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Archives du Semenoir de Maryse Hache

📄 Page 43 sur 62 (entrées 2101 à 2150 sur 3059)

dimanche 28 nov 2010

 

 

 

sans doute elle le vole_mais pas sûr_sous blister

1,59€ dans une surface de grande consommation

puis elle le porte à porte 5€

 

aujourd'hui d'accord

 

aujourd'hui pas pour la morale à 2€

 

 

manucure à désespoir sous pochette en rose à défaut de vie en

 

 

 

 

 

dimanche 28 nov 2010

dimanche 28 nov 2010

la nuit encore une fois invente le silence au jardin

 

 

 

la nuit encore une fois invente le silence au jardin

 

bruissement des feuilles de tilleul

 

lumière de la lune sur l'eau du bassin

 

 

 

langue s'essaie à vivre





26 juillet 2010



 

 

 

 

samedi 27 nov 2010

 

 

 

la nuit encore une fois invente le silence au jardin

 

bruissement des feuilles de tilleul

 

lumière de la lune sur l'eau du bassin

 

 

 

langue s'essaie à vivre





26 juillet 2010



 

 

 

 

samedi 27 nov 2010

samedi 27 nov 2010

c'est au moment de la corde

 

 

 

c'est au moment de la corde l'afflux de sang

 

en juin de paratonnerre la croix d'un christ

 

mais rien ne peut lui faire oublier la force du flux

et l'intensité de l'explosion

 

 

 

30 septembre 2010

 

 

 

 

vendredi 26 nov 2010

 

 

 

c'est au moment de la corde l'afflux de sang

 

en juin de paratonnerre la croix d'un christ

 

mais rien ne peut lui faire oublier la force du flux

et l'intensité de l'explosion

 

 

 

30 septembre 2010

 

 

 

 

vendredi 26 nov 2010

vendredi 26 nov 2010

certains imposaient au langage de faire imposture

 

 

 

certains imposaient au langage de faire imposture

à toujours lui je vous souhaite bonne journée à moins que excellente

 

ils le courbaient dans de profonds casiers à crabes

ou dans piéges à pinces institués

comme poussé d'ennui et muni de vertes cations

 

on le ramassait à heure fixe pour l'épandage

sur des étendues disparates et hétérogènes

plutôt couleur violette

comme jour tombant sur des montagnes à chèvres

 

 

 

 

jeudi 25 nov 2010

 

 

 

certains imposaient au langage de faire imposture

à toujours lui je vous souhaite bonne journée à moins que excellente

 

ils le courbaient dans de profonds casiers à crabes

ou dans piéges à pinces institués

comme poussé d'ennui et muni de vertes cations

 

on le ramassait à heure fixe pour l'épandage

sur des étendues disparates et hétérogènes

plutôt couleur violette

comme jour tombant sur des montagnes à chèvres

 

 

 

 

jeudi 25 nov 2010

jeudi 25 nov 2010

camille la promène au jardin

 

 

 

camille la promène au jardin aux carrés de buis elle lui montre les fleurs de pissenlit souffle ça s'envole le duvet ce sont les graines elle avait cru que c'était petit et rond comme quand on en jette aux poules lui fait sentir les roses non sans les avoir tapotées c'est la consigne pour faire s'envoler les insectes ou abeilles les butinant les cétoines vert mordoré elles dorment au cœur

 

camille l'emmène au jardin potager en passant par la porte dans le mur c'est l'heure de prendre quelques pommes délogées de leur cachette de terre avec un outil à manche de cueillir de la ciboulette elle dit pincer entre l'ongle du pouce et l'index car tirer emporterait le pied et avec un couteau que l'on range lame fichée dans la terre pas allongé dans un tiroir sectionner au ras de la terre le pied d'une salade et ce jour-là couper la queue d'un artichaut

 

camille lui apprend les jardins 


presque avec la patience de mauricette beaussart

 

 

 

 

 

mercredi 24 nov 2010

 

 

 

camille la promène au jardin aux carrés de buis elle lui montre les fleurs de pissenlit souffle ça s'envole le duvet ce sont les graines elle avait cru que c'était petit et rond comme quand on en jette aux poules lui fait sentir les roses non sans les avoir tapotées c'est la consigne pour faire s'envoler les insectes ou abeilles les butinant les cétoines vert mordoré elles dorment au cœur

