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Archives du Semenoir de Maryse Hache

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jeudi 27 oct 2011

chute éternelle

 

 

Pour chute éternelle IMG_3645

 

 

chute éternelle des automnes effeuillés

en route pour la belle moisissure et son odeur d'humus

 

en chemin rencontre edith azam chez florence trocmé

dans ses terres de poezibao

 

 

C’est « Toi ». Dans ma bouche c’est « Toi » qui est venu. Je sais pas qui c’est toi, alors je me dis toi : tu es vous. Et je sais pas ce que vous m’as fait, mais vous, tu m’as fait que quand je me suis réveillée avec moi, vous, t’étais plus jamais là" 

 

 

c'est toi qui est venu

toi ou vous

essaierai balancelle l'un l'autre

 

 

sais à peine ce que tu m'avez fabriqué dans carcasse

mais quand conscience s'éveille carcasse dit :

vous êtes toujours là

 

jette mimosa de l'éternité à grande embrassée

dans tout mon corps

objectif : réjouir les détails du dedans

comme lymphe ou entrailles grêles

et t'en mettre plein la gorge

des fois que tu seriez étouffable

 

ou

avec mon accord

ils distribuent sucs vénéneux mais pas trop

ambroisie d'efflorescence

jus savants calculés

offrande horticole d'if ou de pervenche

offrande des grandes fosses marines et algues dansantes

 

et encore

lance bouquets de bleu quiétude

héliotrope et chicorée sauvage

bourrache et mauve

sur tout mon corps

objectif : envoûter votre-ta violence

dans parfum et couleur

 

ou

ils distribuent caresses bonbons élixirs

n'osent pas roses sucrées barbes à papa

ou sucette pierrot gourmand

rester adulte dans l'affaire il faut

blessures et tailladures vous m'as faites

comme cisailleries ou coupichailles

et quand conscience s'éveille

jusqu'aux pieds

dit : tu êtes toujours là

 

fleur couleur parfum

peu de force en front de tienne

 

mots du poème : peu

 

mais quand c'est cRâne

tenir à la celan, à la azam

 

 

tenir à tous vous autres

 

et jonchée de remerfleurcitude

 

 

 

 

 

lu dans twitter le27 oct 21

@LucienSuel

Remerfleurcitude comme chute (éternelle) du poème @marysehache @Poezibao @angkhistrophon_ semenoir.typepad.fr/semenoir/2011/…

voir son blog : sihttp://academie23.blogspot.com/lo

 

 

jeudi 27 oct 2011

 

 

Pour chute éternelle IMG_3645

 

 

chute éternelle des automnes effeuillés

en route pour la belle moisissure et son odeur d'humus

 

en chemin rencontre edith azam chez florence trocmé

dans ses terres de poezibao

 

 

C’est « Toi ». Dans ma bouche c’est « Toi » qui est venu. Je sais pas qui c’est toi, alors je me dis toi : tu es vous. Et je sais pas ce que vous m’as fait, mais vous, tu m’as fait que quand je me suis réveillée avec moi, vous, t’étais plus jamais là" 

 

 

c'est toi qui est venu

toi ou vous

essaierai balancelle l'un l'autre

 

 

sais à peine ce que tu m'avez fabriqué dans carcasse

mais quand conscience s'éveille carcasse dit :

vous êtes toujours là

 

jette mimosa de l'éternité à grande embrassée

dans tout mon corps

objectif : réjouir les détails du dedans

comme lymphe ou entrailles grêles

et t'en mettre plein la gorge

des fois que tu seriez étouffable

 

ou

avec mon accord

ils distribuent sucs vénéneux mais pas trop

ambroisie d'efflorescence

jus savants calculés

offrande horticole d'if ou de pervenche

offrande des grandes fosses marines et algues dansantes

 

et encore

lance bouquets de bleu quiétude

héliotrope et chicorée sauvage

bourrache et mauve

sur tout mon corps

objectif : envoûter votre-ta violence

dans parfum et couleur

 

ou

ils distribuent caresses bonbons élixirs

n'osent pas roses sucrées barbes à papa

ou sucette pierrot gourmand

rester adulte dans l'affaire il faut

blessures et tailladures vous m'as faites

comme cisailleries ou coupichailles

et quand conscience s'éveille

jusqu'aux pieds

dit : tu êtes toujours là

 

fleur couleur parfum

peu de force en front de tienne

 

mots du poème : peu

 

mais quand c'est cRâne

tenir à la celan, à la azam

 

 

tenir à tous vous autres

 

et jonchée de remerfleurcitude

 

 

 

 

 

lu dans twitter le27 oct 21

@LucienSuel

Remerfleurcitude comme chute (éternelle) du poème @marysehache @Poezibao @angkhistrophon_ semenoir.typepad.fr/semenoir/2011/…

voir son blog : sihttp://academie23.blogspot.com/lo

 

 

jeudi 27 oct 2011

jeudi 27 oct 2011

aime au pré odeur des cistes

 

 

aime au pré odeur des cistes

être bien sur terre dans monde et pré

malgré couteaux et tailladures everywhere

 

écoute temps dans patience du ciel

dans découpure des feuilles du magnolia

dans vol des oiseaux

 

 

la voilà vivante au milieu d'un tout

même si décombres et désastres

 

n'oublie pas les étoiles

 

 

19 juillet 211

 


mardi 18 oct 2011

 

 

aime au pré odeur des cistes

être bien sur terre dans monde et pré

malgré couteaux et tailladures everywhere

 

écoute temps dans patience du ciel

dans découpure des feuilles du magnolia

dans vol des oiseaux

 

 

la voilà vivante au milieu d'un tout

même si décombres et désastres

 

n'oublie pas les étoiles

 

 

19 juillet 211

 


mardi 18 oct 2011

mardi 18 oct 2011

Żagań, un dépli

 

 

 

 

pour nocturnes de la BU d’Angers, 18 | l’intuition, un dépli 

paru en simultané sur le forum http://www.tierslivre.net/spip/spip.php?article2501 et au semenoir

mais désynchrone pour la date des nocturnes

 

 

à suivre Marguerite Duras sur la tombe du jeune aviateur anglais

 

Il y aurait une écriture du non-écrit. Un jour ça arrivera. Une écriture brève, sans grammaire, une écriture de mots seuls. Des mots sans grammaire de soutien. Égarés. Là, écrits. Et quittés aussitôt.

Marguerite Duras, La mort du jeune aviateur anglais.

