La parole qui vacille
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La parole qui vacille IV
À brasser tant de marées dans des récitations d’enfance
qu’attends-tu de la mer sinon ton propre achèvement d’écumetu ouvres la vague majuscule
tu enfreins l’onde loi qui dictene pas
finir arraisonné ni du sel des naufrages
incliné sur l’horizon
couronné du seul soleilqui meurt
chaque soir
tous les rayons brisés nous confient que
sous la surface encore
on peut survivrejusqu’aux larmes
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La parole qui vacille III
La chaleur droite et nue
asséchait tous les chants
brûlait des mots les germes
couronnait l’immobileseule
l’ombre d’un vol d’oiseau
sut fouetter l’innocence de mon désir d’étégriffe souveraine et légère
qui m’emporta très haut
vers des aires creusées
au roc invulnérablela page n’est jamais blanche du silence des mondes
à midi
8 juillet 2013
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La parole qui vacille II
dès la peau
la caresse abolit l’inutileaux lèvres nues
juste aux miennes bailléesaux regards
puits secrets des longs chants de la terreaux frissons d’entre pluies
sur avides ravinesaux herbes
que rien ne peut fouler
d’éternel
aux herbesaux rosées
fragiles et tendres
qui nous unirentau temps d’entre deux notes
où musique fleurit sur nos bonheurs
tendueaux pas
qui de tout me séparent
où m’approchent selon
l’instinct bleu des étoilesaux silences des paumes
ensemble reposées
dans la nuità ce qui aurait pu
mais fit bien de ne pasà ce qu’on retiendra
de ce peu de ce rien
qui nous portèrentj’accorde pleinement
et mon jour
et ma vieimmobile
2 juillet 2013
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La parole qui vacille I
Aucun signe n’est innocent. Je ne suis pas rare et bref par faiblesse mais par précaution. Et le silence prend soin de mes persécutions.
1er juillet 2013