📄 Navigation

1 2 3 4 5 6 7 8 9 10 11 12 13 14 15 16 17 18 19 20 21 22 23 24 25 26 27 28 29 30 31 32 33 34 35 36 37 38 39 40 41 42 43 44 45 46 47 48 49 50 51 52 53 54 55 56 57 58 59 60 61 62

Archives du Semenoir de Maryse Hache

📄 Page 10 sur 62 (entrées 451 à 500 sur 3059)

dimanche 01 juil 2012

baleine paysage 181

 

7:07 beauté éblouissante épaule réverbérée sur façade blanche urbains bâtiments / ciel surface bleue à nuages flocons ou coton ou moutons / les mots moovent / quelqu'un demande que voient les yeux / quelqu'un dit ils voient possiblement images des mots / quelqu'un cherche bergère / il n' y a pas de loup ni de fauteuil / quelqu'un dit possible qu'il y ait orage sous roche / on ne voit pas d'anguilles / à moins que là-haut dans un déchiquetage nuage il y ait gueule de gorgone / pie craquille / quelqu'un demande si elle a un bouclier / 29 juin 2012 on entend des enfants récréer / peuplier balance ses branches hautes / quelqu'un dit quelque fois il y a de l'impénétrable dans le bleu du ciel / il y a de l'hésitation entre surface ou volume / l'horizontale de grue trace sa couleur rythmée rouge et blanc / absence de chat roux / on ne sent pas le sucre fleuri de tilleul / on ne voit pas translucide languette feuille des fleurs / une porte claque / quelqu'un demande si grue est sorte de crucifixion industrielle / oui possible quand on force abdallah en âge d'or à monter avec grand vent et qu'il tombe en mort dit quelqu'un / c'est une tragédie quelqu'un dit / possible / lumière soleil inonde / baleine échouée bord banc de sable / 

 

 

samedi 30 juin 2012

 

7:07 beauté éblouissante épaule réverbérée sur façade blanche urbains bâtiments / ciel surface bleue à nuages flocons ou coton ou moutons / les mots moovent / quelqu'un demande que voient les yeux / quelqu'un dit ils voient possiblement images des mots / quelqu'un cherche bergère / il n' y a pas de loup ni de fauteuil / quelqu'un dit possible qu'il y ait orage sous roche / on ne voit pas d'anguilles / à moins que là-haut dans un déchiquetage nuage il y ait gueule de gorgone / pie craquille / quelqu'un demande si elle a un bouclier / 29 juin 2012 on entend des enfants récréer / peuplier balance ses branches hautes / quelqu'un dit quelque fois il y a de l'impénétrable dans le bleu du ciel / il y a de l'hésitation entre surface ou volume / l'horizontale de grue trace sa couleur rythmée rouge et blanc / absence de chat roux / on ne sent pas le sucre fleuri de tilleul / on ne voit pas translucide languette feuille des fleurs / une porte claque / quelqu'un demande si grue est sorte de crucifixion industrielle / oui possible quand on force abdallah en âge d'or à monter avec grand vent et qu'il tombe en mort dit quelqu'un / c'est une tragédie quelqu'un dit / possible / lumière soleil inonde / baleine échouée bord banc de sable / 

 

 

samedi 30 juin 2012

samedi 30 juin 2012

baleine paysage 180

 

7:45 pas d'épaule éblouissante / lignes noires martinets sur fond de moutons nuages / grue au repos / gris moussu acier ciel / gris rythmé noir fenêtres aux rectangles bâtiments / on voit le vent balancement vert peuplier / on entend bruit soufflé / pigeons en traverse baies / de l'air frais / 29 juin 2012 quelqu'un dit il y a des rayures sur le monde / quelqu'un dit elle serait là comme elle serait nulle part ou quelque part / quelqu'un dit quelque chose se confuse / ou s'enfouit dit quelqu'un / comme dans une soue demande quelqu'un / possible / grue tourne ses bras rouges / un bleu rêverie vient au ciel / blancs lambeaux lentement glissade / comme une douceur déchiquetée dit quelqu'un / possible / on voit passer une libellule / soudain lumière soleil donne voies de contraste / pie craquille / quelqu'un demande si elle peut mener sa joie dans la disparition du bois / possible / quelqu'un dit :  peut-être le secret de "dis une seule parole et tu seras guéri" / prendre bleu de ciel dans ses mains comme mésange pervenche ou myosotis  / tirer traits horizontaux à pigments sur baie de toile / quelqu'un dit elle a penché la tête / la fatigue s'est dressée dit quelqu'un / possible / baleine échouée vielleicht /

 


vendredi 29 juin 2012

 

7:45 pas d'épaule éblouissante / lignes noires martinets sur fond de moutons nuages / grue au repos / gris moussu acier ciel / gris rythmé noir fenêtres aux rectangles bâtiments / on voit le vent balancement vert peuplier / on entend bruit soufflé / pigeons en traverse baies / de l'air frais / 29 juin 2012 quelqu'un dit il y a des rayures sur le monde / quelqu'un dit elle serait là comme elle serait nulle part ou quelque part / quelqu'un dit quelque chose se confuse / ou s'enfouit dit quelqu'un / comme dans une soue demande quelqu'un / possible / grue tourne ses bras rouges / un bleu rêverie vient au ciel / blancs lambeaux lentement glissade / comme une douceur déchiquetée dit quelqu'un / possible / on voit passer une libellule / soudain lumière soleil donne voies de contraste / pie craquille / quelqu'un demande si elle peut mener sa joie dans la disparition du bois / possible / quelqu'un dit :  peut-être le secret de "dis une seule parole et tu seras guéri" / prendre bleu de ciel dans ses mains comme mésange pervenche ou myosotis  / tirer traits horizontaux à pigments sur baie de toile / quelqu'un dit elle a penché la tête / la fatigue s'est dressée dit quelqu'un / possible / baleine échouée vielleicht /

 


vendredi 29 juin 2012

vendredi 29 juin 2012

baleine paysage 179

 

5:56 épaule éblouissante sur les blocs géométrie urbaine / soleil levant sur l'ouest des façades / il y a de la couleur jaune de naples / lumière change le paysage / grue dressée dans le bleu / c'est bien mésange charbonnière en zinzinule / traversée de martinets / pigeons turcs / les masses vertes feuillage / 28 juin 2012 quelqu'un dit il y a récit dans les articules les machicoulis les ventricules / quelqu'un dit on enfoncerait bien sa joue dans l'oreiller du ciel / on voit la grue en tourne rouge travaux / le flag flotte noir / le paysage de baie pose ses conditions / elle pioche des mots dit la phrase comme des herbes / possible dit quelqu'un / quelqu'un dit elle cherche une vache tendre au ciel bleu / absence de chat roux / on ne voit pas tilleul aux bras solides moussus / on ne voit pas ferraille rouillée palissements / pie craquille / où sont les roses / endormies dit quelqu'un / baleine échouée en bord bâtiment /

 


jeudi 28 juin 2012

 

