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Archives du Semenoir de Maryse Hache

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samedi 10 sep 2011

jouer avec les hirondelles / rebond avec françoise morvan sur armand robin

 

 

 

en rebond avec françoise morvan / sur armand robin 

 

 

autour du sang

autour du ventre

mordue 

 

tu n'es peut-être pas bien loin de t'expliquer avec les étoiles

c'est bien tôt

 

et seras à jouer 

avec les hirondelles et les écureuils

à dormir avec les chats et les coccinelles

à te lier indissociablement 

à camomille cymbalaire et autres herbes folles pour les jours ville
 à compost et lombrics pour les jours jardinage
 à parfum de ciste thym cade et romarin pour les jours garrigue
 à parfum de cerisier prunus et amandier pour les jours fruits
 à parfum de rose héliotrope freesia et chèvrefeuille pour les jours jardins
 à parfum de troène tilleul et acacia pour les jours arbres
 à parfum de mousse humus et vetiver pour les jours forêts 

à parfum de mimosa in saecula saeculorum

 

être mêlée dans la partition du monde 

 

 

 

vendredi 09 sep 2011

j'écris côte à côte

j'écris côte à côte

 

 

- tu les aimes?

- de l'amour? ne sais dire, (beaucoup d'indétermination pour polir les concepts), de l'attachement dans la lumière de la lecture, oui; leur écriture visitée me fait halo d'atours

me fait d'être bien de penser bien de vivre de bien

me fait de la liaison

 

 

je lis côte à côte avec vous, même si sans les thoraciques 

 

imaginer que petites perceptions flottent jusqu'à moi et m'offrent buée de vos corporelles car il y a bien de vos corps dans vos textes et ce sont ces infra éléments qui viennent jusqu'à moi et construisent en moi ce que je senssais que vous êtes là-bas au-delà des ondes dans vos espaces singuliers

 

 

- de l'attachement, oui

 

 

 

jeudi 08 sep 2011

sa jambe



sa jambe ébartiflée

sa jambe soufflirée

sa jambe entouflée 

sa jambe moussardisée

sa jambe emparlutie

sa jambe varoubotilée

sa jambe gribarudée

sa jambe désablorisée

sa jambe caritofablutie 

sa jambe ériflubloomisée

sa jambe équaroublie

 

sa jambe quoi 

 

sa jambe

 

 

*

par temps clair on peut voir le cap de bonne espérance



 

dimanche 04 sep 2011

d'ici là 8 / petit récit apéritif twitté 1 à 15

 

 

comme un apéritif twitté au texte que je prépare en participation à la revue d'ici là n°8, revue numérique de création litttéraire multimédia dirigée par pierre ménard chez publie.net, voici un petit récit par bribes

 

me suis donnée comme contrainte, depuis le 18 août, d'écrire chaque jour, sur twitter donc, une bribe de 140 signes dont @marysehache (nom choisi sur twitter précédé, selon l'usage, de l'arobase @) est sujet grammatical

 

voici les quinze premières

 

(ai oublié la contrainte deux fois!!)

(et ai fait une erreur dans le premier twitt, avec citation de baudelaire qui propose le thème,

ce n'est pas "le coeur des mortels" mais d'"UN mortel")

 

 

 

 

@marysehache

rôde autour des fissures dans trottoirs pour revue #d'ici là 8 : (la forme d'une ville / Change plus vite, hélas! que le coeur des mortels)


décide d'une contrainte journalière en twitt et l'oublie déjà hier au bord du trottoir urbain / #dicilà graine tombée dans interstice bitumé


regarde ruines de rome vieux murs humides et ombragés pense à ernest-pignon-ernest #dicilà éperons seront courts sur sols et ciment calcaire


de juin à septembre vagabonderai urbaine aromatique poilue et cheveux rabattus vers le bas / #d'icila songe aux laisses de mer et à camille


invente belles endormies sous les couches et guette fin de longue dormance; #dicila cherche leur forme et leur nom dans le coeur des mortels


s'étonne de leur force de leur endurance de leur beauté de simple; se réjouit que piétinées, elles continuent; #dicila en prend de la graine


poursuit petit récit apéritif twitté 140 #dicila revue de création multimedia par @liminaire chez @publienet parution n°8 prévue 21 déc 2011


au pied du mur et de l'été posera ses pas / quels invisibles à ses regards / #dicila botanise et urbanise son coeur dans lumière du webmonde


se demande si rampe ou pend, si longe vieux murs ombragés ou humides : #dicila opte pour marcher vif en robe violet pâle et rehauts de jaune


ose regard sur fissures et façades / de bitume à béton / quête traces de l'inframince d'une ville l'autre #dicila / tend hypothèses labiles


tête de linotte aussi a oublié hier de rôder cuicui sur le fil time 140 en vue apéritif #dicila décembre / today pérégrine en jardin et vase

 

la mousson en baie du bengale pillonne la forêt / tigre biche sangliers, pas moyen d'échapper / #dicila le limon nourrit les palétuviers


oubliera la contrainte, comme sous les pavés le sable, et fera pousser sujet mousson : grammaticale défaite hélas / #d'icila change de décor


se demande si posera sur le corps de la ville feuilles avec écriture à côté de folioles / #dicila me souviens des paperolles josée lapeyrère


voudrait dire en promenade un règne et l'autre et sentir l'écume verte côtoyer humains et béton #dicila rues à herbes et obstination à vivre

 

 

 

 

avais contribué, avec une cinquantaine d'auteurs  au n°7  thème : Le présent n’est que la crête du passé et l’avenir n’existe pas

et au n°6  thème : L’immobilité de celui qui écrit met le monde en mouvement.

 

 

et à propos de récit twitté, faites un tour chez lucien suel et son feuilleton Kurt Witter, d'abord d'abord, jour après jour, en twitt de 140 signes, sur twitter @LucienSuel

la première saison et achevée

 


 

 

vendredi 02 sep 2011

michel brosseau / jardin, terre d'enfance #vasescommunicants

 

 

jardin, terre d’enfance, espace premier où s’inventer les jours, territoire qu’on s’approprie, empreinte que laissent ces cheminements en lieu clos, habité par la fiction du jeu, chef apache au milieu des poireaux, empreinte au-delà du souvenir, de celles qu’on porte ensuite, sans toujours savoir les lire, alors écrire pour ça aussi, de ce qui se jouait alors retrouver la force, estimer le poids, quand loin, et que n’existent même plus les allées du potager, devenu peau de chagrin au fil du temps parce que l’âge, que plus la force, et signe que la mort n’est plus si loin, qu’à chaque génération quand passés les derniers semis, on sait qu’il est temps d’effacer, plutôt que laisser envahir de saloperies et que devienne jungle, temps d’une pelouse où des arbres et des arbustes pour occuper l’espace, à peine quelques fruitiers, comme pour faire bonne figure, maquiller la déroute, l’adoucir quand de temps en temps encore y descendre au jardin, et se souvenir de la quasi autarcie, du poulailler au fond et des clapiers à lapins, de la soupape que c’était le soir après l’usine, de retrouver la terre, retrouver ce que savoir faire, et s’en nourrir, dernier sursaut d’une lignée paysanne qui se meurt, et remue encore un peu quand, dans ces dizaines de mètres carrés derrière un pavillon, à ton tour tenter malgré tout

