Je me suis fait épingler pour « titre de transport non valide ».
Je viens de payer 30€ pour « titre de transport non valide ».
Je n'ai même pas contesté. Je suis en infraction : je paye.
C'est le jeu. On ne gagne pas toujours.
Se faire contrôler deux soirs de suite, c'est pas de chance, tout de même.
Le contrôleur était du genre placide. Avec un petit accent black : « Attendez, je vais vous faire votre reçu ». J'attends.
Certains auraient assez de gouaille pour contester, ou pour prouver qu'ils sont de bonne foi. Je n'ai pas cette force-là.
« Combien je vous dois ? »
Je n'arrive pas à savoir si c'est blasé ou blasant.
Et l'autre blaireau, là, qui vient demander douze renseignements à mon uniforme :
« Euh, excusez-moi, si le bus ne s'est pas arrêté, je suis quand même en infraction ? Euh, excusez-moi, et si je n'ai pas pu oblitérer mon ticket la deuxième fois parce qu'il y avait trop de monde mais que je l'avais déjà oblitéré la première fois, est-ce que je suis en infraction ? Euh, excusez-moi, je suis nouveau à Poitiers, mais est-ce que si je prends le bus drogué avec un éléphant rose, je suis en infraction ? »Et enfin : « Pardon, je vous dérange, peut-être, je vous laisse finir avec la demoiselle. »
Non non, Ducon, quitte à payer l'amende, autant que ça fasse bien chier !
Et l'autre loustic, là, bagde et képi, qui vient faire le bilan de caisse alors que j'attends patiemment mon papier rose : « Alors, t'en as eu combien ? C'est la seule ? Alors, ça fait : un, deux.... »
Connard.