Difficile de lui échapper quand tout ici, papier peint parquet flottant... Il avait tout fait dans la maison. L’avoir aidé un peu. Gratter les strates des tapisseries. Deux ou trois couches selon les pièces, atteindre au placoplâtre. Parfois un dessin, un schéma, mesures, repères, quelques mots, un prénom... Chacun des endroits qu’ils avaient habités... Ne rien savoir de ceux ont vécu là, sinon un nom sur une boîte aux lettres. Quand acheter la liste des différents propriétaires, actes notariés... Qu’on puisse écrire sur ces cloisons... Récits d’aventures, murs de cellules... Quelques mots lus aussitôt recouverts... Ces cartes postales punaisées... Qui les avait envoyées ? Pour dire quoi ? Faire signe !... Sitôt qu’en vie devenir fantôme... D’un geste capter le regard, s’enfoncer dans la nuit... Ne pas couler aux idées noires... Pas tant la nuit. le jour parfois, ces creux. La nuit cette angoisse sans comprendre venue d’où... Lettres couleurs noms capitales... Alger... San Francisco... New York... Tokyo... Vienne... Moscou... Cape Town... Berlin... Bagdad... Athènes... Bruxelles... Londres... Jérusalem... Mexico...Sarajevo... Amsterdam... Cartes postales reçues... Quelques-unes... Pas tant !... Hasard des vide greniers... Ils font comment ? Pouvoir comme ça se débarrasser de tout...
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