 

P8310019

P8310020
michel brosseau

 

 

 

voici sous le nom : les vases communicants, un texte de michel brosseau, accueilli,au semenoir, en ce mois de septembre 2011,  tandis que mon texte : jardin chantier #4 paraît sur son blog à chat perché: http://www.xn--chatperch-p1a2i.net/spip/spip.php?article38&var_mode=calcul

nos deux textes participent à l'apparition d'un autre texte, qui s'écrit à plusieurs, en duos, l'un accueillant dans son blog l'autre écrivant qui lui-même accueille le texte du premier, comme chaque premier vendredi de chaque mois


françois bon Tiers Livre et jérôme denis Scriptopolis sont à l’initiative du projet de vases communicants 

beau programme qui a démarré le 3 juillet 2009 entre les deux sites, ainsi qu’entre Fenêtres / open space d’Anne Savelli et Liminaire


pour en savoir plus sur les participants de septembre cliquez chez brigetoun 

et pour lire les textes des autres participants allez chez scoopit les vases communicants où pierre ménard (liminaire) les réunit chaque mois

 

 

chez michel brosseau lisez aussi carnet d'itinérant vous le trouverez en indiquant l'expression dans le petit rectangle proposé pour recherche : il se promène, à vélo, pendant la vacance d'été, il raconte, il fait de photos

 

 

 

dimanche 28 août 2011

la faudraie

 

la faudraie un il à la hanche

stolons everywhere

se faufile toujours

 

la faudraie un jus aux lèvres

pomme if ou pervenche 

inocule toujours

 

la faudraie en ville

la faudraie en campagne

la faudraie mer ciel et chambre

toujours

 

écureuil sur l'épaule

chat sur les genoux

mimosa aux joues

rien ne fait fuir la faudraie

 

pinson mésange ou troglodyte

tourterelles pic-épeiche ou moineau

jamais la faudraie ne se tait

 

dans lire écrire rêver

glisse la faudraie

affûte couteau

creuse entailles

toujours

 

mais

 à force de faudraie force et demie

 

bandez la demie qui fait différence

venez papillons et libellules de puissance

venez grandes bêtes d'assaut

venez guêpes et abeilles en aiguillons

venez belles urticantes

venez vertes ou rouges libellules

 

avec anges amis et belles rencontrées

venez troupeau de résistance

 

 

 

la faudraie no pasaran

 

 

 

IMG_2123

 

 

 

 

samedi 27 août 2011

un banc devant l'estuaire

 

DSCN1413

 

 

un banc devant l'estuaire

face mer ou presque : atlantique garonne et dordogne

en contrebas un mur

sur la gauche murs de la citadelle vauban

nuages lumière bleu gris ciel mer et vert arboré des îles

une douceur possible de l'ennui

 

un banc devant l'estuaire

face mer avec rivières et lumière en bleu gris

nuages étirés en bleu gris sur blanc ciel moussu

à portée de nages les îles et leur vert adouci

une tendresse probable du bleu

 

un banc devant l'estuaire

face mer métissée de fleuves

soleil avant crépuscule dans nuages gris violet

liseré lumière sur l'île aux arbres

un bateau sur le bleu presque nuit

une esquisse d'infini

 

un banc devant l'estuaire

face mer eaux mêlées d'océan

lumière matinale en bleu pâle et blanc de traine

îles en vert poudré entre eau et ciel à joues de nuages

une femme en contrebas avec robe blanc sur bleu

une fraîcheur sans adjectif et pourtant

 

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photos maryse hache

 

 

texte écrit sur proposition de françois bon, à partir de face à la mer, un des passages les plus étonnants de l’oeuvre de Julien Gracq, lors de l'atelier d'écriture à ouessant dans le cadre de numér'île 5

possibilité d'y participer en ligne; viens de le déposer simultanément sur son site

 

 

 

c'était la mer


3 août

 

c'était la mer à préfailles grand vent à décorner les haubans à mouver siffler les fils électriques une main de chaque pitchoune mouflette dans chaque main du père comme si les retenir car si légères elles allaient s'envoler

 

pas le phare de tévennec

 

c'était la mer à équihen petits chapeaux salopettes et pieds-nus sel sur lèvres à trembler en sortie de bain souffle d'écume peau violette et poulettes en chair

 

pas le phare de kergadec

 

c'était sur mer à boulogne une grand-mère à visite arrière rue sur le port aller au merlan pour couper du cresson faut suivre

 

pas le phare de dunkerque

 

c'était la mer à quiberon même violette couleur peau et frissons à petits points et cette odeur de marée de varech les marées recommencées et le beurre en motte

 

pas le phare de port-maria

 

c'était la mer à st brévin-les-pins la plage sable et mer à folie de courir sable sec sable mouillé se jeter joie dans le mouvement incessant du bleu dans le mouvement sonore du blanc clac la paume sur du coupant claque ça saigne claque courir chez le morticole

 

pas le phare de trézien / plouarzel

 

c'était la mer à locquirec là étalée sous les yeux verte ou grise selon frappe de lumière et frappe de vagues et d'embruns volaient jusqu'à terrasse d'où ils la regardaient

 

pas le phare de port-manech

 

c'était presque la mer à arcachon sable eau mais sans goémond sans odeur sans écume sans vagues avec barques de pêcheurs riant navigant à la fraîche

 

pas le phare de st gildas

 

c'était la mer à st raphaël pas de violette peau ni violettes algues mer étale autre bleu autre ciel  autre horizon continent face afrique

 

pas le phare d'agay

 

c'était la mer à larmor lanières brunes de varech sable et encore ce grand lit de bleu mouvant et sonore cette lisière qui monte avec le temps puis qui s'abaisse il y a de la lune là-dessous

 

pas le phare de houat et hoëdic

 

 

 

 

c'est bientôt la mer

 

suis-je encore loin de la mer

 

 

 

 

 

 

texte écrit sur proposition de françois bon, à partir d’Armen, de Jean-Pierre Abraham, lors à l'atelier d'écriture à ouessant dans le cadre de numér'île 5


possibilité d'y participer en ligne; viens de le déposer simultanément sur son site