5:56 épaule éblouissante sur les blocs géométrie urbaine / soleil levant sur l'ouest des façades / il y a de la couleur jaune de naples / lumière change le paysage / grue dressée dans le bleu / c'est bien mésange charbonnière en zinzinule / traversée de martinets / pigeons turcs / les masses vertes feuillage / 28 juin 2012 quelqu'un dit il y a récit dans les articules les machicoulis les ventricules / quelqu'un dit on enfoncerait bien sa joue dans l'oreiller du ciel / on voit la grue en tourne rouge travaux / le flag flotte noir / le paysage de baie pose ses conditions / elle pioche des mots dit la phrase comme des herbes / possible dit quelqu'un / quelqu'un dit elle cherche une vache tendre au ciel bleu / absence de chat roux / on ne voit pas tilleul aux bras solides moussus / on ne voit pas ferraille rouillée palissements / pie craquille / où sont les roses / endormies dit quelqu'un / baleine échouée en bord bâtiment /

 


jeudi 28 juin 2012

jeudi 28 juin 2012

baleine paysage 178

 

7:08 pas d'épaule éblouissante  / blanc tobie déchiré en percées et crevées bleu / traversées traits noirs acérés sifflés martinets / cachez vos fesses petits angelots / on entend corneilles / lumière sculpte croix de grue en rouge blanc et noir / ça tourne et bruisse travaux / quelqu'un dit Un cheval blessé est un cheval mort.  Centaure blessé Valeto danse. / quelqu'un dit il y a  quelque chose qui se perd  / on voit les grands blocs géométriques à trouées carrés noir / on voit les taches de la canopée feuillage vert / on voit les peupliers / dans la baie gauche on voit l'alignement d'une géométrie urbaine différente orientation blocs plus hauts que larges formation en étage décroissant vers l'horizon / le monde est strié en moitié bandes grises / quelqu'un demande si on voit des mésanges  / il y a l'absence de chat roux / on ne peut pas poser sa main sur le poil et sa chaude douceur ou sa joue  /  hier la dame en blouse rose moldave lui a appris le mot "gagaouze" / on entend la vie parler par les baies entrouvertes  / il y a un petit flag flotte à flèche de grue  / quelqu'un dit ils n'ont pas mis l'air sous condition  / et la tendresse elle est où dans le corps demande quelqu'un  / peut-être là où ça danse centaure dit la phrase / baleine échouée en mythologies  /

 

 

mercredi 27 juin 2012

 

7:08 pas d'épaule éblouissante  / blanc tobie déchiré en percées et crevées bleu / traversées traits noirs acérés sifflés martinets / cachez vos fesses petits angelots / on entend corneilles / lumière sculpte croix de grue en rouge blanc et noir / ça tourne et bruisse travaux / quelqu'un dit Un cheval blessé est un cheval mort.  Centaure blessé Valeto danse. / quelqu'un dit il y a  quelque chose qui se perd  / on voit les grands blocs géométriques à trouées carrés noir / on voit les taches de la canopée feuillage vert / on voit les peupliers / dans la baie gauche on voit l'alignement d'une géométrie urbaine différente orientation blocs plus hauts que larges formation en étage décroissant vers l'horizon / le monde est strié en moitié bandes grises / quelqu'un demande si on voit des mésanges  / il y a l'absence de chat roux / on ne peut pas poser sa main sur le poil et sa chaude douceur ou sa joue  /  hier la dame en blouse rose moldave lui a appris le mot "gagaouze" / on entend la vie parler par les baies entrouvertes  / il y a un petit flag flotte à flèche de grue  / quelqu'un dit ils n'ont pas mis l'air sous condition  / et la tendresse elle est où dans le corps demande quelqu'un  / peut-être là où ça danse centaure dit la phrase / baleine échouée en mythologies  /

 

 

mercredi 27 juin 2012

mercredi 27 juin 2012

clairière

 

1. temps

fer de temps entre profond
que suis-je d'autre que temps

temps est nuage et je suis nuage

temps est fauve et je suis fauve
aux jaunes prunelles de noire panthère
à moins que chacals venus pour manger les restes
à moins que guépard

temps est silence
et je suis ce silence des sphères

temps est langage
et je suis en mon seul territoire

le temps est sable
et je suis sable entre vos doigts

ô vous amis



2.  hache

haches à l'enfilade
sandales et mendiant
bien tôt le prince
sifflera la fléche
dans l'heure des massacres



3. rouille

obstination à transformation 
broderie fer dévoré en morsures

rouille de ta gorge oiseau

rouilles brillantes 
aux grands bâtiments
d'usines défaites


escalades d'oxyde



4. clairière

suis du pays de haute enfance
innocence au deuxième degré

dans clarté clairiére
au bord des haies d'aubépine
après parfum du sous-bois

en fuite des renoncements blessures
échappée des domestiques guerres
au repos des livres et paix des txt

doux pâtis et prairies

griffes des noires ronces
loup dévore l'oiseau
blanquette meurt après l'heure violette

tout le suc en instants
vivre vif à beaux risques 



5. ténèbres

roulement de tambour au bord de l'èbre
deberemos resistir protemos combatir

allez hop d'abord même pas peur
chante chante avec pinson
allez hop d'abord même pas mal
rondeur rondeur avec pomme
alle hop d'abord même pas cri
calme calme avec tilleul
allez hop d'abord même pas cadenassée
libre libre avec nuages
allez hop même pas passée
vie vie avec bel aujourd'hui

charon attendra
.
.
.
.


ma première  proposition pour #vasescommunicants avec andré rougier en mai dernier ne nous avait pas convenu

remanie un peu cette première proposition et la publie aujourd'hui

les mots en italique, entrées de séquences, viennent des confins andré rougier @perceval45
et leur écho leur ont donné naissance 

avais aussi tenté un court diaporama, que je laisse tel quel  (ne sais plus comment enlever le titre qui ne correspond donc plus au vasesommunicant prétendu)


mardi 26 juin 2012

 

1. temps

fer de temps entre profond
que suis-je d'autre que temps

temps est nuage et je suis nuage

temps est fauve et je suis fauve
aux jaunes prunelles de noire panthère
à moins que chacals venus pour manger les restes
à moins que guépard

temps est silence
et je suis ce silence des sphères

temps est langage
et je suis en mon seul territoire

le temps est sable
et je suis sable entre vos doigts

ô vous amis



2.  hache

haches à l'enfilade
sandales et mendiant
bien tôt le prince
sifflera la fléche
dans l'heure des massacres



3. rouille

obstination à transformation 
broderie fer dévoré en morsures

rouille de ta gorge oiseau

rouilles brillantes 
aux grands bâtiments
d'usines défaites


escalades d'oxyde



4. clairière

suis du pays de haute enfance
innocence au deuxième degré

dans clarté clairiére
au bord des haies d'aubépine
après parfum du sous-bois

en fuite des renoncements blessures
échappée des domestiques guerres
au repos des livres et paix des txt

doux pâtis et prairies

griffes des noires ronces
loup dévore l'oiseau
blanquette meurt après l'heure violette

tout le suc en instants
vivre vif à beaux risques 



5. ténèbres

roulement de tambour au bord de l'èbre
deberemos resistir protemos combatir

allez hop d'abord même pas peur
chante chante avec pinson
allez hop d'abord même pas mal
rondeur rondeur avec pomme
alle hop d'abord même pas cri
calme calme avec tilleul
allez hop d'abord même pas cadenassée
libre libre avec nuages
allez hop même pas passée
vie vie avec bel aujourd'hui

charon attendra
.
.
.
.


