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Archives du Semenoir de Maryse Hache

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dimanche 22 mai 2011

avec louis, redire autant de fois qu'elle

 

 

avec louis, redire autant de fois qu'elle / je peux le redire; (c'est un point-virgule que tu choisirais plutôt qu'un slash?) et la redite ne prendra fin qu'avec elle : il n'y pas de dernier mot de ce côté-ci de la berge car je va en bien grande ignorance du dernier jour inéluctable pour tout vivant qui a entamé sa route et je se fait une fierté, qu'elle connaît dérisoire, mais elle l'éprouve pourtant, de ne rien interpréter comme signe avant-coureur

bien sûr au fur et à mesure que l'âge avance il peut sembler que l'imminence de la mort se fait plus acérée, encore plus s'il s'accompagne de la maladie,  mais la déploration n'est pas de mise et  je vais souvent gaiement dans les allées de vivante que je suis encore, m'essayant à l'indifférence à ma propre disparition, exerçant ma pensée sensible au duo mort / naissance plutôt qu'au duo mort /vie, m'expliquant à moi-même que mais oui la vie continuera sans moi, du moins aussi longtemps qu'une catastrophe ne stoppera pas la vie sur notre planète

"ravaler son bulletin de naissance" est-ce la métaphore de cette manière duelle

pas de déploration donc, le temps qu'il reste est ouvert, aussi court soit-il, est à vivre selon d'autres chemins plus riants, loin de l'esprit de ressassement et de non-être, en compagnie de lecture, écriture, et amis

bientôt j'irai aux racines et leurs pissenlits étoilés

 

trouver la voie possible d'y aller oui


 

avec louis-rené des forêts, pas à pas jusqu'au dernier, mercure de france, 2000

 

 


vendredi 20 mai 2011

 

 

avec louis, redire autant de fois qu'elle / je peux le redire; (c'est un point-virgule que tu choisirais plutôt qu'un slash?) et la redite ne prendra fin qu'avec elle : il n'y pas de dernier mot de ce côté-ci de la berge car je va en bien grande ignorance du dernier jour inéluctable pour tout vivant qui a entamé sa route et je se fait une fierté, qu'elle connaît dérisoire, mais elle l'éprouve pourtant, de ne rien interpréter comme signe avant-coureur

bien sûr au fur et à mesure que l'âge avance il peut sembler que l'imminence de la mort se fait plus acérée, encore plus s'il s'accompagne de la maladie,  mais la déploration n'est pas de mise et  je vais souvent gaiement dans les allées de vivante que je suis encore, m'essayant à l'indifférence à ma propre disparition, exerçant ma pensée sensible au duo mort / naissance plutôt qu'au duo mort /vie, m'expliquant à moi-même que mais oui la vie continuera sans moi, du moins aussi longtemps qu'une catastrophe ne stoppera pas la vie sur notre planète

"ravaler son bulletin de naissance" est-ce la métaphore de cette manière duelle

pas de déploration donc, le temps qu'il reste est ouvert, aussi court soit-il, est à vivre selon d'autres chemins plus riants, loin de l'esprit de ressassement et de non-être, en compagnie de lecture, écriture, et amis

bientôt j'irai aux racines et leurs pissenlits étoilés

 

trouver la voie possible d'y aller oui


 

avec louis-rené des forêts, pas à pas jusqu'au dernier, mercure de france, 2000

 

 


vendredi 20 mai 2011

vendredi 20 mai 2011

trois portrait(s) I jérôme wurtz #vasescommunicants mai 2011

 

le premier vendredi du mois, chacun écrit sur le blog d’un autre,  à chacun de préparer les échanges, les invitations

circulation horizontale pour produire des liens autrement… ne pas écrire pour, mais écrire chez l’autre

ce sont les  #vasescommunicants 

 

pour cet échange de mai, jérôme wurtz et moi, nous nous sommes donnés rendez-vous de vif-corps

c'était la deuxième fois que nous nous rencontrions

avais été à paris, aux ateliers varan, à la projection de son film : fermeture

avons choisi des photos, lui dans les miennes, moi dans les siennes, et avons lancé l'écriture à partir d'elles

 

vous lisez son texte ici, accompagné des photos miennes qu'il a choisies, tandis qu'il accueille, sur son blog : à quelque pas de l'usine, le mien et les photos siennes que j'ai choisies 


 

 

 


1-Léonie et ses dix premiers petits enfants 1932

1932. La première. Un moment fort et préparé. Chez le photographe. Rendez-vous posé depuis de longue date. Le choix des costumes mûrement préparé. Choisis par âge. Pour les filles et les garçons. Exercice dur que celui-ci. Réunir tous les petits enfants. Dix. Chiffre symbolique atteint. Montrer une unité. Dans le regard. Un seul interlocuteur : le professionnel. Le reste de la famille? Attendant dans une salle. Pour ne pas déconcentrer. Laisser la grand-mère mener la mise en scène. Choisir le décor peint. Un paysage fantastique. Onirique. Loin de la vie. Montrer la famille dans l'éternité. Inscrire ce moment à la hauteur du portrait peint des grandes familles. Mais dans la modernité et le réalisme. L'accès pour tous à sa représentation propre. Son royaume et ses sujets.