 

 

vendredi 26 août 2011

écrire comme graine




écrire comme graine en chemin par viscères et entrailles 

fleurs de murailles ou fleurs de sable

écrire à aiguillons rose de provins ou rose bourbon

écrire à rien que flaque miettes et bribes


écrire en mille de nuit temps doux temps frais 

parfums de tilleul ou chèvrefeuille

écrire à jour traversée d'avions de chats ou d'écureuils

écrire à rien que fissures et failles


écrire à étincelles en brume et brindilles

chants de pêcheurs et chants de brasiers

écrire face débâcle ou désastre

écrire à rien que souffle et glace


écrire au fond des yeux au fond des paumes

morsure du bleu ou de l'oiseau

écrire à coeur et à creux   

écrire à rien que corps et corps 



aux lumineux écrans

écrire


avec vous

 

 

 

 

 

en balade dans le web monde retrouve un atelier d'écriture des nocturnes de la bu d'angers 19⎮écrire, signer la vie  proposé par françois bon en avril 2011, et en accompagnement un extrait de jacques dupin

y avais participé en son temps puis publié le texte au semenoir

 

ai eu envie à nouveau envie d'écrire selon cette proposition 

 

autres textes miens proposés en ligne à cet atelier et repris au semenoir


 

 

 

lundi 22 août 2011

abyssal cabaret, fragments poétiques, sur scène le 23 août 2011, 23 h blaye, près de bordeaux

 

 

AbyssalrectoV1_semenoir

 

 

abyssal cabaret, fragments poétiques


texte mien écrit pour la comédienne et metteur en scène caroline lemignard

 

elle le mâche demain sur scène pour la première fois dans son intégralité

à la chapelle des minimes à blaye, mardi 23 août 2011, à 23h, près de bordeaux, dans le cadre du 22° festival de théâtre de blaye et de l'estuaire

elle est en duo sur le plateau avec l'éclairagiste elisa bernos

elle porte les costumes dites "enveloppes" de katia leroi-godet, et un masque de florence felgines

 

mise en scène interprétation et lumières sont livrées à l'improvisation quoique travaillées en répétition, ceux qui aiment les dites interprétation lumières et mise en scène tirées au cordeau avec marques au sol seront sans un peu bousculés et les curieux reviendront voir le spectacle et se réjouir des différences

il se jouera à nouveau sept jours de février 2012 dans un théâtre bordelais  : la boîte à jouer

 

 

serai bien heureuse de vous y voir

si si et si ....

 

 

 

 


 

le regard de la panthère / #vasescommunicants de juin 2011

 

 

 

ce qui passe dans son regard

quoi

 

ce jaune dans tout ce noir

 

c'est moi qu'elle regarde

elle les regarde tous

 

une absence

à odeur âcre crue

 

ça fait quoi

ça griffe où

 

quelque chose arrive

une révélation de pays insu

 

cette fente rose

au milieu de tout ce noir

 

comment regarder comme elle

 

*

 

"Le monde à hauteur d’enfant."

 

*

"chemin de consentement" aux allures de prunelles d'or n'est pas un regard qui veut  derrière le fer de barreaux dans l'odeur crue du sauvage qui entre dans les narines et laisse abasourdie

 

qui est-ce pour te regarder comme

qui suis-je toute petite devant ça me fait comme métamorphose à soutenir la vue du noir et de l'or

 

ça tombe d'où cette folie de vivre noir et or au fond de ce lieu devant des passants observeurs

 

ça me fait stupeur ça me fait sous le joug d'un spectacle archaïque 

 

 

soudain elle se déplace le long des grilles de sa cage dans la salle des fauves à la ménagerie du jardin des plantes et elle me regarde encore la panthère noire

 

il arrive souvent qu'elle vienne faire visite dans les rêves

 

*

 

ça vit à quatre pattes noir et feu

ça tire un morceau de viande rose  )langue(  ça halète ça rebrousse le poil ça retrousse la gueule on voit du blanc pointu dans du rose avec des taches noires  )babines(  quelquefois bulles blanches dans ce rose ça bave d'autre fois ça se lèche c'est toilette

 

c'est grand ça passe pas sous la table

c'est grand et quand c'est joyeux ça peut renverser les petits enfants

quand c'est l'heure où la bête veut leur faire fête on les monte sur la table qu'elle fasse sa ronde heureuse autour d'elles sans risques

quand sa démonstration est moins vive on redescend les deux petites filles et la grande bête ne risque plus de les renverser

 

on peut se coucher à côté d'elle poser sa tête sur son ventre chaud et rester là  dans la vie qui passe à odeur de bête

 

on peut courir dans les bois très loin de camille, notre grand-mère aux animaux, toujours elle nous retrouvera

 

on peut dormir là-haut dans la chambre de la grande maison  aux grincements  inquiétants couchée à côté du lit nous sauvera si les bruits  trop méchants

 

la bête bas-rouge s'appelait bergère m'a accompagnée de sa vie dans ma vie d'enfance jusque dans ce petit poème elle est couchée sous le grand noyer

 

*

 

il y a le loup de marlaguette il mange des framboises

il y a blanquette la chèvre de monsieur seguin elle mange la mort quand le ciel est violet

il y a la biche de blondin belle biche et beau minon

il y a la bête de la belle et la bête

il y a le poisson de kazuo ohno

il y a le babouin hurlant de bacon

il y a le pélican de musset 

il y a les chats : florestan, quinzou, tarzan, billou rouge

il y a l'araignée épeire fasciée

 

 

 

il y a le rouge-gorge sur l'épaule à la butor

 

*

 

pincer là

pour que le chant

de la panthère

 

éclat noir et or

au regard cru des prunelles

encore aux narines

la stupeur âcre

 

la fente rose aux lèvres sur fond noir

 

toi devant comme méduse

animalité panthère sort de la cage et s'installe dans la mienne pour toujours  )!(

l'animal que donc tu es

 

*

 

je te parle devant la panthère

je te parle devant l'énigme noire et or

je te parle devant son regard de prunelles qui me regarde

 

*

 

encore et encore son souvenir de robe noire l'or du regard pointant dans le mien

 

*

 

ivresse exaltation griserie grâce ferveur quels mots pour dire cette grande émotion de l'inconnue splendeur qui se donne en spectacle derrière les grilles de la pièce des fauves : panthère noire dit l'écriteau

 

 

 

 

 

 

reprise de ce txt paru d'abord chez laurence skivée dans le cadre des vases communicants de juin 2011

voir les vases communicants via liminaire et scoopit 

 

 


 

glaïeul de mon poème / rebond avec hélène sanguinetti

 

