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L’Oloé du macchabée

jeudi 20 mars 2014, par Catherine Baumer

Tu reviens à Londres en 2013, la dernière fois c’était en 1976, autant dire que ça fait un bail et que tu ne te souviens plus de grand-chose, sinon d’un moineau qui t’avait mangé dans la main à Hyde Park, de boules de glace sur des sodas et du 45 tours de Boney M (Ma Baker ?) que tu avais acheté.

Là, c’est différent. Tu as tout planifié. Mais rien respecté de ton programme. Sauf le London Eye dans lequel tu montes à peine descendue de l’Eurostar, histoire d’embrasser la ville.

Tu traînes longtemps à la Tate Modern, chez Harrods, au Victoria and Albert Museum et à Covent Garden où tu écoutes les musiciens qui se succèdent. Aussi devant les joyaux de la couronne qui te fascinent – à ta grande surprise.

Sans compter les corbeaux de la tour de Londres, les écureuils de Hyde Park et
ce macchabée un matin à Euston Square Station.

Tu prends des tonnes de photos. Et le soir, éreintée, dans ta chambre d’hôtel, tu en choisiras trois pour illustrer tes haïkus londoniens.

Ailes rognées
Corbeau royal et gras
Triste Tour

Deux écureuils
Quatre pigeons un gâteau
Battle à Hyde Park

Euston Square
Une housse refermée
Mortel ascenseur


Photos : CB