Une nuit à Giurgiu
samedi 7 novembre 2015, par

On arrive à Giurgiu en petits groupes — il fait chaud sec et août.
Un type ouvre les portes de sa bagnole et on sort des trésors de son coffre.
Dans un hôtel sombre et poussière on se lave.
On dit les mots « douche chaude » à voix haute et à plusieurs reprises.
Ça faisait dix jours.
Combien de poèmes.
Sur les draps blancs usés nos vies la route — nos corps allongés.
Des légumes — des images et des mots.
Sur une carte on dessine déjà des chemins.
Sur le clavier — des mots pour se souvenir.
Jaune jaune de nos étés.