☰ (Francis Royo)

Arrache-corps     1

Horizontal et blanc
sans sexe
traversé de dessins désombrés
dans la noyeuse allée
les seules lumières sont intruses
en cercles
diffus satellites
de mon noyau désactivé

J’aspire le vide qui s’adosse
Je m’époumone de combats
jonchés de sourires
de silences
et de fleurs imbrassables.
pauvre jonque tache molle
sur l’océan trop mince
de mes naufrages doux

Parole au bout du couloir m’attend
Lumière au bout du tunnel s’égorge

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