 

 

 

 

 

dans une ville à l'est. ça se passe. en silésie orientale. la ville s'appelle Żagań

 

*

ça se passe dans un train, en banlieue parisienne, dans une ville qui s'appelle lozère. vert. des arbres. des fruitiers en fleurs. de l'odeur de grésil au passage à niveau

 

*

c'est à fontainebleau. service militaire. le train. elle vient le voir

 

*

ça se passe aussi à orsay, banlieue parisienne. même heure. même train. même jeune homme

 

*

froid. faim. godillots. fils DEUX MILLE et de fer

 

*

écrasé l'homme. le char roule

 

*

tout inventer. car tout est vrai

 

*

les noisettes dans les vosges. ils s'appellent l'un l'autre p'tite tête

 

*

il pleure. ça arrive

 

*

l'odeur du tabac. le jaune de nicotine. index. sorte de naphtaline pour kolinski

 

*

cuvette. compte-goutte. brucelle

 

*

tu inventes les fusils mitrailleurs et les miradors. tu inventes les types qui lui apprennent la balalaïka. c'est au retour qu'il l'achète et qu'il en gratte mediator

 

*

il revient un été. retrouvailles de l'amour dans la librairie, au milieu des livres. tu l'inventes qui monte les marches de l'escalier serré sur lui-même. est-elle là-haut. l'attend-elle en bas dans la boutique.

 

 

 

lundi 17 oct 2011

 

 

 

 

pour nocturnes de la BU d’Angers, 18 | l’intuition, un dépli 

paru en simultané sur le forum http://www.tierslivre.net/spip/spip.php?article2501 et au semenoir

mais désynchrone pour la date des nocturnes

 

 

à suivre Marguerite Duras sur la tombe du jeune aviateur anglais

 

Il y aurait une écriture du non-écrit. Un jour ça arrivera. Une écriture brève, sans grammaire, une écriture de mots seuls. Des mots sans grammaire de soutien. Égarés. Là, écrits. Et quittés aussitôt.

Marguerite Duras, La mort du jeune aviateur anglais.

 

 

 

 

 

dans une ville à l'est. ça se passe. en silésie orientale. la ville s'appelle Żagań

 

*

ça se passe dans un train, en banlieue parisienne, dans une ville qui s'appelle lozère. vert. des arbres. des fruitiers en fleurs. de l'odeur de grésil au passage à niveau

 

*

c'est à fontainebleau. service militaire. le train. elle vient le voir

 

*

ça se passe aussi à orsay, banlieue parisienne. même heure. même train. même jeune homme

 

*

froid. faim. godillots. fils DEUX MILLE et de fer

 

*

écrasé l'homme. le char roule

 

*

tout inventer. car tout est vrai

 

*

les noisettes dans les vosges. ils s'appellent l'un l'autre p'tite tête

 

*

il pleure. ça arrive

 

*

l'odeur du tabac. le jaune de nicotine. index. sorte de naphtaline pour kolinski

 

*

cuvette. compte-goutte. brucelle

 

*

tu inventes les fusils mitrailleurs et les miradors. tu inventes les types qui lui apprennent la balalaïka. c'est au retour qu'il l'achète et qu'il en gratte mediator

 

*

il revient un été. retrouvailles de l'amour dans la librairie, au milieu des livres. tu l'inventes qui monte les marches de l'escalier serré sur lui-même. est-elle là-haut. l'attend-elle en bas dans la boutique.

 

 

 

lundi 17 oct 2011

lundi 17 oct 2011

d'ici là 8 / petit apéritit twitté (2)

 

 

comme apéritif twitté au texte que je préparais en participation à la revue d'ici là 8, revue numérique de création litttéraire multimédia dirigée par pierre ménard chez publie.net, voici le deuxième et dernier petit récit par bribes

 

m'étais donnée comme contrainte, depuis le 18 août, d'écrire chaque jour, sur twitter donc, une bribe de 140 signes dont @marysehache (nom choisi sur twitter précédé, selon l'usage, de l'arobase @) est sujet grammatical

et bien sûr des fois la contrainte m'a dépassée et je l'ai laissé filer

 

avais publié les quinze premièrs ici

 

voici la dernière salve puisque j'ai envoyé mon texte à pierre ménard

conformément à la time line de twitter, le premier à lire est le dernier dans la chronologie de publication

 

 

4/10/2011 23:06
laisse un vide au bord herbeux du trottoir pour caler le quand même obstiné des simples / #dicilà marche sur tablette avec truites et cuicui
1/10/2011 00:50

gambade comme un cabri des villes et saute avec agilité la contrainte qu'elle s'était donnée : un twitt-apéritif #dicilà quotidien / la vie

 

27/09/2011 23:18

cherche comment la ville accueillerait un pas chancelant / #dicilà le chemin à faire est à l'intérieur, dans une lumière de cyclamens roses

 

25/09/2011 00:10

a vu passer une lotus seven dans ses phrases et va la poursuivre/ #dicilà il pourrait bien pleuvoir dans les rues de new-york

 

23/09/2011 00:28

regarde effleurer la source, miel acide perlé / nectar des champs élysées ou des ruelles du corps urbain / #dicilà encore un peu l'été d'or 

 

22/09/201100:27

dit : ça a changé ici, avant il y avait un homme,  il y avait des fraises, y'avait pas toutes ces rues, ces maisons; où, le chien / #dicilà if

 

21/09/2011

#dicilà entrera dans ville intérieure au bord d'un gouffre fleuri de mimosa / saltimbanque sur ligne de crête, ifs marguerites et pervenches

 

20/09/2011 00:55

se souvient des cris urbains disparus : le chanteur des rues, le vitrier, le marchand d'habits-chiffons, le rémouleur / #dicilà silence crié

 

17/09/2011 21:10:42

en perche campagne observe sedum spectabile / pas vu en ville / #dicilà serais herbe, plutôt chiendent à rhizomes et à vigueur insurpassable

 

16/09201

allait à ville comme à mémoire ça chatouillait dans avenues traversées de clous rencontre de murs jeux d'herbes; #dicila urgence de l'aguet

 

14/09_2011 17:39

furète dans la ville / me reconnaît-elle, m'accepte-t-elle, son coeur a-t-il changé hélas ! #dicilà nostalgie ou bonheur au bord verdoiement

 

13/09_11

a lâché la contrainte du twitt apéritif #dicila quotidien à moins que ce soit contrainte qui l'ait lâchée ; pourtant hélas ! voulait voulait

 

10/09/2011 20:13

sur chaque trottoir chaussée marche pavé grille d'arbre, s'accordera à végétale urbaine; #dicila goûter noix fraîches et noisettes au jardin

aurait dû publier apéritif twitté du 8/09/2011 22:43 le lendemain car en avait déjà publié un le même jour à 00:"35 #d'icilà réfléchir mieux

 

9/09/11 22:54

sur chaque trottoir chaussée marche pavé grille d'arbre, s'accordera à végétale urbaine; #dicila goûter noix fraîches et noisettes au jardin 

 

8/09/2011 22:43

presque le 9/09.20

dans l'urbaine condition cherchera petites perceptions capables offrir vertes rêveries; #dicila joan crawford mildred pierce michael curtiz 

 

08/09/2011 00:35

dans rues des villes près #dicila, rencontra fissures dans béton; il y poussait herbes courageuse et fleurs; s'éprit de la végétale urbaine 

 

08/09/11 00:39 

oups ! un pluriel manque à l'adjectif "herbes courageuseS" et la contrainte des 140 failed / c'est la vie du tweet! / rater mieux next time 

 

