Galerie de portraits
jeudi 1er mai 2014, par
Celui qui se gratte la tête, puis lisse du plat de la main son vêtement semble s’ennuyer sur sa chaise. Peu de gens à surveiller dans ce département des peintures du nord.
Face à lui, celle qui pose les poings sur sa lourde robe de velours à fleur de lys le regarde d’un air dominateur, c’est la Reine Marie de Médicis.
Ceux qui écoutent l’exposé réalisé par une de leurs camarade, assis par terre, attendent de passer à leur tour devant tout le monde pour commenter le tableau.
Ceux qui viennent de s’arrêter devant ce tableau minuscule se bousculent pour prendre le meilleur cliché. Celle qui brode, s’apprête à tirer sur le fil de son aiguillée, la tête penchée sur son ouvrage.
Celui qui dessine debout dans un recoin de la Cour Puget est un vieux monsieur fou de dessin. Il ne s’occupe pas d’Atalante qui pose à côté de lui, occupée à sa toilette.
Celle qui anime l’atelier pour les enfants déplie son tabouret pliant puis se penche vers les trois petites filles assises par terre devant elle pour leur demander si elles sont déjà venues au Louvre.
Ceux qui ont emmené un groupe d’enfants agités participer à un atelier au Louvre sont exténués. Ils crient Bon ça suffit, en rang deux par deux ! mais les enfants ne semblent pas disposés à obéir.
Celui qui est repenti, c’est Saint-Pierre. Ses mains sont croisées, son visage penché est encadré par de longs cheveux et une barbe blanche. Dans la même salle, un couple est assis sur le rebord de la fenêtre. L’homme est assez âgé, mais contrairement à Saint-Pierre il est chauve. Il prend des photos de sa compagne, une jeune femme rousse avec un chignon.
Celle qui prépare ses légumes dans la pièce arrière de la maison répond aux questions de son enfant.