 

 

 

 

en rebond avec

Balbutiantes tesselles balbutiantes jusqu'au plafond,

toute la poussière dans le nez, éternue, tousse

Notre-Dame-de-toute-beauté————pfffuuuiiiiitt

héléne sanguinetti, JOUG2, in rehauts 27, revue, p.56

 

 

 

 

glaïeuls de mon poéme

as-tu peur ai-je pensé

 

combien dans la plaine quand ils vous ont pris

bombes fusils mitrailleurs

des morts amis à tes côtés

du sang répandu sur les vêtements

sur la terre

étais-tu dans le char

explosion ou rien

 

comment on fait prisonniers des soldats à la guerre

 

         un jour elle reçut une lettre

         Amour et Geneviève la fiancée

         si proche il y a si peu

         si loin en barbelés mirador

 

c'était le grand Lieu

camp de l'allemagne

kiegsgefang pas de nom

loin à l'est

arrivée aux baraquements

quel mois quel jour

 

ils sont là-bas nombreux plus que   entrez entrez  voyez voyez messieurs sans dames pain eau en ration très petite beaucoup de Rats ô Geneviéve la douce fiancée

 

          ma Chérie nous ne manquons de rien ne vous inquiétez pas mangeons à notre faim n'avons                  pas froid RAS

 

ils sont là-bas entassés Typhus Famine      resserrent ceinture de leur kaki pantalon enfoncent béret et fument pipes     qui fournit tabac      les colis

 

           mon tout petit (il a 22 ans) j'ai mis du tabac et des chaussettes dans le colis mais l'as-tu reçu

           ne m'envoyez plus de chaussettes j'ai ce qu'il me faut

 

c'était le kriegsgefanglager

et il rêvait d'amour

il rêvait de chambre avec Celle qu'il aime

une chambre rien que pour eux

avec grand lit et toute la douceur du monde

auf auf c'est l'heure debout les 30

debout les 40

 

combien êtes-vous dans le baraquement

 

Faim Typhus

vous partirez travailler à l'extérieur

fermes travail

et tu casses des cailloux et moins Faim

chocolat luxe prends-en un peu

 

 

         la belle fiancée écrit s'inquiète

 

 

le temps mord dans les années

s'en est allé

ne sait quand reviendra

si reviendra

ou disparaîtra loin là-bas

vers l'est

 

des nuits c'est nuit qui va

des jours c'est jour qui va

dedans c'est long c'est long

dehors RAS

il y a des malades

il y a des morts

tu es toujours là

 

             c'est Geneviève que j'aime

 

ils sont partis un jour d'été      oh la bonne nouvelle ils reviennent un jour d'été     ça fait cinq ans    un jour la guerre les fait prisonniers pendant et des jours des jours      un jour la guerre les libère   ils pleurent de bonheur d'horreur tuerie de rien manger si peu vécu de doux sous mirador quoique musique un peu et amis     ils crient de pas y croire retour      ils sourient dans leurs yeux bleus mésange dans leurs yeux marron dans leurs yeux verts

 

            la belle Fiancée s'appelle Geneviéve

            oh la bonne nouvelle

            elle pleure de pas y croire

            cinq ans qu'elle attend écrit s'inquiéte

            de retour

 

ils quittent le kriegsgefanglager       les hommes partent vers chez eux

 

accompagnés par qui

 

ils quittent      au front la joie même si traits tirés muscles fatigués        les maisons sûrement se remplissent de joie de sourires de fleurs

 

            son Amour c'est Geneviéve

            pendant cinq ans il écrit

            pendant cinq ans il pose sa pensée de colombe

            sur cette certitude du retour

            voilà le jour de mai où retrouvailles

 

le rendez-vous est à paris      à la librairie de oncle et tante     ont bien voulu organiser la rencontre douce et presque secrète      lequel des deux fiancés attend l'autre (pour si peu de temps ce jour)      qui entre qui reste dehors     ils attendent d'être dedans pour s'embrasser       bouche cheveux épaules corps si près ce jour      ça brûle sans danger   ils pleurent ils sourient ils remercient     merveilleux jour de mai ou d'août

 

kriegsgefang n'est plus

 

avec sa fiancée prénommée Geneviève

il va

 

 

 

vivent

 

 

 

 

 

 

présence de helène sanguinetti :

chez poezibao :hélène sanguinetti 

chez remue.net : Hélène Sanguinetti | Ô III

la page de l'auteur chez remue.net

chez publie.net (Une pie)

 

 


samedi 20 août 2011

une folie courait

 

 

en compagnie de charles pennequin

et am

 

 

 

une folie courait ce matin-là dans l'air sous les tilleuls tout ce qui entrave coupe crève épuise peut disparaître si on le souhaite fort tout résiderait dans cette qualité de la force force force

plus fort que toute force forte 

 

 

il faut tenir bien mettre ses mains sur son ventre et ne pas pleurer ne pas en avoir marre marre oh les jolies grenouilles respirer pirer la belle spirée ne pas cracher aux étoiles toiles belles toiles de lin et coton 4 fils

il faut la situation contrôler contrôler trolley de vienne pour aller jusqu'au heurige boire le gai vin blanc nouveau

les fenêtres offrent leur spectacle de tilleuls pins noisetiers mésanges et anne ne pas se jeter par non ça non trop tôt

 

on reste bien allongé, on est regardé, surtout ne pas défaillir, l’autre s’approche, rester digne

 

on serait forte comme éléphante tranquille qui déracinerait arbres après arbres légère comme barbe à papa

on serait forte comme fourmi obstinée qui reconstruirait illico domaine détruit en un clin de mi

on serait forte comme molécule qui réussirait à passer à travers mur béton de prison forteresse bougresse

on serait forte comme guerrière à main nues armes blanches et téméraire

on serait forte comme forte forte de chez

 

il faut bien décrocher entrelacement nerfs tendons muscles

il faut le faire plusieurs fois il faut le faire longtemps le faire obstinément

il faut s'en ficher de ça tortille

il faut comme si n'était de rien de rien de rien du tout indifférente à crampe

il faut s'en moquer de torsions scions scions scions du bois mais peux pas

 

une folie courait ce soir-là dans la nuit sous la lampe tout ce qui serre brise étreint part à dache si on le souhaite fort fort raifort peut disparaître sauf toi

 

 

il faut bien l'affrontement

 

 

 

 

vendredi 19 août 2011

maintenant que tu dors

 

