aujourd'hui sur twitter je lis ces deux twits de candice n'guyen :
twitter 15/09/2011 10:41
@theoneshotmi
Retombe par hasard sur échanges entre @Marysehache et moi et en suis encore toute émue. Hanoi les petites boites en bois trésors rencontres.
twitter 15/09/2011 10:57
@theoneshotmi
Puis ma réponse à @Marysehache parce que tte émue toujours http://j.mp/dhzfmf Terre rouge brume flancs des montagnes caféiers théiers napalm
hier je lisais chez elle, dans son blog the one shot mi, cette page et je préparais rebond quand ces j'ai lu les twits rapportés ci-dessus
cette coïncidence me touche et me plaît
quelque chose continue de se tisser entre nous, à la fois sue et insue
voici mon texte de rebond
paris le 62 alésia hôpital boucicaut / hôpital boucicaut alésia
remonter le fil des rues brézin mouton-duvernet ernest-cresson daguerre
au présent recomposé via te lire ça me shot sortir de chez mes parents rue brézin, emprunter l'avenue du gal leclerc - noël ou mai? - traverser avenue du maine et attendre le 62 au bout de la rue d'alésia et là, dans le bus bondé
soudain au travers de la vitre en buée d'hiver - alors bientôt noël - elle la voit
l'une descendait bientôt du bus, et l'autre, qui l'attendait, prenait sa main pour dire bonjour
elles allaient marchant vers la rue daguerre - elles parlaient d'hanoï, des petites boîtes à souvenirs, d'hélène baky, des glaneurs et de la glaneuse, elles épuisaient le temps au café, elles faisaient détour par le petit square de la mairie, elles évoquaient ancêtres, voyages, projets et rêveries, vase en cristal de bohême rouge grenat que l'une avait trouvé dans la maison de ses aïeux, textes qu'elles versaient dans le temps
quelquefois elles allaient jusqu'au lion de belfort, place denfert-rochereau, puis boulevard saint-jacques sous les allées de marronniers - quelle beauté ces grappes blanches - tiens, déja mai - traversaient rue de la tombe-issoire, le métro devenait aérien, pousuivaient leur promenade, regardaient encore une fois dans la vitrine les petites figurines en bois chez le marchand de jouets, et ...c'était bien la rue glaciére, non ? - leur bavardage audible alors s'arrêtait
chacune accostait ses "zones de turbulence" muettes : elles avaient aperçu au bout de cette rue glaciére, l'entrée de l'hôpital sainte-anne, et le petit troupeau des peurs faisait en elles leur chemin
la mémoire jouait à saute-moutons
attendre le 62 station alésia dans le présent recomposé - le voilà, bondé, en buée - c'est décembre, bientôt noël, et comme tous les matins de semaine, je monte dans le bus pour aller à l'école, je descendrai à la station hôpital boucicaut, quelques pas rue de la convention, tourner rue de lourmel et droit sur l'école, direction futur, vers candice
aujourd'hui sur twitter je lis ces deux twits de candice n'guyen :
twitter 15/09/2011 10:41
@theoneshotmi
Retombe par hasard sur échanges entre @Marysehache et moi et en suis encore toute émue. Hanoi les petites boites en bois trésors rencontres.