ma première  proposition pour #vasescommunicants avec andré rougier en mai dernier ne nous avait pas convenu

remanie un peu cette première proposition et la publie aujourd'hui

les mots en italique, entrées de séquences, viennent des confins andré rougier @perceval45
et leur écho leur ont donné naissance 

avais aussi tenté un court diaporama, que je laisse tel quel  (ne sais plus comment enlever le titre qui ne correspond donc plus au vasesommunicant prétendu)


mardi 26 juin 2012

mardi 26 juin 2012

baleine paysage 177

 

5:40 / ciel blanc tobie tobie / on ne voit aucune épaule et encore moins éblouissante / quelqu'un dit que tilleul a disparu / qu'on n'entend pas avion vroum / ni zinzinule mésange au balcon nourricier / la fenêtre n'a pas de chambranle bois / plus de persiennes non plus / pas les ferrailles rouillées palissements rosiers / on ne se sent plus chèvrefeuille / il pleut mais pas de froufrou dans les feuilles / quelqu'un dit pourtant on voit une grue côté gauche / oui dit quelqu'un mais ce n'est pas le côté seringa / ni le côté soleil levant / il semble qu'on entende dit quelqu'un des étourneaux / aime pas dit quelqu'un / tout est gris gris et blanc ciel tobie / on voit quelqu'un habillée en rose passer la porte et dire blonde je suis moldave / en rose à rayures elle dit ce miel vous donne vient de chez moi vous ne trouverez pas ici c'est du miel liquide de mai / elle c'est le miel / par les baies vitrées baillées tout un rythme des grands rectangles des plus petits des plus étroits et hauts / en fouillant dans les interstices des rayures grises bas des baies quelqu'un a vu du vert peuplier / quelqu'un dit on dirait qu'ils ont changé le décor / quelqu'un dit je crois que c'est la ville / on dirait rien ne bouge dans cette baie dit quelqu'un / vous croyez qu'elle va trouver un monde à travers cette baie demande la phrase / oui puisque le monde y est / elle dit que lirécrire ce lui qui le premier lui a fait regarder-voir ville d'un autre chemin va soutenir / trouvera avec lui quelque lumière dans ces rythmes de bâtiments à petits carrés noirs quelques lignes de désir sans herbe / il y a aussi tous les autres à la rescousse-secousse pour la vile / il y a aussi la ribambelle des mots : château-landon, quai du canal saint-martin, litote, gare du nord, montparnasse, frank, open spaces, bords des mondes, tierslivre, métropismes, carnets / elle en oublie dit la phrase / oui dit quelqu'un / et ici il y a peupliers / et au fond du monde du mot, il y a fontaine, roseau et ça, pas rien : "ne rompt pas" / on entend moineaux / on entend  bruit de portière / on entend mésanges / c'était bien peupliers griffonnés sur ses cahiers d'école demande quelqu'un / grue tourne sa métallique équerre en travaux de creusement / être en grande ville et rien en fait de wi-fi rien rien comme pluie pluie ou blanc tobie tobie / ils ont dit qu'il y avait écran multi media / télés that's all ou le menu repas / mais ce qu'elle veut c'est écrirlir (trois fois dit la phrase) / n'espérez pas une vague pour surfer fluide gracile rapide bleu bleu bleu dans net net net / restent trois gés / oui elle a bien changé de décor dit la phrase / baleine échouée comme au bord d'autres peuples  /

 

 

mardi 26 juin 2012

 

5:40 / ciel blanc tobie tobie / on ne voit aucune épaule et encore moins éblouissante / quelqu'un dit que tilleul a disparu / qu'on n'entend pas avion vroum / ni zinzinule mésange au balcon nourricier / la fenêtre n'a pas de chambranle bois / plus de persiennes non plus / pas les ferrailles rouillées palissements rosiers / on ne se sent plus chèvrefeuille / il pleut mais pas de froufrou dans les feuilles / quelqu'un dit pourtant on voit une grue côté gauche / oui dit quelqu'un mais ce n'est pas le côté seringa / ni le côté soleil levant / il semble qu'on entende dit quelqu'un des étourneaux / aime pas dit quelqu'un / tout est gris gris et blanc ciel tobie / on voit quelqu'un habillée en rose passer la porte et dire blonde je suis moldave / en rose à rayures elle dit ce miel vous donne vient de chez moi vous ne trouverez pas ici c'est du miel liquide de mai / elle c'est le miel / par les baies vitrées baillées tout un rythme des grands rectangles des plus petits des plus étroits et hauts / en fouillant dans les interstices des rayures grises bas des baies quelqu'un a vu du vert peuplier / quelqu'un dit on dirait qu'ils ont changé le décor / quelqu'un dit je crois que c'est la ville / on dirait rien ne bouge dans cette baie dit quelqu'un / vous croyez qu'elle va trouver un monde à travers cette baie demande la phrase / oui puisque le monde y est / elle dit que lirécrire ce lui qui le premier lui a fait regarder-voir ville d'un autre chemin va soutenir / trouvera avec lui quelque lumière dans ces rythmes de bâtiments à petits carrés noirs quelques lignes de désir sans herbe / il y a aussi tous les autres à la rescousse-secousse pour la vile / il y a aussi la ribambelle des mots : château-landon, quai du canal saint-martin, litote, gare du nord, montparnasse, frank, open spaces, bords des mondes, tierslivre, métropismes, carnets / elle en oublie dit la phrase / oui dit quelqu'un / et ici il y a peupliers / et au fond du monde du mot, il y a fontaine, roseau et ça, pas rien : "ne rompt pas" / on entend moineaux / on entend  bruit de portière / on entend mésanges / c'était bien peupliers griffonnés sur ses cahiers d'école demande quelqu'un / grue tourne sa métallique équerre en travaux de creusement / être en grande ville et rien en fait de wi-fi rien rien comme pluie pluie ou blanc tobie tobie / ils ont dit qu'il y avait écran multi media / télés that's all ou le menu repas / mais ce qu'elle veut c'est écrirlir (trois fois dit la phrase) / n'espérez pas une vague pour surfer fluide gracile rapide bleu bleu bleu dans net net net / restent trois gés / oui elle a bien changé de décor dit la phrase / baleine échouée comme au bord d'autres peuples  /

 

 

mardi 26 juin 2012

mardi 26 juin 2012

baleine paysage 176

 

