Dires
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Dires 121
j’aime assez le vent pour devenir le grain de sable qui rendra folle la mécanique de l’automate
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Dires 122
c’était une saison de mains tendues et de fleuve figé. nulle barque sous le regard blanc du ciel ne nous treuillait. souffle haché de cristal
19 mars 2014 barque , ciel , cristal , fleuve , mains , saison , souffle
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Dires 123
même sous la tombée drue des anges je resterai toujours un inapaisable mâcheur de printemps
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Dires 124
je ne suis pas dans cet instant. je suis dans un sourire du temps nudité qui perdure
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Dires 125
la bouche absurde du matin rassemble ce qui n’est pas encore disséminé. je suis cette poussière et le lien de ce ramon
25 mars 2014 bouche , lien , matin , poussiéreux
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Dires 126
dans l’inexploré repli de moi se lève un grain plus dur que toutes les moissons antiques
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Dires 127
je n’ai pas de voix à mêler aux voix du monde. mon vrai monde ronce intime est muet me noyaute et me tue aux yeux des autres
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Dires 128
j’irai bien sûr à la paresse mais par un chemin sans repos. je tresserai mon cœur aux frissonnements des deuils
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Dires 129
au noyau du cœur quand tout est dit de l’eau une source fragile en est encore l’écho
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Dires 130
la langue au bord des dents si près du désarroi de toute parole je tente encore d’articuler le chant rampant de mon imprononçable vol