 

anaN2B
tu dors maintenant dans l'ailleurs vide , un autre lieu un lieu sans nom une chambre d'oubli une chambre aux chants déchirés une chambre aux chants de cris une chambre aux chants croisés de silence une chambre de chants dans l'autre langue une chambre aux histoires interrompues une chambre aux chants de ronces






maintenant que tu dors dans une chambre d'oubli
dans une chambre aux chants de ronces et pissenlits
maintenant que tu dors aux chants croisés des entassés
j'inventerai langue et histoire pour te dire

j'inventerai char qui roule sur vivant dans plaine guerroyée
j'inventerai gefang à Żagań avec dix mille
j'inventerai silésie haute stalagée miradorée

j'inventerai les cinq ans

je marcherai dans les mots

maintenant que je n'entends plus que
souvenirs
mais ta voix non
je tourne autour de la boîte rouge
où dorment tes lettres
et celles de ta belle fiancée
aux yeux de chevrette

voix s'échappent comme buée sonore
enroulée dans vos alphabets

sors une lettre
déplie le temps
comment commencer

maintenant que tu dors au grand reposoir
dans une chambre aux chants de pierre et d'herbe
j'inventerai une langue
pour te renaitre



 

femme ouessant

 

 

 

1_12_03_2009_IMG_3677

 

 

 

la femme dit qu'elle n'ira pas à ouessant

 

qu'elle a toujours voulu y aller

bac de mindin quiberon équihen

 

 

 

1953_bord de mer

 

 

mais que ces jours-là précis non

elle dit que marées elle dit que vent

elle dit que coquillages et sable dans les haubans

elle dit qu'écrirelire dans le bruit de la mer elle voudrait encore avec bleu dans les mirettes comme à lomener

 

la femme sait qu'elle n'ira pas à ouessant

 

elle dit que bequia ste lucie st vincent grenadines

qu'elle voulait aussi ouessant

elle dit que le mouvement de la mer

elle dit que là au loin dans l'horizon en face de carthagène

 

elle dit qu'iles seront à ouessant et qu'elle n'y sera pas

 

elle dit que la conque rose sur l'étagère de poussière et son bruit de nacre

elle dit que le sable de la rose à côté

elle dit que rencontre excentrique mer désert au tiède du souvenir dans la cave

 

elle dit qu'à ouessant elle ne viendra pas

 

elle dit que le salé de l'air dans la bouche

elle dit que les algues brunes lanières

elle dit que les grains de sable dans la plaie du pied blessure de fraise à équihen ou préfailles

elle dit que les îles borromées

elle dit que lire lire lire avec la mer parfum son couleur comme de longs échos

 

 

 

3_IMG_6305

 

 

elle dit que numérîlire

elle dit que numérîlécrire

elle dit que numérîlouessant

 

elle dit qu'elle a toujours voulu aller à numérîle

 

elle dit qu'à ouessant ces jours-là non

 

elle dit qu'à ouessant elle aurait envalisé :

iPhone 4g  et câble usb

iPad 2 wi-fi câble usb (même si même que pour iPhone), et appli mises à jours dont evernote, et ibooks pour lecture essentiellement publie.net

appareil photo numérique nikon coolpix (pour qq photos zoomées que ne fait pas l'iPhone 4) câble usb et chargeur

une prise multiple

 

elle dit qu'elle envalisera tout ça pas pour ouessant

elle dit qu'elle ne pourra pas ouessant

 

 

 

elle dit qu'elle envalisera tout ça pour blaye 

 

elle dit qu'elle sera au 22• festival de théâtre de blaye et de l'estuaire, près de bordeaux, le 23 août à 23h

elle dit qu'elle ira écouter mâcher son texte abyssal cabaret, fragments poétiques, par la comédienne, caroline lemignard

 

 

 

 

 

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jeudi 18 août 2011

claude favre, invitée : blason des insaisis, atlas anatomique 2


 


blason des insaisis  : Atlas anatomique 2







&

 

ton corps est un atlas d'épaules droites larges d'horizon est

un oeil

ton corps nous raconte nous des histoires nous racontent

des histoires nous racontent anatomiques la mort au passage

ton corps s'appelle le souvenir l'homme s'appelle le

souvenir

par enfances & chats noyés par silences rompus ressuscités

enfants découpés mis au saloir la vie ne manque pas

comme un pronom pas tant que personnel & commun ton

corps est mon corps a du piment comme colère

ton corps est un dépeceur la nuit s'appuie

ton corps est quelque  comme un pronom a plein d'oreilles

ton corps est oxymore comme cristaux de neige lente &

frénétique

comme quoi la peur chante par alouettes ton corps a plein

d'oreilles

par frénésies ton corps fait le point d'ignorances c'est

impossible parfois d'aller plus loin ton corps ira l'aporie

c'est la guerre


claude favre

 

 

 

 

 



j'ouvre aujourd'hui l'espace du semenoir à claude favre et à ses textes

en attendant son blog personnel en construction

elle y est auteur invitée

 

elle donne le premier élément d'un chantier en cours

 

ses textes sont  lisibles aussi chez remue.net :

le cadavre c'est désordre

et sous son nom 


quatre de ses textes sont publiés chez publie.net : 

Interdiction absolue de toucher les filles même tombées à terre, 2011

pas de titre ni rien, publie.net 2010

des os et de l’oubli, publie.net, 2008

Précipités, publie.net, 2008




on peut l'écouter, entre autres lieux, chez fred griot : claude favre en sa musique


elle partage avec moi l'exigence de la mise en page et m'a envoyé son texte en .pdf pour que cette dite mise en page ne bouge pas

or dans l'interface typepad du semenoir il n'est posssible que de donner le lien du fichier

ai souhaité que le texte se lise directement et lui ai donc demandé un .doc

 

ai reproduit sa mise en page, mais ne peux pas justifier à droite

voici le lien du .pdf

Téléchargement Claude favre_2_blason des insaisis



 



 

samedi 13 août 2011

lirécrire 7 avec oloé @anne savelli

 

 

 

as olé 7 d'irlande, où lire, où ne pas écrire mi-temps / mh lirécrire 7

 

sur iPad en tgv gare de poitiers et en route vers massy-tgv

voyage retour en compagnie d'anne savelli

 

viens d'écrire la 11° carte postale pour elle

et reprends la lecture des oloé sur iPad place 101 voiture 7 train terminus lille europe


 

IMG_3183

 

 

/ un Capra, un Lubitsch années 30, noir et blanc qu’on aurait cru voir en couleurs.

Non, ce serait moins subtil, une simple image d’Épinal.

