Dires
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Dires 240
de la neige d’où je viens
un rite
un pas
et la vacuité du rire
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Dires 241
les matins invaincus
entre l’émeute et le frisson là où la vie granditj’aime plus haut que moi-même
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Dires 242
viens dans mon ciel agenouillé
dénouer tes paupières
remplies d’oiseaux
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Dires 243
son visage
une forêt simple de seule clairière
sur mon passage décroisé
m’engouffre
15 août 2015 clairières , forêt , visage
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Dires 244
d’habiller la nudité d’écrire j’ai brûlé mon flambeau
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Dires 245
à toutes les morts sourit notre forêt d’épines
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Dires 246
matin
aux écailles des poissons j’abîme mon océan de roses
j’habite une île indéchiffrable
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Dires 247
je ne demande rien au bord des larmes
qu’un seul regard d’oiseau qui sait mon vol rompu
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Dires 248
ne prends pas ma main mais en sa paume la fleur secrète et blanche qui prononce le verdict
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Dires 249
vivre
de ce qui se tait dans la pierre
poussière d’écume