 

Après l'exercice repas pour fêter l'occasion. Les enfants s'empresseront de construire un château de drap blanc. Se cacher en dessous et construire le royaume de la grand-mère. Elle aura le droit de siéger au milieu de ses sujets. Quelques adultes pragmatiques diront leur désaccord de l'emprunt des draps. Mais rien n'y fera. Le décor et l'histoire sont posés.

 


2-Léonie, ses 10 petits enfants, 2 arrière petits-enfants

Des années plus tard. Répétition de l'exercice. Le royaume ne se limite plus à un décor. Vrai paysage et profondeur du royaume. Deux nouveaux sujets. Cela mérite une répétition. Mais cette fois-ci par soi-même. Plus besoin du professionnel. Le décor est à nous et le révélateur aussi. Plus besoin de drap. Visages détendus. Et le regard apaisé de la grand-mère.

 

Derrière l'objectif plusieurs personnes. Créant un désordre dans les regards. Chacun sa direction. Son costume. Sa personnalité. Se laisser envahir par les herbes hautes douces et confortables.

 

L'exercice maîtrisé par la famille. Plus de mise en scène. Juste un moment arrêté au milieu d'un repas. Ou avant. Pour ne laisser aucune trace du repas. L'immortalité de l'instant et du royaume. Se laisser vivre. Montrer son étendue aux nouveaux. Sortir les draps et continuer de construire le château de draps à côté des tables sorties pour l'occasion du repas. Du coup pas de nappes. Juste le bois brut de table et des bancs. Laisser des ronds de verre. Clair. Dénouer les nœuds de cravates. Ouvrir un bouton des chemises et chemisiers. Partir en promenade et voir le soleil se coucher sur la rivière du royaume où on ira pêcher l'anguille qu'on fera griller le soir.

 

Puis rentrer chez soi. Et se retrouver pour la prochaine. Celle de 1952. Peut-être la dernière mais celle qui va relier le royaume de Maryse avec le mien. 

 

 

3-Léonie, petits enfants et arrière peits-enfants 22 mars 1952 


22 mars 1952. Les jumeaux du 57 naissaient. Un père encore dans son Alsace, courant dans la forêt sombre fuyant les religieuses pour se réfugier auprès de sa mère. De l'autre côté de Billancourt, dans le 16e, une autre mère attendait sa seconde fille, ma mère. Elle arrivera 14 jours plus tard. Et quelque part en France, une autre famille se rassemblait pour fêter une communion. Peut-être. La trace de cet événement. Une photo de famille. Celle de Maryse Hache. Léonie et ses petits enfants. Statut et re statut de grand-mère. Entourée de petits et arrière petits-enfants. Le regard plongé dans le vide. Laissant la maîtrise de l'exercice familial. Plus d'unité dans la direction du regard. Tout le monde en effervescence. Visages cachés. Enfants ne savant où se mettre. Pause sauvage. Combien de personnes derrière l'appareil qu'on essaye de faire oublier. Peut-être autant.

 

Et le regard qui devrait faire l'accord ne le fait plus. En dessous de tous. Léonie ne voulant plus. Les interlocuteurs cachés. Parlant à tous. Surtout à celui qui ne veut pas. Les mains dans les poches et le regard nous disant non. Les deux blondinets interloqués. Se disant pourquoi pas. Dans l'indécision. Se placer où et comment. Et faire corps avec le probable cousin ou frère. Et les deux cachés nous disant la même chose.

 

L'image scindée en deux. Un clair obscur discordant. A gauche, la pause est maintenue pour l'exercice. Aucune faille. À droite, le réalisme. Mur de brique et l'ombre de cet arbre. Celui de la famille j'ose croire. Celui qui les représente. Où on ose les déformations de l'exercice. Jouer avec son ombre. Dire non à la photo. L'enfance se le permet. Pour nous dire « c'est à notre tour ». L'avenir est là dans l'ombre de l'arbre. Loin du black out. Leur arbre. Grimper dessus pour passer le mur visible. Voir ce qu'il y a de l'autre côté. Courir dehors loin du regard parental. L'oublier pour mieux exister. Grandir et donner sens à l'exercice plus tard. Ou prendre l'appareil et poser son regard sur le monde. La photographie de famille appelle à cela. Trouver de nouveaux lieux pour mieux se l'approprier ce jour là.

 

Quinze ans après. Jour pour jour cela sera une autre photo. Celle d'un mouvement qui aura pris à Nanterre. Là où il n'y avait pas d'arbre. Le faire pousser.

 

Voulant une autre photographie. Avec sa famille qu'on se sera créée à défaut de la nôtre. Celle qu'on ne choisit pas. Les poings serrés dans les poches. Qu'on ouvrira plus tard pour assembler les deux.

 

Comprendre ce regard qui maintient l'équilibre malgré la fatigue.