Des mois que je le regarde, été comme hiver, tondu ou en capuchonné, grand, la peau rouge et tan née. L’ai toujours trouvé beau. /

 

 

revoir la vie est belle

ne pas oublier de penser

que la vie est belle parce qu'elle est là

que les anges sont de cette terre-là

 


2 arbre IMG_3644

 

se souvenir de james stewart smith au sénat

des dentelles et de l'arsenic

avoir oublié puis retrouvé priscilla lane

se demander si the shop around the corner est de lubitsch

vérifier dans le web monde avec l'iPhone

 

TGV Futuroscope 2 minutes d'arrêt

 

pas trouvé shop

 

se souvenir aussi de cluny brown folle ingénue et plombier déboucheuse d'évier

jennifer jones

l'ai toujours trouvé belle releveuse de manches et ouvreuse de jambes pour plus d'agilité sous le dit évier

au grand dam de la vieille tousseuse dans la salle à manger

un grand lubitsch

 

 

/ Je le regarde, ce bel homme de la rue qu’on dirait irlandais, fais attention, ne voudrais pas qu’il le remarque (pas trop). /

 

 

un homme de TGV assis à la place à côté de moi lit un magazine où je vois image retable d'issenheim

 

mesdames messieurs st-pierre-des-corps

 

messieurs mesdames le ciel bleu s'ennuage avons passé la loire

sommes-nous près de chaumont et ses jardins

 

 

/ Parfois on suppose qu’il a bu mais il reste immobile, œil clair. Un arbre, lui aussi. /

 

 

mesdames messieurs je suis richardson votre chef de train je vous signale que nous avons 23 mn de retard

 

3 st pierre des corps IMG_3195

 

 

as oloé 8 dans l'attente

 

 

/ ... pas supporter l’attente, pas du tout, pas un seul instant, surtout lorsqu’il s’agit dans le décompte des minutes d’un rapport de forces, d’une prise de pouvoir sur celui qui attend. /

 

 

pas supporter l'attente surtout lorsque la personne attendue n'est pas à l'heure dite et que minutes défilent, il m'en faut plus de quinze pour commencer à ne pas supporter et rien n'apaise même pas manigances propitiatoires : bouquin carnet de notes iPad iPhone mais m'enfuis pas insiste attends attends encore

 

attends mieux à la sécurité sociale à l'hôpital chez le médecin me dit que ne suis pas seule au monde que ceux qui travaillent ont besoin de temps pour être attentifs, humains quoi, me prends à lire toute affichette lisible et photographier ou recopier cette administrative langue

 

4 vendredi le our du maudit IMG_3121

 

 

/ Il est également rappelé qu’en cas d’injures, de menaces ou d’actes de violence à l’endroit des agents qui traitent votre demande, l’auteur de l’infraction pourra être poursuivi et s’expose aux sanctions pénales prévues à cet effet. /

 

 

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le paysage défile toujours train entre dedans à reculons puisque ne suis pas dans le sens du train

continue ma lecture-écriture toujours aimant le rythme écriture images et le rythme rails

 

voici région essonne plaines blondes blés coupés bientôt arrivée rythmera aussi arrêt de lecture

 

le temps d'une sorte de honte qu'il existe ça qu'anne photographie  :

 

"des piquets pour ne pas s’asseoir."

 

penser à :

 

/ Transparence du ciel, du frais, de ce vent-là qui claque entre les tours, disperse les papiers dont on enveloppe les mandarines. /

 

 

  7 massy tgv IMG_2586

 

mesdames messieurs nous arrivons en gare de massy-TGV



 


lire oloé espaces élastiques où lire où écrire

 

 


 

lundi 08 août 2011

abyssal cabaret, txt maryse hache, mise en scène et jeu caroline lemignard




"en route pour la charogne et la beauté décomposée"


après une sortie de bain-résidence chaleureuse à l'OARA en février 2010 / une douche froide en hiver sans musicien / une promenade à Bagnolet en mars dernier avec une partie des textes de maryse hache / voici le chantier ABYSSAL CABARET à Blaye / euh / ABYSSAL CABARET aux Chantiers de Blaye.

abyssal cabaret est un duo entre une comédienne (caroline lemignard) et une régisseuse lumière (élisa bernos) autour de la question de clément rosset: " Comment concilier l'amour de l'existence avec l'ensemble des arguments plausibles ou raisonnables qui tous contribuent à tailler celui-ci en pièces? "

à question abyssale, réponse abyssale: les textes de maryse hache sont appris / ouf / la mise en scène et la mise en lumières sont travaillées mais improvisées / le choix des enveloppes, changées à vue, soumis également à l'improvisation / et le son est donné par l'aléatoire des informations radio le jour de jeu.

le travail à la fois rigoureux et libre de l'improvisation, un peu comme en musique jazz, est nourri du travail clownesque, auquel est rompue la comédienne.


espérons vous y voir! 

 

caroline lemignard et maryse hache

 

 

 

 image : Téléchargement Abyssal 07-2011-blaye

 

 

mercredi 03 août 2011

territoire montparnasse, pour @msonnet

 

 

 

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photos depuis le train en  gare de montparnasse

retour d'alençon


puis dans la gare 

puis devant la gare


appareil G7 canon tirant sur le vert

obligée de réajuster chaque photo


penser right tout de suite à martine sonnet et à son montparnasse monde

et enclencher enclencher

clic clic

se disant publierai cela en son hommage


c'est pour elle

les voilà

 

 

 

 

mardi 02 août 2011

l'estran de vie

 

 


qu'importe fatigue vlan ou couteaux

ça remontera l'estran de vie

jusqu'à l'aurore

dans la lumière tremblée

ou l'ombre fraîche

où sont miel de fleurs

robe des cétoines

et ferment de l'écrire

 

 

lundi 01 août 2011

vertes algues de l'absinthe




Nous venions par paquets échouer sur la plage et nos corps morts flottant faisaient de loin des aquarelles.

daniel bourrion, www.face-terres.fr

 

 

 

par paquets nous venions comme sangliers sur le sable

nos corps soumis aux vertes algues de l'absinthe

bientôt assujettis à ce que certains nommaient destin

nos vies ralentissaient comme chute de feuille à la brise

la lumière touchaient ces verts bandeaux ces lanières ces mousses

ça dansait escarbilles soleil mais ne nous réchauffait

 

par paquets nous écumions comme à côté la mer

nos corps doucement s'étouffaient en filaments verts

nous rêvions d'aurore australe dans la lumière du soir

et c'était le crépuscule qui s'installait

 

alors paquets par paquets nos corps s'allongeaient

face à la mer face aux étoiles face

nos amours glissaient là dans la nuit verte

et c'en était fini de nous

 


Le soleil s'est encore une fois guillotiné

 


 

dimanche 31 juil 2011

survivre aux grandes fougères des froids




il suffirait que quelqu'un ait le courage de survivre aux grandes fougères des froids

aux froissements incessants des faisceaux musculeux enveloppée dans le linge de la patience

 

patience dans la place vacante


 