twitter 15/09/2011 10:57
@theoneshotmi
Puis ma réponse à @Marysehache parce que tte émue toujours http://j.mp/dhzfmf Terre rouge brume flancs des montagnes caféiers théiers napalm
hier je lisais chez elle, dans son blog the one shot mi, cette page et je préparais rebond quand ces j'ai lu les twits rapportés ci-dessus
cette coïncidence me touche et me plaît
quelque chose continue de se tisser entre nous, à la fois sue et insue
voici mon texte de rebond
paris le 62 alésia hôpital boucicaut / hôpital boucicaut alésia
remonter le fil des rues brézin mouton-duvernet ernest-cresson daguerre
au présent recomposé via te lire ça me shot sortir de chez mes parents rue brézin, emprunter l'avenue du gal leclerc - noël ou mai? - traverser avenue du maine et attendre le 62 au bout de la rue d'alésia et là, dans le bus bondé
soudain au travers de la vitre en buée d'hiver - alors bientôt noël - elle la voit
l'une descendait bientôt du bus, et l'autre, qui l'attendait, prenait sa main pour dire bonjour
elles allaient marchant vers la rue daguerre - elles parlaient d'hanoï, des petites boîtes à souvenirs, d'hélène baky, des glaneurs et de la glaneuse, elles épuisaient le temps au café, elles faisaient détour par le petit square de la mairie, elles évoquaient ancêtres, voyages, projets et rêveries, vase en cristal de bohême rouge grenat que l'une avait trouvé dans la maison de ses aïeux, textes qu'elles versaient dans le temps
quelquefois elles allaient jusqu'au lion de belfort, place denfert-rochereau, puis boulevard saint-jacques sous les allées de marronniers - quelle beauté ces grappes blanches - tiens, déja mai - traversaient rue de la tombe-issoire, le métro devenait aérien, pousuivaient leur promenade, regardaient encore une fois dans la vitrine les petites figurines en bois chez le marchand de jouets, et ...c'était bien la rue glaciére, non ? - leur bavardage audible alors s'arrêtait
chacune accostait ses "zones de turbulence" muettes : elles avaient aperçu au bout de cette rue glaciére, l'entrée de l'hôpital sainte-anne, et le petit troupeau des peurs faisait en elles leur chemin
la mémoire jouait à saute-moutons
attendre le 62 station alésia dans le présent recomposé - le voilà, bondé, en buée - c'est décembre, bientôt noël, et comme tous les matins de semaine, je monte dans le bus pour aller à l'école, je descendrai à la station hôpital boucicaut, quelques pas rue de la convention, tourner rue de lourmel et droit sur l'école, direction futur, vers candice
il est le cinquante millième corps frêle à entrer à Żagań
il est le corps frêle que je fictionne être mon père kriegsgefang à Żagań
bientôt casseur de cailloux
à 10.00 km de ses joues à elle
à 10.000 km de ses bras en corbeille
à 10.000 km de geneviève sa belle fiancée
il est revenu de Żagań
il est disparu depuis
absent à nous autres qui demeurons
encore un temps
jusqu'à mon tour d'entrer corps frêle dans l'absence
il est celui qui entre dans le poème
sans cesse recommencé
il est le cinquante millième corps frêle à entrer à Żagań
il est le corps frêle que je fictionne être mon père kriegsgefang à Żagań
bientôt casseur de cailloux
à 10.00 km de ses joues à elle
à 10.000 km de ses bras en corbeille
à 10.000 km de geneviève sa belle fiancée
il est revenu de Żagań
il est disparu depuis
absent à nous autres qui demeurons
encore un temps
jusqu'à mon tour d'entrer corps frêle dans l'absence
il est celui qui entre dans le poème
sans cesse recommencé
en rebond avec françoise morvan / sur armand robin
autour du sang
autour du ventre
mordue
tu n'es peut-être pas bien loin de t'expliquer avec les étoiles
c'est bien tôt
et seras à jouer
avec les hirondelles et les écureuils
à dormir avec les chats et les coccinelles
à te lier indissociablement
à parfum de mimosa in saecula saeculorum
être mêlée dans la partition du monde
en rebond avec françoise morvan / sur armand robin
autour du sang
autour du ventre
mordue
tu n'es peut-être pas bien loin de t'expliquer avec les étoiles
c'est bien tôt
et seras à jouer
avec les hirondelles et les écureuils
à dormir avec les chats et les coccinelles
à te lier indissociablement
à parfum de mimosa in saecula saeculorum
être mêlée dans la partition du monde
j'écris côte à côte
- tu les aimes?
- de l'amour? ne sais dire, (beaucoup d'indétermination pour polir les concepts), de l'attachement dans la lumière de la lecture, oui; leur écriture visitée me fait halo d'atours
me fait d'être bien de penser bien de vivre de bien
me fait de la liaison
je lis côte à côte avec vous, même si sans les thoraciques
imaginer que petites perceptions flottent jusqu'à moi et m'offrent buée de vos corporelles car il y a bien de vos corps dans vos textes et ce sont ces infra éléments qui viennent jusqu'à moi et construisent en moi ce que je senssais que vous êtes là-bas au-delà des ondes dans vos espaces singuliers
- de l'attachement, oui
j'écris côte à côte
- tu les aimes?