 

 

 

pour en savoir plus sur les vases communicants

suivez ces liens

pour ceux qui n'ont pas de compte face-book blog conçu par brigetoun

 et pour ceux qui ont un compte face-book, 

ou encore par liminaire via scoopit 

 suivez aussi le hashtag #vasescommunicants sur twitter

 


 

 

vendredi 06 mai 2011

 

le premier vendredi du mois, chacun écrit sur le blog d’un autre,  à chacun de préparer les échanges, les invitations

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ce sont les  #vasescommunicants 

 

pour cet échange de mai, jérôme wurtz et moi, nous nous sommes donnés rendez-vous de vif-corps

c'était la deuxième fois que nous nous rencontrions

avais été à paris, aux ateliers varan, à la projection de son film : fermeture

avons choisi des photos, lui dans les miennes, moi dans les siennes, et avons lancé l'écriture à partir d'elles

 

vous lisez son texte ici, accompagné des photos miennes qu'il a choisies, tandis qu'il accueille, sur son blog : à quelque pas de l'usine, le mien et les photos siennes que j'ai choisies 


 

 

 


1-Léonie et ses dix premiers petits enfants 1932

1932. La première. Un moment fort et préparé. Chez le photographe. Rendez-vous posé depuis de longue date. Le choix des costumes mûrement préparé. Choisis par âge. Pour les filles et les garçons. Exercice dur que celui-ci. Réunir tous les petits enfants. Dix. Chiffre symbolique atteint. Montrer une unité. Dans le regard. Un seul interlocuteur : le professionnel. Le reste de la famille? Attendant dans une salle. Pour ne pas déconcentrer. Laisser la grand-mère mener la mise en scène. Choisir le décor peint. Un paysage fantastique. Onirique. Loin de la vie. Montrer la famille dans l'éternité. Inscrire ce moment à la hauteur du portrait peint des grandes familles. Mais dans la modernité et le réalisme. L'accès pour tous à sa représentation propre. Son royaume et ses sujets.

 

Après l'exercice repas pour fêter l'occasion. Les enfants s'empresseront de construire un château de drap blanc. Se cacher en dessous et construire le royaume de la grand-mère. Elle aura le droit de siéger au milieu de ses sujets. Quelques adultes pragmatiques diront leur désaccord de l'emprunt des draps. Mais rien n'y fera. Le décor et l'histoire sont posés.

 


2-Léonie, ses 10 petits enfants, 2 arrière petits-enfants

Des années plus tard. Répétition de l'exercice. Le royaume ne se limite plus à un décor. Vrai paysage et profondeur du royaume. Deux nouveaux sujets. Cela mérite une répétition. Mais cette fois-ci par soi-même. Plus besoin du professionnel. Le décor est à nous et le révélateur aussi. Plus besoin de drap. Visages détendus. Et le regard apaisé de la grand-mère.

 

Derrière l'objectif plusieurs personnes. Créant un désordre dans les regards. Chacun sa direction. Son costume. Sa personnalité. Se laisser envahir par les herbes hautes douces et confortables.

 

L'exercice maîtrisé par la famille. Plus de mise en scène. Juste un moment arrêté au milieu d'un repas. Ou avant. Pour ne laisser aucune trace du repas. L'immortalité de l'instant et du royaume. Se laisser vivre. Montrer son étendue aux nouveaux. Sortir les draps et continuer de construire le château de draps à côté des tables sorties pour l'occasion du repas. Du coup pas de nappes. Juste le bois brut de table et des bancs. Laisser des ronds de verre. Clair. Dénouer les nœuds de cravates. Ouvrir un bouton des chemises et chemisiers. Partir en promenade et voir le soleil se coucher sur la rivière du royaume où on ira pêcher l'anguille qu'on fera griller le soir.

 

Puis rentrer chez soi. Et se retrouver pour la prochaine. Celle de 1952. Peut-être la dernière mais celle qui va relier le royaume de Maryse avec le mien. 

 

 

3-Léonie, petits enfants et arrière peits-enfants 22 mars 1952 


22 mars 1952. Les jumeaux du 57 naissaient. Un père encore dans son Alsace, courant dans la forêt sombre fuyant les religieuses pour se réfugier auprès de sa mère. De l'autre côté de Billancourt, dans le 16e, une autre mère attendait sa seconde fille, ma mère. Elle arrivera 14 jours plus tard. Et quelque part en France, une autre famille se rassemblait pour fêter une communion. Peut-être. La trace de cet événement. Une photo de famille. Celle de Maryse Hache. Léonie et ses petits enfants. Statut et re statut de grand-mère. Entourée de petits et arrière petits-enfants. Le regard plongé dans le vide. Laissant la maîtrise de l'exercice familial. Plus d'unité dans la direction du regard. Tout le monde en effervescence. Visages cachés. Enfants ne savant où se mettre. Pause sauvage. Combien de personnes derrière l'appareil qu'on essaye de faire oublier. Peut-être autant.

 

Et le regard qui devrait faire l'accord ne le fait plus. En dessous de tous. Léonie ne voulant plus. Les interlocuteurs cachés. Parlant à tous. Surtout à celui qui ne veut pas. Les mains dans les poches et le regard nous disant non. Les deux blondinets interloqués. Se disant pourquoi pas. Dans l'indécision. Se placer où et comment. Et faire corps avec le probable cousin ou frère. Et les deux cachés nous disant la même chose.

 

L'image scindée en deux. Un clair obscur discordant. A gauche, la pause est maintenue pour l'exercice. Aucune faille. À droite, le réalisme. Mur de brique et l'ombre de cet arbre. Celui de la famille j'ose croire. Celui qui les représente. Où on ose les déformations de l'exercice. Jouer avec son ombre. Dire non à la photo. L'enfance se le permet. Pour nous dire « c'est à notre tour ». L'avenir est là dans l'ombre de l'arbre. Loin du black out. Leur arbre. Grimper dessus pour passer le mur visible. Voir ce qu'il y a de l'autre côté. Courir dehors loin du regard parental. L'oublier pour mieux exister. Grandir et donner sens à l'exercice plus tard. Ou prendre l'appareil et poser son regard sur le monde. La photographie de famille appelle à cela. Trouver de nouveaux lieux pour mieux se l'approprier ce jour là.

