Dires
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Dires 195
entre nos deux cris ce silence en forme de calice la sève qui affronte toutes peurs nos sources nécessaires
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Dires 194
un matin d’élevage je me suis senti garotté comme un loup. depuis c’est mon corps qui vous regarde
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Dires 193
oublie mon ombre déchiffrable. laisse ma pierre seule peser
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Dires 192
de la mort aux lèvres la vague est à rebours qui m’éclôt. je nie être invisible
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Dires 191
le temps ce coche cette folle fumée cette chiennerie ne partage que le fouet
24 décembre 2014 temps
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Dires 190
un tatouage au fond des yeux. vert. entailles précises à l’ombre lente des saisons
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Dires 189
très douce chaque nuit une vive voix m’étreint comme un linceul
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Dires 188
sur l’oreiller sa tête blanche fruit pur qui se délie. filigrane silencieux de ma main. l’épaulée dans l’hiver d’amandiers
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Dires 187
il faut la voir ramper cette lame illisible qu’on prenait pour la mer qui désormais m’ébranche méticuleuse
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Dires 186
qu’arracher à la mer sinon son chant d’étoiles. fragments d’îles sombrées