- de l'amour? ne sais dire, (beaucoup d'indétermination pour polir les concepts), de l'attachement dans la lumière de la lecture, oui; leur écriture visitée me fait halo d'atours
me fait d'être bien de penser bien de vivre de bien
me fait de la liaison
je lis côte à côte avec vous, même si sans les thoraciques
imaginer que petites perceptions flottent jusqu'à moi et m'offrent buée de vos corporelles car il y a bien de vos corps dans vos textes et ce sont ces infra éléments qui viennent jusqu'à moi et construisent en moi ce que je senssais que vous êtes là-bas au-delà des ondes dans vos espaces singuliers
- de l'attachement, oui
sa jambe ébartiflée
sa jambe soufflirée
sa jambe entouflée
sa jambe moussardisée
sa jambe emparlutie
sa jambe varoubotilée
sa jambe gribarudée
sa jambe désablorisée
sa jambe caritofablutie
sa jambe ériflubloomisée
sa jambe équaroublie
sa jambe quoi
sa jambe
*
par temps clair on peut voir le cap de bonne espérance
sa jambe ébartiflée
sa jambe soufflirée
sa jambe entouflée
sa jambe moussardisée
sa jambe emparlutie
sa jambe varoubotilée
sa jambe gribarudée
sa jambe désablorisée
sa jambe caritofablutie
sa jambe ériflubloomisée
sa jambe équaroublie
sa jambe quoi
sa jambe
*
par temps clair on peut voir le cap de bonne espérance
comme un apéritif twitté au texte que je prépare en participation à la revue d'ici là n°8, revue numérique de création litttéraire multimédia dirigée par pierre ménard chez publie.net, voici un petit récit par bribes
me suis donnée comme contrainte, depuis le 18 août, d'écrire chaque jour, sur twitter donc, une bribe de 140 signes dont @marysehache (nom choisi sur twitter précédé, selon l'usage, de l'arobase @) est sujet grammatical
voici les quinze premières
(ai oublié la contrainte deux fois!!)
(et ai fait une erreur dans le premier twitt, avec citation de baudelaire qui propose le thème,
ce n'est pas "le coeur des mortels" mais d'"UN mortel")
@marysehache
rôde autour des fissures dans trottoirs pour revue #d'ici là 8 : (la forme d'une ville / Change plus vite, hélas! que le coeur des mortels)
décide d'une contrainte journalière en twitt et l'oublie déjà hier au bord du trottoir urbain / #dicilà graine tombée dans interstice bitumé
regarde ruines de rome vieux murs humides et ombragés pense à ernest-pignon-ernest #dicilà éperons seront courts sur sols et ciment calcaire
de juin à septembre vagabonderai urbaine aromatique poilue et cheveux rabattus vers le bas / #d'icila songe aux laisses de mer et à camille
invente belles endormies sous les couches et guette fin de longue dormance; #dicila cherche leur forme et leur nom dans le coeur des mortels
s'étonne de leur force de leur endurance de leur beauté de simple; se réjouit que piétinées, elles continuent; #dicila en prend de la graine
poursuit petit récit apéritif twitté 140 #dicila revue de création multimedia par @liminaire chez @publienet parution n°8 prévue 21 déc 2011
au pied du mur et de l'été posera ses pas / quels invisibles à ses regards / #dicila botanise et urbanise son coeur dans lumière du webmonde
se demande si rampe ou pend, si longe vieux murs ombragés ou humides : #dicila opte pour marcher vif en robe violet pâle et rehauts de jaune
ose regard sur fissures et façades / de bitume à béton / quête traces de l'inframince d'une ville l'autre #dicila / tend hypothèses labiles
tête de linotte aussi a oublié hier de rôder cuicui sur le fil time 140 en vue apéritif #dicila décembre / today pérégrine en jardin et vase
la mousson en baie du bengale pillonne la forêt / tigre biche sangliers, pas moyen d'échapper / #dicila le limon nourrit les palétuviers
oubliera la contrainte, comme sous les pavés le sable, et fera pousser sujet mousson : grammaticale défaite hélas / #d'icila change de décor
se demande si posera sur le corps de la ville feuilles avec écriture à côté de folioles / #dicila me souviens des paperolles josée lapeyrère
voudrait dire en promenade un règne et l'autre et sentir l'écume verte côtoyer humains et béton #dicila rues à herbes et obstination à vivre
avais contribué, avec une cinquantaine d'auteurs au n°7 thème : Le présent n’est que la crête du passé et l’avenir n’existe pas
et au n°6 thème : L’immobilité de celui qui écrit met le monde en mouvement.
