Dires
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Dires 61
de la terre d’aube sourd cette lumière qui efface tous les couloirs
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Dires 62
j’étais celui qui cherchait au champ de nulle lune. mais regarder le ciel est-ce vieillir encor.
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Dires 63
ce n’est pas la source qui parle. ce n’est pas ma soif qui creuse. mais la peau du monde qui illumine mon puits
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Dires 64
quoi d’autre qu’ennemi devenir à mon ombre. quoi d’autre que tisser en secret mon désert. et exaucer mon sable
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Dires 65
un étonnement sans bouche ouvre la porte à sa lumière. le silence se fait d’un rai
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Dires 66
la rue cogne ma vitre avec des accents de plage. même ma bouche est assassine
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Dires 67
ce fardeau. pas même la pierre qui. dure. assiste le chemin mais la main. qui ne danse plus
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Dires 68
demain l’éveil ne sera plus le même. il s’obscurcira d’un miroir
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Dires 69
sagesse de l’arrachement. folie de la conscience. qui dois-je donc étouffer pour m’avouer ainsi. cruauté bel œil d’or
7 janvier 2014 arrachement , conscience , cruauté , folie , or , sagesse , œil
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Dires 70
En tout animal palpitant, il y a – raconte le Timée – un principe de palpitation. C’est un organe : le cœur.
Marcel Detienne, Dionysos à ciel ouvertau bord du fleuve juste avant ma naissance ou ma résurrection je vis passer. calfatée. ma mémoire de cadavre
9 janvier 2014 cadavre , fleuve , mémoire , naissance , résurrection