauvage appelle

 

et Langue demande du "comme"

 

dégorgement — force volcanique — éclaboussure d'étoiles — couleurs en jaillissures — brûlures lancées

 

et Langue demande comment dire

 

images

 

bondissement de bête — bouillonné de magmas — lumière prédatrice — follement frappes des pieds  — expulsions sonores — déversement anthracite et jaune et rouge — vert et bleu presque absents

 

 

Sauvage je te dis

 

 

Duo aléatoire mk12

mk12

 

 

 

 

 

baleine paysage 162

 

6:47 épaule éblouissante en épais manteau / présence d'éole à balancelle froufrou feuillage tilleul / froisse feuilles de langue jusqu'au parfum de giroflées / quelqu'un demande si le moème marche maintenant à l'oblique / le poème aussi joue son crabe / quelqu'un demande si langue est fruit de mer / quelqu'un dit il y a eu glissade et pas relevailles / quelqu'un dit au jardin de la langue arrachage de mauvaises herbes non d'étiquettes oui / laisse et souffle / éole soulève le manteau / lumière soleil touche le jardin entre par la fenêtre se pose sur chat roux et disparaît / quelqu'un dit disparition soudaine surprenante / un triangle se déforme bleu coton en ciel puis lambeau faille puis petit lac de montagne neigeuse ça file en souffle éole / vroum vole voyage / quelqu'un demande si pie craquille colère / on entend au loin roucoule tourterelle / peu de mésanges à la rambarde / épaule éblouissante ajuste épais manteau / là- bas la porte poursuit sa métamorphose 11 juin 2012 / quelqu'un dit on peut encore y lire  deux lettres bleues et une lettre noire / quelqu'un se demande si ce n'est pas la porte de l'ancien facteur / quelqu'un demande comment s'est détachée pourquoi de la maison / quelqu'un dit peut-être poème pour une porte réponse / quelqu'un tendrement de ses mains pianise fauvette / zinzinule mésanges coup d'aile balconnière / lumière soleil / il n'y a plus de jardin potager / première fleur hortensia / baleine échouée barre oblique

 

 

dimanche 10 juin 2012

baleine paysage 161

 

6:30 n'ai pas peur dit épaule éblouissante caché sous son manteau / quelqu'un dit il y a interruption au milieu de la description / avion vroum n'ai pas peur 10 juin 2015 / plumes bleues plumes jaunes zinzinulent en becs n'ai pas peur / quelqu'un dort sur un banc de tourterelles ou dans un lit de neurones / tilleul des jours heureux n'ai pas peur / en franges de hautes branches chantent chapeaux et chevelure / l'organdi de corsage en nigelles blanches / la vanille nymphea trame broche parure / au loin vers noisetiers n'ai pas peur / n'ai pas peur pie affûte sa craquille / moineau piaf la vie rose couture / avion voyage vroum vers séville / quelqu'un dit quelque chose / mésanges en fenêtre ouverte / quelqu'un demande quel est le monde ce matin / quelqu'un dit les roses en cheminée même fanées encore parfumées / feuilles de thé vert / pinson en fringote gaité n'ai pas peur / quelqu'un dit pivoine blanche là-bas en fruit / quelqu'un dit il y a la petite prairie fleurie phlox n'ai pas peur / quelqu'un dit roses cuisse-de-nymphe-émue bientôt sorties des hautes herbes / les ancolies sous le rosier noisette en route pour prochain printemps n'ai pas peur / pourtant white peur comme ciel tobie / quelqu'un dit pourquoi la peur si oiseaux entrent dans la piéce / quelqu'un dit dépassement de lisière peut-être / interruption soudaine de frontière / tourterelle roucoule au loin une paix possible au-dessus du banc ou dans un lit de neurones / baleine échouée ô pays bagatelle ! / 

 


samedi 09 juin 2012

baleine paysage 160

 

5:014 gibbeuse descendante en bleu ciel au-dessus franges feuilles vert tilleul / jardin prêt pour apparition épaule éblouissante / pas de mésanges à la rambarde / quelqu'un demande si sa descente est gibbeuse / quelqu'un dit probable / quelqu'un dit peut-être son corps est-il céleste / entrée d'éblouissante épaule / 9 juin 2012 sculpture lumière en grosses branches tilleul / quelqu'un dit bronze tilleul ce matin / roses caroline testout disparues / roses rouge grimpantes disparues / roses églantine disparues / elles sont dans le poème / quelqu'un dit nous sommes roses / quelqu'un dit il y a piqûre ortie / quelqu'un dit hier on a vu vu à cisaille l'herbe tomber menu et les cuisse-de-nymphe-émue sorties rose de leur verte cachette / entrée de mésanges en mangeoire balconnière / visite surprise pinson muet / un autre fringote plus loin vers chèvrefeuille mur au sud / hier on a vu petit fauve coup de patte au bassin coup de gueule et tac petit poisson perdu / dessin soleil sur vitre fenêtre ouverte et miroir / pie craquille une querelle / quelqu'un demande quand sera l'heure brune / quelqu'un dit il y a des questions sans réponses / quelqu'un dit un p'tit coup d'patte et hop / absence de chat roux / bleu bleu bleu et pas un nuage dans le vroum avion / le monde va vers été / lumière à triomphe / baleine au pays celan de la rose est sans pourquoi /

