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Claude Esteban
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Le peseur d’or et sa femme
28 janvier 2014, par Ariane BachDe riches objets abandonnés aux vieux papiers Un grimoire fermé depuis longtemps Une décoration sans nom pend à un clou Un porte-feuille écorné qui craque Une orange mûre, déjà brunissante, bientôt asséchée Carafe de verre vide où se meurt discrètement le jour, anamorphosé.
Une balance répudiée se morfond Une bougie éteinte à moitié consumée ne lui répond pas Un calice de cristal coiffé d’orfèvrerie, aussi vide que la carafe.
Derrière la porte, c’est le murmure des ragots.
Un homme
Une femme
Un homme, (...) -
La Belle Ferronnière
31 janvier 2014, par Geneviève MaurelLa Belle Ferronnière
La Lucrezia, la Cécilia, la Béatrice
Belle et docile elle est le refus !
Belle oui, docile jamais !
Rebelle pour exister, elle choisit ses baisers.On l’attendra elle décidera !
Elle le crie sur le velours de son habit, le rouge ne lui empourprera plus les joues !
Elle sélectionne, la Belle Ferronnière,
la Lucrezia, la Cécilia, la Béatrice
Ni la maîtresse de Ludovic, ni celle de François, NO CONFUSION.
Beauté altière et anonyme, mante religieuse et (...) -
La bohémienne
28 janvier 2014, par Marie PelluetLaideur et bêtise ce que j’imaginais
Poitrine serrée à déborder
sourire et regard en coin ce que je vois
Courtisane jeune déjà défraîchie
Touche délicate du visage de la peau
touches désordonnées des vêtements
Fond gris d’orage rais de lumière jaune soufre
Pourquoi cette jeune femme Pourquoi ce titre
Garder ce qui peut l’être de son sourire
avant que la rougeur maladive ne le voile
Instantanée de vie Foutaise
Mais que sais-je de l’oeil du peintre
Moi qui peine à regarder
Le naturel qui joue à l’être (...) -
Fenêtres dans un tableau
28 janvier 2014, par Nathalie PierréePortrait d’un joailler pesant des pièces d’or
Et de sa pieuse épouse lisant un livre d’heures
Scène de genre ou allégorie – vanité
Fenêtres ouvertes en marge du tableau
Miroirs et lentilles pour effets d’optique
Sens caché de la représentation
Les deux plateaux d’une balance – un trébuchet
Tenu entre le pouce et l’index du prêteur
Ou du peseur d’or – instant suspendu
Petit miroir où se reflète une fenêtre
Ouverture dans le tableau – une façade
En face se dresse le clocher d’une église
S’approche un (...) -
L’étude
28 janvier 2014, par Blandine GuillemotL’astrologue de Vermeer
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Un acte sensible de connaissance du monde
28 janvier 2014, par Pierre MénardDans le cadre de l’atelier annuel d’écriture numérique (À Louvre ouvert - le musée mis à nu par ses visiteurs, même), qui se déroule cette année encore au Louvre voici le travail mené avec les participants à la seconde des quatre séance d’écriture sur laquelle je leur ai proposé de travailler :
S’inspirer d’une peinture et composer, comme traduit de sa propre émotion, un texte en regard, vers ou prose. Sur la page, le texte s’inscrit en filigrane. Découpes du vers ou de la séquence, syncopes dans le lacis (...) -
Un jeu d’enfant
28 janvier 2014, par Pierre Ménard« Une œuvre d’art devrait toujours nous apprendre que nous n’avions pas vu ce que nous voyons »
Paul Valéry
devant la peinture rien d’elle
pour la comprendre le poème peut m’y aider ce que je crois comprendre suivre le voir
je m’en détourne, ce qui m’attire, note à la hâte, mon poème
Ses premiers mots balbutiements en désordre
Et tout d’abord la douceur des visages
La trajectoire des regards, le sourire, pieds nus sur la roche friable
montagne dans un bleu trouble, lointain rien à voir avec celui (...) -
Jeune orpheline au cimetière
31 janvier 2014, par Evelyne BersonSon regard tourné vers la droite dramatique Inquiet regard levé vers le ciel (courtes plages de ciel, joues rosées, carnation délicate) Couleur mouvante Le corsage flash l’épaule gauche de guider mon regard vers la droite Et la bouche confirme tétanise
Enigme contraste avec la main sur la robe oiseau dormeur Deux croix et un porche peupliers Toscane Campagne (...) -
Versions de travail autour de la "Jeune orpheline au cimetière"
31 janvier 2014, par Evelyne BersonPierre Ménard nous donne cette consigne : Observer un tableau et dire notre rapport à lui, le sens qu’on lui donne, nos impressions, sans hésiter à développer. Ensuite, vous élaguerez, laisserez des blancs, gommerez la ponctuation pour aller à l’essentiel poétique.
Jeune orpheline au cimetière, 1824, Delacroix, Sully, 2ème étage
Texte initial :
D’abord, c’est son regard tourné vers la droite, une sorte d’urgence dramatique qui attire. L’œil est inquiet, le regard levé vers le ciel, et l’on sent tout le (...) -
L’Astronome ou l’Astrologue de Vermeer
22 février 2014, par Dany LibertL’Astronome ou l’Astrologue de Vermeer
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