7/09/2011 00:56

connaissait queue d'aronde queue de morue pas queue-de-veau dans le temps / #dicila dans boulevards rues ruelles venelles quid de l'amarante

 

5/09/2011 23:11

travaillera ville maybe avec colle des colleurs d'affiche / #dicila trois sortes d'hommes dit vanel les moutons les léopards et les chacals 

 

 

 

 

dimanche 16 oct 2011

 

 

comme apéritif twitté au texte que je préparais en participation à la revue d'ici là 8, revue numérique de création litttéraire multimédia dirigée par pierre ménard chez publie.net, voici le deuxième et dernier petit récit par bribes

 

m'étais donnée comme contrainte, depuis le 18 août, d'écrire chaque jour, sur twitter donc, une bribe de 140 signes dont @marysehache (nom choisi sur twitter précédé, selon l'usage, de l'arobase @) est sujet grammatical

et bien sûr des fois la contrainte m'a dépassée et je l'ai laissé filer

 

avais publié les quinze premièrs ici

 

voici la dernière salve puisque j'ai envoyé mon texte à pierre ménard

conformément à la time line de twitter, le premier à lire est le dernier dans la chronologie de publication

 

 

4/10/2011 23:06
laisse un vide au bord herbeux du trottoir pour caler le quand même obstiné des simples / #dicilà marche sur tablette avec truites et cuicui
1/10/2011 00:50

gambade comme un cabri des villes et saute avec agilité la contrainte qu'elle s'était donnée : un twitt-apéritif #dicilà quotidien / la vie

 

27/09/2011 23:18

cherche comment la ville accueillerait un pas chancelant / #dicilà le chemin à faire est à l'intérieur, dans une lumière de cyclamens roses

 

25/09/2011 00:10

a vu passer une lotus seven dans ses phrases et va la poursuivre/ #dicilà il pourrait bien pleuvoir dans les rues de new-york

 

23/09/2011 00:28

regarde effleurer la source, miel acide perlé / nectar des champs élysées ou des ruelles du corps urbain / #dicilà encore un peu l'été d'or 

 

22/09/201100:27

dit : ça a changé ici, avant il y avait un homme,  il y avait des fraises, y'avait pas toutes ces rues, ces maisons; où, le chien / #dicilà if

 

21/09/2011

#dicilà entrera dans ville intérieure au bord d'un gouffre fleuri de mimosa / saltimbanque sur ligne de crête, ifs marguerites et pervenches

 

20/09/2011 00:55

se souvient des cris urbains disparus : le chanteur des rues, le vitrier, le marchand d'habits-chiffons, le rémouleur / #dicilà silence crié

 

17/09/2011 21:10:42

en perche campagne observe sedum spectabile / pas vu en ville / #dicilà serais herbe, plutôt chiendent à rhizomes et à vigueur insurpassable

 

16/09201

allait à ville comme à mémoire ça chatouillait dans avenues traversées de clous rencontre de murs jeux d'herbes; #dicila urgence de l'aguet

 

14/09_2011 17:39

furète dans la ville / me reconnaît-elle, m'accepte-t-elle, son coeur a-t-il changé hélas ! #dicilà nostalgie ou bonheur au bord verdoiement

 

13/09_11

a lâché la contrainte du twitt apéritif #dicila quotidien à moins que ce soit contrainte qui l'ait lâchée ; pourtant hélas ! voulait voulait

 

10/09/2011 20:13

sur chaque trottoir chaussée marche pavé grille d'arbre, s'accordera à végétale urbaine; #dicila goûter noix fraîches et noisettes au jardin

aurait dû publier apéritif twitté du 8/09/2011 22:43 le lendemain car en avait déjà publié un le même jour à 00:"35 #d'icilà réfléchir mieux

 

9/09/11 22:54

sur chaque trottoir chaussée marche pavé grille d'arbre, s'accordera à végétale urbaine; #dicila goûter noix fraîches et noisettes au jardin 

 

8/09/2011 22:43

presque le 9/09.20

dans l'urbaine condition cherchera petites perceptions capables offrir vertes rêveries; #dicila joan crawford mildred pierce michael curtiz 

 

08/09/2011 00:35

dans rues des villes près #dicila, rencontra fissures dans béton; il y poussait herbes courageuse et fleurs; s'éprit de la végétale urbaine 

 

08/09/11 00:39 

oups ! un pluriel manque à l'adjectif "herbes courageuseS" et la contrainte des 140 failed / c'est la vie du tweet! / rater mieux next time 

 

7/09/2011 00:56

connaissait queue d'aronde queue de morue pas queue-de-veau dans le temps / #dicila dans boulevards rues ruelles venelles quid de l'amarante

 

5/09/2011 23:11

travaillera ville maybe avec colle des colleurs d'affiche / #dicila trois sortes d'hommes dit vanel les moutons les léopards et les chacals 

 

 

 

 

dimanche 16 oct 2011

dimanche 16 oct 2011

jardin chantier #4

 

 

 

bleu pâle au jardin du matin au-dessus des tilleuls

l'orior rose a disparu avec l'oût 

 

ils viennent les amis

branle-bas de combat à grand bruit avec engin à moteur

car

il faut férocifier le tendre jardin

 

quelque chose étouffe

 

les rosiers étouffent sous les herbes hautes le chiendent les ronces la berce les verges d'or

le bureau de la maison étouffe dans l'ombre

les géraniums étouffent sous les millepertuis

les sauges étouffent sous le chiendent les ronces la berce les verges d'or

les pivoines étouffent sous le millepertuis les verges d'or la berce_essayez de préserver les asclépiades

 

il démarre l'engin 

ça bruisse fortfort ça bruisse moins fort ça rebruisse fortfort ça fort agace les oreilles

 

il tient l'engin à moteur accélérant décélérant accélérant vrillant, ça descend les branches du laurier-cerise, sectionne les branches du noisetier, sectionne celles du merisier sous le point de greffe du montmorency, ça coupe celles du troène à côté du noisetier, celles d'un autre laurier-cerise près des bassines en zinc, ça coupe celles d'un autre merisier planté par les oiseaux à côté d'un lilas blanc et d'un pied de sauge

 

aujourd'hui tu les regardes faire

tu les appelés les amis et ils sont venus

décider la coupe drastique

couper dans le réel           des actes

il y a programmé dans la nature un envahissement

ce jour il y avait lutte contre lui instruments de violence à la main

 

il tient l'engin à moteur et travaille à grand bruit anéantissement de l'ivraie, ouvre de nouvelles hypothèses, de nouveaux espaces, libère des lumières de soleil, des profondeurs de champ, des passages de vent et d'odeur

 

pour un peu de métaphore on entendrait l'engin hurler

le bruit creuse des nœuds de cris à pas pouvoir les défaire

 

l'un tient l'engin chutes de branches en feuilles l'autre les déplace froissement frottement des feuilles dans la traînée jusqu'au fond du jardin où entassement pour machine à broyer

