☰ (Francis Royo)

Arrache-corps     8

ventre qui rond encore
de mains penchées sur lui
courbes sourires et tendres
qui lui tissèrent
cette peau de fleur
jamais griffée
les doigts paumes aussi
dans la faille d’où naquit
une rouille ancienne qui rode
et ne s’éteindra pas

au printemps noir
assassine y germa
une étrange beauté

ventre feu
ventre roi
couronné
de fureur et d’orgueil

cris bleutés de ton chant dans la nuit

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