 

Quinze ans après. Jour pour jour cela sera une autre photo. Celle d'un mouvement qui aura pris à Nanterre. Là où il n'y avait pas d'arbre. Le faire pousser.

 

Voulant une autre photographie. Avec sa famille qu'on se sera créée à défaut de la nôtre. Celle qu'on ne choisit pas. Les poings serrés dans les poches. Qu'on ouvrira plus tard pour assembler les deux.

 

Comprendre ce regard qui maintient l'équilibre malgré la fatigue.

 

 

 

pour en savoir plus sur les vases communicants

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pour ceux qui n'ont pas de compte face-book blog conçu par brigetoun

 et pour ceux qui ont un compte face-book, 

ou encore par liminaire via scoopit 

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vendredi 06 mai 2011

vendredi 06 mai 2011

les années puis les années et puis les années

 

 

les années puis les années et puis les années nous déforment mais nous tenons  tels tant bien que
on regarde on s'étonne un cri se tait quelquefois
sûrement quelquechose s'absente dans notre paysage de corps à moins que quelquechose vienne
mais encore un peu ça tient vif

 

 

mercredi 04 mai 2011

 

 

les années puis les années et puis les années nous déforment mais nous tenons  tels tant bien que
on regarde on s'étonne un cri se tait quelquefois
sûrement quelquechose s'absente dans notre paysage de corps à moins que quelquechose vienne
mais encore un peu ça tient vif

 

 

mercredi 04 mai 2011

mercredi 04 mai 2011

tu bois le liquide ambré

 

 

tu bois le liquide ambré au  goût de tourbe
comme si accessible le grand breuvage de  la terre : ancêtres et paysages
et te voilâ roche fossile ossements et coquillages geosynclinal et plaines

d'ici la mort est fréquentable

 

 

mardi 03 mai 2011

 

 

tu bois le liquide ambré au  goût de tourbe
comme si accessible le grand breuvage de  la terre : ancêtres et paysages
et te voilâ roche fossile ossements et coquillages geosynclinal et plaines

d'ici la mort est fréquentable

 

 

mardi 03 mai 2011

mardi 03 mai 2011

la terre invente la décomposition


la terre invente la décomposition des linges travaille le liant entre les genres : humains et végétaux
franchissement d'un état à l'autre dans la tranquilité sauvage d'un jardin

n'y peux rien ne peux pas jeter aux ordures dites ménagères leurs vêtements conçus dans la tête d'un tailleur fabriqués assemblés cousus par des mains habiles des mains à savoir-faire

ne peux pas jeter aux ordures dites ménagères les vêtements qu'ils ont portés dont le beau drap de laine avec doublure en soie a touché leur corps un jour vivant un mouchoir chiffré avec quelques gouttes d'eau de cologne dans la poche intérieure

peux pas les donner aux amis personne n'en veut trop désuets trop lourds plus du siècle

alors les dépose sur la terre offrande à la chimie et aux insectes décortiqueurs grands nettoyeurs et décomposeurs de forme
offrande aussi à l'étouffement des racines indésirables
les recouvre de broyat et tontes couverte végétale et en route pour la lente et inéluctable métamorphose

bientôt pigments entameront cycle de la pâleur

au jardin la vie des linges et vêtements dépouilles des êtres aimés entame un autre cycle de vie une autre histoire avec les herbes

serai un jour dépouille offerte à la métamorphose presque une herbe libre au vent

 


lundi 02 mai 2011


la terre invente la décomposition des linges travaille le liant entre les genres : humains et végétaux
franchissement d'un état à l'autre dans la tranquilité sauvage d'un jardin

n'y peux rien ne peux pas jeter aux ordures dites ménagères leurs vêtements conçus dans la tête d'un tailleur fabriqués assemblés cousus par des mains habiles des mains à savoir-faire

ne peux pas jeter aux ordures dites ménagères les vêtements qu'ils ont portés dont le beau drap de laine avec doublure en soie a touché leur corps un jour vivant un mouchoir chiffré avec quelques gouttes d'eau de cologne dans la poche intérieure

peux pas les donner aux amis personne n'en veut trop désuets trop lourds plus du siècle

alors les dépose sur la terre offrande à la chimie et aux insectes décortiqueurs grands nettoyeurs et décomposeurs de forme
offrande aussi à l'étouffement des racines indésirables
les recouvre de broyat et tontes couverte végétale et en route pour la lente et inéluctable métamorphose

bientôt pigments entameront cycle de la pâleur

au jardin la vie des linges et vêtements dépouilles des êtres aimés entame un autre cycle de vie une autre histoire avec les herbes

serai un jour dépouille offerte à la métamorphose presque une herbe libre au vent

 


lundi 02 mai 2011

lundi 02 mai 2011

l'écureuil


l'écureuil soudain sur le mur sur les piques de la grille derrière le grand noyer au pied duquel on a couché le grand chien bas-rouge sous la terre

l'écureuil tressautant soudain sur les piques de la grille sur le mur sur les piques de la grille sur le mur au fond du jardin

l'écureuil de sa queue frappe une mesure de l'émotion

l'écureuil ce jour-là fait battre le coeur

 

