☰ (Francis Royo)

La parole qui vacille     III

La chaleur droite et nue
asséchait tous les chants
brûlait des mots les germes
couronnait l’immobile

seule
l’ombre d’un vol d’oiseau
sut fouetter l’innocence de mon désir d’été

griffe souveraine et légère
qui m’emporta très haut
vers des aires creusées
au roc invulnérable

la page n’est jamais blanche du silence des mondes

à midi

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