 

camille l'emmène au jardin potager en passant par la porte dans le mur c'est l'heure de prendre quelques pommes délogées de leur cachette de terre avec un outil à manche de cueillir de la ciboulette elle dit pincer entre l'ongle du pouce et l'index car tirer emporterait le pied et avec un couteau que l'on range lame fichée dans la terre pas allongé dans un tiroir sectionner au ras de la terre le pied d'une salade et ce jour-là couper la queue d'un artichaut

 

camille lui apprend les jardins 


presque avec la patience de mauricette beaussart

 

 

 

 

 

mercredi 24 nov 2010

mercredi 24 nov 2010

cut-up #8

 

 

 

ce qui reste à digérer

 

des visages sous les pieds 

27 bouteilles de vin Jaune

des cordes corseté(e)s

l'heure sous intraveineuse

les marques dans le ciment

la bascule des tweets

 

 

ce qui reste à renouveler

 

le vertical

nos corps de péremption

le tapis des morsures

vos messages sur la langue

notre enfance en 80 mondes

un oremus chaque samedi

nos passe(s) de mots

 

ce qui reste (de) nous

 

le rire à mordre

les glasses des sirènes

le time des connexions

du varech sous le corps des autres

les canalisations viscérales

des miettes en absence

nos brouilles par coeur

les tutus des nounours

les genoux à nettoyer

les ailes de la lampe-monde

les vitres des noms

les îles des prénoms

 

au pluriel de nos vies

 

 

 

 

 

 

in christophe grossi

 

 

mardi 23 nov 2010

 

 

 

ce qui reste à digérer

 

des visages sous les pieds 

27 bouteilles de vin Jaune

des cordes corseté(e)s

l'heure sous intraveineuse

les marques dans le ciment

la bascule des tweets

 

 

ce qui reste à renouveler

 

le vertical

nos corps de péremption

le tapis des morsures

vos messages sur la langue

notre enfance en 80 mondes

un oremus chaque samedi

nos passe(s) de mots

 

ce qui reste (de) nous

 

le rire à mordre

les glasses des sirènes

le time des connexions

du varech sous le corps des autres

les canalisations viscérales

des miettes en absence

nos brouilles par coeur

les tutus des nounours

les genoux à nettoyer

les ailes de la lampe-monde

les vitres des noms

les îles des prénoms

 

au pluriel de nos vies

 

 

 

 

 

 

in christophe grossi

 

 

mardi 23 nov 2010

mardi 23 nov 2010

un jour sera l'heure d'aller aux racines

 

 

 

un jour sera l'heure d'aller aux racines dans le mille de la terre

en route pour la charogne et la beauté décomposée

 

 

 


mardi 23 nov 2010

 

 

 

un jour sera l'heure d'aller aux racines dans le mille de la terre

en route pour la charogne et la beauté décomposée

 

 

 


mardi 23 nov 2010

mardi 23 nov 2010

l'eau dans le bassin

 

 

 

l'eau dans le bassin

les poissons à la surface de l'eau

les nymphéas leur odeur de vanille

les papillons sur les cosmos

les amis une tasse de thé à la main

les tasses sur la table sans les amis

dîner : melon riz galette

le chat près d'un buis

un merle traverse le jardin

le ciel bleu

 

après le jour la nuit

pas encore de frou frou d'étoiles

 

la journée fait sa journée

 

 

 

 

dimanche 8 août 2010

 

 


 

mardi 23 nov 2010

 

 

 

l'eau dans le bassin

les poissons à la surface de l'eau

les nymphéas leur odeur de vanille

les papillons sur les cosmos

les amis une tasse de thé à la main

les tasses sur la table sans les amis

dîner : melon riz galette

le chat près d'un buis

un merle traverse le jardin

le ciel bleu

 

après le jour la nuit

pas encore de frou frou d'étoiles

 

la journée fait sa journée

 

 

 

 

dimanche 8 août 2010

 

 


 

mardi 23 nov 2010

mardi 23 nov 2010

accommoder les restes / en prendre d'abord 48

 

 

 

accommoder les restes

 

en prendre d'abord 48

 

puis en réserver dans un bol entre 0 et 14

 

disposer les plus petits dans un même plat

réserver les plus anciens dans un autre plat

 

dès qu'il sera nécessaire les associer par un coulis

 

si on ne dispose pas de coulis on peut le remplacer par un couloir

 

il peut arriver que l'ensemble soit aigre

 

on peut alors atténuer l'aigreur avec du brin d'amour

 

 

 

 

 

