Turma Vengeance

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Réseau souvent absent des documents (Ruffin, Rouxel...), mais la lecture des mémoire de Wetterwald (site de Marc Chantran) donne quelques indices et permet de combler des manques.

Par exemple, le repérage du pavillon. Est-ce Combaux lui-même qui l’a repéré ? C’est ce qu’on peut émettre comme hypothèse sans avoir lu Wetterwald ou Dupont.

En mars 1942, un des premiers agents du service de Renseignement, Jean-Marie Charbonneaux, rassemblant lui-même un certain nombre de camarades, parmi lesquels J.-P. Pinard (qui sera le premier déporté de Vengeance) et Pierre Mallez, forma la première section franche de Paris. Ils cumulaient encore des activités très diverses ; ils s’employèrent en particulier à rechercher des locaux propres à installer des postes d’écoute dans le voisinage des lignes téléphoniques à longue distance de l’ennemi ; d’importants travaux de terrassement et de forage de galeries furent effectués sous la direction de Robert Keller. — Wetterwald

Insigne de Turma Vengeance (site de Marc Chantran)

Ajouter un élément du réseau Turma Vengeance dans l’opération des écoutes donne du sens à plusieurs choses que l’on a appris par ailleurs. Keller fait partie de Turma, et ce mouvement a forcément joué un rôle. Si Sueur donne le nom de Keller à Combaux, il y a aussi des chances que ce nom ne fut pas inconnu du colonel. Des hommes de terrains ont "simplement" cherché un pavillon dans l’est Parisien. Je ne sais pas combien ils étaient ni combien de temps cela a pris. Mais ils cherchaient peut-être d’autres lieux, par forcément celui pour l’opération de la Source K, après tout dans l’extrait ci-dessus, un simple point-virgule fait la liaison, et semble le faire comprendre mais sans le dire.

Dans le manuscrit du colonel Paillole, c’est écrit que Combaux, seul, en bicyclette "sur la RN3" cherche et trouve un pavillon à louer, qu’il visite, et remarque "une cave providentielle", en prévision de tout ce qu’il faudrait y cacher. Ils avaient le plan précis des lignes, et chercher systématiquement, par Vincennes, Bry, Nogent, jusqu’à Champs et au-delà, maison par maison, était la méthode à appliquer. En tout cas, quelque chose comme ça, entre action systématique et discrétion. Ce serait presque une autre histoire à raconter.