 

aujourd'hui tu regardes

tu penses au bûcheron de la forêt de gastine

 

jardin pays de l'enfance (géographie(s) intime, et qu'on promène avec soi

 

ce rosier-là bientôt désétouffé bientôt la remontée des fleurs

celui-là planté il n'y a pas si longtemps refleurira aussi

tous les rosiers blancs idem

 

l'un ferroie l'autre aussi mais lames différentes féroces les deux engins l'un pour le dur l'autre pour le tendre

 

il nettoie entrelacs de rugosa églantines ronces et liserons montés dans l'aubépine il coupe coupecoupe verges d'or bignonias aubépines naissantes_préserver l'acanthe et ses hampes fleuries préserver les géraniums vivaces bleus les pelargonium odorants à petites fleurs roses les deux pieds d'ancolie les rosiers de provins le fuschia le rosier grimpant au parfum capiteux dont le nom a été emporté avec les aïeux les deux pieds de pivoines les pieds de bourrache enfin apparus en juin 

 

 

tu les as guettées ces bourraches, ignorante que tu étais du mois de leur apparition tu les as cru disparues gelées tu les as cru disparues exilées plantées ailleurs par vents ou oiseaux tu les as cru disparues bisannuelles ou annuelles et puis oh surprise en bleu elles sont enfin sorties de terre

 

 

aujourd'hui tu regardes

 

il coupe à grand bruit dans le carré des roses : berces bignonias ronces chiendents chardons verges d'or_ préserver les rosiers visibles, le reste, à la baille, ceux qui pourront repousseront dans un mois à peine jeunes rosiers fringants comme en printemps, les rosiers blancs - quel nom déjà - ceux qui croissent et multiplient comme des fraises à force de stolons

 

 

aujourd'hui tu regardes 

 

- et les fleurs qui gagnent au pied des murs.../ ..au pays de l'enfance

- tu les gardes 

- et les roses trémières dans le jardin de l'ancienne gendarmerie ?

- ah! c'était une ancienne gendarmerie ici ; ne savais pas / tu les gardes elles et leur rose pâle, si frêles aux lumières du matin [...] après petit muret de pierre, à côté des marguerites et des digitales

 

le bruit du féroce se poursuit

et soudain le pioupiou d'une mésange

ouf le bruit a défait ses nœuds

ouf il reste des branches aux oiseaux

 

la lumière touche différemment les buis la terre découverte les ombres se posent ailleurs pour une autre architecture végétale

 

Vasesco avec michel brosseau sept 2011

31 août 2011

 

 

 

 

d'abord paru dans le cadre des vases communicants de sept 2001 chez michel brosseau

http://www.xn--chatperch-p1a2i.net/spip/spip.php?article38&var_mode=calcul

 

ai profité pour corriger les fautes d'orthographe / en avais bien laissé

 

 

mercredi 12 oct 2011

 

 

 

bleu pâle au jardin du matin au-dessus des tilleuls

l'orior rose a disparu avec l'oût 

 

ils viennent les amis

branle-bas de combat à grand bruit avec engin à moteur

car

il faut férocifier le tendre jardin

 

quelque chose étouffe

 

les rosiers étouffent sous les herbes hautes le chiendent les ronces la berce les verges d'or

le bureau de la maison étouffe dans l'ombre

les géraniums étouffent sous les millepertuis

les sauges étouffent sous le chiendent les ronces la berce les verges d'or

les pivoines étouffent sous le millepertuis les verges d'or la berce_essayez de préserver les asclépiades

 

il démarre l'engin 

ça bruisse fortfort ça bruisse moins fort ça rebruisse fortfort ça fort agace les oreilles

 

il tient l'engin à moteur accélérant décélérant accélérant vrillant, ça descend les branches du laurier-cerise, sectionne les branches du noisetier, sectionne celles du merisier sous le point de greffe du montmorency, ça coupe celles du troène à côté du noisetier, celles d'un autre laurier-cerise près des bassines en zinc, ça coupe celles d'un autre merisier planté par les oiseaux à côté d'un lilas blanc et d'un pied de sauge

 

aujourd'hui tu les regardes faire

tu les appelés les amis et ils sont venus

décider la coupe drastique

couper dans le réel           des actes

il y a programmé dans la nature un envahissement

ce jour il y avait lutte contre lui instruments de violence à la main

 

il tient l'engin à moteur et travaille à grand bruit anéantissement de l'ivraie, ouvre de nouvelles hypothèses, de nouveaux espaces, libère des lumières de soleil, des profondeurs de champ, des passages de vent et d'odeur

 

pour un peu de métaphore on entendrait l'engin hurler

le bruit creuse des nœuds de cris à pas pouvoir les défaire

 

l'un tient l'engin chutes de branches en feuilles l'autre les déplace froissement frottement des feuilles dans la traînée jusqu'au fond du jardin où entassement pour machine à broyer

 

aujourd'hui tu regardes

tu penses au bûcheron de la forêt de gastine

 

jardin pays de l'enfance (géographie(s) intime, et qu'on promène avec soi

 

ce rosier-là bientôt désétouffé bientôt la remontée des fleurs

celui-là planté il n'y a pas si longtemps refleurira aussi

tous les rosiers blancs idem

 

l'un ferroie l'autre aussi mais lames différentes féroces les deux engins l'un pour le dur l'autre pour le tendre

 

il nettoie entrelacs de rugosa églantines ronces et liserons montés dans l'aubépine il coupe coupecoupe verges d'or bignonias aubépines naissantes_préserver l'acanthe et ses hampes fleuries préserver les géraniums vivaces bleus les pelargonium odorants à petites fleurs roses les deux pieds d'ancolie les rosiers de provins le fuschia le rosier grimpant au parfum capiteux dont le nom a été emporté avec les aïeux les deux pieds de pivoines les pieds de bourrache enfin apparus en juin 

 

 

tu les as guettées ces bourraches, ignorante que tu étais du mois de leur apparition tu les as cru disparues gelées tu les as cru disparues exilées plantées ailleurs par vents ou oiseaux tu les as cru disparues bisannuelles ou annuelles et puis oh surprise en bleu elles sont enfin sorties de terre

 

 

aujourd'hui tu regardes

 

il coupe à grand bruit dans le carré des roses : berces bignonias ronces chiendents chardons verges d'or_ préserver les rosiers visibles, le reste, à la baille, ceux qui pourront repousseront dans un mois à peine jeunes rosiers fringants comme en printemps, les rosiers blancs - quel nom déjà - ceux qui croissent et multiplient comme des fraises à force de stolons

 

 

aujourd'hui tu regardes 

 

- et les fleurs qui gagnent au pied des murs.../ ..au pays de l'enfance

- tu les gardes 

- et les roses trémières dans le jardin de l'ancienne gendarmerie ?