et à propos de récit twitté, faites un tour chez lucien suel et son feuilleton Kurt Witter, d'abord d'abord, jour après jour, en twitt de 140 signes, sur twitter @LucienSuel
la première saison et achevée
comme un apéritif twitté au texte que je prépare en participation à la revue d'ici là n°8, revue numérique de création litttéraire multimédia dirigée par pierre ménard chez publie.net, voici un petit récit par bribes
me suis donnée comme contrainte, depuis le 18 août, d'écrire chaque jour, sur twitter donc, une bribe de 140 signes dont @marysehache (nom choisi sur twitter précédé, selon l'usage, de l'arobase @) est sujet grammatical
voici les quinze premières
(ai oublié la contrainte deux fois!!)
(et ai fait une erreur dans le premier twitt, avec citation de baudelaire qui propose le thème,
ce n'est pas "le coeur des mortels" mais d'"UN mortel")
@marysehache
rôde autour des fissures dans trottoirs pour revue #d'ici là 8 : (la forme d'une ville / Change plus vite, hélas! que le coeur des mortels)
décide d'une contrainte journalière en twitt et l'oublie déjà hier au bord du trottoir urbain / #dicilà graine tombée dans interstice bitumé
regarde ruines de rome vieux murs humides et ombragés pense à ernest-pignon-ernest #dicilà éperons seront courts sur sols et ciment calcaire
de juin à septembre vagabonderai urbaine aromatique poilue et cheveux rabattus vers le bas / #d'icila songe aux laisses de mer et à camille
invente belles endormies sous les couches et guette fin de longue dormance; #dicila cherche leur forme et leur nom dans le coeur des mortels
s'étonne de leur force de leur endurance de leur beauté de simple; se réjouit que piétinées, elles continuent; #dicila en prend de la graine
poursuit petit récit apéritif twitté 140 #dicila revue de création multimedia par @liminaire chez @publienet parution n°8 prévue 21 déc 2011
au pied du mur et de l'été posera ses pas / quels invisibles à ses regards / #dicila botanise et urbanise son coeur dans lumière du webmonde
se demande si rampe ou pend, si longe vieux murs ombragés ou humides : #dicila opte pour marcher vif en robe violet pâle et rehauts de jaune
ose regard sur fissures et façades / de bitume à béton / quête traces de l'inframince d'une ville l'autre #dicila / tend hypothèses labiles
tête de linotte aussi a oublié hier de rôder cuicui sur le fil time 140 en vue apéritif #dicila décembre / today pérégrine en jardin et vase
la mousson en baie du bengale pillonne la forêt / tigre biche sangliers, pas moyen d'échapper / #dicila le limon nourrit les palétuviers
oubliera la contrainte, comme sous les pavés le sable, et fera pousser sujet mousson : grammaticale défaite hélas / #d'icila change de décor
se demande si posera sur le corps de la ville feuilles avec écriture à côté de folioles / #dicila me souviens des paperolles josée lapeyrère
voudrait dire en promenade un règne et l'autre et sentir l'écume verte côtoyer humains et béton #dicila rues à herbes et obstination à vivre
avais contribué, avec une cinquantaine d'auteurs au n°7 thème : Le présent n’est que la crête du passé et l’avenir n’existe pas
et au n°6 thème : L’immobilité de celui qui écrit met le monde en mouvement.
