☰ (Francis Royo)

Le chant-ru     17

L’heure riche
où le fruit se détache et s’abouche
à mon ombre profonde
exquises morts
toutes celles qui d’un trop de lourdeur
dérobent à nos yeux
ce qui n’est déjà plus
souverain
lente gravitation de cimes étrangères
autre univers
à contre-jour de nos sourires
le jour heurte le sol
toujours un peu plus tôt
un peu plus fort
et nous rêve infini
devenons des chênes immenses
que la saison

dépouille

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