 


vendredi 29 avr 2011


l'écureuil soudain sur le mur sur les piques de la grille derrière le grand noyer au pied duquel on a couché le grand chien bas-rouge sous la terre

l'écureuil tressautant soudain sur les piques de la grille sur le mur sur les piques de la grille sur le mur au fond du jardin

l'écureuil de sa queue frappe une mesure de l'émotion

l'écureuil ce jour-là fait battre le coeur

 

 


vendredi 29 avr 2011

vendredi 29 avr 2011

écrire profond comme cri de crevasse



écrire profond comme cri de crevasse et l’essorage des racines

écrire : espérance retournée de la mésange

écrire avec le crayonnage du temps jeté à la figure et qu’il neige peut-être auprès du silence

écrire avec la voix de l’infini isabelle en compagnie d’ulysse 
nous étions nombreux à l’ombrage sous twitter à follow la promenade d’écriture sienne

écrire avec les yeux ouverts sur les lignes de dupin 
qu’on pouvait creuser la langue la fatiguer comme salade dit jean-louis giovannoni

écrire alors que oui il y eut la langue racine vous me cherchiez madame à trembler de beauté il faut oser on y a droit aussi

écrire dans les pâquerettes du chemin aussi près que possible des géraniums ou très loin des pivoines sous le cerisier montmorency

écrire dans le visage des yeux là en plein aveugle pourtant avec l’aventure ponctuation

écrire hors de course dans le corps défait souffrir et stehen

écrire avec les filles tombées à terre a rose is a rose is a rose et sa douceur et sa violence briller de sardines

écrire : le temps dans sa caresse irrémédiable de crête plaisir en lignes sans céder et pourtant

écrire sans rien d’autre que tous les autres écrire depuis écrire et lire et la mort

écrire au bout du monde québec yeux dans les mots web de laure auprès de sa lande

écrire comment pourrai-je l’oser prendre langue se rapprocher se distendre s’ouvrir cheville gonflée jambe dans un piège

écrire comme on creuse les nuits de rossignol en jouant dans la cour des autres et tenter s’inscrire dans leur travail au péril du fond du ventre

écrire dans l’amour

 

 

 

 

voir en ligne la proposition de françois bon : nocturnes de la BU d’Angers, 19 | écrire, signer la vie

et les autres participations

 

et ce cadeau de laure morali, annoncé sur twitter : @marysehache je viens de me faufiler derrière "l'amour" de votre texte "au péril du fond du ventre" http://bit.ly/gvytai

 

 

 

 

samedi 23 avr 2011



écrire profond comme cri de crevasse et l’essorage des racines

écrire : espérance retournée de la mésange

écrire avec le crayonnage du temps jeté à la figure et qu’il neige peut-être auprès du silence

écrire avec la voix de l’infini isabelle en compagnie d’ulysse 
nous étions nombreux à l’ombrage sous twitter à follow la promenade d’écriture sienne

écrire avec les yeux ouverts sur les lignes de dupin 
qu’on pouvait creuser la langue la fatiguer comme salade dit jean-louis giovannoni

écrire alors que oui il y eut la langue racine vous me cherchiez madame à trembler de beauté il faut oser on y a droit aussi

écrire dans les pâquerettes du chemin aussi près que possible des géraniums ou très loin des pivoines sous le cerisier montmorency

écrire dans le visage des yeux là en plein aveugle pourtant avec l’aventure ponctuation

écrire hors de course dans le corps défait souffrir et stehen

écrire avec les filles tombées à terre a rose is a rose is a rose et sa douceur et sa violence briller de sardines

écrire : le temps dans sa caresse irrémédiable de crête plaisir en lignes sans céder et pourtant

écrire sans rien d’autre que tous les autres écrire depuis écrire et lire et la mort

écrire au bout du monde québec yeux dans les mots web de laure auprès de sa lande

écrire comment pourrai-je l’oser prendre langue se rapprocher se distendre s’ouvrir cheville gonflée jambe dans un piège

écrire comme on creuse les nuits de rossignol en jouant dans la cour des autres et tenter s’inscrire dans leur travail au péril du fond du ventre

écrire dans l’amour

 

 

 

 

voir en ligne la proposition de françois bon : nocturnes de la BU d’Angers, 19 | écrire, signer la vie

et les autres participations

 

et ce cadeau de laure morali, annoncé sur twitter : @marysehache je viens de me faufiler derrière "l'amour" de votre texte "au péril du fond du ventre" http://bit.ly/gvytai

 

 

 

 

samedi 23 avr 2011

samedi 23 avr 2011

et les pistils de centaurée

 

 

ses yeux

 

et les herbes

et les animaux


s'il y a du bleu c'est pervenche

il y a du bleu aussi myosotis

et la mésange c'est le bleu aussi


et les pistils de centaurée

 


mercredi 20 avr 2011

 

 

ses yeux

 

et les herbes

et les animaux


s'il y a du bleu c'est pervenche

il y a du bleu aussi myosotis

et la mésange c'est le bleu aussi


et les pistils de centaurée

 


mercredi 20 avr 2011

mercredi 20 avr 2011

la boîte et je m'endors #vasescommunicants avril 2011 avec christine jeanney


 


 

1.martre kolinski IMG_0923

 

 