et à propos de récit twitté, faites un tour chez lucien suel et son feuilleton Kurt Witter, d'abord d'abord, jour après jour, en twitt de 140 signes, sur twitter @LucienSuel
la première saison et achevée
jardin, terre d’enfance, espace premier où s’inventer les jours, territoire qu’on s’approprie, empreinte que laissent ces cheminements en lieu clos, habité par la fiction du jeu, chef apache au milieu des poireaux, empreinte au-delà du souvenir, de celles qu’on porte ensuite, sans toujours savoir les lire, alors écrire pour ça aussi, de ce qui se jouait alors retrouver la force, estimer le poids, quand loin, et que n’existent même plus les allées du potager, devenu peau de chagrin au fil du temps parce que l’âge, que plus la force, et signe que la mort n’est plus si loin, qu’à chaque génération quand passés les derniers semis, on sait qu’il est temps d’effacer, plutôt que laisser envahir de saloperies et que devienne jungle, temps d’une pelouse où des arbres et des arbustes pour occuper l’espace, à peine quelques fruitiers, comme pour faire bonne figure, maquiller la déroute, l’adoucir quand de temps en temps encore y descendre au jardin, et se souvenir de la quasi autarcie, du poulailler au fond et des clapiers à lapins, de la soupape que c’était le soir après l’usine, de retrouver la terre, retrouver ce que savoir faire, et s’en nourrir, dernier sursaut d’une lignée paysanne qui se meurt, et remue encore un peu quand, dans ces dizaines de mètres carrés derrière un pavillon, à ton tour tenter malgré tout
voici sous le nom : les vases communicants, un texte de michel brosseau, accueilli,au semenoir, en ce mois de septembre 2011, tandis que mon texte : jardin chantier #4 paraît sur son blog à chat perché: http://www.xn--chatperch-p1a2i.net/spip/spip.php?article38&var_mode=calcul
nos deux textes participent à l'apparition d'un autre texte, qui s'écrit à plusieurs, en duos, l'un accueillant dans son blog l'autre écrivant qui lui-même accueille le texte du premier, comme chaque premier vendredi de chaque mois
françois bon Tiers Livre et jérôme denis Scriptopolis sont à l’initiative du projet de vases communicants
beau programme qui a démarré le 3 juillet 2009 entre les deux sites, ainsi qu’entre Fenêtres / open space d’Anne Savelli et Liminaire.
pour en savoir plus sur les participants de septembre cliquez chez brigetoun
et pour lire les textes des autres participants allez chez scoopit les vases communicants où pierre ménard (liminaire) les réunit chaque mois
chez michel brosseau lisez aussi carnet d'itinérant vous le trouverez en indiquant l'expression dans le petit rectangle proposé pour recherche : il se promène, à vélo, pendant la vacance d'été, il raconte, il fait de photos
jardin, terre d’enfance, espace premier où s’inventer les jours, territoire qu’on s’approprie, empreinte que laissent ces cheminements en lieu clos, habité par la fiction du jeu, chef apache au milieu des poireaux, empreinte au-delà du souvenir, de celles qu’on porte ensuite, sans toujours savoir les lire, alors écrire pour ça aussi, de ce qui se jouait alors retrouver la force, estimer le poids, quand loin, et que n’existent même plus les allées du potager, devenu peau de chagrin au fil du temps parce que l’âge, que plus la force, et signe que la mort n’est plus si loin, qu’à chaque génération quand passés les derniers semis, on sait qu’il est temps d’effacer, plutôt que laisser envahir de saloperies et que devienne jungle, temps d’une pelouse où des arbres et des arbustes pour occuper l’espace, à peine quelques fruitiers, comme pour faire bonne figure, maquiller la déroute, l’adoucir quand de temps en temps encore y descendre au jardin, et se souvenir de la quasi autarcie, du poulailler au fond et des clapiers à lapins, de la soupape que c’était le soir après l’usine, de retrouver la terre, retrouver ce que savoir faire, et s’en nourrir, dernier sursaut d’une lignée paysanne qui se meurt, et remue encore un peu quand, dans ces dizaines de mètres carrés derrière un pavillon, à ton tour tenter malgré tout
voici sous le nom : les vases communicants, un texte de michel brosseau, accueilli,au semenoir, en ce mois de septembre 2011, tandis que mon texte : jardin chantier #4 paraît sur son blog à chat perché: http://www.xn--chatperch-p1a2i.net/spip/spip.php?article38&var_mode=calcul
nos deux textes participent à l'apparition d'un autre texte, qui s'écrit à plusieurs, en duos, l'un accueillant dans son blog l'autre écrivant qui lui-même accueille le texte du premier, comme chaque premier vendredi de chaque mois
françois bon Tiers Livre et jérôme denis Scriptopolis sont à l’initiative du projet de vases communicants
beau programme qui a démarré le 3 juillet 2009 entre les deux sites, ainsi qu’entre Fenêtres / open space d’Anne Savelli et Liminaire.