5:4 épaule éblouissante dans sa gloire / soleil levant / oeil ébloui oui / lumière glisse derrière tilleul / lumière taches sur mousse aisselles tilleul / avion vroum vivifiant / lumière sculpte les ombres / coule dans les roucoule de tourterelle / coule dans le tendre des tartes de tout genre comme framboise ou abricot / coule dans le zinzinule des mésanges / pinson fringote d'été avec elle / pie en craquille des éclats / en sa morsure porte mangée là-bas en poursuite effacement / on ne voit pas chat roux / au loin on entend des ombres à voix de corneilles / quelqu'un demande si quelqu'un tente lecture du jardin 24 juin 2012 / on entend battre des ailes / quelqu'un demande si dans la lumière on va bientôt voir la mer / sitelle torchepot en escalade au tilleul / quelqu'un dit il faut partir / quelqu'un dit n'oublie pas ton jokari / baleine échouée en abord de ville /

 


lundi 25 juin 2012

 

5:4 épaule éblouissante dans sa gloire / soleil levant / oeil ébloui oui / lumière glisse derrière tilleul / lumière taches sur mousse aisselles tilleul / avion vroum vivifiant / lumière sculpte les ombres / coule dans les roucoule de tourterelle / coule dans le tendre des tartes de tout genre comme framboise ou abricot / coule dans le zinzinule des mésanges / pinson fringote d'été avec elle / pie en craquille des éclats / en sa morsure porte mangée là-bas en poursuite effacement / on ne voit pas chat roux / au loin on entend des ombres à voix de corneilles / quelqu'un demande si quelqu'un tente lecture du jardin 24 juin 2012 / on entend battre des ailes / quelqu'un demande si dans la lumière on va bientôt voir la mer / sitelle torchepot en escalade au tilleul / quelqu'un dit il faut partir / quelqu'un dit n'oublie pas ton jokari / baleine échouée en abord de ville /

 


lundi 25 juin 2012

lundi 25 juin 2012

baleine paysage 175

 

7:15 aucune épaule et aucun éblouisssement / pluie petit bruit en feuilles tilleul / vent a suivi / jardin au blanc mouillé / thé vert dans la tasse rouge à pois blancs / pie craquille une place quelque part parmi les branches / quelqu'un dit la viande me lève / avion vroum / il n'y a pas de viande accrochée aux branches / quelqu'un dit on mange il y a du poulet / 24 juin 2012 quelqu'un dit comme le temps / 12: 44 / passe / la phrase dit quelqu'un s'arrête / quelqu'un dit on attend peut-être quelqu'un reviendra / 17:20 / quelqu'un dit quelqu'un revient / je voudrais dit quelqu'un / que veut-elle dit quelqu'un / on dirait que ça elle ne peut le dire / il y a au jardin une pluie d'été avec marguerites mais on n'entend pas d'alessio / quelqu'un dit on écrit partout / baleine échouée au bord d'un cri /

 

 

dimanche 24 juin 2012

 

7:15 aucune épaule et aucun éblouisssement / pluie petit bruit en feuilles tilleul / vent a suivi / jardin au blanc mouillé / thé vert dans la tasse rouge à pois blancs / pie craquille une place quelque part parmi les branches / quelqu'un dit la viande me lève / avion vroum / il n'y a pas de viande accrochée aux branches / quelqu'un dit on mange il y a du poulet / 24 juin 2012 quelqu'un dit comme le temps / 12: 44 / passe / la phrase dit quelqu'un s'arrête / quelqu'un dit on attend peut-être quelqu'un reviendra / 17:20 / quelqu'un dit quelqu'un revient / je voudrais dit quelqu'un / que veut-elle dit quelqu'un / on dirait que ça elle ne peut le dire / il y a au jardin une pluie d'été avec marguerites mais on n'entend pas d'alessio / quelqu'un dit on écrit partout / baleine échouée au bord d'un cri /

 

 

dimanche 24 juin 2012

dimanche 24 juin 2012

jardin janvier

 

 

dans les roses des dieux à robes vertes moirées. derrière le mur deux bouleaux et leur écorce blanche. de l'autre côté de l'allée le magnolia soulangeana blanc lavé de pourpe à la manière alexandrina. dans l'herbe primevères jaune blanches rose tulipes en vestiges et promesses de marguerites. escargots et mulots s'amusent dans les buis toujours verts. une rêverie fait surface dans le bassin aux poissons rouge et nymphéas blanc. un rosier noisette blanc lui aussi golfe d'ombre aux ancolies. dépouille de cytise jaune d'or pour grimpe de chèvrefeuille blanc. étoiles bleu de bourrache rêche en voisine des pendentifs rouge pourpre des fuchsias. pivoines arbustives sous cerisier montmorency. cotoneaster à fruits rouges face à rosier liane cuisse-de-nymphe-émue. 24 janvier 2012

samedi 23 juin 2012

 

 

dans les roses des dieux à robes vertes moirées. derrière le mur deux bouleaux et leur écorce blanche. de l'autre côté de l'allée le magnolia soulangeana blanc lavé de pourpe à la manière alexandrina. dans l'herbe primevères jaune blanches rose tulipes en vestiges et promesses de marguerites. escargots et mulots s'amusent dans les buis toujours verts. une rêverie fait surface dans le bassin aux poissons rouge et nymphéas blanc. un rosier noisette blanc lui aussi golfe d'ombre aux ancolies. dépouille de cytise jaune d'or pour grimpe de chèvrefeuille blanc. étoiles bleu de bourrache rêche en voisine des pendentifs rouge pourpre des fuchsias. pivoines arbustives sous cerisier montmorency. cotoneaster à fruits rouges face à rosier liane cuisse-de-nymphe-émue. 24 janvier 2012

samedi 23 juin 2012

samedi 23 juin 2012

baleine paysage 174

 

7:30 pas d'apollon / pas d'épaule éblouissante / pas de lumière soleil / le jour en blanc de ciel / tilleul pâle / on a vu une nouvelle clématite violette au jardin / 23 juin 2012 on a vu fleuri le rosier blanc d'ivoire - d'ivoire disait-on chez le autrefois marchand de couleurs - sous l'aubépine et l'églantine / on a vu un phlox presque en fleur / on a vu points de gaieté groseilles / on a vu chair de framboise / tandis que nigelles blanches en minuscules lanternes - pour quelle retraite aux flambeaux - d'autres en début de pousses vertes au pied de tilleul / on ne voit pas avion vroum / pie craquille / merle flute / pinson fringote / mésanges zinzinulent / moineaux pépient / on attend chat roux / que fait épaule éblouissante dit quelqu'un / le tournage va bientôt commencer dit quelqu'un / tout le monde est en place / quelqu'un demande si elle croit que le monde entier est ici / quelqu'un dit ça tourne / quelqu'un demande s'ils n'ont pas déjà vu cette scène hier / quelqu'un dit hier elle n'avait pas lu les premières pages de la plus grande aberration / qu'est-ce que ça change dit quelqu'un / on ne sait pas ce que mais on sait que / quelqu'un dit qu'elle a lu cette bribe : le grand poème des ligaments et des jointures. / quelqu'un dit : c'est du cinéma / on entend : apollon est demandé sur le plateau / baleine paysage en tournements /

 


samedi 23 juin 2012

 