 

la boîte et je m'endors

 

la boîte en bois à casiers où il installait, pour les contrôler, petit-gris mais surtout kolinski venus de la vallée de l'amour –il aimait bien que ses pinceaux viennent de ce nom-là, en sibérie, martre-kolinsksi par poignées de 12 ou de 24, disait-il buisson, était-ce unité de mesure

avec loupe et petits ciseaux, chaque pinceau minutieusement examiné et décision s'il le fallait de couper un poil qui dépassait de la fleur, juste au-dessus de la virole

 

la boîte et je m'endors

 

je m'endors et le jour du couloir j'ai su que pour elle c'était le 2 janvier

pour moi le jour de la boîte en zinc à frigo c'était le 24 février

il dort ou quoi

pourquoi prend–il cet air pincé

pourquoi n'ouvre-t-il pas ses yeux que je retrouve leur bleu

 

mais derrière moi, inlassable, avance le bruit des feuilles qui tombent

 

nos pères dorment au lit du poème

et je m'endors

dans quels yeux as-tu posés les tiens avant de les fermer

et il s'endort dort dors d'or

 

boîte de compas Kern avec tire-ligne, compas, compas à verge, rallonge, pointe sèche

 

boîte à cirage, il faut qu'elles brillent le matin lorsque les filles partent à l'école, à beaux coups de brosse

 

et je m'endors

 

auf auf les filles c'est l'heure de se lever

où est ma boîte de crayons de couleurs koh-i noor hardmuth carand'ache staedtler

et je m'endors

vas-tu te lever c'est l'heure

c'et l'heure de l'enfance

 

et je m'endors dans les boîtes en fer blanc de la chanson

dans les belles sardines argentées pour les mettre dedans

et les marins qu'il faut pour les pêcher

 

et cette boîte malacéïne nacrée poudre talc monpelas paris, rescapée d'une étagère de petite armoire d'un cabinet de toilette de l'avenue felix -faure à paris au pays de l'enfance

le cabinet de toilette donnait dans une chambre

dans cette chambre mon lit était le long du mur à côté de celui de ma sœur

aux murs de bergères les tambourins qu'il avait bricolés en veilleuse

pas de tableau

laisse allumer s'il-te-plaît pour s'endormir lumière

 

 

2. IMG_3204 talc malakéine

 

 

  

et je m'endors boîte crânienne embrumée

 

dès lors il n'y aura plus moyen sinon visite en somme de porter secours à la terre des pères lycophron ou paul il dormira dormira toujours au sein de la terre et des pissenlits dans sa boîte définitive

 

pourtant il parlera encore

car je m'endors

 

et la boîte rouge gardienne de ses mots de jeune homme amoureux de jeune homme prisonnier de jeune homme courageux qui chaque un jour de kriegsgefang a envoyé sa lettre d'amour

boîte qui les contient toutes de celles de pendant cinq ans écrites avec l'espoir et l'amour

la boîte m'en offrira de ces missives quand je voudrai bien ouvrir et soulever le couvercle

je m'endors et j'ouvrirai la boîte déplierai la trame du  temps et ferai parler ce qui se tait depuis bientôt soixante dix ans enfermé dans du présent qui attend son heure de fraîche

 

 

3. boîte rouge des lettres kiegsgefang IMG_0925

 

 

 

la boîte de ciseaux à bois, couchés alignés dans de la sciure,  panoplie de travail des jeunes gens, fabriquer quelque objet comme cette petite console en bois avec tenon et mortaise marquée de son prénom manuscrit, pour la distinguer de celle de son frère, mordre dans du tendre

console console je m'endors

 

 

4. petite console signée mansucrite IMG_0916

 

 

 

5. petite console fecit ph IMG_7117

 

 

 

pas encore les ciseaux des tissandières

 

 

moi je suis venue je m'endors te donner vie dans le poème de présent car tu m'as donné vie un jour de belle cabriole et tu es de ceux qui ont continué à me la donner avec glaïeuls tout au long de la tienne sans faillir

 

d'un coup tu auras disparu costard cravate bouche pincée il a fallu admettre qu'ils t'y couchent il a fallu oser te laisser enfermer là-dedans il a fallu que le sourire niet plus jamais tout a une fin les pioutes je m'endors il a fallu toute une matinée te suivre en boîte c'était du chêne non jusqu'au jardin des morts en boîte je m'endors c'est nous qui cheminons ta boîte sur nos fragiles épaules et pas sur celles des mercenaires borniol c'est nous qui passons les cordes et laissons glisser la boîte jusqu'au fond du trou c'est eux qui officient il a fallu

 

je m'endors en vie

lui c'est mort qu'il dort

 

 

je m'endors

 

je fichaise je rat de jour et de nuit je signes cliniques je voir b et autour

j'ai tant aimé vous rencontrer dans les grands flux de l'écriture en web-e-toile

il n'y eut pas nevers ni l'hellébore acheté pour offrande et qui devait m'y accompagner pour une rencontre de vif-corps

il y a ce vase d'avril et c'est bien

 

il y a la boîte lumineuse de l'écriture et de l'échange

 

 

 

 

paru d'abord vendredi 1° avril 2011  chez christine jeanney pour les #vasescommunicants 

tandis que j'accueillais son texte : tableau au semenoir 

 

 

 


 

vendredi 15 avr 2011


 


 

1.martre kolinski IMG_0923

 

 