- ah! c'était une ancienne gendarmerie ici ; ne savais pas / tu les gardes elles et leur rose pâle, si frêles aux lumières du matin [...] après petit muret de pierre, à côté des marguerites et des digitales

 

le bruit du féroce se poursuit

et soudain le pioupiou d'une mésange

ouf le bruit a défait ses nœuds

ouf il reste des branches aux oiseaux

 

la lumière touche différemment les buis la terre découverte les ombres se posent ailleurs pour une autre architecture végétale

 

Vasesco avec michel brosseau sept 2011

31 août 2011

 

 

 

 

d'abord paru dans le cadre des vases communicants de sept 2001 chez michel brosseau

http://www.xn--chatperch-p1a2i.net/spip/spip.php?article38&var_mode=calcul

 

ai profité pour corriger les fautes d'orthographe / en avais bien laissé

 

 

mercredi 12 oct 2011

mercredi 12 oct 2011

la rose de Rien, la rose de Personne /paul celan

 

 

PSAUME

 

Personne ne nous pétrira de nouveau dans la terre et l'argile,

personne ne soufflera la parole sur notre poussière.

personne.

 

Loué sois-tu, Personne.

C'est pour toi que nous voulons

fleurir

A ta

rencontre.

 

Un rien,

voilà ce que nous fûmes, sommes et

resterons, fleurissant :

la rose de Rien, la

rose de Personne

 

Avec

la clarté d'âme du pistil

l'âpreté céleste de l'étamine,

la couronne rouge

du mot pourpre que nous chantions,

au-dessus, ô, au-dessus

de l'épine.

 

 

PSALM

Niemand knetet uns wieder aus Erde und Lehm,
niemand bespricht unsern Staub. 
Niemand.

Gelobt seist du, Niemand.
Dir zulieb wollen
wir blühn.
Dir
entgegen

Ein Nichts
waren wir, sind wir, werden wir
bleiben, blühend :
die Nichts-, die
Niemandsrose

Mit 
dem Griffel seelenhell,
dem Staubfaden himmelswüst,
der Krone rot
vom Purpurwort, das wir sagen
über, o über
dem Dorn.


 

Paul Celan, in Anthologie bilingue de la poésie allemande, bibliothèque de la Pléiade 1993, p.1188

 

 

reconstruit à partir de l'anthologie du week-end poezibao (7 mai 2005) sans son autorisation

avec souhaits que florence trocmé ne m'en veuille pas

 


 

mardi 11 oct 2011

 

 

PSAUME

 

Personne ne nous pétrira de nouveau dans la terre et l'argile,

personne ne soufflera la parole sur notre poussière.

personne.

 

Loué sois-tu, Personne.

C'est pour toi que nous voulons

fleurir

A ta

rencontre.

 

Un rien,

voilà ce que nous fûmes, sommes et

resterons, fleurissant :

la rose de Rien, la

rose de Personne

 

Avec

la clarté d'âme du pistil

l'âpreté céleste de l'étamine,

la couronne rouge

du mot pourpre que nous chantions,

au-dessus, ô, au-dessus

de l'épine.

 

 

PSALM

Niemand knetet uns wieder aus Erde und Lehm,
niemand bespricht unsern Staub. 
Niemand.

Gelobt seist du, Niemand.
Dir zulieb wollen
wir blühn.
Dir
entgegen

Ein Nichts
waren wir, sind wir, werden wir
bleiben, blühend :
die Nichts-, die
Niemandsrose

Mit 
dem Griffel seelenhell,
dem Staubfaden himmelswüst,
der Krone rot
vom Purpurwort, das wir sagen
über, o über
dem Dorn.


 

Paul Celan, in Anthologie bilingue de la poésie allemande, bibliothèque de la Pléiade 1993, p.1188

 

 

reconstruit à partir de l'anthologie du week-end poezibao (7 mai 2005) sans son autorisation

avec souhaits que florence trocmé ne m'en veuille pas

 


 

mardi 11 oct 2011

mardi 11 oct 2011

rosa rosa rosae

 

 

 

rosa

rosa 

rosae

rosae

rosa

rosam

 

rosae

rosae

rosas

rosarum

rosis

rosis


 

 

 

je décline

 


lundi 10 oct 2011

 

 

 

rosa

rosa 

rosae

rosae

rosa

rosam

 

rosae

rosae

rosas

rosarum

rosis

rosis


 

 

 

je décline

 


lundi 10 oct 2011

lundi 10 oct 2011

ah les voyages 13

 

 

imagine rose twombly au cabinet des arts graphiques musée georges pompidou imagine rose hantaï avec hélène cixous imagine rose masaccio rose fra angelico un jour magique d'adolescence dans les musées de florence rose hortensia dans les jardins de bretagne rose ange silesius dans les livres rose de personne chez celan Rrose is a rrose is a  rrose dans les livres avec Rrose sélavy imagine rose cuisse-de-nymphe-émue dans la parole de paul puis avec parfum dans le jardin plus tard

 

imagine rose indien dans les livres rose flamand dans les livres rose des sables dans la main cadeau d'une grand-mère camille

 

imagine rose de provins rose centifollia rose zéphyrine drouin rose caroline testout rose noisette rose blanche des neiges rose trémière ou passerose (où le parfum) rose gallica rose églantine rose de damas rose madame alfred carrière

 

imagine rose ausländer imagine purple rose of cairo imagine rose rilke rose rimbaud rose emilie dickinson

 

imagine clématite montana ou joséphine

 

imagine qu'elle demande des cartes postales et imagine réponse rose aux joues

 

Ah les voyages 13 DSCN1102

 


 


dimanche 09 oct 2011

 

 

imagine rose twombly au cabinet des arts graphiques musée georges pompidou imagine rose hantaï avec hélène cixous imagine rose masaccio rose fra angelico un jour magique d'adolescence dans les musées de florence rose hortensia dans les jardins de bretagne rose ange silesius dans les livres rose de personne chez celan Rrose is a rrose is a  rrose dans les livres avec Rrose sélavy imagine rose cuisse-de-nymphe-émue dans la parole de paul puis avec parfum dans le jardin plus tard

 

imagine rose indien dans les livres rose flamand dans les livres rose des sables dans la main cadeau d'une grand-mère camille

 

imagine rose de provins rose centifollia rose zéphyrine drouin rose caroline testout rose noisette rose blanche des neiges rose trémière ou passerose (où le parfum) rose gallica rose églantine rose de damas rose madame alfred carrière

 

imagine rose ausländer imagine purple rose of cairo imagine rose rilke rose rimbaud rose emilie dickinson

 

imagine clématite montana ou joséphine

 

imagine qu'elle demande des cartes postales et imagine réponse rose aux joues

 

Ah les voyages 13 DSCN1102

 


 


dimanche 09 oct 2011

dimanche 09 oct 2011

fiona reverdy / Histoires la nuit. Velours rouge #vasescommunicants nov 2011 #communicatingvessels

 

 

Histoires la nuit

Velours rouge

 

 

La femme a 42 ans, je la suis, montant son escalier en spiral, très

sombre, l’enchâssement spiral contraire aux aiguilles d’une montre, les marches, les barres, tout, recouverts d’un velours rouge-sombre

avec chaque marche saillant du mur de droite entièrement lisse, rien

à tenir par les mains, chaque marche aussi petite que celle

d’un escabeau et chaque marche qui pivote sous le pied, et

pour ancrer mon équilibre alors que je progresse vers le haut, je tiens les barres en velours sur le mur de gauche, l’axe de l’escalier, et

plus haut, le mur de gauche devient lisse, plus rien pour tenir.