 


vendredi 08 juin 2012

baleine paysage 159

 

6:03 épaule éblouissante sous gros manteau / du gris ardoise en passade ciel / ça bousculade manteau / lumière en faufilade soleil / quelqu'un dit qu'il laisse le gris la regarder / fenêtre ouverte branches tilleul en balance remuement / quelqu'un demande ce qui secret en fringote chantement pinson / est-ce la nuit / ciment se fend autour de la maison / quelqu'un demande si les phrases mentent 8 juin 2012 / peut-être 1008000 offre réponse / quelqu'un dit c'est sûr il y a du songe / entrée de chat roux petit fauve en regard sur oiseaux proie / mésanges à rambarde / quelqu'un demande : protection de quelle folie / quelqu'un dit et le corps et le garde et la garde / quelqu'un dit il y a du masculin et du féminin au balcon / mésanges dévoration au corps / mésanges jusqu'à la garde / où est le poignard / y a-t-il une épée en branche effilée de tilleul / mésanges en inlassable picorement / qui nous voit cinq six quant à la chair que trop avons nourrie / folie à la fenêtre / épaule éblouissante en ajustement épais manteau / bruit de la pluie et froufrou tilleul sous soudain à coups souffle vent / parfum de seringa / il n'y a pas de salon de bal pas de galerie pour musiciens ni chambres ni boudoirs / il y a des feuilles des feuilles des feuilles / mésanges à bleu à noir à ventre jaune à ventre chaud battez les ailes accordez-nous au corps monde enjardiné et steup pas trop serrez la corde y'a un coeur pas loin / tiens il a encore bougé son manteau / quelqu'un dit : il va peut-être les mains dans ses poches crevées haillons d'argent entre ses doigts / baleine échouée auprés de parlement de phrases /

 


jeudi 07 juin 2012

baleine paysage 158

 

6:26 on voit épaule éblouissante passer le toit de tuiles côté seringa /  quelqu'un dit chaque jour elle regarde par la même fenêtre / sur les murs le lire s'expose / sub umbra tu l'as fait reposer / quelqu'un dit son ordinateur est déjà en lumière encore / entrée de chat roux / pinson fringote / quelqu'un dit  : se laver de quoi, de tous les jours passés. Non, de ce qui doit s’oublier pour continuer / mésanges à zinzinule mangeoire / on entend roucoule tourterelle / jardin sans lumière parfumé seringa / rideau vert tileul / escholtzia allumé orange / quelqu'un a planté pieds héliotrope / ça chuchote en allées / on entend quelqu'un brume blonde dire : ah ils ont enfin laissé l'herbe / on entend quelqu'un dire vers 1937 : je le veux au milieu le cerisier montmorency et 7 juin 2012  il y est encore / on entend le temps s'ébouriffer / quelqu'un dit quand nous serons brume que diront ceux qui par la fenêtre / héliotropes en compagnie trois petits lauries bordure / épaule éblouissante a enlevé un manteau / quelqu'un dit aujourd'hui il en avait plusieurs / ciel comme mastic / quelqu'un dit les anges mangent le pistachier lentisque et passent / héliotropes dans les fraises / le monde piaille / quelqu'un demande ce qu'il faut oublier pour continuer ronde camomille coquelourdes au pied tilleul / passe passe passera la dernière restera / chat roux change arrondi sommeil / les linges vêtements là bas en corruption humus / quelqu'un dit dedans ça s'affine ça raffine ça chimise mais chut / alors épaule éblouissante tu le lâches ce manteau / avion vroum voyage / cuisse-de-nymphe émue en bouquet cheminée embaume / baleine échouée en bord résine /

 


mercredi 06 juin 2012

baleine paysage 157

 