pour en savoir plus sur les participants de septembre cliquez chez brigetoun
et pour lire les textes des autres participants allez chez scoopit les vases communicants où pierre ménard (liminaire) les réunit chaque mois
chez michel brosseau lisez aussi carnet d'itinérant vous le trouverez en indiquant l'expression dans le petit rectangle proposé pour recherche : il se promène, à vélo, pendant la vacance d'été, il raconte, il fait de photos
la faudraie un il à la hanche
stolons everywhere
se faufile toujours
la faudraie un jus aux lèvres
pomme if ou pervenche
inocule toujours
la faudraie en ville
la faudraie en campagne
la faudraie mer ciel et chambre
toujours
écureuil sur l'épaule
chat sur les genoux
mimosa aux joues
rien ne fait fuir la faudraie
pinson mésange ou troglodyte
tourterelles pic-épeiche ou moineau
jamais la faudraie ne se tait
dans lire écrire rêver
glisse la faudraie
affûte couteau
creuse entailles
toujours
mais
à force de faudraie force et demie
bandez la demie qui fait différence
venez papillons et libellules de puissance
venez grandes bêtes d'assaut
venez guêpes et abeilles en aiguillons
venez belles urticantes
venez vertes ou rouges libellules
avec anges amis et belles rencontrées
venez troupeau de résistance
la faudraie no pasaran
la faudraie un il à la hanche
stolons everywhere
se faufile toujours
la faudraie un jus aux lèvres
pomme if ou pervenche
inocule toujours
la faudraie en ville
la faudraie en campagne
la faudraie mer ciel et chambre
toujours
écureuil sur l'épaule
chat sur les genoux
mimosa aux joues
rien ne fait fuir la faudraie
pinson mésange ou troglodyte
tourterelles pic-épeiche ou moineau
jamais la faudraie ne se tait
dans lire écrire rêver
glisse la faudraie
affûte couteau
creuse entailles
toujours
mais
à force de faudraie force et demie
bandez la demie qui fait différence
venez papillons et libellules de puissance
venez grandes bêtes d'assaut
venez guêpes et abeilles en aiguillons
venez belles urticantes
venez vertes ou rouges libellules
avec anges amis et belles rencontrées
venez troupeau de résistance
la faudraie no pasaran
un banc devant l'estuaire
face mer ou presque : atlantique garonne et dordogne
en contrebas un mur
sur la gauche murs de la citadelle vauban
nuages lumière bleu gris ciel mer et vert arboré des îles
une douceur possible de l'ennui
un banc devant l'estuaire
face mer avec rivières et lumière en bleu gris
nuages étirés en bleu gris sur blanc ciel moussu
à portée de nages les îles et leur vert adouci
une tendresse probable du bleu
un banc devant l'estuaire
face mer métissée de fleuves
soleil avant crépuscule dans nuages gris violet
liseré lumière sur l'île aux arbres
un bateau sur le bleu presque nuit
une esquisse d'infini
un banc devant l'estuaire
face mer eaux mêlées d'océan
lumière matinale en bleu pâle et blanc de traine
îles en vert poudré entre eau et ciel à joues de nuages
une femme en contrebas avec robe blanc sur bleu
une fraîcheur sans adjectif et pourtant
texte écrit sur proposition de françois bon, à partir de face à la mer, un des passages les plus étonnants de l’oeuvre de Julien Gracq, lors de l'atelier d'écriture à ouessant dans le cadre de numér'île 5
possibilité d'y participer en ligne; viens de le déposer simultanément sur son site
un banc devant l'estuaire
face mer ou presque : atlantique garonne et dordogne
en contrebas un mur
sur la gauche murs de la citadelle vauban
nuages lumière bleu gris ciel mer et vert arboré des îles
une douceur possible de l'ennui
un banc devant l'estuaire
face mer avec rivières et lumière en bleu gris
nuages étirés en bleu gris sur blanc ciel moussu
à portée de nages les îles et leur vert adouci
une tendresse probable du bleu
un banc devant l'estuaire
face mer métissée de fleuves
soleil avant crépuscule dans nuages gris violet
liseré lumière sur l'île aux arbres
un bateau sur le bleu presque nuit
une esquisse d'infini
un banc devant l'estuaire
face mer eaux mêlées d'océan