7:30 pas d'apollon / pas d'épaule éblouissante / pas de lumière soleil / le jour en blanc de ciel / tilleul pâle / on a vu une nouvelle clématite violette au jardin / 23 juin 2012 on a vu fleuri le rosier blanc d'ivoire - d'ivoire disait-on chez le autrefois marchand de couleurs - sous l'aubépine et l'églantine / on a vu un phlox presque en fleur / on a vu points de gaieté groseilles / on a vu chair de framboise / tandis que nigelles blanches en minuscules lanternes - pour quelle retraite aux flambeaux - d'autres en début de pousses vertes au pied de tilleul / on ne voit pas avion vroum / pie craquille / merle flute / pinson fringote / mésanges zinzinulent / moineaux pépient / on attend chat roux / que fait épaule éblouissante dit quelqu'un / le tournage va bientôt commencer dit quelqu'un / tout le monde est en place / quelqu'un demande si elle croit que le monde entier est ici / quelqu'un dit ça tourne / quelqu'un demande s'ils n'ont pas déjà vu cette scène hier / quelqu'un dit hier elle n'avait pas lu les premières pages de la plus grande aberration / qu'est-ce que ça change dit quelqu'un / on ne sait pas ce que mais on sait que / quelqu'un dit qu'elle a lu cette bribe : le grand poème des ligaments et des jointures. / quelqu'un dit : c'est du cinéma / on entend : apollon est demandé sur le plateau / baleine paysage en tournements /

 


samedi 23 juin 2012

samedi 23 juin 2012

double exposure - asile 14 / photos tina kazakhishvili

 


je lis françois bonneau, millimètres
oh lissez-le lisez-le
(le lien est dns l'image, cliquez dessus)

Millimètres françois bonneau publienet vignette

"Tu l’as servi à la louche et coulant,

Ton miel de frelon,"

et

"honte au corps qu’on a rempli d’une défaite"

 

 

et les asilés viennent me voir


1.
par le grand trou rectangle
à nourrir
il a servi ton brouet
tu le portes

toi devant

eux derrière

liquide comme sacré 

nectar de vivant

 


2.
dans ces espaces
ta vie défaite
on a vendangé tôt
.
.
.
3. 
à quel point condamnés au dérisoire
dans l'odeur des herbes tondues
.
.
.
4. 
il y a de la familiarité
il y a du lointain
là derrière la vitre
et à la canopée
.
.
.
5.
elle voulait être là
pudique et discrète
mais shooteuse 
.
.
.
.
voir le projet ici

 

vendredi 22 juin 2012

 


je lis françois bonneau, millimètres
oh lissez-le lisez-le
(le lien est dns l'image, cliquez dessus)

Millimètres françois bonneau publienet vignette

"Tu l’as servi à la louche et coulant,

Ton miel de frelon,"

et

"honte au corps qu’on a rempli d’une défaite"

 

 

et les asilés viennent me voir


1.
par le grand trou rectangle
à nourrir
il a servi ton brouet
tu le portes

toi devant

eux derrière

liquide comme sacré 

nectar de vivant

 


2.
dans ces espaces
ta vie défaite
on a vendangé tôt
.
.
.
3. 
à quel point condamnés au dérisoire
dans l'odeur des herbes tondues
.
.
.
4. 
il y a de la familiarité
il y a du lointain
là derrière la vitre
et à la canopée
.
.
.
5.
elle voulait être là
pudique et discrète
mais shooteuse 
.
.
.
.
voir le projet ici

 

vendredi 22 juin 2012

vendredi 22 juin 2012

rataboumboum la suite a six minutes

 


 
voici le txt que nous avons écrit, en rebonds successifs, christine jeanney et moi et lu à la nuit remuenet du 16 juin 2012 au centre cerise
merci grand à christine jeanney de m'avoir invitée, et à sébastien rongier, grand ordonnateur de la soirée
merci aux présents amis, aux auteurs-lecteurs
les txts de tous les participants seront mis en ligne sur remue.net courant juillet
vous pouvez, bien sûr, lire notre txt, aussi chez christine jeanney
_CJ
 
Qui je suis
(d'abord en admettant qu'on mette de côté le palpable le concret, petites cellules implicites qui font leur travail d'ouvrières, ouvrières qualifiés, et vas-y que je te pompe, les clapets à ouvrir, les œufs mollets à digérer, éternuer pour éradiquer la poussière, enfin, ce qu'elles savent faire en pleine autonomie et réussissent souvent (ou la plupart du temps) (ou presque) (ou pratiquement), et moi, ingrate d'en parler seulement lorsqu'elles foirent, ah le joli remerciement, mais je suis bien punie, allez, car elles se vengent, et pèsent sur qui je suis quand je le suis)
 
Qui-je-suis
(si de côté maintenant c'est admis je pose le sac du corps avec ses fermetures éclairs zippées ou dézippées plus ou moins efficaces)
 
Quijesuis 
celle qui se sort du sac le-je
et qui part à cheval de-je
sur le dos d'un rebond
 
(rebond : on s'arrête un instant sur sa définition, rebond
c'est un mot que tu m'as appris. Au je (J E) du Quijesuis, on place le mot rebond au centre, centre-soleil, on suit ses bras brillants, saillants, bras légitimes, qu'on trace en traits cheveux de feutre jaune, rayons, rayonnements, sautillements et éclatures dorées, éclaboussures aussi, reçues, pleines poignées, on veille bien à leur place vacante, attentif on se penche, ils z'ont l'air du bien être, ils z'ont l'air du malaise, ils z'ont gémissements, claquement de portes, grelottements, se réchauffent, se marrent, enfin, beaucoup de choses ils z'ont, ils font ces bras, en attendant le son, son du rebond, et qu'il sonne juste)
 
Quijesuis
je suis la pie et le chat roux, la pie vient boire à une flaque, le chat se pose sur tes genoux
 
 
_mh
 
qui quoi comment pourquoi
 
regarde
je suis la pie et le chat roux
 
qui quoi comment pourquoi
 
écoute
je suis pinson et mésange
 
qui quoi comment pourquoi
 
jeu de écrirelir jeu liberté de raté ratera ratera pas ratera mieux
 
boum 
 
suis d'ici là côté rue côté jardin côté mixed border
miette pour rien pour presque rien sauf être là
être avec toi  être avec vous bleu de présence dans l'écrirlir 
pour les roses ouvertes dans le jardin du monde
pour force en faiblesse sauvage herbes citadines
pour triturer la langue en lumière matin 
pour humer terre des hommes
 
reste
tant de choses à faire
reste
 
boum
 
te couche déchiquetée ortie ou pivoine sur visage de guerrière / mort meurt poupée tourterelle enfant / elle était rose la fumée bombardement de la vole explose immeubles poussière / te réveille loin de moissonneuse en rosée lumière soleil d'un char dans la carrière 
 