[« mais comment pouvais-tu continuer ? »

« je l’ai fait, je ne sais pas comment. »]

 

L’escalier débouche dans une très grande pièce, tout est rectangulaire,

les fenêtres, la grande table, tout est inondé d’une lumière blanche.

« Bien venue dans La Pièce ! » dit-elle

et c’est un vrai plaisir.

 

 

 

fiona  reverdy

 

 

 

 

Red-velvet

fiona  reverdy 

 

 

 

Night time stories

Red velvet

 

 

The woman is 42, I follow her up her spiral staircase, very dark, upward anticlockwise spiral encasement, steps,

bars, everything, covered in dark red velvet with each step

protruding from the completely smooth right-hand wall,

no hand-holds, each step as small as that of a step-ladder and every step pivots underfoot, and to anchor my balance as I progress upwards, I hold the velvet bars on the left-hand

wall, the stair hub, and further up, the left-hand wall becomes

smooth-surfaced, no more hand-holds.

[“but how could you continue?”  “I just did, I’m not sure how.”]

 

The stairs emerge into a very large room, everything rectangular, windows, large table, everything flooded in white light.

“Welcome to The Room!” she says

and it is indeed a pleasure.

 

 

 

fiona  reverdy

 

 

 

dans le cadre des vases communicants, communicating vessels, semenoir accueille fiona reverdy, son texte bilingue et dessin, tandis qu'elle acueille les miens : c'était daffodils et lilly-of-the-valley, et quelques images, dans ses terres

je la lisais depuis un moment et je goûtais tant à l'ensemble de son travail que l'envie de partager m'est vite venue;  lui ai proposé ces vases

je la remercie vivement d'avoir accepté mon invitation

 

ne manquez pas la promenade chez elle 

: les veilleurs, photos et textes

: la woodland suite, dessins, gravures, textes, ici, et

: les encres somptueuses de décacheter le cinq 

 

en savoir plus sur les vases communicants:

"Le premier vendredi du mois, depuis juillet 2009, est l’occasion de vases communicants  : idée d’écrire chez un blog ami, non pas pour lui, mais dans l’espace qui lui est propre. Autre manière d’établir un peu partout des liens qui ne soient pas seulement des directions pointant vers, mais de véritables textes émergeant depuis." pierre ménard, liminaire

ne pas écrire pour, mais chez l'autre

tous les textes, réunis par pierre ménard

pour connaître la liste de tous les participants d'octobre cliquez chez brigetoun 

 

 

vendredi 07 oct 2011

 

 

Histoires la nuit

Velours rouge

 

 

La femme a 42 ans, je la suis, montant son escalier en spiral, très

sombre, l’enchâssement spiral contraire aux aiguilles d’une montre, les marches, les barres, tout, recouverts d’un velours rouge-sombre

avec chaque marche saillant du mur de droite entièrement lisse, rien

à tenir par les mains, chaque marche aussi petite que celle

d’un escabeau et chaque marche qui pivote sous le pied, et

pour ancrer mon équilibre alors que je progresse vers le haut, je tiens les barres en velours sur le mur de gauche, l’axe de l’escalier, et

plus haut, le mur de gauche devient lisse, plus rien pour tenir.

[« mais comment pouvais-tu continuer ? »

« je l’ai fait, je ne sais pas comment. »]

 

L’escalier débouche dans une très grande pièce, tout est rectangulaire,

les fenêtres, la grande table, tout est inondé d’une lumière blanche.

« Bien venue dans La Pièce ! » dit-elle

et c’est un vrai plaisir.

 

 

 

fiona  reverdy

 

 

 

 

Red-velvet

fiona  reverdy 

 

 

 

Night time stories

Red velvet

 

 

The woman is 42, I follow her up her spiral staircase, very dark, upward anticlockwise spiral encasement, steps,

bars, everything, covered in dark red velvet with each step

protruding from the completely smooth right-hand wall,

no hand-holds, each step as small as that of a step-ladder and every step pivots underfoot, and to anchor my balance as I progress upwards, I hold the velvet bars on the left-hand

wall, the stair hub, and further up, the left-hand wall becomes

smooth-surfaced, no more hand-holds.

[“but how could you continue?”  “I just did, I’m not sure how.”]

 

The stairs emerge into a very large room, everything rectangular, windows, large table, everything flooded in white light.

“Welcome to The Room!” she says

and it is indeed a pleasure.

 

 

 

fiona  reverdy

 

 

 

dans le cadre des vases communicants, communicating vessels, semenoir accueille fiona reverdy, son texte bilingue et dessin, tandis qu'elle acueille les miens : c'était daffodils et lilly-of-the-valley, et quelques images, dans ses terres

je la lisais depuis un moment et je goûtais tant à l'ensemble de son travail que l'envie de partager m'est vite venue;  lui ai proposé ces vases

je la remercie vivement d'avoir accepté mon invitation

 

ne manquez pas la promenade chez elle 

: les veilleurs, photos et textes

: la woodland suite, dessins, gravures, textes, ici, et

: les encres somptueuses de décacheter le cinq 

 

en savoir plus sur les vases communicants:

"Le premier vendredi du mois, depuis juillet 2009, est l’occasion de vases communicants  : idée d’écrire chez un blog ami, non pas pour lui, mais dans l’espace qui lui est propre. Autre manière d’établir un peu partout des liens qui ne soient pas seulement des directions pointant vers, mais de véritables textes émergeant depuis." pierre ménard, liminaire

ne pas écrire pour, mais chez l'autre

tous les textes, réunis par pierre ménard

pour connaître la liste de tous les participants d'octobre cliquez chez brigetoun 

 

 

vendredi 07 oct 2011

vendredi 07 oct 2011

christine jeanney / l'actrice #vasescommunicants oct 2011

 

 

L’actrice /  christine jeanney


enroulée dans du papier à bulles, du sparadrap, une robe de dame, l’actrice chante

sur un charnier

les yeux peints les yeux exorbités, bouche de métal, bleue, sourcils retombent, l’actrice joue

de son instrument qui s’appelle l’ossature

une main vers le cœur, jambes de sirène plastique, la colle fixe des rubans blancs, intervalles

réguliers rubans collés, ma momie du passé, l’actrice

un foulard coule au sol, monte, s’exerce à former des volutes, au fond des océans le corail

aussi s’exerce, l’actrice brasse enjambe flots sous la scène

lumière halo, l’actrice halo, le rideau rouge à queue de pie, sa main tyrannisée, l’actrice  joue,

elle ne fait pas semblant

un texte, une chaise invisible, la patience des fleurs, collerette noire cuisses blanches,

 l’inverse, l’actrice bouge, quels bords, se voit dans le miroir mon beau miroir dis-moi

quelle est la plus rouge des torches

l’actrice se voit s’ignore, tes pieds nus sous le masque, yeux papillons, poing levé, hurle

l’actrice qui ne fait pas semblant

mon cœur crève, ligne blanche raye l’œil du maquillage du clown et la larme est tatouée,

n’a pas de bouclier à quoi se vouer

ensuite des rayures, de faux cheveux dans la glaise des batailles poussent, s’est déchiré le

papier bulles, déchiré

une grimace et des rubans défaits, jardins sous les décombres, tête lisse, plus pure que la plus

pure des torches vives, il y a quelqu’un

ta ceinture, tes bras de poupée, de motarde, de ventre à l’air, d’amazone, rutilante pétroleuse,

mais tu ouvres la bouche ?

