Où Lire Où Écrire

Au Café de Kirinthos

lundi 13 mars 2017, par Séb Ménard

Je vais au Café à Kirinthos relever les mails, uploader quelques images, mettre à jour le journal en ligne, récupérer un ou deux livres numériques. Je vais au Café de Kirinthos mettre à jour la machine, brancher Skype, ouvrir l’agrégateur de flux. Je vais au Café de Kirinthos prendre la pulsation des ombres, boire de la bière, manger des arachides, écouter le son, le son de l’île. Je vais au Café de Kirinthos à vélo, je traverse les routes et les champs, je file entre les collines, au pied des montagnes, à travers le coton, le coton laissé là, le coton des saisons passées, le coton de nos souvenirs, le coton de nos gueules, le coton de l’amour, le coton, le coton, le coton. Je vais au Café de Kirinthos en passant devant les caravanes, devant les sources, les ruisseaux à sec, les abris de fortunes, les cafés fermés, les fermes abandonnées, les champs au repos, les moutons, les chiens, les bêtes quoi, les bêtes de la route de Kirinthos. Je vais au Café de Kirinthos écrire une histoire, une petite histoire, une histoire de rien du tout, un poème de rien du tout du coton de poème de Kirinthos. Je vais au Café de Kirinthos consulter un compte bancaire, consulter un réseau social, lire les sites, boire du café, du café à la grecque, forcément, du café à la grecque. Je vais au Café de Kirinthos et je ne compte pas. Je vais au Café de Kirinthos avant de reprendre la route, la route du Sud, la route du Nord, la route des routes, la route des Vents. Je vais au Café de Kirinthos pour le souvenir du Café de Kirinthos, pour le coton du temps qui file, pour le coton des mots, le coton d’écrire, de lire, de bégayer, de boutiquer, de bazarder, de filer, de filer, de filer…