Octobre.
Les corbeaux croassent tout en volant de toits en toits.
D'arbres en arbres, peu à peu les couleurs s'installent dans les feuillages.
Le vent soudain peut nous balayer en deux trois rien,
Mais que j'aime tes belles journées douces et ensoleillées !


Octobre.
Tu rafraîchis les demeures mais tu réchauffes nos coeurs, adoucis les moeurs.
Tu réveilles nos âmes d'enfant et soudain nous partons loin !
Loin dans les forêts et les châteaux anciens.
A danser autour du vieux sapin et se cacher sous les tas de feuilles dorées,
Au temps des histoires magiques ou effrayantes que tu sais si bien nous conter.


Le croque-mitaine des temps modernes.
A moitié endormie dans mon lit,
j'entends par la fenêtre restée ouverte,
le bruit du camion-poubelle errant dans les ruelles
à la recherche de la moindre ordure à se mettre sous la dent.

Apeurée et cachée, recouverte par ma couette,
j'entends le camion-ordure grignoter les voitures.
Que restera t-il demain matin, lorsque le voisin sortira son chien ?
Rien. Plus rien.

Juste quelques miettes et de rares silhouettes.
Inquiètes, désuètes, obsolètes.
A peine quelques cadavres goût de poivre,
gesticulant, nonchalamment, sur le ciment.


A la faveur de l'automne.
Posté devant la fenêtre
je guette les âmes esseulées
A la faveur de l´automne.