le central de Robinson

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Dans cette scène où l’on peut croire, si on le veut bien [1] que c’est la voix de Robert Keller qui prévient, ou plutôt celle de Combaux qui est chargé de faire remonter les informations et peut donc prendre une telle initiative, dans l’urgence, il y a beaucoup de détails de technique au sujet du central de Robinson.

Je remercie également Jean-Luc Romain, un ancien des lignes, pour sa relecture de ces passages hautement techniques, bien qu’ayant conservé des faussetés fictives pour des raisons purement littéraires et pas du tout techniques ! Comme la "constitution des lignes" et la liste des lignes, fruit de mon imagination. En réalité tout allait vers Saint-Amand et il est plus probable que la voix au téléphone ait annoncé une série de codes 3V2, 6B1 etc. pour préciser quelles lignes exactement devaient être coupées.

Alors, il se ravise de débrancher circuit par circuit : c’est trop long. Par n’importe quel moyen. C’est pourtant évident. Il faut tout casser, sans rien casser. Il sort son portemine et effrite le graphite dans les alvéoles de mica des parafoudres, en tête du répartiteur. Cela fera diversion longtemps. Des témoins lumineux faiblissent puis s’éteignent.


[1et comme le pense Jean Danest qui raconte ce souvenir dans La Résistance dans les PTT, éd. Libération Nationale PTT, aux côtés de nombreux autres souvenirs qu’il a dans différentes actions de résistance, jusqu’à sa participation active à la libération