Le chant-ru
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Le chant-ru 11
Les sanctuaires du ciel de plus en plus
blanchissent comme nos cheveux
et très loin dans tant de pluies oubliées
la ronde pierre jade
glissée près de la source
n’en finit pas de vouloir
depuis l’enfance enfinnaître
4 septembre 2012 cheveux , ciel , enfance , jade , pierre , pluie , saisons , sanctuaires , source
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Le chant-ru 10
Des mascarets de brumes
en fin d’été
enroulent autour des chaumes
des parfums d’îles au large
et des mystères blonds
qu’il nous faudra
sous le silo de nos paupièresécrire
2 septembre 2012 brumes , chaumes , été , îles , mascarets , mystères , parfums , paupières , silo
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Le chant-ru 9
Longue fut la pluie
à plier en sous-bois
les ailes inquiètes des fougères
procession d’eau secrète et sans berceau
qu’un chant d’herbes
en lents parfums désireaimer
1er septembre 2012 ailes , berceau , chant , eau , fougères , herbes , parfum , pluie , procession
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Le chant-ru 8
Le craquement des feuilles
sous le pas
n’atteint pas le sommeil
du monde
le sol est plein de questions
nouées à nos pieds
et on ne voit dans l’air pur aucune réponseflotter
31 août 2012 air , feuilles , monde , pas , questions , réponse , sommeil
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Le chant-ru 7
La lente obstination des pierres
jusqu’à la source qu’elles
empalment
le flux du roc à rebours
des rages rudes des chemins
coupants
et sur de sang des ronces viergesvivre
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Le chant-ru 6
La mousse au bois embrassée
a parole d’homme
elle irise mon âge et m’enseigne
de son voyage enfin
la fleur qu’il fautcueillir
29 août 2012 âge , bois , fleur , homme , mousse , parole , voyage
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Le chant-ru 5
Sur l’herbe ne se couche jamais
la pensée sombre de l’ennemi
chaque feuille s’accorde au vent
au la de vie son diapasontremble
28 août 2012 diapason , ennemi , feuille , herbe , pensée , vent , vie
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Le chant-ru 4
J’entends à peine
là où de l’arbre bat
le cœur
en gangue veinée lentement
gravir des sèves profondes le secret
jusqu’à plus haute tension
ces abîmes dont l’oiseaurêve
27 août 2012 abîmes , arbre , cœur , oiseau , secret , sèves
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Le chant-ru 3
C’est sous un pas dévoilée
la braise à peine éteinte
au pied douce déjà
le fumet des plaies cachées
qui couronne les orées
là où le ciel jeunebleuit
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Le chant-ru 2
Velours du vent
lent entre les doigts des arbres
glissement soyeux des murmures
sur un pétillement d’insectes
même la rosées’envole.
25 août 2012 arbre , doigts , insectes , murmures , rosée , vent