 

la boîte et je m'endors

 

la boîte en bois à casiers où il installait, pour les contrôler, petit-gris mais surtout kolinski venus de la vallée de l'amour –il aimait bien que ses pinceaux viennent de ce nom-là, en sibérie, martre-kolinsksi par poignées de 12 ou de 24, disait-il buisson, était-ce unité de mesure

avec loupe et petits ciseaux, chaque pinceau minutieusement examiné et décision s'il le fallait de couper un poil qui dépassait de la fleur, juste au-dessus de la virole

 

la boîte et je m'endors

 

je m'endors et le jour du couloir j'ai su que pour elle c'était le 2 janvier

pour moi le jour de la boîte en zinc à frigo c'était le 24 février

il dort ou quoi

pourquoi prend–il cet air pincé

pourquoi n'ouvre-t-il pas ses yeux que je retrouve leur bleu

 

mais derrière moi, inlassable, avance le bruit des feuilles qui tombent

 

nos pères dorment au lit du poème

et je m'endors

dans quels yeux as-tu posés les tiens avant de les fermer

et il s'endort dort dors d'or

 

boîte de compas Kern avec tire-ligne, compas, compas à verge, rallonge, pointe sèche

 

boîte à cirage, il faut qu'elles brillent le matin lorsque les filles partent à l'école, à beaux coups de brosse

 

et je m'endors

 

auf auf les filles c'est l'heure de se lever

où est ma boîte de crayons de couleurs koh-i noor hardmuth carand'ache staedtler

et je m'endors

vas-tu te lever c'est l'heure

c'et l'heure de l'enfance

 

et je m'endors dans les boîtes en fer blanc de la chanson

dans les belles sardines argentées pour les mettre dedans

et les marins qu'il faut pour les pêcher

 

et cette boîte malacéïne nacrée poudre talc monpelas paris, rescapée d'une étagère de petite armoire d'un cabinet de toilette de l'avenue felix -faure à paris au pays de l'enfance

le cabinet de toilette donnait dans une chambre

dans cette chambre mon lit était le long du mur à côté de celui de ma sœur

aux murs de bergères les tambourins qu'il avait bricolés en veilleuse

pas de tableau

laisse allumer s'il-te-plaît pour s'endormir lumière

 

 

2. IMG_3204 talc malakéine

 

 

  

et je m'endors boîte crânienne embrumée

 

dès lors il n'y aura plus moyen sinon visite en somme de porter secours à la terre des pères lycophron ou paul il dormira dormira toujours au sein de la terre et des pissenlits dans sa boîte définitive

 

pourtant il parlera encore

car je m'endors

 

et la boîte rouge gardienne de ses mots de jeune homme amoureux de jeune homme prisonnier de jeune homme courageux qui chaque un jour de kriegsgefang a envoyé sa lettre d'amour

boîte qui les contient toutes de celles de pendant cinq ans écrites avec l'espoir et l'amour

la boîte m'en offrira de ces missives quand je voudrai bien ouvrir et soulever le couvercle

je m'endors et j'ouvrirai la boîte déplierai la trame du  temps et ferai parler ce qui se tait depuis bientôt soixante dix ans enfermé dans du présent qui attend son heure de fraîche

 

 

3. boîte rouge des lettres kiegsgefang IMG_0925

 

 

 

la boîte de ciseaux à bois, couchés alignés dans de la sciure,  panoplie de travail des jeunes gens, fabriquer quelque objet comme cette petite console en bois avec tenon et mortaise marquée de son prénom manuscrit, pour la distinguer de celle de son frère, mordre dans du tendre

console console je m'endors

 

 

4. petite console signée mansucrite IMG_0916

 

 

 

5. petite console fecit ph IMG_7117

 

 

 

pas encore les ciseaux des tissandières

 

 

moi je suis venue je m'endors te donner vie dans le poème de présent car tu m'as donné vie un jour de belle cabriole et tu es de ceux qui ont continué à me la donner avec glaïeuls tout au long de la tienne sans faillir

 

d'un coup tu auras disparu costard cravate bouche pincée il a fallu admettre qu'ils t'y couchent il a fallu oser te laisser enfermer là-dedans il a fallu que le sourire niet plus jamais tout a une fin les pioutes je m'endors il a fallu toute une matinée te suivre en boîte c'était du chêne non jusqu'au jardin des morts en boîte je m'endors c'est nous qui cheminons ta boîte sur nos fragiles épaules et pas sur celles des mercenaires borniol c'est nous qui passons les cordes et laissons glisser la boîte jusqu'au fond du trou c'est eux qui officient il a fallu

 

je m'endors en vie

lui c'est mort qu'il dort

 

 

je m'endors

 

je fichaise je rat de jour et de nuit je signes cliniques je voir b et autour

j'ai tant aimé vous rencontrer dans les grands flux de l'écriture en web-e-toile

il n'y eut pas nevers ni l'hellébore acheté pour offrande et qui devait m'y accompagner pour une rencontre de vif-corps

il y a ce vase d'avril et c'est bien

 

il y a la boîte lumineuse de l'écriture et de l'échange

 

 

 

 

paru d'abord vendredi 1° avril 2011  chez christine jeanney pour les #vasescommunicants 

tandis que j'accueillais son texte : tableau au semenoir 

 

 

 