écrit lors d'un atelier d'écriture de pierre ménard dans le cadre de sa résidence à la librairie litote en tête autour du thème de la ville de paris le samedi 13 mars, en compagnie des autres participants

pierre ménard avait mis une première brassée de ces textes en ligne sur son site liminaire , ce dont je le remercie encore aujourd'hui

 

une des contraintes d'écriture proposée consistait à "décrire un lieu à la manière d’une recette de cuisine, reprenant une piste d’écriture trouvée dans l'Anthologie nomade de Michel Butor"

 

ce court texte, publié aujourd'hui, était resté dans le carnet d'écriture / ne l'avais pas proposé à pierre ménard/ était partie rapidement vers l'autre proposition

 

aujourd'hui je propose d'accommoder les restes

 

 

 

 

mardi 23 nov 2010

 

 

 

accommoder les restes

 

en prendre d'abord 48

 

puis en réserver dans un bol entre 0 et 14

 

disposer les plus petits dans un même plat

réserver les plus anciens dans un autre plat

 

dès qu'il sera nécessaire les associer par un coulis

 

si on ne dispose pas de coulis on peut le remplacer par un couloir

 

il peut arriver que l'ensemble soit aigre

 

on peut alors atténuer l'aigreur avec du brin d'amour

 

 

 

 

 

écrit lors d'un atelier d'écriture de pierre ménard dans le cadre de sa résidence à la librairie litote en tête autour du thème de la ville de paris le samedi 13 mars, en compagnie des autres participants

pierre ménard avait mis une première brassée de ces textes en ligne sur son site liminaire , ce dont je le remercie encore aujourd'hui

 

une des contraintes d'écriture proposée consistait à "décrire un lieu à la manière d’une recette de cuisine, reprenant une piste d’écriture trouvée dans l'Anthologie nomade de Michel Butor"

 

ce court texte, publié aujourd'hui, était resté dans le carnet d'écriture / ne l'avais pas proposé à pierre ménard/ était partie rapidement vers l'autre proposition

 

aujourd'hui je propose d'accommoder les restes

 

 

 

 

mardi 23 nov 2010

mardi 23 nov 2010

dans les couloirs jaunes

 

 

 

dans les couloirs jaunes

portes étaient rangées pour haie d'escorte dernière

 

quelques corps aussi venus debout depuis mémoires anciennes

avec regards mains à donner colliers de larmes colliers de bras à poser autour

accolade rituelle des c'est pas en

core moi mais elle

 

nous fait avancer d'un rang dans la grande file vers

le trou la rivière et la barque

 

derrière sa porte

l'odeur avait commencé

 débordante 

pourtant le corps en

core un peu dans sa forme de vivant fors

le tissu fleuri sur la tête jusqu'au menton

 

une petite femme simple couchée prête pour les champs des élysées

 

souffle yeux bruns voix stop

irrigation flux pulsation immobiles dans les profondeurs

de chair

 

 

 

bien tôt nous aussi le jour de l'obole

pas trop

 

 

 

 

mardi 23 nov 2010

 

 

 

dans les couloirs jaunes

portes étaient rangées pour haie d'escorte dernière

 

quelques corps aussi venus debout depuis mémoires anciennes

avec regards mains à donner colliers de larmes colliers de bras à poser autour

accolade rituelle des c'est pas en

core moi mais elle

 

nous fait avancer d'un rang dans la grande file vers

le trou la rivière et la barque

 

derrière sa porte

l'odeur avait commencé

 débordante 

pourtant le corps en

core un peu dans sa forme de vivant fors

le tissu fleuri sur la tête jusqu'au menton

 

une petite femme simple couchée prête pour les champs des élysées

 

souffle yeux bruns voix stop

irrigation flux pulsation immobiles dans les profondeurs

de chair

 

 

 

bien tôt nous aussi le jour de l'obole

pas trop

 

 

 

 

mardi 23 nov 2010

mardi 23 nov 2010

couchée sur mon radeau

 

 

 

couchée sur mon radeau

regard par la fenêtre

sur le ciel 

et sur le haut du tilleul

_le nommer canopée ou c'est trop_

 

le deuxième m'est invisible

 

géographie de jardin

 

rêverie vers le temps

 

c'est du deuxième tilleul    

qu'un jour dans le mille de l'été

et d'un déjeuner à l'ombre du dimanche

un oisillon était tombé du nid

 

sa tendresse pour la vie l'avait fait

se lever

aller chercher au bout du jardin

la grande échelle de bois

la poser sur le tronc de l'arbre

puis l'oisillon dans une main

monter monter monter

bientôt quitter les degrés

disparaître dans le frais des feuilles

et redescendre les mains vides

 

la vie de l'oisillon était encore possible

au secret du nid

 

