Dires
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Dires 91
aux champs des non-vivants j’épouse la rosée. les reflets d’amour dans les flaques. et les matins de fêtes pour les hommes. avec des frayeurs d’encolure. je fuis. je cours aux délivrances. comme un chien.
25 janvier 2014 amour , champs , chien , hommes , matin , rosée
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Dires 92
j’explore ta forêt en tremblant. je remonte de la racine à la feuille la sève de ton sourire
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Dires 93
prendre parole ouvre les volets de mon entière maison. au bleu qu’elle habite. à l’antre vieux qui parle
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Dires 94
dans la contorsion des sous-sols ce n’est pas l’aube qui est miraculeuse. ce sont mes chants de tourbe
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Dires 95
que sème cet autre avec sa poignée de roches en une saison folle qui a mon visage et ma main. blés à l’étrange sourire.
29 janvier 2014 blés , main , roches , saison , sourire , visage
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Dires 96
au fond de ma mémoire de cierge une armée de noyés m’autorise le bonheur
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Dires 97
ce. qui n’a pas de nom. violent éboulis au creux de ma poitrine. à sa lèvre apporté. sans insulte. obstinément éclôt
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Dires 98
sous ma phrase comme une barque débordée glisse une eau qui étrangle
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Dires 99
au loin. où l’océan infuse une paupière. une dernière lame m’embellit du tranchant d’un baiser.
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Dires 100
car l’enfance est devenue ce radeau perdu dans l’impossible émerveillement des larmes