☰ (Francis Royo)

Lisières     L 12

sauras-tu toujours ma main
comprendre
ce qu’elle tait le matin
quand les lointains s’éveillent
que s’enfoncent au ravin
de mon corps les ombres
pierres cassées

sauras-tu de nouveau
d’un regard me gravir
et dans l’étranglement de l’aube
l’affleurement de mes bras entaillés
me dire encore
le sel
le feu
et la plus belle neige

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