 

 

couchée sur mon radeau

mésanges et rouges-gorges

dans le spectacle du tilleul

 

ne suis pas encore tombée du nid

 


 

dimanche 21 nov 2010

 

 

 

couchée sur mon radeau

regard par la fenêtre

sur le ciel 

et sur le haut du tilleul

_le nommer canopée ou c'est trop_

 

le deuxième m'est invisible

 

géographie de jardin

 

rêverie vers le temps

 

c'est du deuxième tilleul    

qu'un jour dans le mille de l'été

et d'un déjeuner à l'ombre du dimanche

un oisillon était tombé du nid

 

sa tendresse pour la vie l'avait fait

se lever

aller chercher au bout du jardin

la grande échelle de bois

la poser sur le tronc de l'arbre

puis l'oisillon dans une main

monter monter monter

bientôt quitter les degrés

disparaître dans le frais des feuilles

et redescendre les mains vides

 

la vie de l'oisillon était encore possible

au secret du nid

 

 

 

couchée sur mon radeau

mésanges et rouges-gorges

dans le spectacle du tilleul

 

ne suis pas encore tombée du nid

 


 

dimanche 21 nov 2010

dimanche 21 nov 2010

L’employée aux écritures / Montparnasse Monde 51



chez www.martinesonnet.fr
Quand j’en aurai soupé de toutes mes allées et venues dans la gare, le matin dans un sens, le soir dans l’autre, j’irai m’affaler dans l’un des deux fauteuils du salon aménagé en vitrine du magasin Pier Import ; mes affaires jetées sur la table basse, je vous regarderai passer. Vous serez ma télévision. La fatigue vient, je le sens bien. Tellement d’années de pratique. A une époque, le magasin m’a servi de raccourci pour entrer dans ou sortir de la gare,  mais un jour compression de personnel, fermeture de caisses, et l’axe de traversée pour sortie discrète sans achat a perdu tout son intérêt. Un raccourci qui vous gagnait quoi ? à peine une minute ? encore fallait-il supporter la vue de leur bimbeloterie exotique, fauteuils et autre meubles tout rotin forcément lascifs, coussins et poufs habillés coton des Indes, crument éclairés néon. A bien y réfléchir, longer leur salon aux bras de fauteuils tendus vers nous – comme l’offrande d’un répit toujours possible – nous fait peut-être autant de bien que la minute gagnée autrefois à traverser leurs rayons. On en faisait quoi d’ailleurs de cette minute une fois sortis de la gare, fiers de notre combine comme s’il y avait de quoi ?




déjà quelques jours que j'ai trouvé cette manière de citer ce que je lis et le partager de cette façon-là : le "blog it" de typepad / ça passe par le blog mien et par twitter //

 

j'aime cette proposition que les fauteuils en vitrine tendent leur bras à notre fatigue et un répit dans la ville où il y a si peu de bancs pour se reposer, même si la vitre nous empêche de répondre à l'accueil /

 

toutes mes venues dans vos allées de montparnasse monde employée aux écritures me sont bonheur, celles-là sans fatigue

 

 


samedi 20 nov 2010



chez www.martinesonnet.fr
Quand j’en aurai soupé de toutes mes allées et venues dans la gare, le matin dans un sens, le soir dans l’autre, j’irai m’affaler dans l’un des deux fauteuils du salon aménagé en vitrine du magasin Pier Import ; mes affaires jetées sur la table basse, je vous regarderai passer. Vous serez ma télévision. La fatigue vient, je le sens bien. Tellement d’années de pratique. A une époque, le magasin m’a servi de raccourci pour entrer dans ou sortir de la gare,  mais un jour compression de personnel, fermeture de caisses, et l’axe de traversée pour sortie discrète sans achat a perdu tout son intérêt. Un raccourci qui vous gagnait quoi ? à peine une minute ? encore fallait-il supporter la vue de leur bimbeloterie exotique, fauteuils et autre meubles tout rotin forcément lascifs, coussins et poufs habillés coton des Indes, crument éclairés néon. A bien y réfléchir, longer leur salon aux bras de fauteuils tendus vers nous – comme l’offrande d’un répit toujours possible – nous fait peut-être autant de bien que la minute gagnée autrefois à traverser leurs rayons. On en faisait quoi d’ailleurs de cette minute une fois sortis de la gare, fiers de notre combine comme s’il y avait de quoi ?