par la fenêtre écoute ceux qui poussent ceux qui fanent ceux qui butinent ceux qui hurlent ceux qui meurent ceux qui chantent ceux qui te regardent anne joachim christophe mathilde tilleul syrinx magnolia soulangeana cuisse-de-nymphe-émue chat roux hérisson musaraigne noisetier mésange écoute qui lance respir fragrance légère ou capiteuse trouve dans les plis l'invisible du présent de la langue et travaille l'insu qui accompagne tout doux tout doux
 
au fond d'un antre enfle quelque fleur vorace
 
donne de la voix haute lire  à voix que veux-tu donne de la voix aux txt que aux txt qui aux txt pissenlits
 
la suite a six minutes
 
mange-moi d'amour si tu pouvez
 
tout doux tout doux
 
boum
 
tu dis : "- ne peut se dire cette heure si précise où les pensées déboulent en gestuelle arrêtée, reviennent ceux qui passaient, en soi enfouis animaux invisibles, le visage la joie la main le regard le merci le sérieux le départ non ça ne peut se dire"
 
boum
 
de la carcasse ne peut se dire elle flanche abricot au soleil, gonfle exhalaison joyeuse des petits animaux cellules viscères tuyauteries chimie belle usine, ne peut se dire fait mal pattes mains malléoles poplités des buffles amers, ne se disent vaisseaux flottés du fond des mers venus minces à surfaces frissons et éclatures, ni jaune fatigue articule, ni vert décourage neurones, ni rouge rouge la vie des mesdames mesdemoiselles messieurs moindres
 
ah on vient
 
Cette langue sera de l’âme pour l’âme, résumant tout, parfums, sons, couleurs, de la pensée accrochant la pensée et tirant.
ça fait son remuement dans les profondeurs, on vient d’un bond sur la scène..
 
la suite a six minutes
 
 
 
_CJ
 
             boum
 
boum par la fenêtre écoute 
ceux qui poussent 
 
(mais attends,
parenthèse,
j’ai menti,
on n’enlève pas le corps ici, on ne pose pas sur le côté le zippé dézippé du corps qui clinche, corps flanche, corps assidu, corps érudit, corps fresque, corps creux creusé de ceux qui meurent le manque, meurent de ce qui pousse le manque, repousse le manque, le corps qui trime et qui insiste, on ne repousse rien parce qu’il parle à voix haute,
écoute, je laisse la parenthèse ouverte,
écoute si ça sonne
 
par la fenêtre boum
tu dis dans les plis l'invisible du présent de la langue et travaille l'insu
le malgré
le qui n'a pas parlé, qui n'a pu dire, et la gorge enfle, ça se bouscule dans les veines, les globules grosses de sommeil s'étirent elles se réveillent bonjour elles disent mais vont pleurer 
le temps presse
regarder l'infinitésimal du quijesuis, petit, petit,
regarde ce qu'il y a
il y a l'épaule éblouissante quelqu'un marche à l'étage clac du bruit dans les tuyaux bruit dans les limbes, les vêtements dans les armoires s'agitent, robes de bal qui furent portées dentelles et sobres guipures bottines boutons à délier et les cols moirés de perles que les mains des mains des anciennes mains cousent rafistolent au jardin se recousent végétales et se mélangent d'humeur humus avant que les fils s'enchevêtrent tiges chèvrefeuille tendre s'endorment doucement
aussi dans Quijesuis tu-me-dis et je vois
la place noire grise bitume le noir et blanc chante cela, le noir&blanc en est le ton exact, sur la place une remorque qu'un camion a laissée, quand la remorque s'ouvre c'est une baleine, immense, elle est posée comme une déesse facile, une virgule lourde, elle en son ventre contient toutes les viscères de la terre, avec des teintes franches, qui tintent, bleu dur, rouge terrible, et du blanc, ce blanc n'est pas une couleur, ce blanc un contenant, blanc aimant aimanté, a capté plus que la lumière, des gens vont dire que la baleine est morte parce qu'elle est immobile, perdue à l'arrière d'un camion, ils ne savent pas le blanc, ce qu'il charrie, ce blanc et la baleine maintenant dans mon corps zippé et dezippé s'installe confortable
pour durer
la suite a six minutes
l'artiste travaille sans filet messieurs dames et porte une baleine en pendentif
balance balance
hop
 
 
_mh
 
hop ça a fait hop
 
voltige clavicules chèvrefeuilles 
saute dru le bonheur
 
orchestre boumboum
 
il n'y a pas de filet il n'y a pas de filet
 
lions panthères biches et loups 
 
dans la sciure brille mica
tambours sonnailles et cuivre
 
il n'y a pas de filet
 
boum
 
aux bords des mondes circulaires tournent blanches figures sphères célestes en compagnes ça remue des lumières vertige
 
fouet dompte ensauvageries des fonds de bois 
marlaguette déploie son mouchoir mouillée de rivière
une blessure trouve un ange
 
il n'y a pas de filet
 
boum
 
le pire n'est pas toujours sûr
 
balancelles l'une l'autre et devant frissons à l'épaule trapèze effroi et bonheur en sautoir
ici parce que
 
la suite a six minutes
 
 
 
_CJ
 
balancelles
l’une l’autre 
et devant les trapèzes hop !
cordages lisses et des paillettes de chaque côté là où poser ses mains, rétablissements, figures, évolutions de corps zippés, apesanteur, pas sûr le pire 
(même si les crépitements échardes calcinées font du bruit, tant de bruit, parfois le son de nos voix se recouvre, attends)
Quijesuis je te suis, verbe suivre, rebond du rebondir sur ta définition, rebond sert à atteindre à entendre rebond, accessoirement aussi à braver les dragons, tu m'étonnes
assises en haut du chapiteau, regarder, malgré que (chars & poussières) malgré que (ce qui ne peut se dire) regarder
la longue traine de clowns et acrobates, et sur la place la baleine danse, grosses fleurs voraces sous ses nageoires et qu'elle effeuille l'air de pas y toucher, voltiges-clavicules-chèvrefeuille
depuis dans le jardin les fleurs comptent, les fleurs sont pas décoratives
elles comptent
pas un deux trois ce qui serait bien emmerdant
elles comptent rataboumboum
la suite à six minutes
comptent en chapelet merlettes zé gazelles lignes zélectriques, tuyaux dentelières tambours, comptent en formant, forment en comptant par-dessus vide et sur lui collent une sorte de parade, un outil, un filet toile d'araignée serré de pêcheur d'écrevisses-lions-panthères-biches, ne se fatiguent pas de compter, de fileter, travail de petites mains petites ouvrières méticuleuses bien obstinées, cycliques, qualifiées les cellules, il suffit de poser sa tête pour voir 
rataboum 
boum 
Dévore la suite
 