lumière matinale en bleu pâle et blanc de traine
îles en vert poudré entre eau et ciel à joues de nuages
une femme en contrebas avec robe blanc sur bleu
une fraîcheur sans adjectif et pourtant
texte écrit sur proposition de françois bon, à partir de face à la mer, un des passages les plus étonnants de l’oeuvre de Julien Gracq, lors de l'atelier d'écriture à ouessant dans le cadre de numér'île 5
possibilité d'y participer en ligne; viens de le déposer simultanément sur son site
3 août
c'était la mer à préfailles grand vent à décorner les haubans à mouver siffler les fils électriques une main de chaque pitchoune mouflette dans chaque main du père comme si les retenir car si légères elles allaient s'envoler
pas le phare de tévennec
c'était la mer à équihen petits chapeaux salopettes et pieds-nus sel sur lèvres à trembler en sortie de bain souffle d'écume peau violette et poulettes en chair
pas le phare de kergadec
c'était sur mer à boulogne une grand-mère à visite arrière rue sur le port aller au merlan pour couper du cresson faut suivre
pas le phare de dunkerque
c'était la mer à quiberon même violette couleur peau et frissons à petits points et cette odeur de marée de varech les marées recommencées et le beurre en motte
pas le phare de port-maria
c'était la mer à st brévin-les-pins la plage sable et mer à folie de courir sable sec sable mouillé se jeter joie dans le mouvement incessant du bleu dans le mouvement sonore du blanc clac la paume sur du coupant claque ça saigne claque courir chez le morticole
pas le phare de trézien / plouarzel
c'était la mer à locquirec là étalée sous les yeux verte ou grise selon frappe de lumière et frappe de vagues et d'embruns volaient jusqu'à terrasse d'où ils la regardaient
pas le phare de port-manech
c'était presque la mer à arcachon sable eau mais sans goémond sans odeur sans écume sans vagues avec barques de pêcheurs riant navigant à la fraîche
pas le phare de st gildas
c'était la mer à st raphaël pas de violette peau ni violettes algues mer étale autre bleu autre ciel autre horizon continent face afrique
pas le phare d'agay
c'était la mer à larmor lanières brunes de varech sable et encore ce grand lit de bleu mouvant et sonore cette lisière qui monte avec le temps puis qui s'abaisse il y a de la lune là-dessous
pas le phare de houat et hoëdic
c'est bientôt la mer
suis-je encore loin de la mer
texte écrit sur proposition de françois bon, à partir d’Armen, de Jean-Pierre Abraham, lors à l'atelier d'écriture à ouessant dans le cadre de numér'île 5
possibilité d'y participer en ligne; viens de le déposer simultanément sur son site
3 août
c'était la mer à préfailles grand vent à décorner les haubans à mouver siffler les fils électriques une main de chaque pitchoune mouflette dans chaque main du père comme si les retenir car si légères elles allaient s'envoler
pas le phare de tévennec
c'était la mer à équihen petits chapeaux salopettes et pieds-nus sel sur lèvres à trembler en sortie de bain souffle d'écume peau violette et poulettes en chair
pas le phare de kergadec
c'était sur mer à boulogne une grand-mère à visite arrière rue sur le port aller au merlan pour couper du cresson faut suivre
pas le phare de dunkerque
c'était la mer à quiberon même violette couleur peau et frissons à petits points et cette odeur de marée de varech les marées recommencées et le beurre en motte
pas le phare de port-maria
c'était la mer à st brévin-les-pins la plage sable et mer à folie de courir sable sec sable mouillé se jeter joie dans le mouvement incessant du bleu dans le mouvement sonore du blanc clac la paume sur du coupant claque ça saigne claque courir chez le morticole
pas le phare de trézien / plouarzel
c'était la mer à locquirec là étalée sous les yeux verte ou grise selon frappe de lumière et frappe de vagues et d'embruns volaient jusqu'à terrasse d'où ils la regardaient
pas le phare de port-manech