déjà quelques jours que j'ai trouvé cette manière de citer ce que je lis et le partager de cette façon-là : le "blog it" de typepad / ça passe par le blog mien et par twitter //

 

j'aime cette proposition que les fauteuils en vitrine tendent leur bras à notre fatigue et un répit dans la ville où il y a si peu de bancs pour se reposer, même si la vitre nous empêche de répondre à l'accueil /

 

toutes mes venues dans vos allées de montparnasse monde employée aux écritures me sont bonheur, celles-là sans fatigue

 

 


samedi 20 nov 2010

samedi 20 nov 2010

si l'on me voit je suis un monstre de quoi

 

 

 

si l'on me voit je suis un monstre de quoi

 

l'oreiller se tasse un peu derrière l'épaule; par la fenêtre ciel et tilleul rencontrent leur bleu vert, un avion, proche de son arrachage du sol, gronde ses basses, tremblement au ventre

suis au radeau avec carnet, crayon, ordinateur, téléphone, de quoi rester au travail, et penser à colette

 

sur l'oreiller, petite tache rose brune, vestige d'un peu de confiture de cassis tombée de la biscotte mangée un matin, à l'unisson des mésanges noires ou bleues ou nonnettes, de l'autre côté de la vitre

 

point de persienne pour s'hypnotiser dans les rais de lumière, leur mouvement sur le mur des bergères, toujours immobiles

point de tambourins transformés en veilleuse par des mains tendres et paternelles

 

s'il me voit je suis monstre de quoi

 

la grande peinture bleu foncé et vert d'eau posée contre le mur veille à son tour, et au-dessus d'une commode entichée d'un louis à chiffres romains, un miroir conduisant au souvenir d'un plus grand, apposé solidaire d'une grande armoire, dans lequel, au long de nuits interminables et dans une pénombre décidée, des ombres mouvantes étouffaient leurs cris

 

contre la vitre, elle posait son front, regard vague dans la mélancolie, et des passants indifférents emplissaient le temps sur le trottoir d'en face; une fumée, cigarette de l'ennui, jusqu'au rideau orange lançait des volutes au goût presque sucré

les marques de sa peau sur la vitre se sont enfuies avec elles vers une éternité

 

et je suis un monstre de quoi si elle me voit

 

 

monstre d'une écriture qui minuscule des restes et du fragile

 

 

 

 

écrit pour

les nocturnes de la BU Angers | 04, je suis un monstre des solitudes

et paru d'abord dans messages de forum

http://www.tierslivre.net/spip/spip.php?article2339



 

 


 

vendredi 19 nov 2010

 

 

 

si l'on me voit je suis un monstre de quoi

 

l'oreiller se tasse un peu derrière l'épaule; par la fenêtre ciel et tilleul rencontrent leur bleu vert, un avion, proche de son arrachage du sol, gronde ses basses, tremblement au ventre

suis au radeau avec carnet, crayon, ordinateur, téléphone, de quoi rester au travail, et penser à colette

 

sur l'oreiller, petite tache rose brune, vestige d'un peu de confiture de cassis tombée de la biscotte mangée un matin, à l'unisson des mésanges noires ou bleues ou nonnettes, de l'autre côté de la vitre

 

point de persienne pour s'hypnotiser dans les rais de lumière, leur mouvement sur le mur des bergères, toujours immobiles

point de tambourins transformés en veilleuse par des mains tendres et paternelles

 

s'il me voit je suis monstre de quoi

 

la grande peinture bleu foncé et vert d'eau posée contre le mur veille à son tour, et au-dessus d'une commode entichée d'un louis à chiffres romains, un miroir conduisant au souvenir d'un plus grand, apposé solidaire d'une grande armoire, dans lequel, au long de nuits interminables et dans une pénombre décidée, des ombres mouvantes étouffaient leurs cris

 

contre la vitre, elle posait son front, regard vague dans la mélancolie, et des passants indifférents emplissaient le temps sur le trottoir d'en face; une fumée, cigarette de l'ennui, jusqu'au rideau orange lançait des volutes au goût presque sucré

les marques de sa peau sur la vitre se sont enfuies avec elles vers une éternité

 

et je suis un monstre de quoi si elle me voit

 

 

monstre d'une écriture qui minuscule des restes et du fragile

 

 

 

 

écrit pour

les nocturnes de la BU Angers | 04, je suis un monstre des solitudes

et paru d'abord dans messages de forum

http://www.tierslivre.net/spip/spip.php?article2339



 

 


 

vendredi 19 nov 2010

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