Aporos
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Aporos 91
à Isabelle Pariente, qui sait le silence.
Lis mes mots si tu veux m’écouter, mais pour me comprendre, serre la main de mon silence.
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Aporos 90
N’avance pas masqué. Sans connaître ta vérité, tu finirais par te ressembler.
15 mars 2012 masquer , ressembler , vérité
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Aporos 89
J’allais avoir dix-huit ans quand, en manque de doigts, le violon de mon grand-père s’est mis à pleurer avec une voix d’adulte.
14 mars 2012 adulte , doigts , grand-père , pleurer , violon , voix
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Aporos 88
Une douleur qui remue décevra toujours moins qu’un bonheur à l’arrêt.
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Aporos 87
Combien de fois n’avons-nous pas rendu son vol à l’hirondelle quand, derrière le bleu, des algèbres se trament ?
12 mars 2012 algèbre , bleu , hirondelle , vol
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Aporos 86
Que sommes-nous d’autre que la buée sur les vitres de chaque matin ? De nos dessins tremblés ne naissent que des éclats de rire.
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Aporos 85
Le printemps n’est qu’une hésitation qui finira comme la tête courbée des beaux lilas, tranchée.
10 mars 2012 hésitation , lilas , printemps , tête
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Aporos 84
Même merveilleux, le chant d’une vie ne devrait pas faire plus de bruit qu’un couteau.
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Aporos 83
Assis sur la berge, c’est l’ombre qu’il y a sous la peau de la rivière qui éclaire ton regard. Rien d’autre que l’ombre qui te boit.
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Aporos 82
Dans son effacement, ce visage de mort quitte son évidence sans même un déchirement, n’est plus reconnaissable. Il était l’un, un autre prend sa place, exsangue même au cœur.
7 mars 2012 déchirement , évidence , exsangue , mort , visage