Dires
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Dires 254
ce grain
devenu si léger
m’affranchit de tous les nuagessaison vive
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Dires 253
à ses larmes j’oppose un verbe bleu
une autre couche de mémoire sur la terre -
Dires 252
écrite
d’avoir brûlé
ailleurs
toute l’obscurité
l’aube
au ventre muet
se terre -
Dires 251
respirer
vivre le jour en gueule
glisser près des amandiers dans l’île paisible et nue où jadis s’agitaient les barbareset danser
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Dires 250
la nuit se fracasse sans bruit sans pétales / aucun mensonge / la lune sera d’eau lente / déchirée comme une veuve
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Dires 249
vivre
de ce qui se tait dans la pierre
poussière d’écume
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Dires 248
ne prends pas ma main mais en sa paume la fleur secrète et blanche qui prononce le verdict
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Dires 247
je ne demande rien au bord des larmes
qu’un seul regard d’oiseau qui sait mon vol rompu
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Dires 246
matin
aux écailles des poissons j’abîme mon océan de roses
j’habite une île indéchiffrable
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Dires 245
à toutes les morts sourit notre forêt d’épines