alors elle dit je vais allumer une bougie

 nous derrière toi l’actrice

 nous derrière toi

 

christine jeanney


 

Abyssal cabaret photo pour vasesco cj-1
photo frédéric desmesure

 

les mots en italique sont extraits du texte abysssal cabaret, éd publie.net

 

 

dans le cadre des vases communicants, semenoir accueille ce texte de christine jeanney que je remercie près du coeur, tandis qu'elle acueille le mien, entrelacis lotus seven (extrait de travail en cours), dans ses terres

cela fait, je crois, un peu plus de deux ans que je l'ai découverte dans la toile du web, et que je la lis depuis régulièrement, étonnée, enchantée et enrichie dans la chair du lirécrire

faites un tour chez elle, lisez tout : la série la seconde échappée, en rebond à des toiles de hopper, la série todoliste, le journal du rat, lotus seven, autour duquel je travaille, ligne 1044, et le reste

elle est publiée chez publie.net

 

 

en savoir plus sur les vases communicants:

"Le premier vendredi du mois, depuis juillet 2009, est l’occasion de vases communicants  : idée d’écrire chez un blog ami, non pas pour lui, mais dans l’espace qui lui est propre. Autre manière d’établir un peu partout des liens qui ne soient pas seulement des directions pointant vers, mais de véritables textes émergeant depuis." pierre ménard, liminaire

ne pas écrire pour, mais chez l'autre

tous les textes, réunis par pierre ménard

pour connaître la liste de tous les participantsd'octobre cliquez chez brigetoun 

 

 

 

 

vendredi 07 oct 2011

 

 

L’actrice /  christine jeanney


enroulée dans du papier à bulles, du sparadrap, une robe de dame, l’actrice chante

sur un charnier

les yeux peints les yeux exorbités, bouche de métal, bleue, sourcils retombent, l’actrice joue

de son instrument qui s’appelle l’ossature

une main vers le cœur, jambes de sirène plastique, la colle fixe des rubans blancs, intervalles

réguliers rubans collés, ma momie du passé, l’actrice

un foulard coule au sol, monte, s’exerce à former des volutes, au fond des océans le corail

aussi s’exerce, l’actrice brasse enjambe flots sous la scène

lumière halo, l’actrice halo, le rideau rouge à queue de pie, sa main tyrannisée, l’actrice  joue,

elle ne fait pas semblant

un texte, une chaise invisible, la patience des fleurs, collerette noire cuisses blanches,

 l’inverse, l’actrice bouge, quels bords, se voit dans le miroir mon beau miroir dis-moi

quelle est la plus rouge des torches

l’actrice se voit s’ignore, tes pieds nus sous le masque, yeux papillons, poing levé, hurle

l’actrice qui ne fait pas semblant

mon cœur crève, ligne blanche raye l’œil du maquillage du clown et la larme est tatouée,

n’a pas de bouclier à quoi se vouer

ensuite des rayures, de faux cheveux dans la glaise des batailles poussent, s’est déchiré le

papier bulles, déchiré

une grimace et des rubans défaits, jardins sous les décombres, tête lisse, plus pure que la plus

pure des torches vives, il y a quelqu’un

ta ceinture, tes bras de poupée, de motarde, de ventre à l’air, d’amazone, rutilante pétroleuse,

mais tu ouvres la bouche ?

alors elle dit je vais allumer une bougie

 nous derrière toi l’actrice

 nous derrière toi

 

christine jeanney


 

Abyssal cabaret photo pour vasesco cj-1
photo frédéric desmesure

 

les mots en italique sont extraits du texte abysssal cabaret, éd publie.net

 

 

dans le cadre des vases communicants, semenoir accueille ce texte de christine jeanney que je remercie près du coeur, tandis qu'elle acueille le mien, entrelacis lotus seven (extrait de travail en cours), dans ses terres

cela fait, je crois, un peu plus de deux ans que je l'ai découverte dans la toile du web, et que je la lis depuis régulièrement, étonnée, enchantée et enrichie dans la chair du lirécrire

faites un tour chez elle, lisez tout : la série la seconde échappée, en rebond à des toiles de hopper, la série todoliste, le journal du rat, lotus seven, autour duquel je travaille, ligne 1044, et le reste

elle est publiée chez publie.net

 

 

en savoir plus sur les vases communicants:

"Le premier vendredi du mois, depuis juillet 2009, est l’occasion de vases communicants  : idée d’écrire chez un blog ami, non pas pour lui, mais dans l’espace qui lui est propre. Autre manière d’établir un peu partout des liens qui ne soient pas seulement des directions pointant vers, mais de véritables textes émergeant depuis." pierre ménard, liminaire

ne pas écrire pour, mais chez l'autre

tous les textes, réunis par pierre ménard

pour connaître la liste de tous les participantsd'octobre cliquez chez brigetoun 

 

 

 

 

vendredi 07 oct 2011

vendredi 07 oct 2011

ah les voyages 12

 

 

je rêve tu lèves la nuit bleue te rêve au fond des yeux

je lève la nuit bleue tu rêves de ses yeux

belle tâche nous rêvons cobalt aquarellé d'azur

gros temps sur la mer

tu lèves le bleu ciel je rêve le bleu mésange

 

ils rêvent des yeux bleus de leur père endormi dans l'obscur éternel de leurs disparus d'hier ah aujourd'hui oh quand déjà

bleu de caeruleum

 

elle rêve de cartes elle lève la main

 

Ah les voyages 12 DSCN1093

 

 

 


jeudi 06 oct 2011

 

 

je rêve tu lèves la nuit bleue te rêve au fond des yeux

je lève la nuit bleue tu rêves de ses yeux

belle tâche nous rêvons cobalt aquarellé d'azur

gros temps sur la mer

tu lèves le bleu ciel je rêve le bleu mésange

 

ils rêvent des yeux bleus de leur père endormi dans l'obscur éternel de leurs disparus d'hier ah aujourd'hui oh quand déjà

bleu de caeruleum

 

elle rêve de cartes elle lève la main

 

Ah les voyages 12 DSCN1093

 

 