 
_mh
 
il suffit /  il suffit d'être / devant / dans sa voix / de passer / passer par lire / passer pour voir /  écouter  /  tentatives / devant je suis devant / sonore / entamer le volume / ouvrir la faille / dire : 
 
boum
 
cabrioles saut de biches grand jeté - ça danse - le panache qu'il y a là-haut - voici le grand défilé voltige- clown de paillettes à farine - boum - lanceuse de couteaux à cran de poissons - boum - dompteuse de crinières à quelques choses - boum - fantôme des serpillères abattoirs - boum - démineuse de goupilles entrechats - boum - arracheuses d'ornières à gradins - boum - planteurs de limaces à silo - boum - tueuses de fourmis à charbon - boum - fumeuses de cigares d'existence - boum- déterreuse d'énigmes à sorbets - boum - cracheuses de soufflets à crapauds - boum - déchiqueteuse de ponctuation - boum - écornifleuse de catastrophes à limaille - boum - strip-teaseuse de vérité cratère - boum - renaisseuse de cendres à fontaine - boum - chanteur de botanique effervescente - boum - traducteur de forêts assassines - boum - avaleuse de trompettes phosphorescentes - boum -  transporteuse d'ânes à piano - boum - zinzineuse de mort - modeleuse de jouissance - pisseuse de fond - colleuse de trac - fildeferiste de cave - siffleur d'enseignes - couleuse de sang - leveuse d'aube - bordeuse de monde - dévoreuse de rose hantaï - 
 
suiveuse a six minutes
 
boum
 
 
 

 

vendredi 22 juin 2012

 


 
voici le txt que nous avons écrit, en rebonds successifs, christine jeanney et moi et lu à la nuit remuenet du 16 juin 2012 au centre cerise
merci grand à christine jeanney de m'avoir invitée, et à sébastien rongier, grand ordonnateur de la soirée
merci aux présents amis, aux auteurs-lecteurs
les txts de tous les participants seront mis en ligne sur remue.net courant juillet
vous pouvez, bien sûr, lire notre txt, aussi chez christine jeanney
_CJ
 
Qui je suis
(d'abord en admettant qu'on mette de côté le palpable le concret, petites cellules implicites qui font leur travail d'ouvrières, ouvrières qualifiés, et vas-y que je te pompe, les clapets à ouvrir, les œufs mollets à digérer, éternuer pour éradiquer la poussière, enfin, ce qu'elles savent faire en pleine autonomie et réussissent souvent (ou la plupart du temps) (ou presque) (ou pratiquement), et moi, ingrate d'en parler seulement lorsqu'elles foirent, ah le joli remerciement, mais je suis bien punie, allez, car elles se vengent, et pèsent sur qui je suis quand je le suis)
 
Qui-je-suis
(si de côté maintenant c'est admis je pose le sac du corps avec ses fermetures éclairs zippées ou dézippées plus ou moins efficaces)
 
Quijesuis 
celle qui se sort du sac le-je
et qui part à cheval de-je
sur le dos d'un rebond
 
(rebond : on s'arrête un instant sur sa définition, rebond
c'est un mot que tu m'as appris. Au je (J E) du Quijesuis, on place le mot rebond au centre, centre-soleil, on suit ses bras brillants, saillants, bras légitimes, qu'on trace en traits cheveux de feutre jaune, rayons, rayonnements, sautillements et éclatures dorées, éclaboussures aussi, reçues, pleines poignées, on veille bien à leur place vacante, attentif on se penche, ils z'ont l'air du bien être, ils z'ont l'air du malaise, ils z'ont gémissements, claquement de portes, grelottements, se réchauffent, se marrent, enfin, beaucoup de choses ils z'ont, ils font ces bras, en attendant le son, son du rebond, et qu'il sonne juste)
 
Quijesuis
je suis la pie et le chat roux, la pie vient boire à une flaque, le chat se pose sur tes genoux
 
 
_mh
 
qui quoi comment pourquoi
 
regarde
je suis la pie et le chat roux
 
qui quoi comment pourquoi
 
écoute
je suis pinson et mésange
 
qui quoi comment pourquoi
 
jeu de écrirelir jeu liberté de raté ratera ratera pas ratera mieux
 
boum 
 
suis d'ici là côté rue côté jardin côté mixed border
miette pour rien pour presque rien sauf être là
être avec toi  être avec vous bleu de présence dans l'écrirlir 
pour les roses ouvertes dans le jardin du monde
pour force en faiblesse sauvage herbes citadines
pour triturer la langue en lumière matin 
pour humer terre des hommes
 
reste
tant de choses à faire
reste
 
boum
 
te couche déchiquetée ortie ou pivoine sur visage de guerrière / mort meurt poupée tourterelle enfant / elle était rose la fumée bombardement de la vole explose immeubles poussière / te réveille loin de moissonneuse en rosée lumière soleil d'un char dans la carrière 
 
par la fenêtre écoute ceux qui poussent ceux qui fanent ceux qui butinent ceux qui hurlent ceux qui meurent ceux qui chantent ceux qui te regardent anne joachim christophe mathilde tilleul syrinx magnolia soulangeana cuisse-de-nymphe-émue chat roux hérisson musaraigne noisetier mésange écoute qui lance respir fragrance légère ou capiteuse trouve dans les plis l'invisible du présent de la langue et travaille l'insu qui accompagne tout doux tout doux
 
au fond d'un antre enfle quelque fleur vorace
 
donne de la voix haute lire  à voix que veux-tu donne de la voix aux txt que aux txt qui aux txt pissenlits
 
la suite a six minutes
 
mange-moi d'amour si tu pouvez
 
tout doux tout doux
 
boum
 
tu dis : "- ne peut se dire cette heure si précise où les pensées déboulent en gestuelle arrêtée, reviennent ceux qui passaient, en soi enfouis animaux invisibles, le visage la joie la main le regard le merci le sérieux le départ non ça ne peut se dire"
 
boum
 
de la carcasse ne peut se dire elle flanche abricot au soleil, gonfle exhalaison joyeuse des petits animaux cellules viscères tuyauteries chimie belle usine, ne peut se dire fait mal pattes mains malléoles poplités des buffles amers, ne se disent vaisseaux flottés du fond des mers venus minces à surfaces frissons et éclatures, ni jaune fatigue articule, ni vert décourage neurones, ni rouge rouge la vie des mesdames mesdemoiselles messieurs moindres
 
ah on vient
 
Cette langue sera de l’âme pour l’âme, résumant tout, parfums, sons, couleurs, de la pensée accrochant la pensée et tirant.
ça fait son remuement dans les profondeurs, on vient d’un bond sur la scène..
 
la suite a six minutes
 
 
 