 

 

samedi 30 juil 2011

les figures de l'énonciation

 

 

 

les figures de l'énonciation

je tu il elle nous vous ils elles

 

je ne vérifie plus rien

elle oublie quantité de petits riens

comment le sais-tu

ils partent en fumée

vous trouvez à penser

aimez disaient-elles

nous les nourrirons de fleurs

il a disparu

 

 

 

 

vendredi 29 juil 2011

lirécrire 6 avec oloé anne savelli




Lumière3



os olé 7 en public / mh oloé 6

 

sur iPad dans une bibliothèque de la maison

 

il est tard

peu de bruit

sur canapé aux roses noires façon 1930

chat billou rouge sur genoux

taches de lumière des lampes

nuit par les fenêtres

 

lecture en public écrit anne

 

(ET PARCE QU’IL FAUT FAIRE FACE, SURTOUT

 

lecture mienne en public

avec clémentine célarié

deux fois deux lieux deux publics

petit nombre dans petit restaurant au pied de montmartre

plus grand nombre dans immense atelier de construction de décor

 

oui promenade dans la salle vide

regarder le lieu les objets les lutrins

goûter le silence

à trouver bientôt quand la salle sera pleine et en bruits

 

/ Longtemps après, s’asseoir. /

 


aller de son texte à ses photos :

les grands voilages tamisant la crudité de la lumière zénithale

les grandes baies quadrillées au noir

vitraux 21° siècle rehaussés au fer noir plomb

grue à l'encadrure bleu et noir

alignement sièges en troupe coques plastique blanc

il est six heures moins dix à côté de la suspension lumière

lutrin micro tabouret

 

aller de son écriture lue à mon écriture écrite

aux rêveries qu'elles suscitent

 

tiens le passage d'un avion

un pour toussus-le-noble

 

 

regarder le temps dans la maison éclairée

 

photographier avec l'iPad

 

rabattre le top vert absinthe

éteindre bientôt les lumières

déloger billou le chat des genoux

 

lâcher l'élastique de lecture



Lumière1

Lumière2

Lumière4

 

orsay 28 juillet 2011

 

 

 

 

jeudi 28 juil 2011

dans le soleil

 



 

dans le soleil tu la vois arriver

de la place de la contrescarpe

 

 

elle marche vers toi paris rue lacépède

 

il fait chaud moite sur tes bras nus

aux épaules petites bretelles d'une robe été

bleu avec jaune

tu dépasses les bains douches

 

 

tu la vois dans le soleil descendre la rue vers toi

depuis la place de la contrescarpe

 

 

démarche dans une fatigue

visage vagabonde défait dans l'alcool

vie dehors sale macadam

fragilité de la crasse peau et vêtements

oiseau de tristesse avec traces douleur

 

 

tu la vois dans le soleil s'approcher de toi

depuis la place de la contrescarpe

 

 

elle est bientôt là

face

à portée de mains

elle les pose sur tes épaules

puis à côté de toi

elle passe son bras

te prend par l'épaule

 

peaux en rencontre

touchées

à vif de brut

 

elle pue

tu la laisses faire

sans dégoût

sentiment que brisable

 

rencontre éclatée

éblouissante

dans le soleil des rues

 

elle reste encore un peu

mains crasses rêches

sur épaules nues

partager l'instant d'été soleil

geste fraternel

 

puis geste se défait

quelques mots embouteillés

 

 

à l'oblique de la place contrescarpe

tu la vois s'éloigner dans le soleil

 

 

 

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Rue lacépède plaque

mercredi 27 juil 2011

bac de mindin

 

 

 

crois bien que c'est michel brosseau qui a réveillé mon bac de mindin

http://www.àchatperché.net/spip.php?article326



bac de mindin - estuaire de la loire - st nazaire st brévin les pins - relier les rives d'un été d'août - vacances famille à préfailles peut-être ou st brévin les pins - six ans - petite salopette en coton couleur rouille -  la même pour soeursoeur autre couleur - petites sandales cuir nu-pieds - il pleut - sur la mer sur le pont sur nos corps - point de parapluie point d'imperméable - il pleut sur la salopette rouille - et voilà que mouillée mouillée elle colle aux jambes - elle adhère autour des jambes - il y a du vent - c'est froid et mouillé et ça colle - ça va durer combien de temps - vouloir que ça colle plus mouillé - faillite totale de la volonté - mouillée aussi ou quoi - il fait nuages vent pluie et la petite salopette rouge colle mouillée aux jambes

 

 


Bac st-christophe

photo : http://www.bernardrobert.fr/wp-content/uploads/2009/08/st-christophe.jpg  

 

 


 


mardi 26 juil 2011

la jeunesse les cheveux noirs

 

 

 

louis-rené des forêts, pas à pas jusqu'au dernier


 

 

 

la jeunesse les cheveux noirs de la peau tendre des sourires frais

 

 

 

la part en moi d'ombre augmentée de la mort à l'oeuvre encore plus présente avec maladie, tente de ne pas la laisser prendre toute la place et de laisser coûte que coûte respirer la part lumineuse sans plan précis sur la comète si ce n'est refuser de construire d'hypothétiques conditions du futur

 

tant que je suis envie je suis en vie ô la palisse et ce qui vient est bon à vivre

 

il y a de quoi construire et créer fut-ce dans un instant peu ou prou prolongé

 

pas encore de non-être qui pointe son nez pour me retourner au néant

 

je choisis la réjouissance de vivre même si les raisons de tristesse voire de désespérance piquent doucement leur petit troupeau

 

le bonheur est dans le pré cours-y vite cours-y vite dans l'ache et le serpolet il dit paul fort

 

il y a comme une sorte d'indifférence peut-être même d'insolence que j'aimerais trouver, à vivre ces temps graves avec la légèreté de l'enfance même si je sais bien qu'un mur me suit  il dit norge 

et moreau chante

 

1-03 Moreau _ Norge



 

 

 

 

le train roule à grande vitesse dans le paysage file vers le cliché du destin rivé qu'il est sur ses rails et il n'en sortira pas si tant est que nous n'en sortions nous aussi quand bientôt le terminus

 

 


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retour tgv bordeaux massy lundi 16 mai 2011

 

 

 

lirécrire 5 avec oloé anne savelli



oloé as 4 / mh 5

lire sur ipad jardin

chaise-longue

 

 

bassin jet d'eau et poissons à l'est

mur au nord

hortensias au pied

soleil juillet

exceptionnel ce jour-là

 

/où est-on, en réalité ? À l’en droit ? À l’envers ? De l’autre côté, vrai ment ? Mais lequel ? /

 

où le miroir

 

heure du café

 

amis au jardinage

dans le carré des roses

coupe drastique à la sauvage

mais nécessaire

toute confiance en puissance de vie végétale

 

 

 

poursuis lecture anne

 


atteinds oloé 5

 

où il est question de " marges,  mouvements et lignes flottantes"

passent franck et "Brume de Picardie, aube d’Oise, soleil et vent d’Arras sur le quai du retour."

