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Ecrire sur l’inconnu
lundi 17 mars 2014, par
Quatre marches pour entrer
Un soupirail au ras du sol
Quand la maison n’a pas de fenêtres.. Quand les fenêtres sont des meurtrières. Quand la consigne c’est la consigne. Quand ceux qui fuient nous reviendront. Quand ceux qui ont peur vont en rire. Ne pas fuir la stupeur. Le mur visible à l’intérieur est noir, obscure sera l’apparition. Toujours surveiller alentour. Entre, regarde. Pour entrer où ? voir ? Non recule ! recule !
Une moitié d’un moine sanctifié venu du ciel. La fuite d’un peuple apeuré. Par le soupirail est sorti le diable. Et Dieu lui donna-t-il le pouvoir de le faire ?
Fuyons ! fuyons, avant qu’il ne nous dévore. L’être venu du ciel sera-t-il assez fort. Criez et sauvez-vous, le cri libère , la fuite rassure. Et celui qui priait a cru qu’il serait sauvé. Non ! Ce n’est pas la diable. Ce n’est qu’un revenant qui regardait le ciel bien qu’il l’ait aveuglé. Alors de ses yeux morts malgré sa cécité, il priait qu’on l’aida afin de s’échapper.
Mais tout le monde fuyait, il n’y entendait rien. Pourquoi cette prison et pourquoi la torture.
Il n’avait fait que dire ce que chacun pensait. Alors seulement il sut que penser coûtait chair.
Regardez-les courir comme des lâches qu’ils sont. Pauvres gens, pauvre peuple, asservis, effacés.
Leur tête est vide, moi mes yeux ne voient plus et pourtant ce sont eux les avaugles !
On vient me libérer, même l’esprit de lumière les effraie, les fait fuir !
Je m’amuse du spectacle. Le vrai prisonnier n’est pas celui qu’on pense !
De l’espace intersidéral il arrive et et l’y emmènera.
Le Bienheureux Ranieri
Cartel du tableau masqué.