_CJ
 
             boum
 
boum par la fenêtre écoute 
ceux qui poussent 
 
(mais attends,
parenthèse,
j’ai menti,
on n’enlève pas le corps ici, on ne pose pas sur le côté le zippé dézippé du corps qui clinche, corps flanche, corps assidu, corps érudit, corps fresque, corps creux creusé de ceux qui meurent le manque, meurent de ce qui pousse le manque, repousse le manque, le corps qui trime et qui insiste, on ne repousse rien parce qu’il parle à voix haute,
écoute, je laisse la parenthèse ouverte,
écoute si ça sonne
 
par la fenêtre boum
tu dis dans les plis l'invisible du présent de la langue et travaille l'insu
le malgré
le qui n'a pas parlé, qui n'a pu dire, et la gorge enfle, ça se bouscule dans les veines, les globules grosses de sommeil s'étirent elles se réveillent bonjour elles disent mais vont pleurer 
le temps presse
regarder l'infinitésimal du quijesuis, petit, petit,
regarde ce qu'il y a
il y a l'épaule éblouissante quelqu'un marche à l'étage clac du bruit dans les tuyaux bruit dans les limbes, les vêtements dans les armoires s'agitent, robes de bal qui furent portées dentelles et sobres guipures bottines boutons à délier et les cols moirés de perles que les mains des mains des anciennes mains cousent rafistolent au jardin se recousent végétales et se mélangent d'humeur humus avant que les fils s'enchevêtrent tiges chèvrefeuille tendre s'endorment doucement
aussi dans Quijesuis tu-me-dis et je vois
la place noire grise bitume le noir et blanc chante cela, le noir&blanc en est le ton exact, sur la place une remorque qu'un camion a laissée, quand la remorque s'ouvre c'est une baleine, immense, elle est posée comme une déesse facile, une virgule lourde, elle en son ventre contient toutes les viscères de la terre, avec des teintes franches, qui tintent, bleu dur, rouge terrible, et du blanc, ce blanc n'est pas une couleur, ce blanc un contenant, blanc aimant aimanté, a capté plus que la lumière, des gens vont dire que la baleine est morte parce qu'elle est immobile, perdue à l'arrière d'un camion, ils ne savent pas le blanc, ce qu'il charrie, ce blanc et la baleine maintenant dans mon corps zippé et dezippé s'installe confortable
pour durer
la suite a six minutes
l'artiste travaille sans filet messieurs dames et porte une baleine en pendentif
balance balance
hop
 
 
_mh
 
hop ça a fait hop
 
voltige clavicules chèvrefeuilles 
saute dru le bonheur
 
orchestre boumboum
 
il n'y a pas de filet il n'y a pas de filet
 
lions panthères biches et loups 
 
dans la sciure brille mica
tambours sonnailles et cuivre
 
il n'y a pas de filet
 
boum
 
aux bords des mondes circulaires tournent blanches figures sphères célestes en compagnes ça remue des lumières vertige
 
fouet dompte ensauvageries des fonds de bois 
marlaguette déploie son mouchoir mouillée de rivière
une blessure trouve un ange
 
il n'y a pas de filet
 
boum
 
le pire n'est pas toujours sûr
 
balancelles l'une l'autre et devant frissons à l'épaule trapèze effroi et bonheur en sautoir
ici parce que
 
la suite a six minutes
 
 
 
_CJ
 
balancelles
l’une l’autre 
et devant les trapèzes hop !
cordages lisses et des paillettes de chaque côté là où poser ses mains, rétablissements, figures, évolutions de corps zippés, apesanteur, pas sûr le pire 
(même si les crépitements échardes calcinées font du bruit, tant de bruit, parfois le son de nos voix se recouvre, attends)
Quijesuis je te suis, verbe suivre, rebond du rebondir sur ta définition, rebond sert à atteindre à entendre rebond, accessoirement aussi à braver les dragons, tu m'étonnes
assises en haut du chapiteau, regarder, malgré que (chars & poussières) malgré que (ce qui ne peut se dire) regarder
la longue traine de clowns et acrobates, et sur la place la baleine danse, grosses fleurs voraces sous ses nageoires et qu'elle effeuille l'air de pas y toucher, voltiges-clavicules-chèvrefeuille
depuis dans le jardin les fleurs comptent, les fleurs sont pas décoratives
elles comptent
pas un deux trois ce qui serait bien emmerdant
elles comptent rataboumboum
la suite à six minutes
comptent en chapelet merlettes zé gazelles lignes zélectriques, tuyaux dentelières tambours, comptent en formant, forment en comptant par-dessus vide et sur lui collent une sorte de parade, un outil, un filet toile d'araignée serré de pêcheur d'écrevisses-lions-panthères-biches, ne se fatiguent pas de compter, de fileter, travail de petites mains petites ouvrières méticuleuses bien obstinées, cycliques, qualifiées les cellules, il suffit de poser sa tête pour voir 
rataboum 
boum 
Dévore la suite
 
 
_mh
 
il suffit /  il suffit d'être / devant / dans sa voix / de passer / passer par lire / passer pour voir /  écouter  /  tentatives / devant je suis devant / sonore / entamer le volume / ouvrir la faille / dire : 
 
boum
 
cabrioles saut de biches grand jeté - ça danse - le panache qu'il y a là-haut - voici le grand défilé voltige- clown de paillettes à farine - boum - lanceuse de couteaux à cran de poissons - boum - dompteuse de crinières à quelques choses - boum - fantôme des serpillères abattoirs - boum - démineuse de goupilles entrechats - boum - arracheuses d'ornières à gradins - boum - planteurs de limaces à silo - boum - tueuses de fourmis à charbon - boum - fumeuses de cigares d'existence - boum- déterreuse d'énigmes à sorbets - boum - cracheuses de soufflets à crapauds - boum - déchiqueteuse de ponctuation - boum - écornifleuse de catastrophes à limaille - boum - strip-teaseuse de vérité cratère - boum - renaisseuse de cendres à fontaine - boum - chanteur de botanique effervescente - boum - traducteur de forêts assassines - boum - avaleuse de trompettes phosphorescentes - boum -  transporteuse d'ânes à piano - boum - zinzineuse de mort - modeleuse de jouissance - pisseuse de fond - colleuse de trac - fildeferiste de cave - siffleur d'enseignes - couleuse de sang - leveuse d'aube - bordeuse de monde - dévoreuse de rose hantaï - 
 
suiveuse a six minutes
 
boum
 
 
 

 

vendredi 22 juin 2012

vendredi 22 juin 2012

baleine paysage 173

 

6:30 épaule éblouissante / là-haut himmel blau sky et nuages / vent froufrou au tilleul / avion vroum / mésanges zinzinulent dans l'aubépine / on entend des bruits de métal machine travaux / 22 juin 2012  il y a des vides entre les feuilles tilleul / c'est pour mieux voir au-delà dit quelqu'un / jusqu'au saule pleureur demande quelqu'un / peut-être ou au-delà des pleurs puisque finis comme disait quelqu'un / chat roux sommeille / avion vroum sa ligne régulière / chat roux miaule se lève fait un tour miaule revient / on entend coussinets sur lames de parquet chêne / paon du jour à moins que vulcain entre par fenêtre ouverte papillon perdu inside / quelqu'un demande si quelque fois nous ne nous sentons pas perdus dans la pièce du monde / quelqu'un dit nous avons le sky les amis l'écrilir / on voit éclatures couleur orange et noir envol dans la pièce / merle flute / on entend bruit travaux traînée de métal / quelqu'un dit avons aussi toit nourriture eau / quelqu'un dit les crabes sont des animaux dépourvus de cerveau, ils ne souffrent pas / qu'est-ce qu'on mange demande quelqu'un / vent pousse les nuages au sky / quelqu'un dit que peut-être elle aussi vent qui pousse du peu en plein jour d'épaule ou ciel tobie / baleine échoué au bord des forges /

 


← Précédent Page 10 / 62 Suivant →