Aporos
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Aporos 91
à Isabelle Pariente, qui sait le silence.
Lis mes mots si tu veux m’écouter, mais pour me comprendre, serre la main de mon silence.
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Aporos 92
J’ai fait du rire la basse continue et obstinée de ma tragédie baroque. Tel est mon gala.
18 mars 2012 baroque , basse , bassecontinue , basseobstinée , gala , rire , tragédie
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Aporos 93
Quel que soit notre caprice, entre le premier et le dernier mot d’une phrase, il n’y a qu’un sablier.
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Aporos 94
Dans mon cœur, une flamme secrète me souffle que l’oiseau dans le ciel ne va pas plus vite que la sève dans le tronc, qu’ils sont de mèche.
20 mars 2012 ciel , cœur , flamme , oiseau , secrète , sève , tronc
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Aporos 95
Le galop est à l’obstacle ce que le rire est à la mort : une élégance.
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Aporos 96
Qu’ont-ils semé en partant, les absents, les très chers, qui nous rende, à ce point et de si loin parfois, lumineux de leur drame ?
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Aporos 97
Je n’ai jamais été à Istanbul, mais dans mon rêve, il n’y a de bleu que sa solitude devant une porte ouverte.
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Aporos 98
Trois choses qui étouffent la poésie : le manque d’esprit sportif, l’aveuglement et les abécédaires.
24 mars 2012 abécédaire , aveuglement , esprit , poésie , sportif
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Aporos 99
On brûle d’impatience tout ce qu’il y a d’inflammable. On apprend vite le goût des cendres. Mais c’est l’inextinguible qui nous tuera.
25 mars 2012 cendres , impatience , inflammable
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Aporos 100
La poésie ne clôt rien, ne signe rien, juste un appel. Tendre les mots bien sûr mais comme on tend les mains.