6:04 épaule éblouissante retirée sous épaissse pelisse / fenêtre ouverte sur tilleul en fraîche balance petit vent / ma foi sur l'avenir bien fou qui se fiera / mésange bleue à la rembarde / un instant il découvre son épaule soleil / quelqu'un demande si elle marche sur la terre langage / s'il y a des interstices faufilade aux plis des mots / lumière soleil soudain / pourtant bien un rideau tilleul par la fenêtre ouverte / et roucoule roucoule / poussée de nuages / et pinson fringote / et zinzinule / là-haut le bleu file / quelqu'un dit elle pose quelquechose d'elle au jardin / quelqu'un dit le jardin dépose quelquechose de lui en elle / quelqu'un dit en cet espace se brode de l'irréversible / quelqu'un demande si ça s'apprivoise / trois rosiers anglais patience / y'a-t-il un jardinier au jardin / héliotropes bientôt en terre pleine / fraises en route rouge / entrée de chat roux / vroum avionesque / porte là-bas près du noisetier poursuit sa vie détachée / on annonce lourde taxe / 6 juin 2012 certains disent qu'on pourrait à nouveau planter des ifs là-bas dans le bois / quelqu'un dit pétunias aussi du côté de la rue / baleine échouée en bord d'orage /

 


mardi 05 juin 2012

vivant végétal 1 / cymbalaire

Cymbalaire_citadelle vauban_blaye_août 2004_mh

baleine paysage 156

 

7:04 épaule éblouissante en manteau blanc / du jaune plume sautille sur la rembarde balcon / quelqu'un demande si la terre fait poème / jardin massif là / avion en vroum son / 5 juin 2012 quelque chose semble arrêté ready au jardin / quelqu'un dit cher paul ton frère est mort en décembre de l'année dernière avec noisettes forêt d'alsace / oreille de gros chien jaune à l'aguet / on entend un corbeau parler dans l'escalier / quelqu'un dit le chien c'est fanor ou quoi / sous tilleul un oisillon / sur tronc de tilleul on voit une échelle / quelqu'un a planté deux des rosiers anglais / on voit un homme monter dans tilleul / il y a des coccinelles / épaule éblouissante bouge un peu son manteau / les roses fanent / tête de l'homme dans tilleul disparaît dans la canopée / quelqu'un demande si exagère pas langage / quelqu'un demande s'il y a bouscule tempo à brouiller quand a eu lieu quoi / quelqu'un dit dans son nid tilleul il a déposé l'oisillon tombé / chat roux venu chat roux parti / quelqu'un se demande pour le contrôle de grammaire si mourir est un verbe d'action / baleine échouée en concordance /

 


lundi 04 juin 2012

inventherb

 

 

cette inventherb a d'abord été publiée sur twitter, entre avril et  et mai 2012, dans la contrainte d'écriture des 140 signes propre à ce réseau, précédée du hastag (#) inventherb, un tweet par jour pendant une vingtaine jours

aujourd'hui au semenoir

 

y ai joint quelques #inventherb d' @elizaleg / elizabeth legros chapuis

visiter son blog

 

et deux rebonds, eux aussi d'abord sur twitter : 

celui de @francisroyo 

visiter son blog  : analogos

 

et celui de @LucienSuel 

visiter son blog  et  celui-là aussi  

 

 

la dodinule-passegraine, la virdarine, la truglosse, la centraline-cornette, la bermidoine, la floutère-musquée, la touritre.


la croculette, la bambane, la carelle, la vadouliène, l'euthorpe, le népadir, la loridane, le fritingat, la touse, le toplou.


la clanqueteuse, la valtamine, la bertaneuse, le sipradon, le varnibore, l'acheminette-des-montagnes, le touset, l'estuméral.


la citrelle, le brosalia, la cravère-bulbeuse, la valtamine, le graseria, le chabeaulier, la marsette, le balisteria, l'olus.



le broucavère, le toplou, le daflis, l'épermoire, la coribolette, le percratole dentelé, le neplir, l'assuérac, la barderone.


l'ourtaleuse scillée, la balmaine, le gritilla, la jalbincrone, l'idalomore, la muisaline, le rutolia, la mose, le jourtalin.


la cruquetelle, le bistancla, le tarve, la toloine, le fliradol, la grobule des cimetières, l'aberonit, la ploneria-de-marie.


la spitanelle, la gortalone, la fratorée commune, la malvalirette-des-prés, la carousielle, la croluriette, la bistancrille.



la micoularde, la fratarèle, la charsoire, le trège, la jiborde, la critaline, la sarcolinette, la brise-meline, le baltain.

