panneau de rue

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Le panneau de rue dont il est question est celui de la signalisation urbaine.

Photo Vincent Guionnet/Ville de NLG

Je suis souvent passé devant un panneau de rue, au printemps 2020, au cours de ma promenade d’une heure dans le rayon d’un kilomètre autour de mon domicile, vers la Marne à Noisy-le-Grand. [...] Le panneau de métal à fond vert, indique en lettres blanches : Rue du Réseau Robert Keller. Et en plus petit sous le nom : Piratage d’écoute pour les Alliés à Noisy en 1942. Quand on se promène comme ça, à force de passer chaque jour au même endroit, on finit par observer de nouveaux détails d’un environnement immuable. Un jour, j’ai lu le panneau. À l’aller, puis au retour. Après quelques jours, comme sortant d’un état de torpeur dû à l’événement qui confinait presque toute la planète, j’ai pris conscience que le mot « piratage », et l’année « 1942 », portaient un récit certainement extraordinaire..

Dans le roman, j’ajoute la date 1942 qui n’est pas sur le panneau — comme quoi, la fiction comme outil de description du réel, même pour 2020.

Il existe un autre panneau que je ne mentionne pas dans le roman, et qui est l’œuvre de l’ANACR de Noisy-le-Grand, l’Association des anciens combattants, menée dans la ville par Louis Segrestan.

Il y a sept panneaux à Noisy et deux à Gournay-sur-Marne, sur autant de lieux de mémoire, qui ont été posés par des élèves en CFA serrurerie-métallerie du Centre de formation des apprentis des métiers du bâtiment et des travaux publics de Noisy-le-Grand (Le Parisien, 6/6/2017).