En marge
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Ouvrir le bal enfin...
Ouvrir le bal enfin
Là où tout tremble
Où les ciels se rassemblent
Pour abolir enfin
Ce qui nous crucifie
Depuis des siècles11 juin 2011
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Un pas Posé très doucement sans soulever...
Un pas
Posé très doucement sans soulever poussière
Noire ou grise cendres ou pierres
Pour sentir sous nos pieds la courbure du monde
Un pas
Sur la peau déroutée des écumes trop sages
Coupées blessées
Sans marée sans retour
Lame exquise au front bleu
même pas un souffle un geste mais
Un pas
Pour trancher de nos vies les ronces immobiles.Et devant
Dans le ventre resplendissant
Un pas15 juin 2011
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à C. Jeanney
[,,*40,,à C. Jeanney,
Les arbres ne poussent pas ne croissent pas
Ils écoutent le sol et chantent la terre
La beauté et le don de la terre
Tout là-haut
Vers le ciel qui les entendNe pas laisser de traces
Mais créer des liens27 juin 2011
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Avancer encore
Au bout de cette allée
j’ai un ami qui dort
J’y marche doucement
dans l’écrasement bleu
de ce chagrin d’été
Avancer encore
jusque là
4 juillet 2011
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Matricule
Il n’a aucun souvenir de cet amont des sources de ce pays troublant empalé sur une fleur ouverte mais du sang de cette saison étrange qui ne fut jamais vierge de lui il a gardé l’amour et l’orgueil du supplice.
1er décembre 2012
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Matricule (2)
Rien ne fut jamais pareil après cette secousse
ancienne
ni de la plaie ni de son sang
il n’a de souvenir
peut-être un tremblement très bref
devant chaque aube
chaque matin d’amourde la peur amère qui l’a construit
qui l’a conduit aux bords des crimes
fragile
il fit son pain21 décembre 2012 amour , aube , crime , pain , plaie , sang , secousse , souvenir
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CP1 - 6 mai 2014
En plus d’analogos, je suis très heureux d’ouvrir le blog « Contrepoint » en collaboration avec Claudines Sales.
C’est une belle aventure à quatre mains qui débuteOriginally posted on Contrepoint :
débute la ligne /
fil coupant
traque les désastres àl’horizon / trou blanc du geste
qu’aucun secours dans la fuite /aux célestes évanouissements /
n’use / plus rien que son pas
de charbon
fidèle et
nuimage
Francis : les mots
Claudine : les lignes
Voir l’original
7 mai 2014
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Les âpres traversées
Malgré les âpres traversées de la nuit organique
lors de la mort de nos chevaux fous
nos amours à l’encan et nos corps disgraciés
nous aurions pu errer muets et las
balayant incertains le bitume des villes
de nos ombres inachevéesPourtant
chaque matin nous enlaçons l’air frais
Nous posons notre joue sur le souple oreiller du vent
et c’est notre manne
Chaque goutte de pluie est désir sur nos mains tendues
Chaque trouée est route ronde ouverte
Chaque maison est ruche
et les fruits sur nos lèvres sont les plus mûrsNos épaves intérieures n’étoufferont jamais le chant des oiseaux
. ….
Ce poème inédit sur Analogos est paru pour
la première fois sur le site de Laurent Margantin
http://www.oeuvresouvertes.net le 02 septembre 2011
à l’occasion des Vases Communicants14 octobre 2014 air , amour , corps , désir , fruits , lèvres , mains , maison , matin , mort , ombres , pluie , vent , villes
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Encor
n’arrêter qu’heureux
14 février 2015
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Initiale
[,,*40,,à Claudine Sales,
couleurs dénouées
un trait qui court encore
suspendu
toujours à tracerà naître ce soleil
inconnu
décisifà voir
ce que tu vois25 février 2015