 


jeudi 06 oct 2011

jeudi 06 oct 2011

rotring, letraset, les arts et les techniques / rebond à autobiographie des objets @fbon

publié d'abord dans le forum de tierslivre chez françois bon
son txt : autobiographie des objets | 50, lettreuse Dymo et Lettraset


impressionnant comme, souvent, cette autobiographie des objets tienne lance des flls dans les nôtres, dans la mienne

dynamo non

mais rotring oui / ils se vendaient dans le magasin familial qu'avait repris mon père et son frère, après leurs parents et grands parents / de quincaillerie marchands de couleur, il en avait fait un lieu spécialisé dans les fournitures pour peintres en lettres, retoucheurs photos, graphistes, et peintres-artistes / on raconte que c'est mon père qui avait ajouté le nouveau nom : les arts et les techniques, à celui de la boutique (elle portait seulement un nom propre composé, celui de ses propriétaires ) / boutique où il m'arrivait de travailler un peu à l'accueil des clients derrière les comptoir en chêne à vitrine latérale côté client et vitrine dessus /

et oui, rotring / se vendait là le matériel rotring, corps et opercules,  bien rangés dans leur emballage, avec leur numéro de diamètre, et les chiffres à virgule correspondant à l'épaisseur du trait / et l'encre de chine, marque schmincke, je crois / le mot "abaque" n'existait pas pour moi / les formes en plexiglas destinés à former les lettres avec le dit rotring, on les appelait des "pistolets" / ou bien je me trompe / me souviens soudain que ce qu'on appelait pistolets étaient ces objets en plexiglas destinés à tracer toute sorte de courbes plutôt que lettres /me demande si nous n'appelions pas ça du nom du fournisseur : mecanorma / et la mémoire bouge ses lamelles et ramène le présent antérieur au présent du présent; ce n'était point mecanorma mais "normographe" / le plexiglas était de couleur orange /

oui letraset / j'aime tes deux "t" qui changent la donne / comme si cette graphie tienne était celle du ttemps présent / pour moi, cela reste leTraset, avec un seul "t"  / les feuilles de "lettres transfert" comme on disait au magasin, et rangés dans des petits tiroirs en chêne, à la dimension des feuilles, tiroirs que j'ai beaucoup fait jouer quand je réceptionnais les commandes et le réassort / c'est avec ces feuilles de letraset - une feuille pour les lettres, une feuille transparente pour les protéger - que j'ai fait connaissance avec le nom des polices : georgia, helvetica, times roman, quoi d'autre?/
la maison letraset avait invité mon père à un voyage à londres pour visiter la maison mère / cela avait fait quelque bruit à la maison / ma mère avait eu la possibilité de l'accompagner et c'est la première et unique fois qu'ils prirent un avion de leur vie /
jamais utilisé les rotring / en revanche tenter de l'écrit avec letraset / mais, comme toi, bien malhabile pour construire un beau txt aux lettres alignées comme il se doit, et écartées les une des autres à distance égale / un txt, en quelque sorte, digne d'être composé sur papier pour être regardé comme un dessin graphique, et digne d'être lu
un txt comme publie.net a à coeur de composer dans ses publications/ ce publie.net dont je viens d'avoir le bonheur de goûter l'élégance du travail de composition et réalisation
le lirécrire joue décidément bien souvent sa partie / c'est bien que ton txt m'ait offert encore occasion de cela / merci


lundi 03 oct 2011

publié d'abord dans le forum de tierslivre chez françois bon
son txt : autobiographie des objets | 50, lettreuse Dymo et Lettraset


impressionnant comme, souvent, cette autobiographie des objets tienne lance des flls dans les nôtres, dans la mienne

dynamo non

mais rotring oui / ils se vendaient dans le magasin familial qu'avait repris mon père et son frère, après leurs parents et grands parents / de quincaillerie marchands de couleur, il en avait fait un lieu spécialisé dans les fournitures pour peintres en lettres, retoucheurs photos, graphistes, et peintres-artistes / on raconte que c'est mon père qui avait ajouté le nouveau nom : les arts et les techniques, à celui de la boutique (elle portait seulement un nom propre composé, celui de ses propriétaires ) / boutique où il m'arrivait de travailler un peu à l'accueil des clients derrière les comptoir en chêne à vitrine latérale côté client et vitrine dessus /

et oui, rotring / se vendait là le matériel rotring, corps et opercules,  bien rangés dans leur emballage, avec leur numéro de diamètre, et les chiffres à virgule correspondant à l'épaisseur du trait / et l'encre de chine, marque schmincke, je crois / le mot "abaque" n'existait pas pour moi / les formes en plexiglas destinés à former les lettres avec le dit rotring, on les appelait des "pistolets" / ou bien je me trompe / me souviens soudain que ce qu'on appelait pistolets étaient ces objets en plexiglas destinés à tracer toute sorte de courbes plutôt que lettres /me demande si nous n'appelions pas ça du nom du fournisseur : mecanorma / et la mémoire bouge ses lamelles et ramène le présent antérieur au présent du présent; ce n'était point mecanorma mais "normographe" / le plexiglas était de couleur orange /

oui letraset / j'aime tes deux "t" qui changent la donne / comme si cette graphie tienne était celle du ttemps présent / pour moi, cela reste leTraset, avec un seul "t"  / les feuilles de "lettres transfert" comme on disait au magasin, et rangés dans des petits tiroirs en chêne, à la dimension des feuilles, tiroirs que j'ai beaucoup fait jouer quand je réceptionnais les commandes et le réassort / c'est avec ces feuilles de letraset - une feuille pour les lettres, une feuille transparente pour les protéger - que j'ai fait connaissance avec le nom des polices : georgia, helvetica, times roman, quoi d'autre?/
la maison letraset avait invité mon père à un voyage à londres pour visiter la maison mère / cela avait fait quelque bruit à la maison / ma mère avait eu la possibilité de l'accompagner et c'est la première et unique fois qu'ils prirent un avion de leur vie /
jamais utilisé les rotring / en revanche tenter de l'écrit avec letraset / mais, comme toi, bien malhabile pour construire un beau txt aux lettres alignées comme il se doit, et écartées les une des autres à distance égale / un txt, en quelque sorte, digne d'être composé sur papier pour être regardé comme un dessin graphique, et digne d'être lu
un txt comme publie.net a à coeur de composer dans ses publications/ ce publie.net dont je viens d'avoir le bonheur de goûter l'élégance du travail de composition et réalisation
le lirécrire joue décidément bien souvent sa partie / c'est bien que ton txt m'ait offert encore occasion de cela / merci


lundi 03 oct 2011

lundi 03 oct 2011

ah les voyages 11

 

 

elle boit thé noir assam darjeeling fumé  thé vert gun powder long jin sencha

 

elle boit bouillons et brouets veloutés d'asperges soupes de poissons bisques de homard ou d'écrevisses soupe pho tourins soupe à l'oignon

 

elle boit herbes à tisane marjolaine menthe verneine mélisse aubépine badiane étoilée sarriette anis bourrache mauve lavande citronnelle romarin serpolet sauge sclarée hysope fenouil

 

que tu boives air du temps dans bols impériaux

 

Ah les voyages11 DSCN1024

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