Oloé conditionnel
vendredi 7 mars 2014, par

On dirait que ce serait l’été, ou plutôt sa fin, un peu avant la rentrée des classes, il y a longtemps, à côté d’une maison amie…
on serait monté sur les pentes du Faron, en suivant l’ânesse chargée de provisions pour le dîner, puisqu’il n’y avait pas encore de route, juste un chemin aussi caillouteux qu’un torrent,
on aurait suivi le Colonel dans les restanques, on l’aurait écouté raconter comment il les avait construites avec un voisin, et nous expliquer, trop vaguement, parce qu’il savait que nous ne comprendrions pas, la construction des murs de pierres sèches,
et après le goûter, avant que la nuit tombe et qu’on allume les lampes à pétrole, j’aurais laissé les autres jouer ou discuter et je serais sortie avec un livre et une machine à lire qui ne serait pas encore imaginée, pour découvrir, en levant de temps en temps les yeux pour rêver devant la vue, des textes qui ne seraient pas encore écrits.