 

vendredi 15 avr 2011

vendredi 15 avr 2011

deux chevaux

 

après lecture de françois bon / tierslivre autobiographie des objets | 33, deux chevaux fois qu’une 



famille partie en vacances premières fois en voiture / deux chevaux bondée jusqu'à la garde / achetée d'occasion par le père grâce à un petit pécule qu'avait laissé une tante à sa mort / c'était 1955 me semble-t-il / une valise en aluminium sous chaque siège de devant, le coffre plein, les parents devant, les filles derrière _ regardez le paysage, les filles_le bras du père dénudé coude dehors demi-vitre ouverte tenue par le petit truc en caoutchouc_mais elle tombait bien sûr_et en route sur les nationales quand on traversait encore villes et villages, qu'on mangeait chez les routiers, ou qu'on achetait pique-nique chez boulanger charcutier / le pommeau du changement de vitesse / les deux petits angles superposés/ une photo retrouvée avec pique-nique, dommage que deux chevaux ne soient pas davantage vedette / deux soeurs font concurrence avec leur mère / le père doit être à la boîte kodak

 

1956#_Pique-nique, Geneviève, les deux soeurs avec 2 CV

 

voir aussi forum chez françois bon / tiers-livre

 


jeudi 14 avr 2011

 

après lecture de françois bon / tierslivre autobiographie des objets | 33, deux chevaux fois qu’une 



famille partie en vacances premières fois en voiture / deux chevaux bondée jusqu'à la garde / achetée d'occasion par le père grâce à un petit pécule qu'avait laissé une tante à sa mort / c'était 1955 me semble-t-il / une valise en aluminium sous chaque siège de devant, le coffre plein, les parents devant, les filles derrière _ regardez le paysage, les filles_le bras du père dénudé coude dehors demi-vitre ouverte tenue par le petit truc en caoutchouc_mais elle tombait bien sûr_et en route sur les nationales quand on traversait encore villes et villages, qu'on mangeait chez les routiers, ou qu'on achetait pique-nique chez boulanger charcutier / le pommeau du changement de vitesse / les deux petits angles superposés/ une photo retrouvée avec pique-nique, dommage que deux chevaux ne soient pas davantage vedette / deux soeurs font concurrence avec leur mère / le père doit être à la boîte kodak

 

1956#_Pique-nique, Geneviève, les deux soeurs avec 2 CV

 

voir aussi forum chez françois bon / tiers-livre

 


jeudi 14 avr 2011

jeudi 14 avr 2011

tapis de pissenlits

 

 

Pissenlits IMG_1075

en me promenant au jardin

tapis jaune de pissenlits

et j'entends la musique d'une phrase

brassées de soleils au sol


tiens me dis-je vais sûrement

trouver un rat


Lionceau au pissenlit IMG_1077

et bien non

c'était un lionceau endormi

que j'avais vu quelques instants avant 

assoupi entre lignes de ferraille

 

Lionceau endormi IMG_1076





 

dimanche 10 avr 2011

 

 

Pissenlits IMG_1075

en me promenant au jardin

tapis jaune de pissenlits

et j'entends la musique d'une phrase

brassées de soleils au sol


tiens me dis-je vais sûrement

trouver un rat


Lionceau au pissenlit IMG_1077

et bien non

c'était un lionceau endormi

que j'avais vu quelques instants avant 

assoupi entre lignes de ferraille

 

Lionceau endormi IMG_1076





 

dimanche 10 avr 2011

dimanche 10 avr 2011

la bouche



la bouche peut-être finit son parcours sur la bouche aimée

 

chemins s'écartent

 

sur la peau aimée

des doigts passent encore au-delà

des cisailles prêtes au fond du corridor

 

au jardin une fleur dans la nuit y croit encore

 

sommeil de nuit sommeil de lit



 

dimanche 10 avr 2011



la bouche peut-être finit son parcours sur la bouche aimée

 

chemins s'écartent

 

sur la peau aimée

des doigts passent encore au-delà

des cisailles prêtes au fond du corridor

 

au jardin une fleur dans la nuit y croit encore

 

sommeil de nuit sommeil de lit



 

dimanche 10 avr 2011

dimanche 10 avr 2011

petit traité morphinique | 5

 

 

#1

ça s'endormisse dans les paupières dans les cercles … elle réveille en redressant en ouvrant…

ça s'endormisse les paupières les cervicales … elle réveille en tentant de ne les fermer pas en ne les laissant pas s'enrouler qui fait pencher la tête l'abandonner à la gravité … ça s'endormisse vers les paupières vers les cervicales … elle réveille en regardant écrire le crayon et en sentant dérouler les cervicales

 

#2

elle décidément ça s'endormisse jusqu'aux poignets … elle décidément ça joue des doigts et du crayon et ça tente d'écrire  … mais ça s'endormisse décidément durogésic décide et elle tente de résiste … ça diplope dans les images ça s'endormisse dans l'accommodement oculaire… elle l'écrit pour réveiller le ça s'endormisse décidément résolument … ça s'endormisse pourtant résolument décidément inexorablement dans l'abaissement des paupières les cervicales les poignets les doigts les yeux …

 

#3

elle se demande quand le manège systole diastole de l'endormissement durogésic va s'arrêter ou est-ce que ça doit d'endormisser un peu puis reprendre une veille … elle essaie d'expérimenter un petit jeu de ça s'endormisse ça tente de pas… i prefer not to



 

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