c'était presque la mer à arcachon sable eau mais sans goémond sans odeur sans écume sans vagues avec barques de pêcheurs riant navigant à la fraîche
pas le phare de st gildas
c'était la mer à st raphaël pas de violette peau ni violettes algues mer étale autre bleu autre ciel autre horizon continent face afrique
pas le phare d'agay
c'était la mer à larmor lanières brunes de varech sable et encore ce grand lit de bleu mouvant et sonore cette lisière qui monte avec le temps puis qui s'abaisse il y a de la lune là-dessous
pas le phare de houat et hoëdic
c'est bientôt la mer
suis-je encore loin de la mer
texte écrit sur proposition de françois bon, à partir d’Armen, de Jean-Pierre Abraham, lors à l'atelier d'écriture à ouessant dans le cadre de numér'île 5
possibilité d'y participer en ligne; viens de le déposer simultanément sur son site
écrire comme graine en chemin par viscères et entrailles
fleurs de murailles ou fleurs de sable
écrire à aiguillons rose de provins ou rose bourbon
écrire à rien que flaque miettes et bribes
écrire en mille de nuit temps doux temps frais
parfums de tilleul ou chèvrefeuille
écrire à jour traversée d'avions de chats ou d'écureuils
écrire à rien que fissures et failles
écrire à étincelles en brume et brindilles
chants de pêcheurs et chants de brasiers
écrire face débâcle ou désastre
écrire à rien que souffle et glace
écrire au fond des yeux au fond des paumes
morsure du bleu ou de l'oiseau
écrire à coeur et à creux
écrire à rien que corps et corps
aux lumineux écrans
écrire
avec vous
en balade dans le web monde retrouve un atelier d'écriture des nocturnes de la bu d'angers 19⎮écrire, signer la vie proposé par françois bon en avril 2011, et en accompagnement un extrait de jacques dupin
y avais participé en son temps puis publié le texte au semenoir
ai eu envie à nouveau envie d'écrire selon cette proposition
autres textes miens proposés en ligne à cet atelier et repris au semenoir
écrire comme graine en chemin par viscères et entrailles
fleurs de murailles ou fleurs de sable
écrire à aiguillons rose de provins ou rose bourbon
écrire à rien que flaque miettes et bribes
écrire en mille de nuit temps doux temps frais
parfums de tilleul ou chèvrefeuille
écrire à jour traversée d'avions de chats ou d'écureuils
écrire à rien que fissures et failles
écrire à étincelles en brume et brindilles
chants de pêcheurs et chants de brasiers
écrire face débâcle ou désastre
écrire à rien que souffle et glace
écrire au fond des yeux au fond des paumes
morsure du bleu ou de l'oiseau
écrire à coeur et à creux
écrire à rien que corps et corps
aux lumineux écrans
écrire
avec vous
en balade dans le web monde retrouve un atelier d'écriture des nocturnes de la bu d'angers 19⎮écrire, signer la vie proposé par françois bon en avril 2011, et en accompagnement un extrait de jacques dupin
y avais participé en son temps puis publié le texte au semenoir
ai eu envie à nouveau envie d'écrire selon cette proposition
autres textes miens proposés en ligne à cet atelier et repris au semenoir
abyssal cabaret, fragments poétiques
texte mien écrit pour la comédienne et metteur en scène caroline lemignard
elle le mâche demain sur scène pour la première fois dans son intégralité
à la chapelle des minimes à blaye, mardi 23 août 2011, à 23h, près de bordeaux, dans le cadre du 22° festival de théâtre de blaye et de l'estuaire
elle est en duo sur le plateau avec l'éclairagiste elisa bernos
elle porte les costumes dites "enveloppes" de katia leroi-godet, et un masque de florence felgines
mise en scène interprétation et lumières sont livrées à l'improvisation quoique travaillées en répétition, ceux qui aiment les dites interprétation lumières et mise en scène tirées au cordeau avec marques au sol seront sans un peu bousculés et les curieux reviendront voir le spectacle et se réjouir des différences
il se jouera à nouveau sept jours de février 2012 dans un théâtre bordelais : la boîte à jouer
serai bien heureuse de vous y voir
si si et si ....