@francisroyo
Rebond sur #inventherb de @marysehache / Je la micoularde, lui fratarèle  la charsoire avec le trège qui jiborde mais la cristalline avec sa sarcolinette me la brise-meline dès le baltain

twitt @LucienSuel: @francisroyo @marysehache Je la micoularde, lui fratarèle  la charsoire avec le trège  http://t.co/e44YXHkL // Francis et Haryse Michaux”



le dolmalia, la vallonelle, la dertrille, la tourline-étoilée, la britorène-cornue, la pertomione, le falcarditier, le blou.



le crémitéroilens, la ruisselette double, le tourbelon-des-champs, la baltancreuse, la chocarelle, la bridaloinette-sclarée.


la jurdalette, le vorfal, l'afrigésil, le crifarone, la zulète-cornue, le protabéromule dentelé, le valdicol, la glyphanthe.



la crocelle, la ventéroise-des-montagnes, la petite travilière, la jabelarde, la corqueline, le mirousard, le paplinus doré.



la blirousse, la fausse mitourille, la pivlareuse scillée, la corteuse, le blanderac-cornu, la solicarvère, le milletouffet.



 la poparia, l'aspalanthe, le rovéria, la chaltaire, l'ambrituse, le graitir, la tourline-commune, la blirousse, le garmotis.


la misaroens-des-murs, la tarvière, la petite estraquille, le virtel pourpre, l'enbacenillée, l'avolus,  l'adramone-du-pape.






inventherb de @elizaleg
  
la briache bifide, le péligon, le mataret, la vélissière, l'amparule, le validoron, la prénière

le préavis, la bernière, la marisolle, le garidon verni, le pied-de-bouche, la pélissière, le martineau, l'ivrise

la beluze blanche, la beluze double, le garcinet, le pradelan, la mélatière, le charmelon, le plaganne des chemins

la crodane, la mélissure, l'éparnifle, le mérigon dentelé, la gélacanthe, le plotain des philosophes, le baridon



 

 

herbes des chemins ostinato des rues sortie des failles c'est votre folie de vivant qui fascine vous sifflez au vent balancez vos têtes  éparpillez vos plumes gonflez vos graines comme roses celan sans pourquoi un jour ici un jour là voyage souffle oiseau papillon abeille insecte en langage un moment vos beaux yeux mourir belle marquise d'amour syllabes acoquines lâchez raison

 

 

à elizabeth

si j'allais à crodane un jour de mélissure claire éparnifler la mélatière visqueuse moulin à café calé entre les genoux

si j'allais à gélacanthe un jour de pélissière parfumée beluzer le mérigon dentelé balalaÏka à l'épaule

si j'allais à mélatière un jour d'amparule glacée plaganner le charmelon suintant hirondelle en sautoir

 

c'était dans mon enfance marisolle près des ivrises fumantes encore bien loin du garcinet vorace

 

 

 

 

 

baleine paysage 155

 

7:13 épaule éblouissante est là / on entend bruicrisser scie découpe / 4 juin 2012 quelqu'un demande si c'est bruit cruauté / quelqu'un dit en branle imagine on peut folie croire crocs canines chair mais chut / épaule éblouissante se cache / quelqu'un dit on entend murmure effroi / quelqu'un dit si c'est nous autres /  au jardin il y a des averses et des anacoluthes / au balcon mésanges acrobates en suspens jaune plume / chat roux sommeil rond / pinson fringote au parfum seringa / on voit points grenat violet premières coquelourdes / roses caroline testout en pétales défaits / arrivée libellules en vols translucides au-dessus du bassin / moustiques attention à vos abbatiales / quelqu'un demande si langage n'en fait pas trop à sa duc de guise / tourterelle roucoule rivière / tilleul hautes branches / on ne voit pas de rossignol / quelqu'un dit il y a de l'invisible à langage débusque / avion vroum en blanc ciel tobie / tiges asclépias cornuti / quelqu'un dit : ne pas oublier le coq dû / baleine échouée roux coule de source /

 


dimanche 03 juin 2012

baleine paysage 154

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6:36 épaule éblouissante en manteau épais blanc gris / quelqu'un demande s'il pleure / quelqu'un dit il pleut / des fois je suis pinson fringote et tilleul dit quelqu'un / je suis épeire fasciée et libellule / je suis là-bas l'orée du bois / je suis terre trempée / je suis aubépine et ronce / je suis nymphéa et rose / des fois je suis bout de ciel dans un petit creux de terre en flaque / des fois suis terre décomposée compost / des fois suis gorge roucoule tourterelle / suis goutte loupe sur vitre / suis vocalises tressaute en rouge fier / des fois suis petit fauve roux chat / tiens il est entré poil mouillé / des fois suis le jaune mésange bleue / des fois suis tout le vert volume / des fois seul le vert vernissé doré cétoine / des fois rose cuisse-de-nymphe-émue / des fois frémissement blanc nigelle / quelqu'un dit c'est comme ça que ça vit les gens quelquefois vers les jardins vallée de chevreuse de juin 3 2012 / quelqu'un dit : Rien d’imposé par le contemporain mais vivre / quelqu'un demande si est aussi avion vroum voyage / et zinc des bassines lessiveuse / et feuilles frisées de thé vert / et grande grue des excavations transports et brèches / et boucles de buis / quelqu'un dit peut-être car qui sait à quel fil sèche l'identité / par la fenêtre ouverte c'est toute l'odeur du monde arrosé / baleine échouée ça coule /

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