Aporos
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Aporos 101
À chaque joie sa désertification. À chaque douleur son épaulement du monde. Qu’épuisent nos chemins sans relâche ?
28 mars 2012 chemins , désertification , douleur , épaulement , joie , monde
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Aporos 102
À l’ancre d’un mot se reconnaît la force du flux qui le contredit.
29 mars 2012 ancre , contredire , flux , mot
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Aporos 103
Les soleils m’ont si souvent absous que je ne suis même plus coupable de mon ombre.
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Aporos 104
La vie ne serait donc que veille infranchissable sans la nuit qui est sa barque et son consentement.
31 mars 2012 barque , consentement , nuit , veille , vie
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Aporos 105
Tout ce qui a fait la fleur porte au fruit. La mémoire n’est pas un démenti.
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Aporos 106
Rien du monde ne se refuse à la légèreté de l’envol, même sans forces. L’aile ne s’appuie pas, elle épouse.
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Aporos 107
Entre un mot qui me livre et un mot qui me voile, quelle différence sinon la ponctuation violente du lecteur ?
3 avril 2012 différence , lecteur , mot , ponctuation
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Aporos 108
à Brigitte Celerier
Nos vies, cercles excentriques qui se dissipent sur la peau de l’eau. L’enjeu : rester, en riant, au plus près du caillou.
4 avril 2012 BrigitteCelerier , caillou , cercles , eau , excentrique
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Aporos 109
On ne se soustrait jamais aux mots, qui enchâssent secrètement en nous leur geste et leur souffle jusqu’au silence, même final, qui lui-même est un don.
5 avril 2012 don , enchâsser , geste , mots , silence , souffle
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Aporos 110
Mue du temps, mue de l’espace, la poésie, comme une fleur ou une porte, ouvre toujours beaucoup plus qu’elle-même.
6 avril 2012 espace , fleur , mue , ouvrir , poésie , porte , temps