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La vie est courte, mon petit agneau

jeudi 10 avril 2014, par Nathalie Pierrée

La vie est courte mon petit agneau

Allez ! A ton tour de sortir ! A ton tour de courir, de trouver ta place parmi les autres… Tes mains agrippent le sol, tu as peur de sortir de ton trou, de quitter ton passé douillet, mais une force invisible te pousse à l’extérieur, à courir avec les autres. Ils tendent leurs bras en avant, ils ont peur de tomber ou ils cherchent à entrer en contact, mais leurs mains rencontrent le vide, ne se touchent jamais, leurs regards se suivent et ne se rencontrent pas.
Moi, l’homme-tronc, je plane au-dessus de la ville, je suis ton ange gardien, je te protège de mes mains posées au-dessus de toi. Tu crois que tu es seul au monde, mais il ne faut pas rester à l’écart ni prendre cet air effrayé. La lumière du dehors blesse tes yeux habitués à la pénombre. Oh vue insoutenable de déroute, le ciel semble s’être enflammé ! Mais c’est ici que tu es né à la lumière et tu n’y peux rien. La vie est courte mon petit agneau !