 

et dans les mailles de son txt glissent mes images

campagne d'amiens les hortillonnages le château de creuse

le grand cèdre dessiné et dessiné encore

la pierre blanche

la grille longue longue longue

le hangar et son immense porte en bois peint bleu

le petit jardin protégé

 

je lis élastique

en jardin de seine et oise

au lointain de l'oreille son d'avion

dans les yeux quittés l'écran nuages

vent bouge

feuilles du tilleul

houx et lilas du voisin

premier plan le rosier ronsard boutons remontants

et au pied de petit muret abeilles au butinage marjolaine

 

jet d'eau poursuit sa vie liquide

 

butinez abeilles

merci pour miel parfumé

couperai bouquet quand fleurs fanées

 

/ Ne jamais avoir à se justifier. /

 

 

 

 

/ Ce café de la Grand’Place de Lille,.../

 

une autre maille où se glisser

 

moi aussi café à lille

était-ce oloé ce jour-là

plutôt où bavarder entre amis

avais vu exposition annette messager

énormes morceaux de corps plastique rouge

suspendus dans la pénombre

s'effondrant au sol en cadence

 

 

 

/ S’extraire, respirer, et se dédoubler, et s’offrir un thé, et tourner la page. /

 

 

 

voici oloé 6 sous l'escalier, dans l'atelier

 

ne vais plus guère en bibliothèque

dernières en date bu poitiers

laisser carte d'identité pour disposer d'un élément en plastique rouge permettant d'utiliser prises pour ordinateur disposées à cet effet sur les poteaux de la salle

s'installer

brancher

ouvrir l'ordinateur

et soudain surprise

voir apparaître ribambelles de noms ou prénoms correspondant aux personnes dans la salle utilisant aussi ordinateurs

 

lire écrire là seule parmi tous

 

 

 

encore lire écrire au jardin

chaise-longue

oloé d'anne sur iPad

ciel sur bassin

SOUDAIN C'EST NUAGES

 

clic clac des sécateurs


 

/ Autour, ce qui patiente, cherche à s’accorder. /

 

 

orsay le 24 juillet 2011

 


 

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lundi 25 juil 2011

lirécrire 4 avec oloé anne savelli

as oloé 3 / mh oloé 4

 

au jardin

 

 

lire anne savelli sur iPad assise à une table au jardin

à l'ombre des tilleuls

 

 

fond sonore le petit jet d'eau dans le bassin

avion traverse ciel et nuages

le bruit du sécateur : quelqu'un  taille le cerisier du japon

déjà un autre avion

proximité avec les pistes de décollage d'orly

 

guêpes font visite

 

sur la table un appareil photo

un livre : perec, penser / classer

 

 

/ ... la cuisine de Wimereux existe ailleurs que dans mon livre, le dernier manuscrit en date. Une cuisine jamais vue, dont Franck m’avait parlé un soir et dans laquelle je l’ai placé, vingt ans plus tard, pour dire le jour de ses seize ans." /

 

 

à lire la cuisine de wimereux

suis dans le nord pas de calais

fascination pour les noms des villes ou des villages

 

 

Auxi-le-Château

Boulogne-sur-Mer

Bully-les-Mines

Fauquehem-Lespesses

Loos-en-Gohelle

Noyelles-sous-Lens

Oye-Plage

Samer

 

 

le récit est plein de trous

les couches s'interpénètrent poreuses

les noms s'échangent

avec l'une wimereux est à gravelines

avec l'autre wimereux saute à verchéres

et verchères est à st loup-des-vignes

et voilà que boynes est à châtel-censoir

 

 

 

as oloé 4 : dans la loge, dans le bureau

 

/ Mais avant, c’est devenu rituel, ex­orciser la vue en prenant une photo. /

 

 

un avion passe

 

un merle dans le houx siffle

 

plus loin c'est la trille du pinson et le grincement de la balançoire côté voisin de l'autre côté du mur de pierre sud

les voix des enfants qui jouent

côté mur pierre nord c'est le bruit du ballon et les cris de joie 

 

 

m'arrête longtemps à ses photos

 

 

/ Pour écrire il ne faut rien regarder, se placer plutôt face au mur. Mais avant, c’est devenu rituel, ex­orciser la vue en prenant une photo. /

 

 

le rituel mien des photos au jardin

 

les siennes me fascinent comment dire pourquoi

les noter :

 

l'escalier qui conduit à la mezzanine

la phrase inscrite typographiée sur un mur "Ils m'ont dit : "les règles sont simples."

la vue par la fenêtre avec les toits et le ciel rose qui va lui manquer

les détails : la porte entrouverte un petit rectangle rose du bleu, les deux tables au piètement à volutes

l'assemblage de lignes dans les photos juxtaposées : verticales associées aux obliques et touche du cercle avec la forme de l'abat-jour et une boule couleur terre de sienne brûlée posée au sol sur une soucoupe emplie, me semble t-il de cailloux

le rectangle doré du miroir posé à l'oblique le reflet d'une chaise et quelque chose de rouge au sol

l'affiche, rouge cramoisi, paris burlesque festival, femme talons hauts, assise sur haut tabouret mettant en valeur jambe dénudée

les rideaux

les panneaux blancs, sans doute panneaux d'affichage jouant pendrillons puisqu'il est question de loges et de spectacle

 

 

 

toujours jardin lieu du lirécrire avec sifflement de merle

toujours dans le houx

les avions toujours décollent

mais plus de grincement de balançoire

 

  DSCN0828

 

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25.06.2011

 

 


 

 

dimanche 24 juil 2011

le bruit de l'eau

 

 

 

le bruit de l'eau. la pluie sur les tilleuls. encore il pleut juillet. blanc de ciel un peu gris. il pleut. la ville n'est pas loin juste à la grille. il pleut juillet sur macadam plaques eau gaz électricité. il pleut juillet trottoir pierres des nez de marches engins des travaux excavations fer à béton travaux et bâtiments passage du chemin de fer. il pleut juillet. à l'abri couvreurs sur toit voisin. ardoises grises en place des tuiles usées. il pleut par la fenêtre. pluie fine droite sans vent. tiens oiseaux muets. ah sauf une pie. ah sauf au loin un pigeon turc. et le tonnerre roucoule et aboie un chien. il pleut sur le bruit d'un avion

 

12/07/2011

 

 


 

 

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