Bribes 8.3
des rives encore
pour survivre au frisson
d’un océan si long
qu’aucun souffle n’y règne
des rives
squelettes d’onde
qui blanchissent
jusqu’aux phares des yeux
satin mouillé d’écume
y croire
comme on croyait aux mains
tendues de lune
soleils fuyants
et s’accrocher au sable
aux ulves aux roseaux
aux cailloux dans les ongles
à ses pas qu’on devine
à ses pas qu’on supplie qu’on imite
infiniment
le long des digues
ou flotter
à défaut de sourire
des rives
samedi 22 mars 2014