Tokaïdo Ejiri (Miho embô - 18e relais)
sur le ventre soyeux d’Ejiri
l’épi des mats
se dresse
les voiles sages
leurs cils
espèrent sans impatience
une levée du vent
lointaine
et dans leurs tympans vierges
le son de la mer
exactement
gros dos sombre d’Ashitaka
et l’avancée virile
de la pinède de Miho
vertébrale tendue
sous la chair tendre du ciel
ici
tous les doigts du monde sont tressés
et rien ne se dénoue
je ne trancherai pas le sexe de mes yeux
au risque éblouissant
de l’absolu silence
dimanche 24 novembre 2013