Lloubes et Reboul
pages ~041-50
Dans l’extrait des papillons collés de nuit, interviennent Jean Lloubes et Jean Reboul. J’ai trouvé leurs témoignages dans le livre de Libération Nationale, La Résistance dans les PTT (FRBNF34969980 ).
C’est intéressant de noter que la mémoire des protagonistes même n’est pas fiable. La même histoire, celle de l’arrestation aux Halles, est pour Jean Lloubes quelques jours après juin 40, et pour Jean Reboul le 4 novembre 40, ce qui est très (trop ?) précis. Dans le roman, je ne me gêne donc pas pour effectuer un déplacement en juillet 41, longtemps après la scène de la révocation d’une part (que je place à l’automne 40), et pile le 14 juillet. Une autre arrestation aura lieu en 42, plus dure celle-là, puisqu’elle emmènera à la déportation de Lloubes à Buchenwald où il participera à la libération du camp.
Lloubes reçoit un coup du plat de la main sur l’oreille. L’autre policier fouillant Reboul est bredouille. Menottés dans le dos, ils remontent rue aux Ours, de temps en temps un coup de matraque sur les épaules. Plutôt léger, humiliant, et répété au même endroit, laissera un bleu.