Excursion Bill Viola

Atelier 11 (Viola #1, rencontre - rencontre manquée)

Beaucoup des vidéos de Bill Viola sont des rencontres, ou des rencontres ratées. Rencontre avec l’autre, avec soi-même. Dans cette exposition, voici celles qui me semblent correspondre à cet atelier rencontre-non rencontre, parmi toutes celles de l’exposition présentées par Pierre Ménard.

Les deux vidéos plus parlantes de ce thème sont The encounter et Walking on the edge, deux rencontres qui s’opposent : ce qui se passe dans chacune n’est pas du tout ce qui passe dans l’autre (croisement muet, raté ; véritable rencontre, don).

Reflecting Pool, les reflets ont-ils ratés le plongeur ? Qui a vu qui ?

Going forth by the day, le moment de la mort, manqué, l’enfant qui sort de l’eau, manqué également ; mais les deux personnages aux cheveux blancs se retrouvent sur la plage.

Dans The quintet of the astonished, les émotions des uns sont-elles ressenties, comprises, par les autres ?

Surrender, les visages plongent, se rencontrent-ils ?

Three Women, avec la particularité de ce regard vers le spectateur — est-il désespéré ? Résigné ? Regard spectateur très rare dans l’œuvre de Bill Viola.

Consignes d’écriture

Choisir une de ces vidéos (ou deux pour Encounter / Walking… qui peuvent être vues ensemble), et à l’aide d’une description précise et la plus exhaustive possible, voire répététive, proposer une lecture de ces œuvres, une interprétation, un texte qui traite de la rencontre manquée, ou réussie.

Nous inspirant de la forme de The Veiling, ces neuf voiles sur lesquels sont projetées, face à face, deux vidéos qui se croisent, et se "mélange" sur les voiles.

Écrire une fiction directement inspirée d’une vidéo, et cela sous forme de neuf paires de paragraphes, selon la contrainte :
paire 1 : 9 lignes - 1 ligne
paire 2 : 8 lignes - 2 lignes

paire 9 : 1 ligne - 9 lignes

Les paragraphes pourront être présenté face à face, en deux colonnes.

L’évènement, la rencontre, l’acmé, se situant à la paire 5-5.

Deux façons d’utiliser le mot "ligne" de cette contrainte, au choix :
une ligne = 60 signes exactement (caractères, espace et ponctuation)
ou une ligne = une phrase de 9 mots exactement.
ou une ligne = une phrase de 18 mots exactement.

Le nombre 9 pour faire écho au nombre de voiles,au nombre de tentatives d’approcher l’immortalité, etc. ce nombre récurrent chez lui.

On choisit 9 ou bien 18, pour tout le texte.

Une autre façon de présenter nos textes de manière forte, par le traitement visuel du nombre de signes, pour faire écho au choc esthétique que sont les vidéos de l’artiste par une contrainte formelle, est d’écrire deux colonnes de tailles, de formes, identiques. Par exemple : 18 signes exactement pour chaque ligne, ou un nombre arbitraire (par exemple j’ai choisi 51)…

Il s’agit de la contrainte des vers justifiés comme on peut en lire chez Lucien Suel, Guillaume Vissac…